dimanche 5 octobre 2014

CRISE LIBYENNE

Libye : au moins 36 soldats tués dans l'Est

Benghazi(261) - crise libyenne(63) - armée libyenne(48) - Khalifa Haftar(32)



02/10/2014 à 16:56 Par Jeune Afrique
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L'aéroport de Tripoli après une attaque.L'aéroport de Tripoli après une attaque. © AFP

L'est de la Libye a connu au moins 36 nouvelles victimes parmi les soldats libyens, selon une annonce de l'armée datant de jeudi.

Mis à jour le 03/10 à 9 heures 10

Au moins 36 soldats libyens ont péri dans un double attentat-suicide et dans des combats à Benghazi dans l'est de la Libye, a ainsi fait savoir un commandant de l'armée. Ces violences ont aussi provoqué plus de 70 blessés.

>> Lire aussi : "Libye : l'autre jihadistan"

"Deux voitures bourrées d'explosifs ont foncé sur un poste de contrôle de l'armée près de l'aéroport de la ville, tuant trois soldats", a témoigné Wanis Boukhamada, commandant des forces spéciales de l'armée à Benghazi. "Quatre autres militaires ont péri dans des combats avec des islamistes dans le même secteur", a-t-il ajouté.

Plus tard, un troisième attentat a été perpétré aussi pas loin de l'aéroport, faisant des victimes, a ajouté la même source, précisant que d'autres soldats ont péri dans des combats, également autour de l'aéroport, portant le bilan à 36 morts.
Selon cet officier, 71 blessés ont été transférés à l'hôpital d'al-Marj, à 100 km à l'est de Benghazi.

Raids aériens contre les islamistes

Par ailleurs, les forces spéciales de l'armée, alliées aux brigades de l'ex-général Khalifa Haftar, combattent des islamistes à Benghazi. Ces derniers ont pris le contrôle des bases militaires de cette grande ville portuaire de Cyrénaïque, et l'aéroport demeure un des derniers gros bastions des troupes régulières.

Les combats se poursuivaient jeudi à la mi-journée, et des raids aériens étaient en cours. Les forces de Haftar ont déjà utilisé des hélicoptères et des avions dans leur lutte contre les islamistes.

(Avec AFP)



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Niger/Soldats nigériens tués au Mali : Niamey décrète trois jours de deuil national
terrorisme(2051)



05/10/2014 à 16:25 Par AFP
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Des membres de la Minusma défilent le 14 juillet 2013 sur les Champs Elysées, à Paris.Des membres de la Minusma défilent le 14 juillet 2013 sur les Champs Elysées, à Paris. © AFP


Le gouvernement du Niger a annoncé samedi soir qu'un "deuil national de trois jours" sera observé "à compter de dimanche" à la mémoire des neuf soldats nigériens de la mission des Nations unies (Minusma) tués vendredi dans le nord du Mali.

"En leur mémoire, un deuil national de trois jours sera observé à compter du dimanche 5 octobre 2014 et tous les drapeaux seront conséquemment mis en berne", déclare un communiqué du conseil des ministres lu à la télévision d'Etat.

"Le Niger sera debout aux côtés du peuple frère du Mali", indique le communiqué.

Les neuf soldats nigériens ont péri dans l'attaque la plus meurtrière contre les troupes de la Minusma depuis son déploiement en 2013 dans le nord de ce pays, toujours instable malgré une intervention armée internationale.

"Trois véhicules" de l'armée nigérienne ont également été "détruits à l'arme lourde" lors d'une "embuscade tendue par une trentaine d'hommes armés", souligne le communiqué. "L'engagement des soldats nigériens au Mali vise des principes (...) le Niger sera debout aux côtés du peuple frère du Mali", martèle le communiqué.

Selon une source militaire nigérienne jointe à Niamey, l'attaque, visant "une patrouille de ravitaillement d'un contingent de l'armée nigérienne", a été lancée "par des hommes circulant à moto".

D'après un officier nigérien de la Minusma, il s'agit d'une "embuscade tendue par les islamistes du Mujao" (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest).

Le Mujao, lié à Al-Qaïda, fait partie des groupes jihadistes qui ont contrôlé le nord du Mali pendant près d'un an, entre 2012 et 2013. Ils en ont ensuite été chassés, pour la plupart, par une intervention militaire internationale lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France et toujours en cours.

L'armée malienne et la Minusma poursuivaient samedi leurs recherches pour retrouver les auteurs de l'attaque.




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Condamnations apres l'assassinat lache de notre confrere journaliste de la chaine Toumast TV en Libye par une milice


Amacharoudj Akli Sh'kka a ajouté 2 photos.
7 min · 
من دماء الشهداء ودموع ومعاناة الامهات ومن رحم تينيري تستمد توماست انفاسها وقوتها.. رحلت عنا ايها العزيز بعد ان أديت الواجب تجاه شعبك, وبعد ان نفضت الغبار وزلزلت الجبال من تحت أقدام الاعداء... سوف نحمل المشعل الى يوم الميعاد! إن لله وان اليه راجعون!
Nous venons d apprendre avec une profonde indignation l assassinat du Journaliste de Toumast TV/Inchass massinagh /RIP.
Toumast TV a ajouté 2 photos.
تستنكر قناة توماست وبشدة اغتيال احد مؤسسيها ومدير الشؤون المالية الزميل والشهيد الطيب عيسى وتطلب تحقيقا شاملا في الحادثة والقبض على الجناة. إن لله وإن اليه راجعون!

jeudi 18 septembre 2014

Le FAMA de cantonnement au "cartonnement"!


Malgré sa faiblesse le gouvernement malien peine à reconnaitre sa défaite et, son incapacité  sur tous les plans: Militaire, politique, économique et social. Si les responsables maliens continuent toujours de parler d'une armée malienne c'est juste pour orner leurs discours; car cette armée n'a de caractères d'une armée que le nom ou encore l'uniforme. La seule chose que font les soldatesque malienne c'est massacrer les innocents touaregs et, saccager leurs
maison, ajoutons que ces soldatesque n'ont jamais gagner une bataille face aux rebelles depuis la création du Mali jusqu'à nos jours.En ce qui concerne la situation politique du Mali disons tout simplement qu'il es catastrophique car le Mali n'aurais pas pu organiser des élections sans l'intervention pour ne pas dire la manipulation française qui permis de relancer la vie politique malienne qu'était au point mort depuis le putsh  de 21 Mars 2012.Et sur le plan économique le Mali est un pays qui vive grâce aux aides, surtout grâce aux aides de sa  créatrice qui est la France. Quant au nord (l'Azawad)  il a été négligé et, marginalisé par le gouvernement central de Bamako, en plus de ses problèmes naturels: enclavement, sécheresse...
Et sur le plan social les deux communautés sont déjà très différentes, et les exactions perpétrées par l'armée malienne en Azawad ne font qu’aggraver cette situation d’intolérance, ce qui rend la cohabitation entre les deux peuple très difficile pour ne pas dire impossible.

CONCLUSION: Alors pour tous ces raisons l'armée malienne n'a aucune espoir les rêves de l'état malien à endiguer le courant nationaliste en Azawad. D'où les autorités maliennes ne peuvent dicter les conditions aux groupes armée du nord, car la réalité sur le terrain prouve que Mali est incapable de gérer la situation militaire ou encore administrative ce qui rend l'indépendance de cette région une option inévitable. Aujourd'hui l'armé malienne doit être CARTONNER et, renvoyer à Bamako car elle n'a plus sa place en Azawad.

samedi 4 octobre 2014

Au moins 9 soldats nigériens de l’ONU tués dans une attaque près de Gao

Romandie.com
Bamako – Au moins neuf soldats nigériens de la Mission de l’ONU au Mali ont été tués vendredi matin dans une attaque près de Gao, dans le nord-est, la plus meurtrière depuis son déploiement, a annoncé la Minusma, sans identifier les assaillants.
Ce (vendredi) matin, un convoi des Casques bleus de la Minusma du contingent nigérien a été la cible d’une attaque directe alors qu’il se déplaçait vers Indelimane, sur l’axe Ménaka-Ansongo, a annoncé la mission onusienne dans un communiqué.
Un bilan provisoire fait état de 9 morts. (…) Il s’agit à ce jour de l’attaque la plus meurtrière perpétrée contre la Mission de l’ONU au Mali déployée depuis juillet 2013, a-t-elle ajouté.
D’importants moyens aériens ont immédiatement été déployés dans le but de sécuriser la zone et PORTER assistance aux soldats de la paix, a-t-elle poursuivi, sans fournir de détails sur les assaillants.
Selon un officier nigérien de la Minusma s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, il s’agit d’une embuscade tendue par les islamistes du Mujao, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest.
Le Mujao, lié à Al-Qaïda, fait partie des groupes jihadistes ayant contrôlé le nord du Mali pendant près d’un an, de 2012 à 2013, avant d’en être en grande partie chassé par une intervention militaire internationale en cours depuis janvier 2013.
D’après l’officier nigérien, il y a aussi des blessés et des véhicules détruits.
Les Arabes du Mujao ont formé une alliance avec des milices peules de la région de Gao pour faire le coup, a-t-il ASSURÉ.
Une source militaire malienne basée à Gao a indiqué que cette attaque avait été précédée de menaces par des terroristes.
Les terroristes avaient menacé de commettre des attaques, des attentats à l’approche de la Tabaski, fête musulmane de l’Aïd el-Kébir qui sera célébrée samedi ou dimanche au Mali, ils viennent de passer à l’acte, a-t-elle dit.
La semaine dernière, l’ONU s’était inquiétée de la résurgence incontestable des jihadistes dans le nord du Mali, où plusieurs soldats de l’ONU ont été tués ces dernières semaines.
Courant septembre, dix soldats tchadiens ont été tués par des engins explosifs. Depuis le début du déploiement de la Minusma, plus de 20 Casques bleus ont été tués et une centaine blessés par des engins explosifs ou dans des attaques.
(©AFP / 03 octobre 2014 15h13)  ,http://www.romandie.com/news/Mali-au-moins-9-soldats-nigeriens-de-lONU-tues-dans-une-attaque/523783.ROM

vendredi 3 octobre 2014

Libye: combats meurtriers entre soldats et islamistes à Benghazi

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le 03.10.14 | 09h11 | mis à jour le 03.10.14 | 11h52
De la fumée au-dessus de la ville de Benghazi pendant des heurts entre les forces de sécurité libyennes et des milices islamistes, le 23 août 2014
De la fumée au-dessus de la ville de Benghazi pendant des heurts entre les...
Des dizaines de soldats fidèles à un ex-général de l'armée libyenne ont trouvé la mort jeudi à Benghazi (est) en s'opposant à des groupes islamistes qui tentent sans relâche depuis deux mois de s'emparer de l'aéroport de cette ville meurtrie.
Les forces loyales au général Khalifa Haftar défendent ce qui est leur dernier fief à Benghazi depuis qu'ils ont perdu fin juillet les principales bases militaires dans cette ville tombée aux mains des islamistes, dont les radicaux d'Ansar Asharia, organisation classée terroriste par Washington.
La Libye est plongée dans le chaos et livrée aux milices depuis le renversement en 2011 de l'ancien dictateur Mouammar Kadhafi.
Au moins 36 soldats ont été tués jeudi et plus de 70 blessés dans trois attentats aux voitures piégées, suivis par de violents combats autour de la banlieue de Benina, où est situé l'aéroport du même nom, qui comprend à la fois un aérodrome civil et une base aérienne militaire, au sud-est de la ville.
L'armée a affirmé avoir repoussé l'attaque des combattants islamistes qui ont essuyé "de lourdes pertes en hommes et en matériel", selon des sources militaires.
Les accrochages sont quasi quotidiens entre les forces de sécurité loyales au général à la retraite Haftar et le Conseil de Choura des révolutionnaires de Benghazi, une coalition de milices islamistes, commandée notamment par Mohamed al-Zehawi, chef d'Ansar Asharia.
Il est cependant rare que l'une des parties annonce ses pertes dans les combats.
Le général Haftar a lancé le 16 mai une opération militaire contre "les terroristes", selon lui, en particulier les jihadistes d'Ansar Asharia, accusés par Washington d'avoir mené en septembre 2011 l'attaque contre son consulat à Benghazi, dans laquelle a péri l'ambassadeur Chris Stevens et trois autres Américains.
Cette opération n'a cependant pas remporté beaucoup de succès. Au contraire, des forces loyales à Haftar ont été chassées de Benghazi et se contentent de mener des frappes aériennes contre les positions islamistes, sans pouvoir pour autant avancer sur le terrain.
Les avions décollent notamment de la base aérienne de Tobrouk dans l'extrême est libyen, un fief de Khalifa Haftar et où le nouveau Parlement élu le 25 juin a décidé de siéger pour fuir la pression des milices qui contrôlent la capitale libyenne depuis fin août.

- Anarchie institutionnelle -

Les détracteurs du nouveau parlement et de son gouvernement reconnus par la communauté internationale, accusent ces derniers de connivence avec le général Haftar accusé dans un premier temps par les autorités de mener un coup d'Etat.
"Le Parlement et le gouvernement se réunissent sous la protection de putschistes. Ils ont perdu toute légitimité", martèle un député élu pro-islamiste qui boycotte les travaux du Parlement.
Après le revers subi à Benghazi, les forces pro-gouvernementales et anti-islamistes ont aussi perdu la capitale Tripoli, tombée fin août aux mains d'une coalition hétéroclite de milices hostiles au général Haftar, notamment islamistes et de la ville de Misrata.
Cette coalition de Fajr Libya a établi un gouvernement parallèle à Tripoli, dirigé par Omar al-Hassi, tandis que le Congrès général national (CGN, le Parlement sortant dominé par les islamistes et des députés de Misrata), dont le mandat a expiré théoriquement avec l'élection du nouveau Parlement, a repris ses travaux, compliquant davantage la situation.
Le nouveau Parlement, dominé par les anti-islamistes, et le gouvernement d'Abdallah al-Theni ont perdu tout contrôle sur de vastes pans du pays mais tentent de mettre à profit l'appui de la communauté internationale pour affaiblir leurs rivaux.
L'ONU, qui veut restaurer la légitimité des autorités, a ainsi réussi à réunir lundi des élus rivaux du nouveau Parlement, notamment pour convaincre les députés qui boycottent les travaux de se joindre à leurs collègues.
Cette première réunion qualifiée de "positive" doit être suivie par d'autres RENCONTRES à partir de la semaine prochaine, selon l'ONU.
Fajr Libya et le Conseil de Choura des révolutionnaires de Benghazi ont dénoncé ce dialogue, rejetant toute suspension de leurs opérations militaires.
En réaction, le Conseil de sécurité de l'ONU a menacé jeudi de sanctionner ceux qui mettent en péril la paix et la stabilité de la Libye.
AFP


Arrestation de 3 nigériens et saisie d'armes et de munitions au sud algérien

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le 02.10.14 | 15h27 2 réactions

Trois individus de nationalité nigérienne ont été arrêtés  jeudi matin à Tiririne près des frontières algéro-nigériennes par des éléments  des forces combinées de l'Armée nationale populaire (ANP) qui ont également  saisi deux armes, des munitions et des véhicules tout-terrain, a indiqué jeudi  le ministère de la Défense nationale (MDN) dans un communiqué. 

 "Au cours d'une embuscade dressée par des éléments des forces combinées  de l'Armée nationale populaire (ANP) relevant du secteur opérationnel d'In Guezzam,  6e Région militaire, aujourd'hui 02 octobre 2014 à 03h00 du matin, dans la zone  de Tiririne près des frontières algéro-nigériennes, trois (03) individus de  nationalité nigérienne ont été arrêtés", a précisé le communiqué.         
Au cours de cette opération, un fusil automatique de type Kalachnikov,  une quantité de munitions, un véhicule tout-terrain et cinq motos ont été saisis,  a ajouté la même source.         
Lors d'une opération menée dans la même zone (Tiririne) par des éléments  des gardes frontières, mercredi à 6h00 du matin, un pistolet automatique et  une quantité de munitions ainsi que deux véhicules tout-terrain ont été saisis,  a relevé, par ailleurs, le MDN.         
Des éléments de l'ANP relevant du secteur opérationnel de Bordj Badji  Mokhtar, ont réussi, mercredi à 11h30, lors d'une patrouille effectuée près  des frontières à Timiaouine, à déjouer une tentative de contrebande d'une quantité  de denrées alimentaires estimée à cinq (05) tonnes et 1600 litres de carburant,  a en outre indiqué la même source qui précise qu'un camion, un véhicule tout-terrain  et une moto ont été saisis lors de cette opération.
APS
http://www.elwatan.com//actualite/arrestation-de-3-nigeriens-et-saisie-d-armes-et-de-munitions-au-sud-algerien-02-10-2014-273185_109.php

mercredi 1 octobre 2014

"En vérité, c’est le lobby militaire qui tient à « son » Kidal et à « ses » Touaregs. L’Azawad est, en effet, la chasse gardée et bien gardée de la DGSE, du COS et de la DRM. De Sarkozy à Hollande, l‘Elysée est à la remorque du Renseignement et des Forces spéciales qui sont les fers de lance de la politique française dans la bande saharo-sahélienne."

Le Mali au beau milieu du merdier et au seuil de la partition (Par Babacar Justin Ndiaye)

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Le Mali au beau milieu du merdier et au seuil de la partition (Par Babacar Justin Ndiaye)
Babacar Justin N’diaye
Laser du lundi ,Retrouvez chaque Lundi matin sur Dakaractu la chronique politique de Babacar Justin Ndiaye, Analyste politique et social .
Il y a une semaine, le 22 septembre, les Maliens ont commémoré le cinquante-quatrième anniversaire de leur souveraineté, sous de funestes auspices. Car la patrie du Président Ibrahim Boubacar Keita (IBK) campe au carrefour des épreuves et squatte l’antichambre de la partition territoriale. L’image exacte est celle d’un grand pays – grandement ébranlé dans ses fondations – qui vacille dans un contexte national très difficile et oscille vers des perspectives géopolitiques très fluides.
Certes, un Président est démocratiquement élu, en août 2013, avec 77,61% des voix ; dans la foulée, la junte militaire du Capitaine Sanogo a été taillée en pièces, mais l’économie est handicapée par l’endémique crise politico-sécuritaire et par une gouvernance surprenante d’irresponsabilité : l’achat inopportun d’un avion présidentiel et la passation scandaleuse d’un exorbitant marché d’armes. Quant au destin glissant du Mali, il se décide et se dessine loin de Bamako : A Alger, à Ouagadougou, à Paris. Et même plus loin…
En termes  métaphoriques, on peut dire fort justement que les Maliens sont sortis des ténèbres de l’occupation djihadiste opérée par Aqmi, pour vivre le cauchemar créé par l’allié français (opération Serval) dont l’agenda rivalise de nuisance avec le bréviaire des fanatiques du Mujao.  En effet, le dilemme est terriblement sinistre : choisir entre l’occupant islamiste qui coupe les mains et le libérateur français qui ampute le pays.
Bref, le merdier est à son paroxysme, tandis que le branle-bas en vue d’un démantèlement (démembrement-remembrement du territoire malien) est observable par-ci et par-là. A cet égard, l’évolution heurtée des débats et, surtout, les échos inquiétants qui filtrent des coulisses de la 2ème  phase des pourparlers inclusifs d’Alger entre l‘Etat malien et le Mouvement National pour la libération de l’Azawad (MNLA), forment ensemble un bon baromètre.
Même officiellement absente de la salle des négociations de l’hôtel Aurassi d’Alger, Paris reste l’acteur le plus doté en atouts dans la manœuvre en cours. Par le truchement de l’opération Serval – aux dessous toujours secrets – la France maitre d’œuvre de la Liberté (avec ou sans guillemets) des Maliens, a coiffé le processus puis dicté les étapes successives de sortie de crise, en mettant progressivement une croix sur la souveraineté du pays libéré ou semi-libre. Ainsi, le Quai d’Orsay a inspiré puis poussé, le 25 avril 2013, au vote de la Résolution 2100 portant création de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations-Unies au Mali (Minusma) qui a effacé la Mission de la CEDEAO au Mali (Micéma).
Mieux, la France a habilement joué pour rester au Nord-Mali avec la bénédiction de l’ONU, tout en soustrayant ses militaires au commandement des casques bleus assuré par le Général rwandais Jean Bosco Kazura. N’empêche, l’armée française exerce un contrôle direct sur la Minusma, à travers le Général Christian Thibaut qui est le chef d’Etat-major des forces de l’ONU, c’est-à-dire l’adjoint opérationnel du Rwandais. Quand on sait que la Minusma est sous-équipée (sans une composante aérienne de taille ni une logistique adéquate pour l’immensité désertique), on mesure sa grande dépendance vis-à-vis de l’ex-opération Serval, aujourd’hui, diluée dans Barkhane.
Au vu des coudées françaises aussi franches dans la crise, le Nord-Mali ressemble de plus en plus à une Nouvelle-Calédonie aux confins du Sahel et du Sahara. Les éléments de l’armée, de la Gendarmerie, de la Garde et de la Police du Mali n’ont pas droit de cité à Kidal.
Imaginons une manigance franco-onusienne (validée par le Conseil de sécurité) qui interdirait – sous le couvert de la légalité internationale – l’accès de Ziguinchor à l’armée sénégalaise, mais autoriserait le stationnement d’un bataillon cambodgien en Casamance, pour avoir une idée nette de la détresse morale des fils du Mali. Il est donc clair que le Président IBK n’a pas célébré les 54 ans d’indépendance dans la joie. Loin s’en faut. Mais les états d’âme d’IBK et sa camaraderie voire sa vieille amitié  avec François Hollande au sein de l’Internationale socialiste, ne comptent pas face aux intérêts stratégiques de l’Hexagone, dans le Sahara-Sahel.
En vérité, c’est le lobby militaire qui tient à « son » Kidal et à « ses » Touaregs. L’Azawad est, en effet, la chasse gardée et bien gardée de la DGSE, du COS et de la DRM. De Sarkozy à Hollande, l‘Elysée est à la remorque du Renseignement et des Forces spéciales qui sont les fers de lance de la politique française dans la bande saharo-sahélienne.
Au demeurant, il y a des signes qui ne trompent pas. Ce n’est pas un hasard, si le Général Grégoire De Saint-Quentin qui a commandé cumulativement le Point d’Appui de Dakar et l’opération Serval au Mali durant toute sa durée, est devenu le patron du Commandement des Opérations Spéciales : COS. Par ailleurs, tous les initiés savent que le Général Christophe Gomart Directeur du Renseignement Militaire (DRM) a l’oreille du Président Hollande sur le Mali.
Enfin, le parcours de l’actuel ambassadeur de France à Bamako est éloquent à maints égards. Son Excellence Gilles Huberson (c’est son nom) a travaillé précédemment dans les services secrets en qualité d’officier traitant de certains responsables du MNLA. L’un deux déclara au journal « Le Monde » (numéro de la mi-novembre 2013) avoir reçu de cet ambassadeur très spécial, un téléphone satellitaire. Des agissements peu diplomatiques qui ont débouché sur une vive altercation au Palais de Koulouba, entre le Représentant de la France et le Général Yamoussa Camara, ancien chef d’Etat-major particulier du Président IBK.
Fort du parrainage résolu de Paris, le MNLA multiplie les initiatives hardies, afin de donner corps à son ambition sécessionniste. A Alger, un « Traité de Paix » estampillé MNLA circule. Un document qui préconise, dans les moindres détails, un Etat fédéral du Mali. Au plan physique, l’Etat fédéré de l’Azawad englobe les régions de Gao et de Tombouctou. Kidal étant peu viable (280 km2 dont deux tiers de massifs montagneux) les rusés rebelles touaregs établissent la frontière de leur entité étatique sur les rives du navigable et poissonneux fleuve Niger. De surcroit, doté d’un delta humide qui convient bien aux cultures vivrières. Dans le domaine institutionnel, l‘Azawad s’administre librement à travers un gouvernement coiffé par un Président élu au suffrage indirect par les Assemblées régionales de l’Azawad. Il serait fastidieux de relater, ici, tous les attributs d’un Etat quasiment souverain que renferme le « Traité de Paix » des rebelles touaregs.
Dopé par sa victoire  du 21 mai 2014 sur les Forces Armées du Mali (FAMA) et son contrôle intégral de Kidal, le MNLA accentue sa montée en puissance avec l‘appui diplomatique et médiatique de la fumiste communauté internationale. Le 9 septembre 2014, le MNLA a inauguré son ambassade à Amsterdam, aux Pays-Bas. Vive colère de Bamako à laquelle succède un démenti nuancé du gouvernement hollandais qui parle de l’ouverture d’un Centre Culturel touareg. Mais selon une note d’information de Moussa Ag Assarid, un des dirigeants du MNLA (note répercutée par les sites touaregs Témoust et Kidal-Infos), il s’agit d’une chancellerie. Affaire trouble. Ce qui est plus clair, c’est que le 18 novembre 2013, l’Azawad a été admis en tant que 13ème membre d’une curieuse officine dénommée « Organization of Emerging African States » ou Organisation des Etats Africains Emergents (OAES) qui prétend, selon sa charte, défendre les intérêts de l’autodétermination en Afrique. Créée en 2010 et basée à Washington DC, l’OAES possède bizarrement un statut d’observateur auprès de l’ONU. Tenez-vous bien, car la liste des pays membres de l’OAES équivaut à un Ebola politique : le Biafra, le Sud-Cameroun, le Cabinda, les Iles Canaries et la Kabylie.
Le Président Macky Sall peut mesurer là, combien, il serait imprudent d’aller négocier avec le Mfdc sur les rives du Potomac, aux USA, siège d’une diabolique officine désireuse de morceler les pays africains.