jeudi 28 mars 2013

Il y a des débuts d'organigrammes dans certains posts d'Abou Djaffar :


Il y a des débuts d'organigrammes dans certains posts d'Abou Djaffar : 
Mister Black Ops






Mali/Etat des lieux d’un génocide


Etat des lieux d’un génocide

Je n’ai pas lu Sun Tsu et l’art de la guerre est complexe. Pourtant, il me semble que les
atrocités commises actuellement dans le Nord du Mali ne relèvent pas d’actes de guerre mais
bien de la planification de l’extermination de peuples.
En grande partie muselés, les médias français présentent une intervention « Serval »
aseptisé, sans image, sans témoignage direct. Aucun journaliste ne s’est rendu sur le terrain,
dans les villages et les campagnes libérés du joug salafiste. Les quelques très rares présents
restent à Gao où ils se contentent de montrer en boucle des images de bâtiments détruits,
preuve de la violence des combats. Pourquoi la grande muette ne donne-t-elle pas plus
d’informations ? Pourquoi ne laisse-t-elle pas des observateurs extérieurs indépendants
témoigner de la situation ? Qu’a-t-elle donc à cacher ?

Man issalan n akall ? Quelles nouvelles du pays ?

Les nouvelles du front sont pourtant présentent. Les réseaux sociaux et canaux associatifs
publient journellement des témoignages précis, documentés et fiables sur les nombreuses
exécutions commises contre des civils. Le scénario est toujours le même depuis le
déclenchement des massacres à Diabali. Alors que l’on célébrait la reprise de ce point
stratégique, verrou de l’accès vers le nord, des mains de l’ennemi salafiste, un groupe de
génocidaires maliens s’est rendu dans un campement isolé, à quelques kilomètres, a battu,
torturé, volé les habitants et détruits leurs habitations. Ils ont ensuite enlevé des hommes
(jeunes, vieux, malades, peu importe), les ont emmenés dans un endroit isolé, les ont dénudés,
attachés les mains derrière le dos et les ont exécutés. Une vidéo filmée grâce au téléphone
portable d’un génocidaire a été publiée sur le net. Elle montre toutes les étapes de leur
calvaire jusqu’à leur exécution. Les civils assassinés ce jour là étaient tous des bergers de
chèvres et de moutons, installés dans la région depuis plusieurs dizaines d’années.
Ce scénario macabre, n’est du reste pas inconnu. Il est la juste et stricte répétition
d’un mode opératoire déjà largement utilisé lors des exactions commises entre 1992 et 1995
dans le nord du Mali contre des populations civiles. Les milices d’alors, Ganda Koy, étaient
encadrées par des militaires maliens. Milice et militaires opéraient main dans la main dans
un travail systématique d’épuration ethnique. Forts de leurs expériences acquises alors, les
génocidaires maliens (je ne peux me résoudre à appeler ces individus des « militaires » tant
leur comportement est contraire aux règles en vigueur dans l’armée) se livrent depuis le
mois de janvier, début de l’opération « Serval », aux mêmes actes de barbaries contre une
population civile qui ne leur a rien fait.
Dans tout le Gourma, sur la rive sud du fleuve Niger, à près de 1 000 km du massif
des Ifoghas, lieu où se déroule la guerre, la vraie, avec hélicoptères, lance-roquettes, AKA-
47, légionnaires au garde à vous, le doigt sur la couture du pantalon, un second front a été
ouvert. A l’arrière-garde de la poussée française vers le nord, ces Maliens se sont lancés dans
un véritable génocide au sens où l’entend l’article 2 de la Convention pour la prévention et la
répression du crime de génocide voté par l’ONU en 1948.
Depuis des semaines maintenant, dans une machinerie bien huilée, les
génocidaires se rendent dans des petites localités « libérées », lourdement armés, à plusieurs
dizaines de véhicules blindés (tiens ! Je croyais que l’armée malienne n’avait plus aucun
moyen et que c’est pour cette raison qu’elle n’était pas en première ligne, aux côtés des
Tchadiens et des Nigériens pour libérer son pays…), paradent aux côtés des maires ou des
quelques représentants d’une administration malienne fantoche. D’anciens membres du
MUJAO, leur servent à l’occasion de guide pour rejoindre ces petites communes rurales,
parfois très isolées. Tel a été le cas, où pour rejoindre Tessit, le surnommé « Bastos », voleur

et voyou, un temps membre du MUJAO de Gao, leur a servi de guide. Une fois arrivé dans le
village, ils cherchent des guides et des informations sur la localisation de campements, de
préférence bien isolés. Ils s’y rendent, comme aux environs d’In Tillilt, Inadjatafen, Tessit,
Gossi, Doro… A chaque fois, les habitants des campements dont aucun lien n’est établi avec
un quelconque groupe salafiste ou rebelle sont torturés, volés, violés, exécutés. Les rescapés
terrorisés, fuient à toutes jambes, en ordre dispersé, vers une forêt, une vallée plus éloignée ou
vers un camp de réfugiés s’ils sont suffisamment proches d’une frontière. Dans cet exode en
ordre dispersé, la mère est sans nouvelle de ses enfants, le fils de son père, le frère de sa
sœur…
Interrogé sur ce qui se passe, les autorités françaises ont d’abord feint de ne pas
savoir. Bizarre… Il paraît pourtant que la guerre moderne, c’est surtout du renseignement…
Comment la France peut-elle ne pas savoir ce qui se passe actuellement dans le Gourma et
aux alentours du fleuve, c’est-à-dire dans les zones qu’elle a libérées ? N’a-t-elle donc pas
déployé de drones ? Ne communique-t-elle pas avec l’état major malien sur la position de
ses troupes ? C’est peut-être parce qu’il n’y a plus d’état major malien… Mais alors, s’il n’y
a plus d’état major malien, qui commande ces génocidaires ? Il y a quelque chose qui heurte
ma compréhension. Surtout lorsque des victimes d’exactions, dans leur fuite de Tessit vers le
Burkina, ont observé dimanche 24 mars des hélicoptères qui survolaient la zone. Bizarre.
Par ailleurs, dans de nombreux campements, les puits ont été empoisonnés. Dans
d’autres campements encore, le poison a été déversé dans la marre. La question est bien sûr de
savoir comment les génocidaires se sont procurés ce poison.

Tazawat terza. L’écuelle est brisée.

Simple hasard ou coïncidence ? Dans ce contexte, je crois plus au hasard. Au début du mois
de mars, une délégation d’ « officiels » maliens a souhaité rencontrer au Burkina Faso les
représentants des camps de réfugiés et d’association venant en aide aux personnes déplacées.
Menée par Bajan ag Hamatou et Assarid ag Imberkawen, le message qu’ils avaient à délivrer
était d’inciter les réfugiés à retourner au Mali, assurant que la sécurité de tous était assurée.
A la lecture des lignes qui précèdent, comment comprendre le sens de leur démarche ? Alors
que les réfugiés, victimes d’exactions ne cessent d’affluer, pourquoi inciter ces mêmes
civils à rentrer dans le pays qu’ils ont fuit ? Pour mieux les massacrer ? Pour faire croire que
l’opération « Serval » est une totale réussite ?
Comment des civils, qui n’ont pas pris part au conflit qui a opposé le Mali au MNLA,
victimes des exactions des salafistes, puis victimes d’épuration ethnique peuvent-ils encore
faire confiance à un état qui planifie et met en œuvre un génocide contre elle ? Comment
croire que des réfugiés, traumatisés par ce qui leur est arrivé, vont rentrer alors qu’ils voient
chaque jour des parents, grossir leur camps, victimes des mêmes sévisses qu’eux ? Les
souffrances qu’ils endurent ne forcent-elles pas le respect ?
Je refuse l’idée d’une entreprise machiavélique. Non. Pourtant, je cherche encore le
sens de cette démarche en particulier dans un contexte où la presse malienne, mais aussi des
artistes et intellectuels maliens proches du pouvoir mène depuis des mois une propagande
visant à stigmatiser les Arabes et les Touaregs comme étant à l’origine de l’effondrement de
leur pays.
Au fait, et Amadou Aya Sanogo, alors ? Il n’a causé aucun tors au Mali ? Pourquoi
ce vaillant militaire qui criait haut et fort la fierté nationale malienne n’est-il pas en première
ligne pour libérer son pays ? Pourquoi laisse-t-il des armées étrangères, dont certaines ne
sont même pas membre de la CEDEAO (le Tchad), payer le plus lourd tribu ? La presse
tchadienne parle de carnage dans les rangs de son armée, sans doute chiffré en centaines.
Pourtant, les Maliens n’ont même pas rendu hommage ni à leur courage, ni à leur abnégation.

De plus, pourquoi les génocidaires maliens viennent-ils aussi lourdement armés
dans les campements ? De qui cherchent-ils à se protéger ? De qui ont-ils peur ? Ou, par ce
puéril déploiement de forces, cherchent-ils à rendre leurs opérations d’épuration ethnique
plus efficaces ? Les civils qui parviennent à fuir lors de l’irruption des génocidaires sont
pourchassés, parfois rattrapés. Ils sont alors torturés puis « libérés » entre la vie et la mort.
Pourquoi ne bandent-ils pas leurs muscles devant un adversaire à leur mesure, les groupes
salafistes qui se sont repliés dans l’Adrar des Ifoghas ?
La France présente l’opération « Serval » comme le fruit d’une coordination entre son
armée et les Maliens. Elle serait initialement venue en appui à un pays qui avait besoin d’aide.
Mais quelle guerre mène-t-elle vraiment ? Une lutte contre l’extrémisme religieux ou une
épuration ethnique ?

Wulet Gossi

Touareg en diaspora


 Tout un monde
Emission  Tout un monde
le dimanche de 15h à 16h
Ecoutez l'émission60 minuteshttp://www.franceculture.fr/emission-tout-un-monde-touareg-en-diaspora-2010-11-14.html

Touareg en diaspora

14.11.2010 - 15:00 Ajouter à ma liste de lectureRecevoir l'émission sur mon mobile
Les événements et festivals qui réunissent la communauté touarègue, la représentation des touaregs et le rôle que jouent aujourd’hui les musiciens touaregs.

Reportage à Orval en Belgique : réunion de la Diaspora Touarègue en Europe

En studio :

Marta Amico, chercheur en anthropologie et musique
Philippe Brix, manager des Terakaft, auteur du livre « Le Festival au désert ».
Diara, musicien membre des Terakaft.
Arnaud Contreras, réalisateur, photographe et producteur à France Culture







mercredi 27 mars 2013

Mali, la guerre n’est pas finie


Mali, la guerre n’est pas finie

 Pierre Jacquemot, Chercheur associé à l’IRIS 
« Dans la dernière phase, où nous sommes, la quasi totalité du territoire sera revenue à la souveraineté du Mali dans quelques jours. », a déclaré François Hollande, le 20 mars. Dans l’éradication des bastions djihadistes (AQMI, MUJAO, Ansar Dine) au Nord du Mali, l’efficacité de l’intervention de l’armée française, associée à l’armée tchadienne dont le comportement est jugé comme exemplaire, est indéniable. Elle a permis de repousser le péril, et si quelques bastions résistent encore au Nord de Gao ou dans le massif des Ifoghas, la sécurité progresse et doit permettre le déploiement progressif des armées africaines de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA) autorisée par la Résolution 2085 du Conseil de sécurité en date du 20 décembre 2012.
Mais la guerre n’est pas finie ! Elle ne le sera que lorsque toutes les conditions de la paix seront réunies. Or, le Mali, maillon le plus faible d’un Sahel profondément fragile, est encore loin de les réunir.
Ces conditions reposent sur trois socles : la sécurité, la réconciliation et le développement. 
En matière de sécurité d’abord. La MISMA doit être opérationnelle sur le terrain. Celle-ci devrait compter 8 000 militaires africains en comptant les forces tchadiennes, sous le commandement du général nigérian non francophone, Shehu Abdulkadir. Son budget annuel a été évalué fin janvier à 460 millions de dollars américain. Une fraction seulement a été réunie. De surcroît, la sécurisation ne peut pas concerner que le Nord Mali. Sans le contrôle de l’ensemble de la région, les sanctuaires djihadistes resteront nombreux, en Mauritanie, en Algérie, au Tchad ou au Niger où des tensions sont perceptibles du côté d’Agadès et plus au Nord.
La réconciliation et le dialogue sont à l’ordre du jour à Bamako. La tâche est ardue. La résurgence du conflit armé en janvier s’est accompagnée d’une exacerbation de tensions ethniques déjà anciennes, notamment autour des populations Songhaïs, Peuls et Touaregs. Le ressentiment contre les membres du MNLA, une fraction revendiquant l’indépendance du Nord jusqu’à l’intervention française du 11 janvier, sert à présent de justifications aux exactions aveugles commises par l’armée malienne contre les « peaux blanches ». La réconciliation ne se fera pas sans justice, en particulier sans avoir établi les responsabilités des abus commis par les forces de sécurité impliquées dans les récentes violations des droits humains, quel que soit leur rang ou leur position comme le demande Human Watch Rights. Juguler la montée des tensions ethniques supposera de s’assurer que pendant les négociations, les aspirations et les ressentiments de tous les résidents du Nord, pas seulement de ceux qui ont pris les armes, soient entendus.
La classe politique malienne reste peu audible. Une illustration : personne n’a entendu depuis un an Alpha Oumar Konaré, l’ancien Président (1992-2002) et président de la Commission de l’Union africaine jusqu’en 2008. Pendant ce temps, le Capitaine Sanogo, le nuisible mais incontournable auteur du putsch du 22 mars 2012, garde sa popularité, construite sur le dénigrement de la classe politique accusée d’avoir accaparé les ressources sans les redistribuer. Il est toujours présent et contrôle la hiérarchie militaire. Le chasser, alors qu’il est une des expressions du malaise dans l’armée et la société, serait prendre un risque grave.
Dans ce contexte, seuls les élus locaux, issus de la décentralisation des années 1990, lorsqu’ils n’ont pas détourné les fonctions dévolues à leur profit et à celui de leur clientèle, gardent une légitimité dans les villes et les terroirs libérés. Il y a sept cents collectivités au Mali. Elles peuvent contribuer à apaiser les tensions entre communautés. Elles peuvent aussi veiller à la remise en route des services publics de proximité, relancer les investissements de proximité.
Les élections prévues en juillet 2013 ont pour but de rendre une dose de légitimité au pouvoir civil, intérimaire depuis l’éviction d’Amani Toumani Touré. Les partis politiques, tous largement discrédités, donnent l’impression de vouloir se remobiliser. L’Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma), le principal parti, propose rien moins que 19 candidats à la candidature. Mais aucune femme ne figure sur la liste. On retrouve plusieurs anciens ministres, comme Soumeylou Boubeye Maïga, Ibrahima N’Diaye, Ousmane Sy ou encore Moustapha Dicko. L’Union pour la République et la Démocratie a quant à elle choisi son candidat Soumaïla Cissé, ancien ministre et ancien patron de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest. Il avait quitté Bamako après le putsch. Il plaide pour l’unité du pays, la fin de l’impunité et juge que la présence du MNLA aux côtés de l’armée française à Kidal est une « verrue ».
Mais encore faut-il que les élections puissent se tenir, que le fichier électoral soit actualisé, que la logistique soit réunie, alors que la saison des pluies rendra difficile l’accès de certaines localités. On peut néanmoins considérer comme absolument souhaitable que les élections, un moment important dans le processus de relégitimation du pouvoir, aient lieu avant la fin de l’année. Dans le processus de réconciliation, les autorités religieuses musulmanes modérées pourront aussi jouer un rôle décisif.
Le développement, enfin, est à l’ordre du jour. Il l’était déjà lors du Pacte national de 1992 qui fit suite aux premières rébellions du Nord. Il n’a jamais vraiment quitté l’agenda des agences spécialisées, mais, en raison du déficit de gouvernance, sa traduction en projets a toujours été lente et imparfaite. Les services de santé, d’éducation, d’approvisionnement en eau ou en énergie demeurent défaillants. De nombreuses villes sont coupées du reste du pays faute d’infrastructures.
L’aide humanitaire a été sensiblement accrue. Elle doit permettre le réapprovisionnement des stocks de médicaments, le redémarrage des centres de santé communautaire, par l’intermédiaire des ONG qui travaillent déjà dans la zone. La prochaine campagne agricole se joue dès le mois de mai. Si les paysans ne peuvent accéder à leurs champs ou s’ils ne disposent pas de semences, ils ne produiront pas pour satisfaire leurs besoins. Le risque sera alors d’avoir une crise alimentaire en 2014. Il est urgent de remettre sur le chemin de l ‘école les 800 000 enfants déscolarisés depuis un an. L’Union européenne a indiqué qu’elle pourrait rapidement mobiliser une enveloppe d’environ 250 millions d’euros dans des programmes de développement. L’Agence française de développement revient à Bamako. Elle travaille à la sélection des projets qui seront financés avec les 150 millions d’euros qui avaient été gelés. Il s’agit d’une part de relancer des projets déjà commencés mais suspendus. Les collectivités locales françaises ont pris à Lyon, le 19 mars dernier, l’engagement de réactiver les nombreux projets laissés en jachères. 
http://www.affaires-strategiques.info/spip.php?article7896

Tinariwen - Zaragh Tinariwen

Au Mali, des hommes armés empêchent le CICR de secourir des civils à Tessalit


Au Mali, des hommes armés empêchent le CICR de secourir des civils à Tessalit

Un convoi du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est tenu à l'écart de Tessalit, après avoir été arrêté par des « hommes en armes », lundi 12 mars. Le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), qui contrôle la ville, assure être étranger à l'interception de ce convoi. Les regards se tournent vers un groupe de combattants islamistes.

u nord du Mali, depuis la prise du camp militaire de Tessalit dimanche 11 mars, le CICR essaie de se rendre sur place. Mais son équipe a été refoulée. Ce groupe d'humanitaires devait venir en aide aux familles déplacées et aux blessés. Le CICR a été refoulé par des « hommes en armes », dont on ignore qui ils sont. Le MNLA, qui contrôle désormais la ville et a invité le CICR, assure être totalement étranger à l'interception du convoi et affirme aussi avoir fait une quarantaine de prisonniers.
Le convoi du CICR, huit personnes réparties dans quatre véhicules, a été intercepté à 18h30 lundi 12 mars par des hommes en armes à l'entrée de Tessalit, affirme un membre de la Croix-Rouge dans la région sans donner plus de précisions sur l'identité du groupe en question. Les hommes ont dit aux membres de l'équipe du CICR qu'ils n'étaient pas les bienvenus à Tessalit. L'équipe a néanmoins été autorisée à dormir sur place avant de mettre le cap sur Gao le lendemain matin.
Le MNLA assure que ses hommes ne font pas partie du groupe qui a chassé les humanitaires du CICR. « Pourquoi les chasser, nous les avons invités ici à venir secourir les blessés ! », s'indigne un membre du MNLA à Tessalit. Le MNLA est furieux car le CICR n'a pas respecté le dispositif de sécurité qui était prévu. Il était censé prévenir le MNLA à son arrivée à Aguelhoc, afin qu'il puisse être escorté jusqu'à Tessalit.
De toute évidence, le groupe rebelle ne règne pas en seul maître à Tessalit. Il refuse de se prononcer sur l'identité du groupe qui a intercepté l'équipe du CICR. Les regards se tournent vers le groupe de combattants islamistes Ansar Dine, dont les membres ont été aperçus dimanche aux abords de la caserne Amachach de Tessalit.

Maggie De Block, Secrétaire d’Etat belge à l’asile et la migration « Des visas plus faciles pour les opérateurs algériens »


Vendredi 15 février à 23:17

Maggie De Block, Secrétaire d’Etat belge à l’asile et la migration  Des visas plus faciles pour les opérateurs algériens
Des dispositifs pour faciliter la circulation des personnes et notamment les hommes d’affaires entre l’Algérie et la Belgique sont prévus par les deux parties. C’est que nous explique, dans cet entretien, la secrétaire d’Etat à l’asile et la migration du Royaume de Belgique.

L’Econews : quels sont les objectifs recherchés à travers votre visite en Algérie?
Maggie De Block : l’objectif de ma visite est d’identifier les possibilités de partenariat, entre les deux pays, dans le domaine de la migration. Nous envisageons de rendre plus facile la circulation des personnes et surtout des hommes d’affaires algériens et belges entre nos deux pays. Actuellement, nous travaillons sur le plan technique concernant le problème des flux migratoires entre les deux pays. Nous souhaitons également régulariser la situation de nombreux algériens qui vivent illégalement dans notre pays. Nous essayons de trouver les moyens opportuns pour régulariser les situations de ces personnes, et nous voulons justement que ces personnes se déclarent et se présentent auprès de nos autorités  pour qu’elles soient identifiées.
Etes-vous parvenu à un accord avec la partie algérienne pendant cette visite ?
J’ai eu l’occasion de  rencontrer mon homologue algérien, le secrétaire d’Etat chargé de la Communauté Nationale à l’Etranger, M. Belkacem Sahli. J’ai rencontré également le ministre algérien des affaires étrangères et le premier ministre, Abdelmalek Sellal ainsi que le ministre de l’intérieur et des collectivités locales, Daho Ould Kablia, avec lequel je me suis entretenu sur les questions relatives à l’aspect administratif du problème. Les contacts que j’ai effectués ont été utiles pour trouver des solutions concrètes et pertinentes concernant la question de la migration entre les deux pays.
Qu’est-il envisagé concrètement pour faciliter la circulation des personnes, notamment les hommes d’affaires ?
Nous prévoyons la constitution d’un groupe technique qui aura pour mission de préparer tous les dispositifs nécessaires et mettre en œuvre les mesures censées rendre applicables cette politique visant à faciliter la circulation des personnes. Même si des actions ont été déjà menées par le passé dans ce cadre, nous devons travailler pour améliorer la situation. Dans ce sens, nous faisons le nécessaire pour rendre plus souples les procédures d’obtention des visas pour les hommes d’affaires algériens et belges puisque les deux pays sont en train d’entretenir des relations de coopération économiques.
A combien est estimée actuellement la communauté algérienne au Royaume de Belgique ?
La communauté algérienne qui séjourne de manière permanente dans notre pays a atteint le nombre de 30.000 personnes. Annuellement, nos services consulaires à Alger délivrent environ 5000 visas pour différentes catégories de personnes. Pour les étudiants,  l’on compte actuellement environ 500 étudiants. Maintenant, nous sommes en train de travailler sur le volet technique pour faciliter la circulation de toutes ces personnes.
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La France va simplifier la procédure d’obtention de visas pour les talents étrangers



Lundi 25 mars à 18:58
La France va simplifier la procédure d’obtention de visas pour les talents étrangers
C’est une de promesse électorale de François Hollande lors de sa compagne électorale : simplifier l’obtention des visas pour les talents. Une version à la mode socialiste de « l’émigration choisie » de Nicolas Sarkozy. Les ministres français des affaires étrangères et de l’Intérieur viennent d’être instruits par l’Elysée pour mettre en application cette promesse qui consiste concrètement à assouplir la procédure de visas de circulation pour des courts séjours entre six mois et cinq ans.
Le Quai d’Orsay et la Place Beauvau (Intérieur) “ont donné instruction au réseau diplomatique et consulaire d’améliorer, partout où cela est possible, le taux de délivrance des visas de court séjour dit +de circulation+, ainsi que leur durée de validité”, selon un communiqué conjoint.
Les visas de circulation permettent à leurs bénéficiaires de séjourner en France et dans l’espace Schengen 90 jours par période de six mois, sans avoir à demander un nouveau visa à chaque déplacement. Ce type de visas courts séjours cible certains profils qui ne présentent pas le risque de devenir de potentiels demandeurs d’emploi. Il s’agit des hommes d’affaires, des universitaires, des scientifiques, des artistes ou les touristes ayant la France comme destination privilégiée, selon le communiqué.
Il s’agit de simplifier les procédures pour ceux qui “veulent créer des emplois, développer des échanges, participer à l’effort de recherche ou de création artistique”, selon justement l’engagement de campagne de François Hollande.
Dans le même esprit, un débat sans vote aura lieu en avril prochain au parlement sur l’immigration professionnelle et l’accueil des étudiants. “Convaincus de la nécessité d’une politique des visas équilibrée, répondant aux enjeux complémentaires que sont d’un coté la maîtrise des flux migratoires et les enjeux de sécurité, de l’autre l’attractivité de notre pays, les ministres proposeront prochainement de nouvelles mesures destinées à améliorer l’accueil des demandeurs de visas mais aussi à simplifier et rationaliser les dispositifs d’accès au séjour pour les compétences recherchées”, a ajouté le texte.
Les algériens, dont la premières destination reste la France , pour des raisons historiques bénéficient déjà de cette procédure allégée pour les profils en question. En 2011, la France a délivré 1.947.251 visas de court séjour dont 1.879.386 ordinaires et 67.865 officiels, selon les derniers chiffres officiels. Les ressortissants d’Algérie (137.051 visas) sont parmi les principaux bénéficiaires après la Russie (302. 047), la Chine (217.070), et le Maroc (157.750). Cette mesure ne sera pas du goût de la droite, encore plus de l’extrême droite qui sont pour une plus grande restriction dans l’octroi des visas qualifiés de “passeport pour la clandestinité”.
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France/Armées : les politiques entrent en résistance


Publiée le 21/03/2013

Armées : les politiques entrent en résistance

http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2013/03/21/armees-les-politiques-entrent-en-resistance

Les menaces autour du budget de la Défense prennent une tournure politique. Le sénateur socialiste Jean-Louis Carrère monte au créneau. En cas de réorganisation, les forces armées lorraines pourraient être concernées.

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Les forces lorraines en 2013. Infographie RL
Les forces lorraines en 2013. Infographie RL
Il est socialiste, ce qui confère encore plus de poids à ses propos vis-à-vis de la majorité gouvernementale.

DOSSIER

Le sénateur des Landes Jean-Louis Carrère, président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, ne mâche pas ses mots depuis que les différents scénarios – au mieux catastrophiques et au pire cataclysmiques – du futur budget de la Défense ont fuité (lire RL du 15 mars). En coulisses, une guerre oppose Bercy au ministère de la Défense. Le prochain épisode se jouera demain matin à l’Élysée, où François Hollande convoque un premier conseil de défense pour discuter de la question.
Jean-Louis Carrère y sera-t-il entendu ? Le sénateur réclame le maintien minimal du budget à 1,5 % du PIB (produit intérieur brut), contre 1,56 % aujourd’hui : « L a Défense doit être dans la même logique contributive que les autres budgets. Mais les crédits de dépenses ne doivent pas se situer en dessous de ce seuil. On perdrait alors déjà 1,2 milliard. C’est dans le domaine du supportable. Et cela constitue déjà un effort après ce qui a été vécu ces dernières années. »
Sauf qu’un scénario descend à 1,1 % du PIB, soit 50 000 suppressions de postes et autant dans l’industrie militaire : « La réponse est non. Ce scénario ne correspond pas à la définition des risques tels que nous les avons évalués. On ne pourrait pas rester un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu. On détruirait des pans entiers de notre Défense. Notre armée conventionnelle deviendrait déliquescente. On serait réduit à une dissuasion nucléaire et quelques forces spéciales. Et on aurait donc des trous capacitaires phénoménaux. »

Trois lacunes

Le sénateur pointe déjà trois lacunes de nos armées : les ravitailleurs en vol, les transports de troupes et les possibilités de reconnaissance et d’observation (drones). « Si on n’avait d’ailleurs pas l’appui des Américains pour les drones et des Antonov russes, on n’aurait pas pu entrer au Mali », insiste l’élu.
Second facteur aggravant pour le sénateur, l’aspect économique : « Au moment où on se bat pour la réindustrialisation du pays, sacrifier des pans entiers de nos industries de Défense serait dramatique. Elles produisent 5 milliards d’euros par an dans notre balance commerciale. Autant que l’agriculture. On a besoin de ces 400 000 emplois. Ce sont des lieux d’excellence en matière de recherche et de développement, dont bénéficie aussi la recherche civile. Comment imaginer qu’on ne puisse même pas acquérir l’A400 M, un des fleurons à l’export produit par EADS ? Ce serait dramatique. »
Un discours qui dépasse tous les clivages politiques au Sénat. Seul le groupe Ecologie-Les Verts n’a pas rejoint le combat. Le CRC (Communistes, républicains, citoyens) s’est abstenu positivement. Forts de cette mobilisation, les sénateurs menacent de recaler la loi de programmation militaire l’été prochain : « Depuis cinq ans, l’armée a subi des traumatismes incroyables. Sabre au clair, on a supprimé 54 000 postes avec une violence incroyable. Il faut laisser souffler les personnels et les territoires », conclut Jean-Louis Carrière.
Philippe MARQUE.