dimanche 27 novembre 2011

Otages du Mali : évacuation des touristes

LE FIGARO
samedi 26 novembre 2011
Un premier groupe d’une dizaine de touristes étrangers a été évacué aujourd’hui par avion de Tombouctou (nord du Mali) au lendemain de la mort d’un Allemand tué par des hommes armés qui ont également enlevé trois autres Européens, a appris l’Agence France-Presse de source aéroportuaire.
Ces touristes ont été évacués vers Mopti, au sud de Tombouctou, dans un avion affrêté par le gouvernement malien, un deuxième groupe d’une dizaine de personnes devant être évacué plus tard dans la journée vers la capitale Bamako (sud). "Je ne suis pas trop content de partir, mais obligé", a déclaré à la presse locale un Néerlandais avant son départ. "Je garde un bon souvenir de la ville, mais il faut partir. Au revoir et à bientôt peut-être", a-t-il ajouté.
Neuf européens retenus dans le Sahel
La ville historique de Tombouctou, appelée "perle du désert" et ancien haut lieu du tourisme au Mali, était déjà très affectée par la présence dans le nord malien de la branche maghrébine d’Al-Qaïda, soupçonnée d’être à l’origine du meurtre et des enlèvements de vendredi. Elle est classée dans la zone à risques où il est fortement déconseillé de se rendre par la plupart des chancelleries occidentales.
Jeudi, deux Français, présentés comme des géologues, avaient été enlevés à leur hôtel à Hombori, localité du nord du Mali, située entre Mopti et Gao. Le nord du Mali abrite des bases d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) d’où cett organisation commet au Mali et dans d’autres pays du Sahel (Niger, Mauritanie et Algérie) des attentats, procède à des enlèvements d’Occidentaux et se livre à divers trafics.
Ce sont désormais au total neuf ressortissants européens qui sont retenus en otage dans le Sahel : six Français, un Britannique (ayant aussi la nationalité sud-africaine), un Suédois et un Néerlandais.
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1 Message

  • Hind Je crois que ces détournements d’étrangers arrangent tout le monde : les locaux , ou plutôt leur caïds, et les politiques gagnent beaucoup d’argent, le mali "utile" est complètement épargné. C’est comme en algerie jamais un pipe-line ou un général ou sont fils n’ont été inquiétés C’est le petit peuple qui trinque...


CINE24 - Rahmatou KEITA - Niger par AFRICA24

Masnat parraine la scolarisation en collège au Nord-Niger - Langueux

vendredi 25 novembre 2011
Les fondateurs de Masnat se sont donné pour objectif d'aider les élèves nigériens à intégrer le collège à l'issue de leur scolarité primaire,pour leur assurer une promotion sociale par l'école.
Trois questions à...
Qu'est ce que Masnat ?
Masnat signifie « éducation » en langue touarègue. Notre toute jeune association, créée en 2008, inscrit son action dans les relations tissées depuis plus de vingt ans entre les départements des Côtes-d'Armor et de Tchirozérine, dans la région d'Agadez, au nord du Niger. Convaincus que l'éducation est essentielle au développement, les fondateurs de Masnat se sont donnés pour objectif d'aider les élèves nigériens à intégrer le collège à l'issue de leur scolarité primaire, pour leur assurer une promotion sociale par l'école. Notre action n'est pas concurrente, mais totalement complémentaire à celles menées par les collectivités des Côtes-d'Armor (département et communes) en matière de coopération décentralisée. Il serait en effet inutile de financer des équipements tels que les collèges, si on ne donnait pas aux élèves les moyens d'y accéder.
Quelles sont les difficultés d'accès au collège au nord Niger ?
La difficulté vient d'abord de l'éloignement. Alors que le département de Tchirozérine couvre une superficie de 155 000 km², soit près de six fois la Bretagne, il ne compte qu'une dizaine de collèges. Si l'on y ajoute les carences financières et l'absence d'internat, les enfants, même motivés avec de bons résultats scolaires, n'ont pas accès au collège. Pour être scolarisés, les enfants doivent trouver, moyennant finance bien sûr, une famille d'accueil. C'est ce coût d'environ 150 € par an et par élève que Masnat s'engage à prendre en charge pendant 5 ans (4 années plus un éventuel redoublement).
Quels enfants bénéficient de l'aide ?
Les élèves parrainés par Masnat sont choisis sur trois critères : les résultats à l'école primaire, la distance entre le domicile et le collège et la situation familiale. Pour la sélection, Masnat s'appuient sur des correspondants nigériens, bénévoles et motivés. Les familles tutrices, assurant l'accueil des collégiens font également l'objet d'une sélection rigoureuse. À la rentrée 2011, ce sont au total 76 collégiens qui sont aidés par Masnat. Ces actions sont rendues possibles par le soutien que nous apportent les collectivités mais aussi le milieu associatif local tel la Corrida de Langueux qui parraine chaque année 3 ou 4 élèves.
Masnat, contact : André Quintric, président. Tél. 02 98 64 90 14. Mail : quintric.andre@wanadoo.fr
Accueil | Évènement | Les Amazighs de Libye exigent un nouveau gouvernement

Colère : Ils dénoncent leur marginalisation et la discrimination affichée à leur égard

Les Amazighs de Libye exigent un nouveau gouvernement

Par   | 
    
La population Amazighe de Libye pose également comme condition, pour une éventuelle participation à l’édification de l’Etat, l’abrogation de l’article 1 de la déclaration constitutionnelle rendue publique le 3 août 2011 et la consécration de la langue amazighe comme langue officielle aux côtés de la langue arabe”.

La chute de Mouammar El Kadhafi, après plus de quatre décades de répression, d’exclusion, de massacres des Amazighs libyens, ne se présente pas, hélas, sous de bons auspices pour ces autochtones. Ainsi, la participation exemplaire des Berbères libyens dans la révolution n’a pas produit l’effet escompté.
Le nouveau gouvernement de transition, mis sur pied le 22 novembre écoulé, ne répond, nullement, aux attentes des Amazighs de Libye. Ils sont encore une fois, relégués au stade de “sous-citoyens”.
Dans un communiqué rendu public, quelques jours après l’annonce du gouvernement de transition, présidé par Abdelrahim Al-Kib, le Congrès national amazigh libyen (regroupant tous les Conseils amazighs locaux du CNT), estime que la composition du nouveau gouvernement provisoire “a été faite sur une base discriminatoire, excluant de façon délibérée tous les Amazighs de Libye des régions de Adrar n Infusen, Zouara, Ghadamès, Oubari, Ghat, Oujila ainsi que les Amazighs du Sud (Touaregs), lesquels Amazighs forment la composante essentielle de l’identité libyenne”.
Le communiqué souligne, par ailleurs, qu’une réunion regroupant une délégation du Congrès national amazigh libyen et le chef du CNT, Mustapha Abdeldjalil, tenue au lendemain de l’annonce du gouvernement de transition, pour débattre de la question identitaire et de la place des Amazighs dans la future Libye, “s’est soldée par le rejet des demandes légitimes de la délégation”.
C’est dire l’orientation imprimée à la révolution libyenne par les chefs du CNT, notamment, après les déclarations les plus contreversées sur l’application de la charia. Pour dénoncer cette discrimination, le Congrès national amazigh libyen, seule et unique représentant des Amazighs de Libye, décide de geler toutes leurs activités et contact au sein du CNT. “Le Congrès national amazigh libyen a décidé du gel de tout contact avec le CNT jusqu’à satisfaction des revendications légitimes des Amazighs”. Le congrès estime, en outre, que sa participation à l’édification de la nouvelle Libye ne se concrétisera sans la satisfactions des revendications essentielles des Amazighs, à savoir, “la formation d’un nouveau gouvernement provisoire dans lequel deux ministères régaliens seront attribués à des Amazighs, la répartition équitable des portefeuilles ministériels entre les Amazighs et les autres régions libyennes, l’abrogation de l’article 1 de la déclaration constitutionnelle rendue publique le 3 août 2011 et la consécration de la langue amazighe comme langue officielle aux côtés de la langue arabe”.
D’autre part, et tout en déclarant que le nouveau gouvernement de transition est illégitime et contraire aux déclarations de M. Al-Kib et à celles de la révolution, le Congrès national amazigh libyen procédera au “retrait de tous les représentants des Conseils locaux amazighs du CNT, la non-reconnaissance et le boycott du gouvernement Abdel Rahim al-Kib”.
Le document du congrès ajoute que les Amazighs de Libye poursuivrons “les manifestations et les rassemblements pacifiques et démocratiques jusqu’à satisfaction de leurs revendications”.
En dernier lieu, le congrès tient le CNT comme responsable des conséquences que pourraient causer cette marginalisation des Amazighs libyens.
M. Mouloudj

vendredi 25 novembre 2011

Lettre aux otages sahariens

tombouctou
Tombouctou. Mali. Mosquée Djingareyber. 2007

Mes pensées premières aux familles qui quittent depuis quelques mois Kidal, Gao, la région, pour se réfugier à Bamako ou en brousse, sans que personne n’en parle.
Mes pensées premières pour ces familles qui n’osent plus parler librement au téléphone depuis des mois, persuadées qu’elles sont écoutées, envahies par la peur qui provient de tous côtés.
Mes pensées premières aux jeunes qui se font arrêter sur les pistes par des barbus, parce qu’ils fument des cigarettes et écoutent du rock ishumar.
Mes pensées premières pour des jeunes femmes touarègues, qui pour certaines, ne peuvent plus serrer la main de leurs cousins, se promener sur les marchés sans être accompagnées par un homme.
Mes pensées premières pour les réfugiés de Libye, qui ont tout laissé dans leur ancienne patrie depuis deux générations, qui ne sont pas “mercenaires”, mais soldats, artisans, commerçants, mes pensées premières à ceux qui les ont généreusement accueillis, sans aide humanitaire occidentale, sans contrepartie, désignés ici comme “ennemis”.
Mes pensées premières pour ces jeunes qui s’agitent sur Facebook, les forums, blogs, nous offrent à voir pour la première fois ô combien le sable parle, les peuples du Sahara ne sont pas un.
Mes pensées premières pour ces âmes perdues, otages de commerces à court terme, au Niger, Mali, Mauritanie, Algérie, par eux, contre eux et les leurs.
Mes pensées premières pour les “fous du Sahara”, occidentaux parfois naïfs, mais tous de bonne volonté, qui défendent, aiment vivre le lien qu’ils ont créé avec des personnes croisés au désert. Sonnés.
Mes pensées premières pour les otages occidentaux, leurs familles, ceux qui cherchent réellement à les faire libérer.
Mes pensées premières pour tous les amis qui m’ont accueilli au Sahara, aujourd’hui otages.
Mes pensées premières pour les musiciens, porte drapeaux des cultures Tamasheq, Songhai, Maure, Peul;
nous ne comprenons toujours pas vos paroles,
mais puisse votre musique accompagner,
maintenant,
un éveil tant annoncé.
Un jour je repasserai vos portes,
vos passes,
nous allumerons un feu,
brancherons les guitares,
et vous me raconterez comment vous avez gagné la guerre contre vos divisions,
et contre ces fous qui ont voulu taire à jamais votre culture et votre mot préféré:
Liberté
Arnaud Contreras
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Face aux enlèvements successifs d'occidentaux dans les zones de l'Azawad contrôlées par le Mali, le MNLA condamne



par Ag Saad Mohamed Lamine
vendredi 25 novembre 2011, 17:37



Le Mouvement National de Libération de l'Azawad (MNLA) condamne avec force les enlèvements de citoyens étrangers sur les zones de l'Azawad contrôlées par le Mali.

Nous accusons le Mali de permettre cela dans le but de renforcer sa campagne d'amalgame contre les azawadiens au plan international.

Nous vous assurons que nous déploierons les moyens nécessaires pour empêcher cela.

Étant donné que ces ravisseurs sont guidés à travers le désert par un relais de communication de l'Etat malien, nous vous informons que nous bouclons nos frontières à tout passage suspecté de contenir ces occidentaux jusqu'à nouvel ordre.

Et nous rassurons la communauté internationale de notre soutien pour retrouver ces victimes du délit organisé.




WebRepÉvaluation globale AQMI
Mali: trois étrangers enlevés et un autre tué à Tombouctou
HOMBORI — Trois étrangers ont été enlevés et un autre tué vendredi en plein coeur de Tombouctou (nord du Mali), au lendemain du rapt de deux Français à Hombori, localité située plus au sud, par des ravisseurs soupçonnés d'appartenir à la branche maghrébine d'Al-Qaïda.
Les enlèvements et le meurtre ont eu lieu sur la place centrale de Tombouctou, haut lieu du tourisme au Mali, alors que ces quatre personnes se trouvaient dans un hôtel-restaurant, ont indiqué des sources des services maliens de sécurité à l'AFP.
Celui qui a été tué l'a été alors qu'il résistait à l'enlèvement avec trois autres personnes. Leurs nationalités n'ont pas été précisées.
Ce sont désormais au total neuf ressortissants étrangers, dont six Français, qui sont détenus au Sahel.
Ces nouveaux enlèvements et ce meurtre surviennent après le rapt, jeudi vers 01H00 (locale et GMT), de deux Français dans un hôtel d'Hombori, bourg entre Mopti et Gao, à environ 200 km au sud de Tombouctou, par des hommes armés qui ont emmené leurs otages vers une destination inconnue.
Des soldats français patrouillaient vendredi aux côtés de l'armée malienne dans cette région pour tenter de les retrouver.
Aux côtés de militaires maliens, un journaliste de l'AFP a vu dans la région d'Hombori une dizaine de soldats français, venus de Sévaré, près de Mopti (nord), où ils forment habituellement des soldats d'élite de l'armée malienne.
Cinq personnes ont été interpellées depuis jeudi à Hombori, dont le guide des Français, Ibrahim Ould Bah, a-t-on appris de source policière.
Les deux hommes ont été enlevés jeudi vers 01H00 (locale et GMT) à l'hôtel "Le Dombia" d'Hombori par sept hommes armés.
Ils y étaient arrivés mardi vers 20H00 pour le compte d'une société malienne, Mandé Construction Immobilière (MCI), afin de faire des prélèvements de sols en vue de la construction d'une cimenterie.
Au "Dombia", ils n'ont pas rempli de fiche à leur arrivée, mais leurs noms ont été consignés dans un cahier par la direction de l'établissement qu'a pu consulter l'AFP: Philippe Verdon et Serge Lazarevic.
Ces mêmes noms se retrouvent sur l'ordre de mission de MCI signé de son directeur, Djibril Camara. Philippe Verdon y apparaît comme "chef de mission", Serge Lazarevic comme "chef minier".
Serge Lazarevic, décrit comme un "colosse métis arabe" par des témoins et Philippe Verdon, "d'allure plutôt frêle", venaient d'effectuer leur première journée de travail sur le terrain lorsqu'ils ont été enlevés.
"Bien organisé"
L'enlèvement "a été bien organisé", a affirmé une source sécuritaire à Hombori. "Nous pensons que des gens sont venus d'un pays voisin du Mali pour participer à l'opération", a affirmé cette source.
Des interrogations subsistent sur les activités réelles des deux Français présentés comme des géologues, leurs noms - si ce ne sont pas des homonymes - apparaissant sur des sites Internet relatant diverses et troubles activités passées aux Comores et à Madagascar pour M. Verdon, dans les Balkans et dans l'ex-Zaïre (actuelle République démocratique du Congo) pour M. Lazarevic.
Les ravisseurs sont soupçonnés d'être membres d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ou d'être des "sous-traitants" travaillant pour cette organisation à laquelle ils remettent des personnes enlevées en échange d'argent.
Plus de 24 heures après, Aqmi n'a pas revendiqué les enlèvements, les premiers dans une région située au sud du grand nord désertique malien, près du pays dogon, zone touristique malienne, et du Burkina Faso.
Le grand nord du Mali abrite des bases d'Aqmi d'où elle commet au Mali et dans d'autres pays du Sahel (Niger, Mauritanie et Algérie) des attentats, procède à des enlèvements d'Occidentaux et se livre à divers trafics.
L'enlèvement de ces deux Français porte à six le nombre de ressortissants français retenus au Sahel, s'ajoutant aux quatre enlevés en septembre 2010 à Arlit (Niger), sur un site d'extraction d'uranium du groupe français Areva.
Les derniers rapts ont eu lieu peu après un incident au cours duquel un ancien militaire français, impliqué dans les négociations pour la libération des quatre otages d'Aqmi enlevés à Arlit, a été blessé par balle à l'épaule dans le grand nord malien.

jeudi 24 novembre 2011

DERNIÈRE MODIFICATION : 24/11/2011 
FRANCE - MALI

France 24

Deux Français enlevés dans le nord du pays

Deux ressortissants français ont été enlevés à leur hôtel par des hommes armés dans la nuit de mercredi à jeudi, à Hombori, dans le nord du Mali, a confirmé Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères.

Par France 3 (vidéo)
Dépêche (texte)
 
AFP - Deux géologues français ont été enlevés par des hommes armés dans le nord du Mali dans la nuit de mercredi à jeudi, une action portant la marque d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui retient toujours quatre autres Français kidnappés en septembre 2010 au Niger.
Sept hommes armés ont enlevé à l'hôtel "Le Dombia" de Hombori, localité située entre Mopti et Gao, ces deux géologues qui travaillaient pour le compte de la Banque mondiale pour une cimenterie de la région, a appris l'AFP de sources policière, sécuritaire et municipale maliennes.
Une source à la mairie de Hombori a précisé que l'enlèvement s'est produit alors que les deux hommes venaient de faire un compte-rendu de leur journée de travail à une vingtaine de kilomètres de de là à leurs collègues maliens. Les hommes armés les ont ensuite emmenés vers le grand nord malien.
Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a confirmé ces enlèvements, "dans des conditions que nous ne connaissons pas encore très bien". "Nous sommes en train de rassembler les informations" au sujet des deux hommes, a-t-il dit.
Le nord malien est classé en zone rouge (orange dans sa partie la plus au sud) par la France, ce qui signifie que les voyages y sont strictement déconseillés.
Cette région abrite des bases d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) d'où elle commet au Mali et dans d'autres pays du Sahel (Niger, Mauritanie et Algérie) des attentats, procède à des enlèvements d'Occidentaux et se livre à divers trafics.
L'enlèvement de ces deux Français porte à six le nombre de ressortissants français retenus au Sahel.
Le 16 septembre 2010, sept personnes avaient été enlevées par Aqmi dans le nord du Niger à Arlit, site d'extraction d'uranium: un cadre du groupe nucléaire français Areva et son épouse, tous deux Français, et cinq employés (trois Français, un Togolais et un Malgache) de Satom, société sous-traitante d'Areva.
Le 24 février, la Française, le Togolais et le Malgache ont été relâchés. Mais les quatre autres Français sont toujours otages.
En échange de leur libération, Aqmi, qui a fait allégeance à Al-Qaïda en 2006, exige le retrait des troupes françaises d'Afghanistan et, selon des sources proches de la médiation qui tente de les faire libérer, une rançon de 90 millions d'euros.
En juillet, le président français Nicolas Sarkozy avait annoncé que le retrait français d'Afghanistan commencera "dès cette année et s'étalera jusqu'en 2013". Officiellement, la France refuse de payer des rançons.
Ex-militaire français blessé
Les enlèvements des géologues surviennent peu après un incident au cours duquel un ancien militaire français, impliqué dans les négociations pour la libération des quatre otages d'Aqmi enlevés à Arlit, a été blessé par balle à l'épaule.
Une source proche du dossier de la médiation a indiqué que cet ex-militaire, qui était chargé de la sécurité pour l'entreprise à Satom, était "une des filières utilisées" par cette société et Areva pour tenter d'obtenir la libération des otages. Il a été évacué vers la France.
Pour tenter de contrer les activités d'Aqmi, les pays les plus touchés (Algérie, Mali, Mauritanie et Niger) ont créé en avril 2010 un Comité d'états-majors conjoint (Cémoc), basé à Tamanrasset (sud de l'Algérie) et disposant d'un centre de renseignement à Alger.
Il se réunit tous les six mois, mais n'a, à ce jour, mené aucune opération conjointe transfrontalière.
Lors d'une réunion lundi à Bamako des chefs d'état-major de ces quatre pays, le général Gabriel Poudiougou, chef de l'armée malienne, a insisté sur la nécessité de mener des actions communes contre Aqmi.
"Force est de reconnaître que face à un ennemi transnational, bien organisé et disposant de moyens financiers et matériels énormes, il nous faudrait développer davantage nos capacités à mener des opérations conjointes multinationales", a-t-il dit.
Le retour au Mali et au Niger de milliers de combattants ayant servi l'ex-régime libyen de Mouammar Kadhafi - en grande partie touareg - fortement armés, y compris d'armes lourdes et sophistiquées, n'a fait que renforcer l'insécurité dans cette région difficile à surveiller et à contrôler.
 
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Maliweb, La Situation politique et sécuritaire au Nord 
Nord-mali : modernisation de la tribu des Ifoghas : Alghabas ag intalla, le nouveau chef 
Le Combat, 23/11/2011 Commentaires [ 2 ] 

La tribu Ifoghas du Mali vient d’innover dans son organisation interne pour des besoins de modernisation. Ainsi en plus « d’Amanokal » chef traditionnel de la tribu, les leaders de la communauté ont nommé Alghabass Ag Intalla comme le nouveau patron exécutif de la tribu. 

La semaine dernière, dans la localité d’Inagharous, à 160km au Nord-est de Kidal dans le cercle de Tinassoko, la communauté des Ifoghas s’est réunie pour apporter du changement au sein de son organisation interne. A l’issue de cette rencontre qui a regroupé les cadres de la tribu, un nouveau poste a été créé, celui du chef exécutif des Ifoghas. 

« Nous avons constaté que le poste de Amanokal n’a pas un grand rôle à jouer avec l’administration de l’Etat malien, raison pour laquelle la communauté des Ifoghas a créé ce poste, même si Amanokal continue à jouer un rôle important au sein de la communauté », déclare un participant à la réunion. 

Le nouveau chef exécutif de la communauté Ifoghas, Alghabass Ag Intalla se met déjà à la disposition de sa communauté et est prêt à recevoir toutes les personnes ayant un différend avec un membre de sa communauté. Ce poste du chef exécutif est créé pour donner une meilleure image de la communauté Ifoghas mais aussi, de renforcer les liens de cette communauté avec les autres tribus de l’ethnie. Le responsable nommé à ce poste doit aussi œuvrer pour l’unité des Ifoghas et être prêt à rencontrer toute personne qui a un différent avec un membre de la communauté Ifoghas partout sur le territoire malien. Ce poste d’exécutif des Ifoghas travaille indépendamment de celui d’Amanokal (chef suprême et traditionnel qui se prononce surtout sur des sujets à l’intérieur de la communauté). Le poste du chef exécutif des Ifoghas œuvre surtout pour toutes les questions extérieures à la communauté. C’est un nouveau poste qui répond au besoin du moment. Ce poste d’ailleurs, dont la communauté Ifoghas est la première à créer, doit faire réfléchir un bon nombre des communautés nomades du Nord Mali pour une représentation plus moderne de celle-ci avec l’administration générale du pays. 

« Je m’engage au nom de tous les Ifoghas qui m’ont introduit à l’exécutif d’être prêt à répondre à toute question où les Ifoghas ont tort ; et si quelqu’un veut travailler avec eux, je répondrai favorablement. J’aimerai bien que les Ifoghas trouvent une bonne image et qu’ils soient unis au lieu d’aller en rang dispersé ; et d’établir une bonne relation de voisinage avec les autres communautés du Mali », indique Alghabass Ag Intalla, le nouveau patron exécutif des Ifoghas. 

Le choix sur la personne d’Alghabass Ag Intalla n’est pas fortuit. Le député de Kidal et fils du vieux Intalla beaucoup de relations à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Alghabass Ag Intalla entretient aussi de bonnes relations amicales avec certains pays du golf, surtout le Qatar. Un atout dont sa communauté pourra en tirer des bénéfices. 

Baba Ahmed 

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