jeudi 27 octobre 2011


Libye : l'ancien bras droit de Kadhafi se trouverait au Mali



Libye : l'ancien bras droit de Kadhafi se trouverait au Mali
Beaucoup de rumeurs circulent sur d'anciens dignitaires du régime Kadhafi, dont son fils Seif al-Islam et l'ancien chef des services de renseignements du régime déchu, Abdallah al-Senoussi. Selon un haut responsable militaire du Conseil national de transition libyen (CNT), les deux hommes proposent de se rendre à la Cour pénale internationale, qui a lancé des mandats d'arrêt contre eux. Une information que le porte-parole militaire du CNT ne confirme pas. Abdallah al-Senoussi aurait réussi à quitter la Libye sain et sauf pour se réfugier au Mali. 

Depuis quelques jours, l'ancien chef des renseignements libyens était signalé en fuite dans la zone sahélienne, côté extrême-nord du Niger, pays frontalier du Mali. C'est cette frontière qu'Abdallah al-Senoussi a franchi sans autorisation le 26 octobre 2011. D'après nos informations, il a pénétré dans ce périmètre dans un petit convoi de trois véhicules. Il se fait très discret pour le moment. Le gouvernement malien qui a été mis devant le fait accompli ne s'est pas encore officiellement exprimé sur l'affaire. 

Abdallah al-Senoussi est à la fois le beau-frère et l'ancien bras droit du colonel Kadhafi. Il est visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité. Lors de la crise libyenne, il s'était rangé dans les rangs des forces pro-Kadhafi. 

En France, le casier judiciaire d'al-Senoussi n'est pas vierge. En mars 1999, la cour d'assise de Paris l'avait condamné par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité. A cette époque, al-Senoussi et cinq membres présumés des services secrets libyens venaient d'être jugés pour leur implication dans l'attentat contre le DC-10 d'UTA en 1989, qui avait fait 170 morts. 

Source: Rfi

Papa Mamadou Diéry Diallo

Jeudi 27 Octobre 2011

mercredi 26 octobre 2011


LIBYE

Saïf al Islam Kadhafi pourrait se rendre à la Cour pénale internationale

26. octobre 2011, 18h20
LeMatin.ch & les agences
Selon un haut responsable du CNT, Saïf al Islam, le fils de Mouammar Kadhafi, ainsi que l'ancien chef des services de renseignement, seraient prêts à se rendre à la Cour pénale internationale.
Saïf al Islam Kadhafi propose de se rendre à la Cour pénale internationale
Saïf al Islam Kadhafi propose de se rendre à la Cour pénale internationale © Keystone
Saïf al-Islam Kadhafi et l’ancien chef des services de renseignements du régime déchu, Abdoullah al- Senoussi, proposent de se rendre à la Cour pénale internationale (CPI), a annoncé mercredi un haut responsable militaire du Conseil national de transition (CNT).
«Ils offrent le moyen de se rendre à (la juridiction de) La Haye», a déclaré Abdel Majid Mlegta à propos des deux fugitifs. Il a précisé que son information émanait de sources proches des services de renseignements qui lui ont dit que les deux fugitifs cherchaient à passer un accord pour se rendre à la CPI par le truchement d’un pays voisin non précisé.
Ils auraient conclu qu’ils n’étaient plus en sécurité en Libye et qu’ils ne le seraient pas plus en Algérie ou au Niger. «Ils pensent qu’il n’est pas sûr pour eux de rester là où ils sont ou d’aller où que ce soit», a-t-il dit en précisant que le Niger réclamait une trop forte somme d’argent. A La Haye, la CPI n’a pas confirmé cette offre.
«Nous n’avons pour le moment aucune confirmation. Nous tentons d’entrer en contact avec le CNT pour plus d’information», a déclaré le porte-parole du tribunal international, Fadi el-Abdallah. Faux passeport
Le fils du guide défunt, longtemps présenté comme son dauphin présomptif, est visé par un mandat d’arrestation international, tout comme Abdoullah al-Senoussi, et, jusqu’à sa mort jeudi à Syrte, Mouammar Kadhafi.
Saïf al-Islam est en fuite depuis la chute du régime en août. Il a quitté précipitamment la ville de Bani Walid la semaine dernière et il se trouverait depuis dans le Sud-Libyen, aux confins du Niger, dans une région reculée très difficile d’accès. D’après un responsable du CNT, il s’apprêterait à quitter la Libye muni d’un faux passeport.
Un des frères de Saïf al-Islam, Saadi, ancien footballeur, vit au Niger tandis que la veuve du Guide, Safia, sa fille, Aïcha, et deux autres fils de Mouammar Kadhafi, Hannibal et Mohamed, se sont réfugiés en Algérie.

BRÈVES

LIBYE
http://www.afrik.com
Seif-al-Islam Kadhafi proposerait de se rendre à la CPI
Seif-al-Islam le fils de Mouammar Kadhafi en fuite avec l’ancien chef des services secrets libyens Abdullah al-Senussi ont proposé de se rendre directement à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, a indiqué ce mercredi la chaîne anglaise d’informationsSkynews. "Ils offrent la possibilité de se rendre à La Haye", a déclaré Abdel Majid Mlegta, un haut responsable du Conseil national de transition (CNT). A La Haye, la CPI n’a pas confirmé cette offre. "Nous n’avons pour le moment aucune confirmation. Nous tentons d’entrer en contact avec le CNT pour plus d’information", a déclaré le porte-parole du tribunal international, Fadi el Abdallah.



Le "vide" libyen inquiète le président du Mali

Propos recueillis par Vincent Hugeux, publié le 26/10/2011 à 09:23, mis à jour à 09:25

L'EXPRESS.fr



Le "vide" libyen inquiète le président du Mali
La profusion d'armements venus de Libye risque d'assombrir la fin du second quinquennat du président Amadou Toumani Touré qui s'effacera en juin 2012.
AFP PHOTO MIGUEL MEDIN
A

Le président Amadou Toumani Touré, alias "ATT", avoue l'"inquiétude profonde" que lui inspire, pour tout l'espace saharo-sahélien, l'après-Kadhafi. La profusion d'armements venus de Libye risque d'assombrir la fin du second quinquennat de cet ancien officier, qui s'effacera en juin 2012. 

C'est certain. La Libye est un magasin d'armements et une poudrière. Malgré toute sa bonne volonté, le CNT [Conseil national de transition, exécutif intérimaire issu de la rébellion]ne peut enrayer le phénomène. Désormais, c'est moins cet énorme trafic, à commencer par celui des missiles antiaériens, qui nous préoccupe que la présence dans la bande saharo-sahélienne d'armées organisées, composées pour l'essentiel de Libyens, pourvues de véhicules blindés et d'artillerie lourde. J'y vois un péril grave et imminent pour la sécurité des pays riverains. Le printemps arabe a ébranlé une zone déjà fragile. Vu d'ici, il ressemble à un hiver des plus rigoureux. Tout l'indique: à ce stade, le climat ne peut que se dégrader. Et à nos dépens. Très tôt, nous avons alerté l'Otan et d'autres sur les effets collatéraux de la crise libyenne. Sans être entendus. Un schéma avait été arrêté, qui devait prévaloir à tout prix. 
L'éviction de Muammar Kadhafi renforce-t-elle Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi)?
A l'évidence, oui. En quarante-deux ans, on a connu plusieurs Kadhafi; le dernier s'était fortement impliqué dans la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes. La coopération de la sous-région avec ses services passait à juste titre pour l'une des plus efficaces en la matière. Or, cette digue stabilisatrice a sauté. Je comprends l'aspiration légitime du peuple libyen à la démocratie et à la liberté. Reste que, s'agissant des rébellions arabo-touarègues locales, Kadhafi s'est engagé dans les médiations, le désarmement et la réinsertion. Sa chute laisse un vide. 

Missiles contre avions de ligne

Même si, aux dires d'un expert militaire français, un seul SA7 suffit rarement à foudroyer en plein vol un avion de ligne, le "palmarès" des missiles sol-air portables a de quoi faire frémir. Selon un rapport du département d'Etat américain, une quarantaine d'aéronefs civils ont été touchés par des engins de ce type au long des quatre décennies écoulées. Une autre étude fait état de 800 passagers tués depuis 1975, dans 28 crashs. Citons ceux d'un appareil d'Air Rhodesia en 1979 (59 morts), d'un Boeing angolais abattu quatre ans plus tard par les guérilleros de l'Unita (130 morts) ou d'un avion de Sudan Airways, victime en 1986 des séparatistes du SPLA (70 morts). Le 6 avril 1994 survint l'attentat fatal au président rwandais Juvénal Habyarimana - prélude au terrible génocide anti-Tutsi -, dont le Falcon, frappé par un missile de facture soviétique, s'écrase près de Kigali. Al-Qaeda revendiquera le tir manqué en novembre 2002 d'un SA 7 sur un long-courrier israélien près de Mombasa (Kenya). 
V. H.
Regrettez-vous le lien privilégié entretenu avec lui, quitte à brouiller l'image du Mali?
Je n'ai aucun regret. La Libye a consenti chez nous des investissements substantiels dans l'hôtellerie, le tourisme, l'agriculture et la banque, contribuant à notre développement. Je ne vais pas aujourd'hui, comme d'autres, cracher sur la Jamahiriya et son Guide. 
Que vous inspire le procès instruit, en Occident et parmi vos voisins, contre Bamako, soupçonné d'avoir passé avec Aqmi un pacte de non-agression?
Ces griefs sont faux et injustes. Nos procureurs doivent admettre que le Mali, pays de transit du fait de sa position centrale, est lui aussi pris en otage. Comme il l'est par les réseaux mafieux qui vivent du rapt d'étrangers, du trafic d'armes, de munitions, de drogue ou de cigarettes. Depuis le ixe siècle s'enracine ici un islam tolérant, ouvert, solidaire et généreux, dont les fidèles demeurent réfractaires à l'intégrisme. Nous nous battons contre Aqmi, au prix de lourdes pertes humaines et matérielles. Depuis 2006, mon pays a tout tenté, en vain d'ailleurs, pour réunir les chefs d'Etat de la région. Car une menace transfrontalière appelle une riposte transfrontalière. Voilà qu'enfin chacun comprend la nécessité d'une vision commune. Ce que reflète la création récente du Cemoc, cet état-major conjoint établi à Tamanrasset, où des officiers algériens, mauritaniens, maliens et nigériens réfléchissent et planifient ensemble. 
Pourquoi une prise de conscience si tardive?
Longtemps, le déficit de coordination, reflet d'une focalisation abusive sur le concept de souveraineté, a entravé le combat antiterroriste. Nous passions notre temps à nous renvoyer les responsabilités, plutôt que de les prendre. Le Mali était, paraît-il, le maillon faible. Mais comment peut-on être le maillon faible d'une chaîne qui n'existe pas? Cela posé il n'est pas trop tard pour déclencher une dynamique fructueuse. 
Quelles seront les conditions du succès?
Deux facteurs essentiels. D'abord, la maîtrise de l'espace. Plus vaste que la France, le seul Nord-Mali couvre 650 000 kilomètres carrés. On ne peut prétendre avoir l'oeil sur tout, mais il faut aller loin, rester longtemps, s'incruster. L'ennemi est là parce que nous n'y sommes pas.  
Nous nous battons contre Aqmi, au prix de lourdes pertes humaines et matérielles 
A quoi bon mener une action d'éclat pour amuser la galerie et tuer trois salafistes, si l'on abandonne aussitôt le secteur? Voilà pourquoi j'accepte qu'un détachement mauritanien lancé aux trousses d'un convoi suspect exerce son droit de poursuite sur notre territoire, sans même attendre le feu vert.  
Le second facteur?
Les hommes. On sait combien la pauvreté et la précarité offrent au terrorisme et à l'intégrisme un terreau fertile. Les djihadistes avancent tapis sous une couverture caritative. Ils ciblent intelligemment les familles démunies ou la jeunesse désoeuvrée. Le gars vole un 4 X 4 ou joue les guides non par adhésion idéologique, mais pour l'argent. Nos ennemis s'infiltrent par l'humanitaire, il faut leur répliquer par le développement. Creuser des puits, bâtir des écoles et des dispensaires, favoriser un minimum d'activité économique, en attendant que l'exploitation de notre sous-sol - l'or aujourd'hui, le pétrole demain - procure de l'emploi dans le Nord. 
En juillet 2011, des soldats de l'armée malienne pourchassent des maquisards d'Aqmi, près de la frontière mauritanienne.
En juillet 2011, des soldats de l'armée malienne pourchassent des maquisards d'Aqmi, près de la frontière mauritanienne.
S. Daniel/AFP
Qu'attendez-vous de vos partenaires européens et américains?
D'abord, qu'ils nous comprennent, au lieu de nous reprocher inaction et complaisance. Ensuite, qu'ils soutiennent financièrement nos initiatives au profit des communautés locales; tel est déjà le cas de l'Union européenne, de la France et du Canada. Enfin, qu'ils épaulent l'effort de guerre. Un contingent de 5000 hommes déployés sur le terrain, dans des conditions climatiques et matérielles exténuantes, c'est 1 milliard de francs CFA - plus de 1,5 million d'euros - par mois, somme prélevée sur le budget au détriment du bitumage des routes ou de la lutte contre le sida. Il nous faut aussi renforcer nos capacités opérationnelles, adapter le soldat à une forme nouvelle de conflit armé. Un formidable programme de formation, animé par les Américains, a ainsi permis d'entraîner et d'équiper dans le nord une dizaine d'unités, soit plus de 2000 hommes. Autre besoin, l'appui aérien. L'immensité du théâtre impose une couverture satellitaire fiable. De même, le partage des informations et du renseignement s'avère indispensable. 
Souhaitez-vous la venue de forces spéciales occidentales?
Pour une mission ponctuelle, dans le temps et dans l'espace, avec l'aval du pays d'accueil, soit. Une vingtaine d'instructeurs pour une session d'un mois ou deux, d'accord. En revanche, un contingent pérenne serait contre-productif. Inutile d'internationaliser un dossier qui doit être traité ici et par nous. D'autant que l'adversaire, qui manipule très bien l'arsenal médiatique, pourrait en tirer profit. 
Redoutez-vous le retour, dans un secteur secoué par les insurrections, de Touaregs venus de la Légion islamique de Kadhafi?
Même s'ils peuvent avoir des parents dans le Nord, la plupart de ceux qui rentrent sont libyens. Avec l'aide d'officiers touaregs, d'élus et des fonctionnaires locaux, de chefs tribaux, nous allons au-devant d'eux pour jauger leurs intentions. Qui sont-ils? Que veulent-ils? Qu'attendent-ils de nous? Puis nous demanderons le concours des Nations unies, de la Croix-Rouge internationale et des grandes ONG. Nous avons dans le passé réintégré 4 000 insurgés arabo-touaregs. Mon chef d'état-major particulier en est un. Cela dit, si rien n'est fait, les conditions seront réunies pour l'éclosion d'une nouvelle rébellion.
Kidal : Les combattants Tamacheqs venus de la Libye installent leur QG à Tacalotte
par Issaka Ishaq Cissé, mercredi 26 octobre 2011, 15:52



Kidal : Les combattants Tamacheqs venus de la Libye installent leur QG à Tacalotte

Issaka Ishaq CisséLe Combat, 26/10/2011

Des combattants tamasheqs venus de la Libye, après avoir servi aux côtés des forces pros Kadhafi, ont été reçus par une forte délégation conduite par le gouverneur de Kidal, le colonel major Salifou Koné. C’était, le mercredi 19 octobre dernier dans leur quartier général sur le site de Tacalotte, à 35 km au sud de Kidal.

Présentation des officiers pros Kadhafi, défilé des engins... Rien n’a été négligé par ses combattants Tamasheqs venus de la Libye et qui sont armés jusqu’aux dents pour marquer leur présence dans le septentrion. C’était, aux environs de 15h30, lorsque le gouverneur Salifou Koné et sa délégation ont foulé le sol de Tacalotte en provenance de la ville de Kidal.

«C’est ne pas tous les jours qu’on a ce moment fort », martèle un élu local comme pour dire que l’ambiance était au comble.



Après les salamalecs, loin derrière les collines de l’Adrar des Ifoghas, nous apercevrons la poussière des voitures des combattants qui se dirigent vers le lieu de l’accueil. A 500m de là, la longue file des véhicules s’arrête. Seules deux engins avancent vers l’assistance où le gouverneur, le maire et toute la délégation les attendent. Impatiemment. Arrivés juste en face du gouverneur, les deux engins des « Land cruiser V8 » flambant neufs s’arrêtent. Le colonel major Elhadji Gamou enturbanné et portant un verre de soleil, descend de son véhicule et ordonne aux officiers des anciens combattants de Kadhafi de faire la même chose. Ils sont au nombre de 9 officiers parmi lesquels des lieutenants, capitaines, lieutenant-colonel et des colonels. Le dixième officier au grade de colonel est resté aux commandes de la troupe qui compte défiler devant la délégation du gouverneur avec leurs armes. Les combattants se sont présentés au gouverneur de la région de Kidal qui au nom de la nation les a souhaité la bienvenue sur la terre de leur ancêtre. « Nous sommes venus avec des officiers et des soldats. Nous sommes à la disposition de notre pays, dans la paix et nous ne connaissons pas un autre métier que celui des armes. Parmi nous, il y a des gens qui ont passé trente ans dans l’armée de la Libye», déclare le colonel Mohamed AG Bachir un originaire de la ville de Ménaka.



Après cette cérémonie protocolaire, le colonel Major El hadji Gamou donne le feu vert à « bravo1 » (nom donné à la colonne de véhicules des combattants pour défiler devant l’assistance)

Des combattants qui défilent les armes au point

Parmi la cinquantaine de véhicules ayant défilé, au moins il y a une trentaine sur lesquels sont fixés des armes de différents types.



Dans ce cortège de véhicules, il y a deux camions qui transportent des vivres et une citerne d’eau. Parmi les voitures des combattants qui ont défilé, se trouvent celles de l’armée régulière transportant des tamasheqs de l’armée malienne et aussi des voitures des civils. Le nombre officiel des combattants venus ce jour là est estimé à 400 hommes par les organisateurs, mais il est difficile d’affirmer ce chiffre car les combattants ont été mélangés avec des civils et des éléments de l’armée régulière. «Ces combattants ont voulu être avec l’Etat et nous essayons de gérer leur sort. Ce sont nos enfants qui n’ont pas voulu renier notre pays et je suis sûr que le président de la République va tout faire pour les encourager », affirme le colonel Major Elhadji Gamou avec une mine de satisfaction après plusieurs mois de tractations. Et d’ajouter « c’est un effort collectif de toutes les communautés. Nous avons fait des grandes réunions, nous avons pris des engagements et nous remercions les enfants (combattants) de notre pays. Cet acte est jugé salutaire par tous les participants à cette rencontre ».



Par ailleurs, d’autres combattants se sont rétractés dans le grand désert en boudant la dite rencontre : « Le Mali est un pays de droit et de dialogue et toute personne qui déclare la guerre au Mali, il nous la déclare et nous allons défendre notre pays à tout prix », avertit le colonel-major Elhadji Gamou.

Nous avons rencontré les combattants dans leur fief après le défilé. Ici, on ne fait confiance à personne et les combattants ont commencé à monter des sentinelles. « Certains éléments qui sont là sont de l’armée régulière », nous confie un membre de la délégation. Mais après quelques instants de conversation, nous constatons que tous les combattants ont du mal à parler leur langue maternelle. Rare sont ce qui parle le tamasheq. « Parle nous arabe, on ne comprend pas ce que tu dis », nous lance l’un d’eux curieux de savoir ce que nous sommes venus leur dire. Mais l’entretien fut rapidement interrompu par un autre combattant plus âgé. « S’il vous plaît laissez-nous, nous reposer un peu. Nous ne voulons pas être médiatisés, nous voulons juste la tranquillité et être en paix » signale notre interlocuteur, dans un dialecte de l’arabe libyen. Le vendredi 21 octobre, une délégation forte de six ministres a rendu une visite à ces combattants tout en leur donnant un chèque de 50 millions de francs Cfa, 50 tonnes de riz, 500 cartons de dattes. Aussi, un autre groupe est installé à 40 km au nord est de Kidal sur le site de Taneynate dont le commandant est Sidilama Ag Imikal. Ce groupe de combattants est aussi ouvert au dialogue avec le gouvernement dont ils ont d’ailleurs rencontré les ministres à Kidal, le vendredi dernier

Baba Ahmed,

Envoyé spécial à Kidal

mardi 25 octobre 2011


Saïf al-Islam Kadhafi se dirige vers le Niger, selon Niamey

Publié le 25-10-11 à 15:30    Modifié à 16:01     Réagir

DAKAR (AP) — Saïf al-Islam Kadhafi, fils en fuite du défunt dirigeant libyen Moammar Kadhafi, aurait pris la direction du Niger, où des dizaines de membres du régime Kadhafi ont déjà trouvé refuge, a annoncé mardi un responsable nigérien.
Rissa ag Boula, conseiller présidentiel et membre élu du conseil régional d'Agadez, a déclaré à l'Associated Press être en contact avec des touaregs venant en aide au fils de l'ancien Guide libyen. "S'il vient ici, le gouvernement l'acceptera, mais il devra aussi respecter ses obligations internationales", a-t-il souligné en allusion au fait que Saïf al-Islam Kadhafi est recherché par la Cour pénale internationale (CPI).
Les autorités nigériennes ont déjà indiqué que les membres du régime Kadhafi recherchés par la CPI seraient remis à cette instance.
M. Boula a précisé que Saïf al-Islam Kadhafi semblait sur le point d'entrer sur le territoire algérien afin de gagner le Niger. Son frère Al-Saadi Kadhafi avait suivi le même itinéraire avec une trentaine de fidèles de l'ancien régime en septembre pour se réfugier au Niger.
Al-Saadi Kadhafi, qui n'a pas été inculpé par le CPI mais est visé par des sanctions des Nations unies, et d'autres figures clé du régime Kadhafi ont été assignés à résidence à Niamey, la capitale nigérienne.
Moammar Kadhafi, Saïf al-Islam Kadhafi et l'ancien chef du renseignement Abdullah al-Senoussi avaient été inculpés de crimes contre l'humanité par la CPI pour la brutale répression du soulèvement en Libye du début de l'année. AP
lma/v310