dimanche 7 juin 2009

Music of Resistance - Tinariwen - 10 Feb 09 - Part 2

samedi 6 juin 2009

Déclaration du MNJ : "Les fossoyeurs des Droits et Libertés"




Vu les moments aussi graves que ceux que traversent notre pays ; moments caractérisés par la remise en cause de l’ordre républicain et mettant en péril les institutions de l’État,

Vu le "Message à la Nation" du président Tandja qui révèle au grand jour la dictature et les injustices d’un système incarné et perpétué par son pouvoir qui, par ailleurs, a présidé à la naissance du Mouvement des Nigériens pour la Justice,


Vu que dans ce discours du Président et dans les actes quotidiens de son ministre d’État, l’artisan et soutient inconditionnel du maintient à vie de son mentor à la tête du Niger ce, contre la volonté même du Peuple nigérien, on voudrait faire croire avoir résolu le conflit qui nous oppose au système en place dans notre pays,

Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (Le MNJ) estime nécessaire de réagir pour rétablir la vérité.

En effet, il ya quelques mois, le dirigeant libyen a sollicité du MNJ et du pouvoir de Niamey d’arrêter le conflit qui a lieu au Nord du Niger. Fidèle à sa conduite de privilégier la solution négociée, le MNJ a donné son accord comme il le ferait à tout pays souhaitant jouer le rôle de médiateur pour une solution pacifique du conflit.

Suite à cela et à l’issue d’une tournée africaine avec en perspective un séjour à Niamey, le dirigeant libyen a sollicité du MNJ de lui remettre 6 prisonniers de guerre qu’il voudrait ramener à Niamey comme gage de bonne volonté à négocier de notre Mouvement : les 6 prisonniers regagnèrent en cette occasion leurs familles.

Il faudrait néanmoins souligner que l’arrivée (12 mars 2009) du président libyen et son séjour jusqu’au 17 mars à Niamey furent suivis par le passage (27 mars 2009) du chef de l’État français dans cette même capitale. Et, c’est ici le lieu de laisser à l’observateur de la vie politique nigérienne le soin de tirer par lui-même les conclusions quant aux conséquences en rapport avec la situation actuelle au Niger, de ces 2 visites : il ne revient donc pas au MNJ de revenir sur les non-dits de ces 2 séjours et leur implication sur la situation politique nigérienne actuelle fruit d’une une aventure rocambolesque et illégitime aux conséquences incalculables qui ne vont, si on n’y prend pas garde, que précipiter le Niger et son Peuple dans le chaos le plus sombre de leur existence.

A propos d’ailleurs de ce saut dans l’inconnu programmé par Tandja et ses suppôts, le MNJ affirme solennellement qu’il ne s’associe pas à une initiative qui consiste à vider la constitution nigérienne de ce qu’elle contient de bon à savoir, entre autres, la limitation du mandat présidentiel et le régime semi-présidentiel et de remplacer ces dispositions de la loi fondamentale en substituant à celle-ci une autre constitution qui légalise l’impunité, la dictature et le règne à vie à la tête de notre pays. Les vrais démocrates, où qu’ils soient, au Niger comme ailleurs, doivent compter sur l’intransigeance du MNJ à ce sujet.

Pour revenir à la genèse du simulacre de processus actuel, le Président libyen avait, à son retour du Niger, invité, quelque temps plus tard, le MNJ et le pouvoir de Niamey à venir se retrouver autour de lui pour un processus vers des négociations en vue de la Paix. Ce qui a donné lieu à des contacts entre les délégations du MNJ et du gouvernement de Niamey.

Mais, quelle ne fut la surprise ! De retour à Niamey, la délégation gouvernementale s’est employée à faire un récit anecdotique des rencontres et échanges qu’elle a eus avec la délégation du MNJ ; cela, dans le seul but certainement de banaliser les revendications de fond qui lui ont été posées par le Mouvement. A ce propos, Le MNJ rappelle, ici à l’occasion de la présente réaction, que malgré ce que dit publiquement le pouvoir de Tandja, certains responsables parmi les plus hautes personnalités du gouvernement de Niamey ont reconnu et affirmé plus d’une fois dès qu’elles sont hors micro le bien fondé et la pertinence des revendications du MNJ.

Mais, et en dépit de la frustration et de la rage soulevées au MNJ par les propos immatures et tendancieux tenus sur les médias nationaux et donc la mauvaise foi témoignée par la délégation de Niamey à son retour de Syrte et Tripoli, le Mouvement a opté pour une mise en avant du sens de la responsabilité et de la sérénité ce, en vue de donner la chance à l’ouverture d’un dialogue susceptible d’engager des vraies négociations pour un processus qui conduise à une Paix Définitive Réelle, Juste et Durable.

C’est ainsi que le MNJ se fit violence pour accéder à la requête de la Libye d’envoyer des délégués à Agadez bien que conscient de l’usage que le pouvoir de Niamey entendait faire de la présence de ces délégués en rapport avec la pose de la première pierre du site Imouraren. De nouveau, sur la demande et l’insistance de la Libye, un autre prisonnier de guerre responsable de la mort des 3 vieillards de Tezirzaït a été libéré par le Mouvement et remis par la Libye aux autorités de Niamey à cette occasion.

Mais, malgré toutes ces concessions de la part du MNJ, Tripoli n’est pas arrivée à obtenir le moindre geste ni avancée de Niamey !

Pire, le projet de médiation semble prendre chaque jour une orientation de plus en plus malsaine :
- montages tout azimut pour occulter toute négociation sur les revendications de fond du Mouvement ;
- pressions sur le MNJ pour un dépôt sans condition des armes ;
- manœuvres en tout genre pour amener les combattants du Mouvement à un cantonnement ;
- scénarios et arguments "bidons" : manœuvres pour la mise en place d’un comité fantôme, soi-disant technique de désarmement et de déminage ; comité dont le seul but est en réalité de faire "rentrer" les combattants et de les mettre à la disposition et à la merci du Président et du gouvernement de Niamey mais aussi, de dilapider les fonds libyens engagés dans la diversion. En définitive, à la place d’un dialogue pour trouver les voies et moyens d’une Vraie Paix, tout se résume à faire aboutir la position initiale du président Tandja pour qui, il n’y a d’alternative que de déposer les armes et demander sa grâce.

Une des inamovibles personnalités du gouvernement Tandja ira jusqu’à ne pas s’embarrasser des scrupules en tentant sournoisement de justifier le dudit comité de "paix" par le fait que la disposition à faire la Paix ne relève pas de l’exécutif mais de l’état major des opérations situé au Nord.

Bizarre conception que celle de l’État, de la République et de la Démocratie au Niger ! S’il y a 2 pouvoirs ou 2 États ou bien 2 républiques autonomes et indépendants au Niger, un à Niamey et un au Nord, alors :
- quel est le rôle et la place du pouvoir de Niamey dans les négociations avec le MNJ ? Est-il protagoniste ou facilitateur/médiateur entre le MNJ et l’autre partie (pouvoir, État ou république de fait dans le Nord) qui, comme il le laisse croire, ne relève pas de sa sphère de contrôle en tant qu’exécutif, du pays ?
- si c’est tel qu’il le dit, pourquoi ne pas s’effacer et laisser directement les parties négocier au lieu de multiplier les paliers ?

Finalement, tout le processus de "dialogue" en vue de la Paix s’est limité à faire sans cesse pression sur le MNJ dans le sens du projet perverti où s’effacerait toute négociation sur les revendications du Mouvement.

En outre, le 11 mai 2009, la médiation est revenue, une fois à nouveau, auprès du MNJ pour "solliciter" (fortement) de lui d’envoyer une délégation à Niamey pour soi-disant négocier avec le gouvernement ! Drôle de négociation avec le couteau sous la gorge ! Le MNJ accepte d’envoyer 2 émissaires et fit savoir que leur mission se limite uniquement à transmettre à Niamey les préalables qu’il pose à l’ouverture des négociations.

C’est ainsi que du 12 au 27 mai 2009, 2 émissaires du Mouvement se sont rendus à Niamey où ils ont transmis les 4 points suivants qui constituent lesdits préalables : 1. La levée de l’état d’urgence dans le nord 2. La libération de toutes les personnes arrêtées en rapport avec le conflit 3. Déclaration et mise en place d’une trêve sur la zone du conflit 4. Ouverture formelle des négociations en terrain neutre avec un calendrier précis des rencontres. Concomitamment au séjour des 2 émissaires à Niamey, la Cellule Politique MNJ en Europe rencontra le ministre de l’Intérieur à Paris pour lui réitérer la position du Mouvement telle que rapportée à son gouvernement à Niamey.

Pendant 15 jours, les émissaires du MNJ ont attendu des autorités de Niamey la réponse à transmettre aux instances du MNJ. Mais en vain !, ou plutôt la seule réponse donnée, au mépris de tout, fut la négation pure et simple même du tout premier point : l’état d’urgence en vigueur dans le nord fut reconduit à nouveau le 23 mai. Tel dans un dialogue de sourds le pouvoir pesait de tout son poids pour envoyer les 2 personnes à Agadez en vue de les intégrer dans la mascarade du soi-disant comité technique de désarmement et de déminage en prétextant que le dépôt des armes par le MNJ est la seule solution convenue avec le président libyen !

Ce déplacement nous réconforte dans notre scepticisme à l’égard de la volonté du gouvernement de Niamey à vouloir créer les conditions minimales à l’ouverture d’une voie pour les négociations dans un objectif de paix véritable au Niger.

En conclusion de tout cela,
le MNJ : 1- réaffirme :

- toute fois, sa bonne foi et sa disponibilité pour un dialogue ferme et sincère,
- le maintient de ses 4 préalables avant d’engager des négociations,
- son refus à déposer les armes sans que des négociations aient lieu autour de ses revendications,

2- interpelle la Libye sur sa médiation avec le gouvernement de Niamey. En tout état de cause, le MNJ se réserve le droit et le pouvoir de mettre fin au mandat de médiation : il a accepté en toute indépendance un médiateur et a, en conséquence, la latitude d’exercer le droit et le pouvoir à tout moment de ne pas s’y sentir lier si ce dernier piétine les principes élémentaires dans le rôle d’interface.

3- rappelle à la France sa responsabilité historique dans les péripéties de notre pays et lui demande de donner une position claire sur son implication dans la situation actuelle à laquelle elle n’est pas, de divers point de vue, non plus étrangère.

4- attire l’attention des pays dont les sociétés minières ambitionnent d’extraire les ressources de notre sous-sol, qu’il n’y aucune raison qu’ils se laissent induire en erreur en croyant qu’ils peuvent pomper nos ressources en faisant fi de nos aspirations légitimes incarnées par les revendications de notre mouvement (Le MNJ) qui, tant qu’il n’y a pas des négociations sincères et jusqu’à preuve de contraire, est en conflit avec le pouvoir de Niamey.

5- informe les Nigériennes et les Nigériens que :
- le MNJ ne peut s’associer à aucune entreprise visant à détruire la constitution dans ce qu’elle contient de bon, notamment le régime semi-présidentiel et la limitation du mandat du président et donc la garantie de l’alternance au sommet de l’État. Le MNJ se range dans cette aventure sans lendemain déclenchée par le président Tandja et ses suppôts, aux côtés du Peuple Nigérien, de sa société civile et des démocrates sincères.

6- attire l’attention du Peuple Nigérien que l’éclosion de la situation de ce moment est loin d’être étrangère à :
- la nature de certains dirigeants de la classe politique nigérienne : elle n’est que la suite logique du comportement de ces politiciens égoïstes et véreux qui avaient cru en l’honnêteté d’un dictateur dans l’âme quand il les recevait dans le salon feutré de la présidence, les associait aux décisions d’étouffer notre pays en leur miroitant l’illusion qu’il se mettrait à leurs côtés le moment venu pour les aider à se hisser à leur tour sur le trône.
- au comportement de l’opposition politique et de l’Assemblée Nationale, elles qui se sont murées dans le silence d’une complicité inégalée depuis plus 2 ans. En effet, malgré la situation catastrophique des populations du Nord de notre pays elles n’ont ni lever le petit doigt ni chercher la moindre solution, préférant laisser le privilège de cette question au président et à son clan. Au même moment par contre, leurs responsables ne trouvaient pas mieux que de s’afficher ostentatoirement à la présidence et aux missions techniques à l’extérieur ; elles qui se croyaient dans les secrets et les confidences du maître de la présidence et lui apportaient pendant tous ces 2 ans, assistance et conseils dans la prise des décisions aux conséquences incalculables pour notre pays. Cette opposition et cette Assemblée là ont une part de responsabilité égale ou supérieure à celle du bourreau de la constitution dont l’enterrement est annoncé.

Quant aux compatriotes qui se sont embarqués à la dernière minute à bord du bateau chavirant du président Tandja, ils auraient dû d’abord prendre conseils auprès de ses complices d’hier qu’il venait d’abandonner sur le rivage.

Le MNJ met plus particulièrement en garde les chasseurs des prébendes et les aventuriers en tout genre, notamment ressortissant du Nord de notre pays, qui gravitent autour de certaines personnalités actuelles du gouvernement de Niamey en leur faisant miroiter par le montage et la tenue des meetings commandés qu’ils peuvent leur assurer l’adhésion de nos populations et même de notre mouvement à l’entreprise dissimulée d’enterrer notre pays sous une dictature rampante. Sinon, comment, à moins d’un mépris ou d’un sadisme sans commune mesure, penser avoir la caution pour un projet illégal, d’une population dont on continue d’être le bourreau et, au moment même où l’objectif consiste à s’engager dans une voie criminelle et où la communauté nationale et internationale se démarquent de l’aventure projetée !

En tout état de cause, à moins d’un changement positif dans les tous prochains jours, le MNJ mettra sans tarder en œuvre les conclusions qui s’imposent face à l’évolution des situations actuelles.

Le Mouvement.
Publié par La voix des Hommes libres à l’adresse 6.6.09

Huit élus locaux enlevés à Tombouctou


RFI - 06/06/2009 - 11:51 TU
Huit élus locaux enlevés à Tombouctou
samedi 6 juin 2009


Ces élus ont été enlevés dans la nuit de jeudi à ce vendredi 5 mai par des hommes armés. Ces enlèvements se sont produits à la veille de la mise sur pied du bureau du Conseil de Cercle, une instance regroupant des élus locaux. Depuis, deux otages ont été relâchés. Parmi eux, l’ancien maire de Tombouctou, Mohamed Ibrahim Cissé. Du coté du gouvernorat de Tombouctou, on déclare qu’aucune piste n’est privilégiée pour le moment.

L’enlèvement des six élus a été condamné par tout le monde : autorités maliennes, associations de jeunes et autres partis politiques. C’est la première fois qu’autant d’élus sont enlevés sur le territoire national et tout porte à croire qu’il s’agit d’un acte lié à l’élection du bureau du Conseil de Cercle de Tombouctou ; élection qui devait avoir lieu ce samedi 6 juin.

Pour ces élections, l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma), le principal parti politique du Mali part largement favori. En effet, avec huit conseillers sur les quatorze qui doivent prendre part au vote, l’Adéma est imbattable. Or, privé de six de ses élus, le parti qui a pour emblème une abeille, devient minoritaire.

C’est l’une des explications solides données à propos de ces enlèvements. Mais il faut également souligner, qu’après les dernières élections municipales, il y a eu dans plusieurs localités maliennes de mauvais perdants. Et depuis, ils jouent plutôt aux trouble-fêtes en tentant de renverser par tous les moyens, la situation en leur faveur.

« Nous restons vigilants face à ces ennemis de la paix », commente un responsable du gouvernorat de Tombouctou.

- Le récit de l’ex-maire de Tombouctou

Mohamed Ibrahim Cissé : « On avait regroupé l’ensemble de nos conseillers, c’est-à-dire les huit conseillers de l’Adéma pour discuter de la façon de mettre notre bureau en place. Vers trois heures du matin, un groupe de personnes armées est entré. Ils nous ont braqués avec des armes automatiques et puis, ils nous ont mis à bord d’un véhicule. Ils nous ont emmenés en dehors de la ville. Puis, arrivés quelque part, ils m’ont déposé, moi et ils ont continué avec les six autres ».

« Je n’ai aucune idée de la raison pour laquelle ils m’ont relâché. J’ai dû marcher durant trois heures pour regagner Tombouctou. Maintenant, nous pensons que c’est peut-être une manœuvre pour empêcher la mise en place du bureau du Conseil de Cercle. Mais de toutes les façons, cette manœuvre ne peut pas marcher, parce que si la majorité des conseillers élus n’est pas présente, il ne peut pas y avoir d’élections ».

RFI

Niger / La FIDH et l’ANDDH dénoncent les manipulations constitutionnelles du Président Tandja


NIAMEY, Niger, 6 juin 2009/African Press Organization (APO)
samedi 6 juin 2009


NIAMEY, Niger, 6 juin 2009/African Press Organization (APO)/ — La FIDH et son organisation membre au Niger, l’Association nigérienne pour la défense des droits de l’Homme (ANDDH), expriment leur vive inquiétude suite à la décision du Président nigérien Mamadou Tandja d’organiser un référendum sur l’adoption d’une nouvelle Constitution qui lui permettrait de prolonger son mandat qui prend fin le 22 décembre 2009, alors même que cette révision a été désapprouvée par la Cour constitutionnelle.

En effet, le 25 mai 2009, saisie d’une requête par un groupe de députés, la Cour constitutionnelle nigérienne a émis un avis défavorable à la perspective de la convocation d’un référendum sur l’adoption d’une nouvelle Constitution qui permettrait au Président de la République de se maintenir au pouvoir au delà de ses deux mandats constitutionnels. Au lendemain de cet avis défavorable, le Président Tandja a signé un décret portant dissolution du Parlement et a procédé à la création, le 3 juin 2009, d’un « Comité technique » chargé de la rédaction de cette nouvelle Constitution, et ce, malgré les multiples condamnations de la communauté internationale, notamment de la CEDEAO (1), des Etats-Unis et du Canada.

La FIDH et l’ANDDH s’inquiètent des conséquences de ces décisions sur le respect des principes démocratiques au Niger, des décisions qui ne laissent en rien présager de la tenue d’élections libres, transparentes et équitables en novembre prochain et qui vont à l’encontre des principaux engagements internationaux pris par le Niger.

Pire, la perspective de la prolongation du mandat présidentiel finissant en décembre prochain, signifie purement et simplement qu’il n’y aura pas d’élection présidentielle cette année.

« La révision de la Constitution en vue du prochain scrutin a été déclarée anti-constitutionnelle, elle va à l’encontre de la volonté d’une majorité d’acteurs de la vie politique nigérienne, elle est dénoncée par les ONG et par les principaux syndicats, elle a été condamnée par la communauté internationale, elle est contraire aux engagements internationaux du Niger » a déclaré Khalid Ikhiri, Président de l’ANDDH. « Nous ne voyons aucune légitimité à cette manipulation de la Constitution. Elle n’aura d’autres conséquences que la déstabilisation politique et sociale du Niger » a ajouté Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH.

La FIDH et l’ANDDH expriment par ailleurs leur vive inquiétude face aux affrontements violents survenus entre les forces de l’ordre et des manifestants opposés à cette révision à Dosso, situé à 130 km de Niamey dans le sud-ouest du Niger. En amont d’autres manifestations prévues par les partis d’opposition, les syndicats et les ONG, nos organisations appellent les autorités nigériennes à garantir l’intégrité physique des manifestants et plus largement le respect des libertés fondamentales.

Nos organisations appellent également le Président du Niger à se conformer aux engagements régionaux et internationaux pris par son pays, notamment aux dispositions du Protocole additionnel de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance qui interdit toute réforme de la loi électorale dans les six mois précédant une élection, sans avoir au préalable obtenu le consentement d’une large majorité des acteurs politiques ; ainsi qu’à celles de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance qui condamne toute révision de la Constitution portant atteinte aux principes de l’alternance démocratique.

Enfin, face aux périls sociaux et politiques qui menacent le Niger, nos organisations lancent un appel pressant à la classe politique nigérienne afin de renouer avec le dialogue au sein du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP) pour trouver un consensus national en faveur de la préservation du cadre démocratie chèrement conquis par le peuple nigérien.


SOURCE
International Federation of Human Rights (FIDH)

Kadhafi réitère son appel aux tribus touaregs du Mali


Tripoli - 05/06/2009 Pana
Arabanda/Akli Iknan Ag SOLIMAN
Kadhafi réitère son appel aux tribus touaregs du Mali

samedi 6 juin 2009


Libye - Le guide Mouammar Kadhafi, président en exercice de l’Union africaine (UA), a renouvelé jeudi son appel aux tribus touaregs au Mali à s’intégrer dans leur société à l’instar du reste de la population et de recouvrer leur droits dans les différentes institutions de leur pays, assurant que cela ne pourra se réaliser que par l’unité, la paix et la stabilité.

S’exprimant au cours d’une rencontre avec une délégation des tribus touaregs de la région malienne d’Arabanda, composée de chefs de tribu, d’acteurs populaires et d’anciens du groupe armé connu sous l’appellation de "Akli Ikan Ag Sleiman", leleader libyen a souligné qu’il ne veut pas que leurs enfants restent dispersés dans le désert sans enseignement ni assistance sanitaire.

Le président de l’UA a remercié les touaregs pour leur réponse à l’appel de la paix et exprimé sa gratitude à l’égard de la décision courageuse prise par tous les fronts dans le Nord du Mali et du Niger de déposer les armes au nom de l’intérêt de tous et de leur prise de conscience que la paix est pour eux, leurs enfants, leurs familles et leur patrie.

Il a réitéré l’inefficacité de la guerre et son échec dans la réalisation de leurs revendications qui se concrétisent par des voies pacifiques et démocratiques.

Le guide Kadhafi a aussi souligné que les membres d’une seule famille dans notre grande maison l’Afrique dans laquelle on veut y construire les Etats unis d’Afrique à l’instar des Etats-Unis d’Amérique, ne se font pas la guerre entre eux mais combattent l’étranger lorsqu’il vient pour occuper cette demeure.

Il a réitéré aussi son appel aux fils des tribus touaregs après qu’ils ont pris le bon chemin en répondant à l’appel de la paix et d’abandonner les armes et de se consacrer à l’enseignement de leurs enfants, de les immuniser contre les maladies afin de cultiver leur terre, d’élever leur bétail et contribuer à la construction de logements, d’écoles et d’hôpitaux.

De son côté, la délégation des tribus touaregs a réaffirmé son engagement à réaliser la paix au Mali et à s’intégrer dans leur société et à participer à l’action politique pacifique, après que le groupe armé "Akli Akan Ag Sleiman" a déposé les armes en réponse à l’appel du leader Kadhafi.

Les membres de la délégation ont loué les efforts du guide Kadhafi en faveur de l’instauration de la paix au Mali en général et dans la région d’Arbanda en particulier.

Elle a affirmé que le guide Kadhafi est le premier à avoir, depuis des années, défendu les droits des tribus touaregs dans les diverses régions du Sahara.


Tripoli - 05/06/2009

Pana

Evolution of Tuareg-led Rebel Groups in Niger:


June 05, 2009
Recent Progress Toward Peace in Niger


MNJ created in February 2007
FFR created in May 2008, included some MNJ leaders and Rhissa ag Boula
FPN created in March 2009, included many MNJ leaders

RECENT PROGRESS TOWARD PEACE IN NIGER:


In Sum: A ceasefire was agreed May 15, 2009. For the moment there is no violence. However, the president has reinstated the "state of emergency," continuing the police and army's sweeping powers over people in the North, and there is no formal plan to discuss and negotiate the claims that motivated the rebellion in the first place. 20,000 displaced people (mainly Tuareg) need to go home and rebuild their communities and find food to eat, but it's not clear whether the president's ban on humanitarian aid and travel into the North has been lifted to permit the UN and other agencies access. High-level government corruption and lucrative revenues from the uranium and oil contracts may have led to a stand-off between the president and his party, and most of the rest of the country. The president has dissolved parliament, seen by some as a political coup d'etat, and wishes to revise the constitution so that he and his party may remain in power for a third term. Some fear corruption may enable him to achieve that goal. If that happens, Niger will likely descend into a further state of instability. Human rights activists say they will defend democracy, and the rebels may balk on laying down arms if the government is not responsive to the needs for which they have been fighting. Democracy is at stake, as well as the stability of one of the worlds' poorest countries.


April 3, 2009: Peace talks took place in Libya, between Niger’s Minister of the Interior, the MNJ and FPN. FPN issued congratulations to Niger’s President Tandja Mamadou for making this gesture toward peace (RFI April 4, 2009).

April 15, 2009: The Niger government released a statement assuring the state’s desire for peace. Meetings continued, with all three rebel groups. FPN continued to release affirmative statements, but MNJ was still holding one Niger army officer, alleged to have committed atrocities (Le Sahel April 15, 2009).

April 28, 2009: United Nations World Food Programme announced it would provide food and resettlement centers to repatriate 20,000 people (principally Tuareg) displaced during the rebellion since 2007 (PANA April 28, 2009). Many structures had been destroyed; medical clinics and schools had been closed; and food supplies had been cut off due to the conflict and the “state of emergency” which restricted the flow of goods and people in the North, and gives the Army sweeping powers to arrest and detain people, maintain a strict curfew, and disperse public gatherings. Humanitarian aid to the North had been banned by President Tandja Mamadou starting in 2007; food, medical care, and basic necessities had become very difficult to obtain in the North because of the travel restrictions and government bans. Very few attempted to return to their homes.

May 3, 2009: MNJ released its last prisoner. Niger’s President Tandja Mamadou visited Agadez in the conflicted North of Niger, to lay the cornerstone for a new French Areva uranium mine at Imouraren. He also met with rebel groups, asking them to put down their weapons, saying he forgave them, and would permit amnesty. The process of turning in weapons has begun, but FFR said it would be a long process. Tuareg rebel leaders said that Niger's president must lift the "state of emergency" in the North as a precondition for "formal in-depth negotiations" (AFP May 23, 2009).

May 13, 2009: MNJ said it would not disarm, unless Niger's government is willing to first negotiate on its demands [which are published on the MNJ website] (AFP May 12, 1009).

May 15, 2009: Ceasefire agreement reached after talks between MNJ, FPN and Niger's Prime Minister Seyni Oumarou, backed by the Libyan government (Afrol News May 15, 2009) . The FFR boycotted the talks (BBC May 15, 2009).

May 23, 2009: Government of Niger renewed the “state of emergency” in the North for 3 more months, to permit continued police and military vigilance and detention of suspects, and a continued ban on public gatherings (AFP May 23, 2009). It is not clear whether the UN has been able to get any food and supplies to the repatriation zone in the Iférouane, Gougaram, Djanet, Dabaga et Tchirozérine districts of the Department of Agadez.

May 26, 2009: President Tandja Mamadou dissolved Niger's parliament, a day after the constitutional court said his bid to extend his presidency another term was unconstitutional (VOA June 2, 2009). Tandja has already served two 5-year terms. A new parliament must be formed within 3 months. Tandja's decision has global uranium and oil investors worried, and they are delaying their projects in Niger (Reuters May 27, 2009). Michael Keating at World Politics Review says the world should be paying more attention: Niger, an unstable state, is a major producer of uranium (UN Dispatch May 27, 2009). Some 20,000 people demonstrated in the streets of Niger's capitol, Niamey, and across the country (Reuters May 26, 2009). The African Assembly for the Defense of Human Rights suggests that Tandja's move "looks like a political coup d'état" (Aljazeera May 26, 2009).

June 1, 2009: Niger's President Tandja Mamadou is pursuing his bid to change the country's constitution, so that he may remain in power for another term (Reuters June 1, 2009). Many in Niger are opposed to Tandja staying in power, not just the opposition parties, but also many who had previously been his supporters, including the Alliance for Democracy and Progress party, which said it would "Create a grave threat to peace and stability" (VOA May 29, 2009). ECOWAS has threatened economic sanctions if Tandja pursues an extended presidency. The U.S. government said it would be a "setback for democracy." France, which has major uranium interests in Niger, will be put to the test: France wants to double its uranium production by 2015 (ISN Security Watch May 19, 2009). Two years ago, Niger ended France's monopoly over uranium mining, and quickly began awarding some 140 uranium concessions to numerous global companies, putting France in competition with a number of world players. Moreover, uncertainty over the political situation is likely to result in serious difficulties with the Tuareg peace process. The enormous increase in uranium and oil income [resulting in huge "signature bonuses" paid to the president] may be a significant factor in Tandja's desire to prolong his presidency. In their post "Le Fonds d'Investissement Prioritaire (FIP) de Tandja," MNJ has accused Tandja of corruption and personal profiteering off the uranium signature bonuses. One of the most important motivations for their rebellion was to gain honesty and transparency in government, allocation of uranium revenues to economic development, and a democracy that treats all people as equals (MNJ December 9, 2007).

June 2, 2009: Niger's opposition parties and human rights activists will resist Tandja's attempt to change the constitution (VOA June 2, 2009). An opposition group threw stones at a pro-Tandja meeting; security forces dispersed the protesters with tear gas. One prominent human rights activist suggests that Tandja has bribed some civil rights leaders to gain support, and may bribe leaders to form a new parliament that will support him; he feels that the national army is backing the president and "trying to install a dictatorship." Tandja may succeed, he says, but some human rights activists will have to be killed because they will defend democracy.


Sources:

Tuareg-led Rebel Websites:

Mouvement des Nigeriens pour la Justice (MNJ)
http://m-n-j.blogspot.com/

Front des Forces de Redressement (FFR)
http://redressement.unblog.fr/

Front Patriotique Nigerien (FPN)
http://fpn.blog.free.fr/


Online News Sources:

Afrol News
Niger's Militants Agree to a Ceasefire Agreement. May 15, 2009.
http://www.afrol.com/articles/33256

Agence France-Presse (AFP)
Niger Rebels Refuse To Disarm. May 13, 2009.
http://www.news24.com/News24/Africa/News/0,,2-11-1447_2515405,00.html

Agence France-Press (AFP)
Niger Extends State of Emergency in Tuareg North. May 23, 2009.
http://www.reliefweb.int/rw/rwb.nsf/db900sid/RMOI-7SBL7M?OpenDocument

Aljazera
Niger Leader Dissolves Parliament. May 26, 2009.
http://english.aljazeera.net/news/africa/2009/05/2009526174440137316.html

BBC
Niger Rebels Agree to Ceasefire. May 15, 2009.
http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/8051515.stm

ISN Security Watch
Sarkozy - Lucrative In Africa. May 19, 2009.
http://www.temoust.org/spip.php?article10596

Le Sahel
Fin de la visite de travail du ministre d'Etat, ministre de l'Interieur, de la Securite Publique, et de la Decentralisation, en Grande Jamahiriya Arab Libyenne, Populaire et Socialiste: des resultats reconfortants a tous points de vue. April 15, 2009
http://lesahel.org/index.php?option=com_content&view=article&catid=34:actualites&id=1582:fin-de-la-visite-de-travail-du-ministre-detat-ministre-de-linterieur-de-la-securite-publique-et-de-la-decentralisation-en-grande-jamahiriya-arabe-libyenne-populaire-et-socialiste-des-resultats-reconfortants-a-tous-points-de-vue

PANA - Afrique en Ligne
Le PAM réinstalle 20,000 personnes dans le Nord du Niger. April 28, 2009.
http://www.afriquejet.com/afrique-de-l%27ouest/niger/le-pam-reinstalle-20.000-personnes-dans-le-nord-du-niger-2009042926515.html

Reuters - Abdoulaye Massalatchi
Niger's President Dissolves Parliament. May 26, 2009.
http://www.forbes.com/feeds/afx/2009/05/26/afx6465552.html

Reuters - Abdoulaye Massalatchi
Political Uncertainty Worries Investors. May 27, 2009.
http://www.forbes.com/feeds/afx/2009/05/27/afx6470271.html

Reuters - Abdoulaye Massalatchi
Scenarios - Niger's President Seeks to Change Constitution. June 1, 2009.
http://in.reuters.com/article/oilRpt/idINLV16692820090601

RFI
Vers un mediation avec les Touaregs. April 4, 2009.
http://www.maliweb.net/category.php?NID=42635&intr=

Voice of America (VOA - Scott Stearns, Dakar
Niger President to Hold Referendum on 3rd Term. May 29, 2009.
http://www.voanews.com/english/2009-05-29-voa67.cfm

Voice of America (VOA) - Peter Clottey, Washington, D.C.
Niger Opposition Agonizes Over Presdident Tandja's Plan to Change Constitution. June 2, 2009.
http://www.voanews.com/english/Africa/2009-06-02-voa2.cfm

UN Dispatch
Loose Nukes, Uranium and Unstable States. May 27, 2009.
http://www.undispatch.com/node/8288

Posted by Tanat at 6/05/2009

jeudi 4 juin 2009

A Monsieur le Ministre de la Justice,Garde des Sceaux

Liberez Dijou!!!!

A Monsieur le Ministre de la Justice,Garde des Sceaux

Monsieur, j’ai l’honneur de vous apostropher sur le sort de plusieurs de nos concitoyens détenus dans le cadre de l’insécurité au nord Niger.
Avec l’espoir de la paix, plusieurs familles attendent avec impatience la libération des leurs !
En rappel, la plupart d’entre eux ont été arrêtés sous le prétexte de la mise en garde décrétée sur la région d’Agadez.
Ces nigériens arrêtés souhaitent que la justice pense à eux, surtout que pour bon nombre d’entre eux, le dossier est désespérément vide.
Qu’en est-il de leur cas avec les récents pourparlers?
Quand est-ce que la justice va se pencher sur leur cas ?
Voilà des questions que se posent les familles de ces détenus et que nous avons la lourde mission de vous transmettre.
Dans l’attente d’une réponse dans le prochain numéro, veuillez agréer Monsieur le ministre l’expression de mon grand respect.

Ibrahim Manzo Diallo
Citoyen à Agadez

Andy Morgan : "The Touareg are not to blame"


Andy Morgan-The Independant-04-06-09
Andy Morgan : "The Touareg are not to blame"
jeudi 4 juin 2009
The southern Sahara is safer than many inner city areas of Britain
Thursday, 4 June 2009

The murder in cold blood of Edwin Dyer is a terrible loss for his family and friends. It also wrecks the efforts of many good people to open up the southern Sahara to tourism and development. Having helped to organise Mali’s famous Festival in the Desert, and as manager of Tinariwen, the group formed by one-time rebel Touaregs, I am devastated by this killing.

This brutal act feels almost like a rape committed against a place and people who I love deeply. That Mr Dyer was returning from a festival of music and culture, which is the object of considerable pride to local people, and which has welcomed and enchanted many western travelers in the past, makes this murder particularly black.

The Sahara may seem like an empty and desolate wasteland to outsiders, but it is home to many different ethnic groups and cultures. It is also very complex politically. Since the independence of the Saharan countries in the 1960s, the main political issue has been the struggle of the nomadic Touareg for political freedom and autonomy. But after the vicious civil war in Algeria during the 1990s, the Sahara has also become a bolthole for numerous Salafist and Islamic fundamentalist militias from northern Algeria.

Rumour and reality are often hard to separate in the Sahara, but it is misleading to confuse the Touareg rebellion, and its various militias, with the Al Qaida in Islamic Maghreb (AQIM) group led by the infamously brutal Abdelhamid Abou Zeid. They have completely separate aims and agendas.

In fact, one of the bones of contention between the Touareg rebel movement and the Malian government is that, although the Malians have received aid from the US and the EU to combat Islamic terrorists, none has been used effectively. The only real opposition that AQIM has encountered within Mali is from the Touareg Alliance itself. So, far from being in cahoots with each other, as many claim, the two groups are at loggerheads.

This is the first time an Islamist militia based in the Sahara has killed a western hostage. So this is a serious change in strategy. It will be interesting to see how the Touareg react to this turn of events. I believe this atrocity, committed by outsiders, will be condemned by the vast majority. And AQIM had better be aware their very ability to operate or even exist in the northern Malian desert is conditional on good relations with the Touareg.

The Touareg are Muslims, but Middle Eastern and South Asian brands of political Islamic fundamentalism have never taken a hold among them, despite the best efforts of wealthy Saudi and Pakistani proselytizing organisations who send preachers to the southern Sahara. The Touareg practice their own relatively liberal form of African Islam, and are proud to do so.

It has always suited the governments of Mali and Niger to lump Touareg rebels and Islamic fundamentalists together, and to dupe international opinion into believing the two operate in unison to terrorise the civilian population. But this is not so. Since 1963, the Touareg rebellion has sought only political autonomy, equal rights, cultural recognition and development.

I still believe the southern Sahara is safer, statistically and actually, than many inner city areas of this country. I certainly won’t stop travelling there myself in order to experience the peace and immensity of the landscape or the warmth, hospitality and generosity of the Touareg who inhabit it. But none of this will be of any comfort to Edwin Dyer’s friend and family, or to the people who will now think twice about visiting this magical place.

andy.morgan@apartment22.com

“ Les armes se sont tues mais il y a un travail à faire pour qu’elles soient remises ”, affirme Aklou SIDI, président du FPN


Dim-Aïr Info-1-31 mai 09
“ Les armes se sont tues mais il y a un travail à faire pour qu’elles soient remises ”, affirme Aklou SIDI, président du FPN
jeudi 4 juin 2009

M. Le Président, pouvez vous nous faire la genèse des pourparlers qui ont eu lieu en Libye ?

En fin décembre 2008, nous nous sommes rendus en Libye où nous avions eu des discussions avec le cabinet du guide et l’actuel ministre des affaires étrangères de la Libye. Nous avions eu des séances de travail à l’issue desquelles, on a abouti à un document qui comportait un certain nombre de conditions, des préalables, des conditions à court terme et long terme et le document a été soumis au guide aux autorités libyennes au mois de janvier qui ont voulu les porter à la connaissance des autorités nigériennes. Après, une autre mission nous a conduits en Libye pour rencontrer une délégation venue du Niger. Donc à l’issue de ces rencontres - pas très formelles - nous nous sommes rendus devant le Guide. Nous avons réaffirmé au cours de cette rencontre avec le gouvernement notre attachement à la Paix. Ensuite nous avions été conviés ici au Niger pour rencontrer le Président de la République qui a bien voulu nous recevoir. Il nous a demandé d’apporter notre contribution à l’édification de la nation. Après cette audience, nous avions eu une réunion - plus ou moins technique - avec le comité national de paix pour explorer les possibilités de voir la concrétisation de cette paix. Nous sommes venus pour entamer des discussions mais l’ensemble des combattants et leur arsenal de guerre et des moyens qu’ils disposent sont sur le terrain. Il tient à nous de créer les conditions de leur rentrée au bercail et les conditions de remise des armes. J’aimerai souligner ici que les armes se sont tues et sont déposées selon la volonté du Président de la République mais il y a un travail à faire pour que ces armes soient remises. On a au sein du FPN un effectif de 2403 combattants qui sont opérationnels sur le terrain et sont recensés physiquement. Tous ces com battants pour qu’ils remettent les armes attendent une occupation. Autrement, le conflit ne peut s’arrêter parce que les raisons principales qui ont poussé ces jeunes à prendre les armes ce sont l’oisiveté, la pauvreté et le désoeuvrement. Si les gens déposent les armes et reviennent sans rien, ça risque d’être une situation récurrente.

Le Président de la République refuse d’amnistier certains combattants qui ont pris les armes ! Pouvez-vous nous le confirmer ? Si oui, est-ce qu’on en compte au sein du FPN ?

J’aimerai d’abord lever une équivoque ! Le président de la République n’a jamais refusé d’amnistier qui que ça soit ! Il s’agit ici des gens qui semble t-il sont poursuivis par la loi, ils sont au nombre de six. Le président ne peut utiliser son pouvoir de grâce qu’après que les gens soient jugés. Cependant il y a des mécanismes qui sont en train d’être faits parce que la décision politique implique l’intérêt général du pays. Partant de ce fait, je pense qu’il n’est pas très impossible que des dispositions soient prises de façon à lever ces condamnations. En ce qui concerne notre front, il y a le cas du capitaine Ajidar mais j’aimerai dire à l’opinion nationale et internationale que cet homme fait partie des premières personnes parmi nous qui avaient démarré ce processus de paix. Nous avons entamé une lutte acharnée en faveur de cette paix, en faveur du démantèlement des réseaux qui prennent les populations du nord en otage.

D’aucuns pensent que les fronts qui sévissaient dans le nord sont en rang dispersé. Pouvez nous confirmer que toutes ces divergences ont été aplanies aujourd’hui ?

Notre front répond au désir des populations du Niger qui ont émis le souhait de voir la paix se rétablir. C’est pourquoi nous avons connu un afflux important des combattants issus pour la plupart du rang du MNJ ! Nous sommes confiants parce que notre objectif au niveau du FPN est créer les conditions d’une paix durable au Niger et dans la région nord de notre pays. Du moment où nous avons déjà rencontré le Président de la République qui nous a demandé d’aller dans ce sens avec le comité national de Paix Je tiens ici à saluer l’initiative et le courage du comité pour son esprit de dépassement de soi. Nous savons que ce sont des gens qui aiment le pays et l’unité nationale.

Plusieurs dizaines de personnes croupissent actuellement en prison dans le cadre de ce conflit ! Qu’en est-il de leur cas ?

Nous avons demandé dans le document de propositions que nos avons transmis depuis janvier aux autorités nigériennes et médiateur libyen que l’une des conditions pour rétablir la confiance, pour créer un état de décrispation c’est la levée de l’état de mise en garde ; la libération des prisonniers et l’amnistie générale. Lors des dernières discussions nous avons porté à la connaissance du comité de paix et du Président de la République la nécessité qu’il y a de libérer toutes les personnes détenues du fait de ce conflit parce que ça montre une certaine volonté de la part du gouvernement et ça crée des conditions de confiance. Nous continuons toujours à plaider leur cause, nous sommes toujours en train de faire des propositions en faveur de la paix. J’aimerai à partir de cette interview rappeler à tout le monde que le front patriotique nigérien a inscrit son action dans la recherche d’une paix durable. Et partant de cela nous allons faire toutes les propositions pour que cette paix soit une réalité.

Réalisée par DIM

Niger : la paix des braves


Dim -AÏR-INFO - 1-31 mai 09
Niger : la paix des braves
jeudi 4 juin 2009

Le gouvernement nigérien et la rébellion touarègue vont poursuivre leur dialogue à travers un comité technique national chargé d’approfondir les modalités d’un retour à la paix civile dans le nord du pays, annonçait le ministre de l’Intérieur. "Nos frères qui ont pris les armes vont bientôt aller sur le terrain pour travailler techniquement sur la remise des armes, le déminage de la zone et éventuellement, voir certains problèmes purement techniques sur lesquels on peut objectivement accélérer le processus de paix", disait-il à un confrère. Le dialogue a repris entre les parties mais en l’absence du Front des forces de redressement (FFR) de Rhissa Ag Boula, chef historique de la révolte touarègue des années 1990. Le FFR était pourtant présent à la réunion entre le président Mamadou Tandja et l’ensemble des mouvements, le 3 mai dernier à Agadez. Il était représente par M.Elkountchi Kriska. Les représentants des insurgés avaient posé alors des préalables à leur ralliement : amnistie pour tous les combattants, libération des personnes détenues en relation avec le conflit, et levée de l’état d’urgence en vigueur dans la région d’Agadez.

Le MNJ a exclu cependant de déposer les armes avant la tenue de négociations sur ses revendications politiques, exigeant également une trêve dans les combats, et un calendrier clair et précis des pourparlers. Ce que nous a confirmé le MNJ, par la voix de son émissaire Amoumane Halil qui a en outre qualifié d’"inacceptable" le scénario proposé par le gouvernement qui se résume, selon lui, à cantonner les combattants, les désarmer, puis à les "gratifier" d’une amnistie générale.” Du côté du FPN, Issouf Ag Maha, secrétaire aux relations extérieures, a assuré quant à lui qu’au stade actuel, les parties essaient de déblayer le terrain avant de soumettre les pistes de solutions à l’examen du comité national de paix.

"Par exemple comment les gens peuvent rentrer chez eux sans être inquiétés, comment les armes peuvent être restituées, comment on peut absorber tous ces gens qui sont sur le terrain et qu’on ne va pas lâcher comme cela dans la nature", a-t-il indiqué à Aïr Info.Pour Issouf Maha, une chose est claire : “entre déposer les armes et remettre les armes, il y a tout un chemin à faire !”. C’est du fruit de ce geste de bonne volonté de part et d’autre que se balisera le terrain de la paix. Même son de cloche du côté de Boutali Tchiwerin, porte-parole du FPN qui persiste que : “que l’Etat doit nous aider à convaincre nos combattants d’aller vers la paix ”. A Agadez, certains commencent à déchanter. Le gouver- nement tarde à montrer sa bonne volonté d’aller vers la paix.Et pour preuves ! La mise en garde vient d’être reconduite pour trois longs mois encore et lors d’une réunion avec les émissaires des fronts présents et les FDS tenue le lundi 25 mai, la rencontre n’a pas été du goût de tout le monde. Les FDS ayant demandé aux émissaires de la rébellion les modalités de remise des armes de leurs combattants se sont heurtées aux préalables brandis par les fronts. En réalité, r ien n’a encore été décidé réellement ! Par exemple le comité dit de paix n’a pas été formalisé et les attentes des rebelles encore en souffrance. Par finir, à bien apprécier cette affaire, l’on se rend compte aisément que la dimension politique du réglement du conflit compte beaucoup plus pour le régime en place. Il y a comme dirait l’autre beaucoup plus de bobards à bord.

Niger : L’Oncle Sam dans les sables mouvants du Ténéré


Niger : L’Oncle Sam dans les sables mouvants du Ténéré
par JA08, le 4 Juin 2009 à 10:21

Depuis plusieurs semaines, le Niger est plongé dans une crise politique jamais vécue depuis que le président Mamadou Tandja détient le gouvernail du bateau battant pavillon Niger.


Cet homme qui, sous le fallacieux prétexte que le peuple nigérien lui demande de rester au pouvoir pour parachever ses grands chantiers, a annoncé ordi et urbi la tenue d’un référendum pour adopter une nouvelle constitution qui « répond mieux aux aspirations des populations ». Confronté à l’hostilité des députés face à son projet, le n°1 nigérien n’a pas trouvé mieux à faire que de prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale, en vertu des prérogatives que lui confère la Constitution.

Non content de mettre fin à la marche du pouvoir législatif, ce colonel au sujet de qui on avait vite cru qu’il avait intériorisé les vertus démocratiques ne s’est aucunement embarrassé pour désavouer de manière cinglante la Cour constitutionnelle, qui avait émis un avis défavorable sur l’organisation du scrutin référendaire, arguant que la décision des juges constitutionnels ne s’imposait pas au président de la République.

Et dans un ton martial, il a eu ces propos menaçants : « Je tiens à dire à ceux qui n’ont d’autres expressions et de volonté que de programmer le pire : l’Etat ne saurait accepter ni tolérer que les actes qu’ils seraient amenés à poser débordent du cadre démocratique ». Véritablement, on aura tout vu, car si le ridicule tuait, Tandja, qui ne peut plus se prévaloir du moindre soupçon démocratique, serait déjà mort et conduit là où il se doit. Mais quoi qu’on dise, le message est désormais clair : Tandja tient à son fauteuil et rien ni personne ne pourra l’arrêter.

Seulement, c’est sans compter avec la détermination des partis d’opposition et les centrales syndicales qui veulent lui barrer la route par les moyens dont ils disposent, notamment les grèves et les manifestations de rue. Le ton vient d’être donné lundi dernier au sud-est de Niamey, où des centaines de jeunes se sont opposés, alors que devait être lue une déclaration en faveur du référendum que le chef de l’Etat veut organiser. Bilan des échauffourées entre adversaires et partisans du numéro 1 nigérien : des chaises et des tables du gouvernorat de la région incendiées.

Si l’armée, par sa prompte réaction, a pu limiter les dégâts, il faut craindre que la contagion ne gagne les autres villes du pays avec le risque d’aboutir à une situation intenable. Ce scénario n’est pas à exclure, dans la mesure où tous les ingrédients d’une implosion sociale sont réunis. A force de s’obstiner, Tandja entraînera inexorablement le Niger dans le chaos à moins que l’Armée ne vienne faire le ménage en mettant tout le monde d’accord. Et ce serait dommage pour le pays d’Hamani Diori, qu’on commençait à citer parmi les quelques rares exemples de démocratie en Afrique, un continent réputé pour ses hold-up électoraux et ses tripatouillages de la loi fondamentale. Mais à y voir de près, le Niger est habitué aux troubles sociopolitiques depuis son indépendance.

Le premier président, Hamani Diori, a échappé à une tentative d’assassinat avant d’être renversé par un coup d’Etat militaire le 15 avril 1974 suite à une accusation pour corruption et incapacité à diriger. Le Niger a ensuite été gouverné par un Conseil militaire suprême, sous le commandement du lieutenant-colonel Seyni Kountché. De 1990 à 1991, ce vaste Etat sahélien a connu de graves troubles politiques liés aux affrontements entre des groupes armés touaregs matés par un certain Mamadou Tandja.

Avec la transition démocratique et la tenue d’une conférence nationale souveraine ainsi que l’adoption d’une nouvelle constitution, on pensait que les armes n’allaient plus crépiter à Niamey. Mais hélas ! Les dissensions de la classe politique ont poussé les hommes en treillis à revenir au devant de la scène avec le putsch d’Ibrahim Baré Maïnassara qui, à son tour, a été liquidé physiquement en 1999 par le commandant Malam Wanké dans un contexte de crise économique et social liée à la chute du prix de l’uranium et aux grèves répétées des fonctionnaires et des étudiants.

Si l’actuel homme fort du Niger respectait la constitution, le Niger serait bien parti pour l’alternance démocratique voire pour son développement avec l’uranium et l’or noir que l’on s’apprête à y exploiter en quantité industrielle. Malheureusement, c’est à un coup d’Etat constitutionnel qu’on a eu droit malgré les appels lancés à Tandja de revoir ses ambitions à la baisse en quittant simplement le palais pour une retraite de colonel-président bien méritée. Mais, jusque-là, il est resté sourd et tient à voir le bout du tunnel. Une obstination qui a amené les Etats-Unis et le Canada à donner de la voix pour faire entendre raison au chef de l’Etat nigérien. Ces deux puissances mondiales pourront-elles faire fléchir le maître de Niamey, qui semble résister à toutes les pressions ?

Rien n’est sûr avec le maître de Niamey, lequel paraît avoir perdu la raison. Au contraire, la prise de position des Grands du monde sur cette crise politique pourrait amener le président nigérien à monter sur ses grands chevaux et à clamer haut et fort la chanson bien connue : “Le Niger est un Etat souverain qui ne saurait tolérer les immixtions étrangères dans les affaires du pays”, et patati patata ! C’est dire que même malgré l’intervention de l’Oncle Sam dans les sables mouvants du Ténéré, la tempête qui traverse le désert nigérien poursuivra sa progression.

Adama Ouédraogo (Damiss)
L'observateur.bf

mercredi 3 juin 2009

L’otage britannique tué était détenu par un "islamiste brutal"


AFP / 03 juin 2009
L’otage britannique tué était détenu par un "islamiste brutal"

mercredi 3 juin 2009


BAMAKO - L’otage britannique Edwin Dyer dont la branche nord-africaine d’Al-Qaïda (Aqmi) a revendiqué l’assassinat, était détenu par un "islamiste violent et brutal", a déclaré mardi à l’AFP un responsable malien.

"L’otage britannique tué, était détenu par Abdelhamid Abou Zeid, un islamiste violent et brutal", a indiqué un membre de l’équipe de négociation qui a tenté d’obtenir la libération de l’otage tué et celle d’un ressortissant suisse, toujours aux mains du groupe dirigé par Zeid.

Abdelhamid Abou Zeid, de nationalité algérienne, est décrit par les spécialistes des réseaux islamistes comme étant un ancien lieutenant de Abdelrazack, alias El Para, ancien émir du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) pour le sud algérien.

Il avait enlevé en 2003 des touristes européens en Algérie, qui avaient ensuite été libérés dans le nord du Mali, après des négociations.

L’ex-GSPC était une dissidence fondamentaliste de l’un des groupes les plus violents de la mouvance islamiste algérienne, le Groupe islamique armé (GIA).

"Zeid est très violent. Il est très dur en négociation", a affirmé à l’AFP une autre source, qui a participé aux négociations ayant abouti à la libération des deux Européennes également détenues par l’émir Abdelhamid Abou Zeid.

"Il est vraiment violent. Ils nous a reproché de travailler pour les +blancs+ (européens) qui ne sont (selon lui) que des impies", a poursuivi la même source.

Les deux diplomates canadiens libérés fin avril dans le nord du Mali, étaient eux détenus par Belmoktar, un autre émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Edwin Dyer faisait partie d’un groupe de quatre touristes européens capturés le 22 janvier au Niger, à la frontière avec le Mali, par la branche maghrébine du réseau Al-Qaïda qui avait aussi enlevé deux diplomates canadiens, Robert Fowler et Louis Guay.

Ces deux diplomates et deux des quatre touristes, deux femmes, l’Allemande Marianne Petzold et la Suissesse Gabriella Burco, l’épouse de M. Greiner, avaient été libérées le 22 avril dans le nord du Mali.

mardi 2 juin 2009

Amnesty International Report 2009 – Niger


Amnesty International - Report 2009
mardi 2 juin 2009

The dissemination of discord, suspicion, mistrust and lies among different indigenous nations was the means by which the European colonials, mainly the English and the French, plunged the African nations to misery, starvation, ignorance and underdevelopment. This can be attested in today´s Niger as the problems of the colonial prefab state are evident in the Amnesty International Report 2009. I therefore republish the Report integrally.

- Amnesty International Report 2009 – Niger

http://thereport.amnesty.org/en/regions/africa/niger

- Portrait

Head of state : Mamadou Tandja

Head of government : Seyni Oumarou

Death penalty : abolitionist in practice

Population : 14.7 million

Life expectancy : 55.8 years

Under-5 mortality (m/f) : 183/188 per 1,000

Adult literacy : 28.7 per cent

The government blocked some humanitarian efforts despite widespread hunger and a growing threat of famine. Civilians suspected of supporting a Tuareg-led armed opposition group were unlawfully killed by security forces. A number of soldiers and civilians were abducted by this group. Several journalists were detained in an attempt to muzzle the press.

Background

Armed conflict between government forces and a Tuareg-led armed opposition movement, the Niger People´s Movement for Justice (Mouvement des Nigériens pour la justice, MNJ), based in the Agadez region in the north, continued throughout the year. Despite calls by civil society and political parties to engage in talks with the MNJ, the Nigerien President ruled out any dialogue, describing the MNJ as "bandits" and "drugs dealers". The government renewed several times the state of emergency in the Agadez region which gave additional powers to the security forces.

In December, Robert Fowler, UN special envoy to Niger and a fellow UN official Louis Guay, both Canadian nationals, disappeared with their driver while travelling in a car 40km from Niamey, the capital. There were allegations that they had been abducted, but despite the opening of an inquiry by the authorities, no further news of them had emerged by the end of the year.

Excerpt :

"...the government suspended the activities of Médecins sans Frontières, forcing the NGO to leave the country."

In June, former prime minister Hama Amadou was arrested on corruption and embezzlement charges. Local human rights organizations called for a prompt and fair trial. His supporters claimed that the charges were politically motivated to prevent him from running in the 2009 presidential elections. Hama Amadou was still detained without trial at the end of the year.

Food insecurity

Despite many independent reports indicating serious risks of famine, the government suspended in July authorization for the activities of Médecins sans Frontières (MSF)-France in the south-central region of Maradi, forcing the NGO to leave the country. The government accused MSF of exaggerating the number of malnourished children in the Maradi region in order to raise funds. The government stated that the situation was not "dramatic" and that Niger could handle it without international assistance. The government´s action threatened to undermine the obligation to ensure freedom from hunger and to seek international assistance where necessary.

Arbitrary arrests and detentions, torture and unlawful killings

Tens of civilians were arrested by the security forces in the Agadez region and some were allegedly tortured. Many were detained after attacks launched by the MNJ. Most were released after days or weeks of detention without charge or trial. Several enforced disappearances were also reported.

A tradesman, Aboubakar Attoulèle, was arrested by the military on 26 March. He reportedly had his ears cut off and his hair set on fire before being stabbed to death.

Four men, including Al Wali, village chief of Tourayat, were arrested by government soldiers on 30 March. Their families were unable to obtain any news about their whereabouts.

Abuses by armed groups

The MNJ abducted and held hostage a number of soldiers and civilians, including a senior government official, an imam and a teacher. Some of them were handed to the International Committee of the Red Cross, but others remained held at the end of the year.

In January, during an MNJ attack, Abdou Garba Kona, prefect of Tanout, a city 1,000km north-west of Niamey, was kidnapped with several members of military forces. He was released in March with 25 others.

In May, the MNJ abducted near Tanout the vice president of the National Commission on Human Rights, Ahmadou Ahellawey, while he was raising awareness about human rights. He was released a week later.

Freedom of expression

The government imposed a media blackout on the conflict in the north. The authorities banned journalists from travelling to the area and arrested or arbitrarily detained several journalists accused of links with the MNJ. In March, the Superior Council of Communication suspended Radio France International (RFI) for three months after accusing the station of "discrediting the Nigerien institutions" and in April ordered the indefinite closure of Sahara FM, the main private radio station in Agadez.

In October, prisoner of conscience Moussa Kaka, director of the privately owned Radio Saraouniya station and RFI correspondent in Niger, was provisionally released after more than a year in detention. The original charge of "complicity in undermining the state´s authority" was replaced by the less serious charge of "actions liable to harm national defence". His trial had not taken place by the end of the year.

Slavery

In October, the Community Court of Justice of the Economic Community of West African States (ECOWAS) ordered the Niger government to pay reparations to a woman who had been kept as a domestic and sexual slave for a decade. The woman had lodged a complaint against the government for failing to implement existing laws against slavery. The landmark decision corroborated denunciations by several international and national NGOs who had said that there were still slaves in Niger despite the criminalization of this practice in 2003.

lundi 1 juin 2009

Niger/Une dictature déguisée...


Lundi 1 juin 2009
Niger, une dictature déguisée, pensée et mise en place par Tandja, qui apparaît ainsi sous son vrai jour, celui que l’on croyait enterré depuis la conférence nationale.


TOUS les Nigériens ont suivi et analysé le message du Président.
Nous retiendrons en substance que :

Le président est passé outre son serment fait au peuple lors de sa prise de fonction. Un serment prononcé sur le Coran et notre constitution.Il tient contre vents et marées à rester au pouvoir au-delà du temps réglementaire, et ce, malgré l’inconstitutionnalité de cette démarche.
Il n’hésitera pas à piétiner le droit pour s’éterniser au pouvoir, au besoin en intimidant et en utilisant la force.
Les fameux chantiers et autres promesses…
Aucun Nigérien –même pro-tazarché-, ne peut croire les promesses fantaisistes d’un homme qui renie le plus emblématique de ses serments.
Alors mes chers frères, les jours à venir sont incertains, pour nous tous, anti ou pro-tazarché.
Nous comptons sur la communauté internationale et Dieu pour nous sortir des griffes de l’État d’exception qui se dessine à l’horizon.
Une dictature déguisée, pensée et mise en place par Tandja, qui apparaît ainsi sous son vrai jour, celui que l’on croyait enterré depuis la conférence nationale. Nous comptons aussi sur les Nigériens patriotes et démocrates, de l’intérieur comme de l’extérieur, pour relever pacifiquement le défi de Tandja, pour nous éviter à tous de plonger à nouveau dans le dédale de l’incertain et de l’arbitraire.

Mahamoudane AGHALI
Candidat indépendant aux élections présidentielles de 2009.
le 31 mai 2009

samedi 30 mai 2009

Porte parole du departement d'Etat americain:Niger: "un revers pour la démocratie ?"


Niger: "un revers pour la démocratie ?"
AFP

pépé tanja a force de ramer à contre courant :les USA lance une mise en garde!!
30/05/2009
Les Etats-Unis ont mis en garde contre le risque de "revers pour la démocratie" au Niger après la décision du président Mamadou Tandja d'organiser un référendum afin de se maintenir au pouvoir après la fin normale de son mandat.
"Les Etats-Unis s'inquiètent des récentes annonces selon lesquelles le président Tandja prévoit d'organiser un référendum national sur une nouvelle constitution qui lui permettrait de prolonger son mandat", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Ian Kelly, dans un communiqué diffusé vendredi soir.
"Cela risque de saper les avancées sociales, politiques et économiques durement gagnées pendant la décennie écoulée et constituerait un revers pour la démocratie", a averti M. Kelly.

Le président du Niger a confirmé vendredi soir dans un message à la Nation l'organisation d'un référendum portant sur une nouvelle constitution qui lui permettrait de se maintenir en fonction au-delà de la fin de son second quinquennat, prévue le 22 décembre. M. Tandja, 71 ans, n'a pas précisé la date de cette consultation.
M. Kelly a observé que pendant son mandat, M. Tandja avait été "un bon défenseur des intérêts de son pays en attirant des investissements internationaux et en lançant des travaux publics ambitieux, sur fond de stabilité sociale et politique".
Washington a précisé avoir "partagé avec le président Tandja l'intérêt de poursuivre une relation forte et chaleureuse avec le gouvernement et le peuple nigériens à l'approche de la fin de son mandat constitutionnel".

Tombeau pour Kalakoa, le touareg inconnu


30 mai 2009
Kalakoa
(d’après une photo de Pascal Maitre)


Les militaires – comme toujours –
les militaires ne font qu’obéir aux ordres du pouvoir qui les emploie. Que ce « pouvoir » soit légitime ou dictatorial.
Mais, quand il arrive à un pouvoir à la solde de « grandes puissances » et se partageant avec elles le produit du vol des matières premières, au détriment des citoyens d’un pays pauvre, oui, quand il arrive à un pouvoir de laisser la bride sur le cou de ses militaires en leur octroyant TOUS POUVOIRS, et ce afin de mater des soi-disant « rebelles » [comprenez : rebelles à l’enrichissement personnel d’une minorité corrompue], alors… il peut arriver également que ces mêmes militaires fassent preuve de zèle, et exécutent les ordres ET les rebelles avec une violence dix fois supérieure à celle que le pouvoir attendait d’eux. Une violence sauvage. Aveugle. Sadique. Ou tout à la fois. Une violence qui se torche avec la Convention de Genève, puisque cette violence va bien au-delà de « l’ordre » même.
Dire que cette brutalité inimaginable laisse jusqu’aux donneurs d’ordre sans voix… Ah, les hypocrites !

C’est une « bavure » de ce genre qui s’est produite, un jour de l’été 2007. Et aucun journal télévisé de France ni de Navarre n’en a parlé. Je l’ai appris, moi-même, grâce au « Requiem pour un nomade » du reporter Michael Stuhrenberg, en feuilletant, par hasard, le n° d’octobre 07 du magazine Géo. Les crimes furent perpétrés au Niger *, pays pauvre parmi les plus pauvres. Mais pays dont le sous-sol est riche en uranium !

Kalakoa, paisible nomade touareg, et deux autres Kel Tadele ** abreuvaient chèvres et chameaux au puits de Tezerzait. Les trois vieillards – dont un aveugle et un octogénaire ! – se retrouvent vite encerclés par pas moins de cent soldats nigériens. Considérés aussitôt comme des « poseurs de mines » – ils n’ont pourtant rien de rebelles – tant pis : après deux jours de brimades et de corvée d’eau, ils seront froidement égorgés. Puis découpés en morceaux : folie, sauvagerie ou volonté de « faire un exemple » ? Enfin, les soldats les enterreront sommairement autour de ce même puits.

Kalakoa et ses compagnons d’errance auraient pu être arrêtés.
La soldatesque était en nombre suffisant… Non. Kalakoa est mort.
Sans comprendre.
Sans autre forme de procès.


***

Je dessine ton portrait,
et ton regard hante mes nuits d’Européen sédentaire.

Moi qui vis auprès de com-patriotes toujours prompts
à glorifier NOS militaires, quand ils défilent
aux côtés de Bechar el Assad, ce 14 juillet, par exemple.
Prompts à pleurer NOS morts en Afghanistan.
Ou à vendre, via le VRP Sarkozy, nos centrales nucléaires (si friandes d’uranium) aux dictateurs…

Kalakoa. J’écris pour esquisser un tombeau de papier
dans le désert du Niger ; un tombeau
à ta mémoire, ô touareg inconnu !
Les mots s’ensablent… Qu’importe ?
Je t’élève ce tombeau de poussières, de mots nomades,
en toute fraternité [arrachée à notre devise républicaine].

Afin que mon poème soulève le voile de ton chèche,
découvre ton martyr imbécile, monstrueusement inutile.
Dans l’espoir que les vers reconstituent tout ton être
dans sa plénitude, parmi Dakoye, ta femme, et vos neufs enfants.
Pour que ton portrait d’homme au regard droit, nomade,
éclaire d’un sourire cet univers mondialisé
qui se fout de la paix, de la nature, de la vie…
comme de son premier crash boursier !

Kalakoa, mon frère d’âme, je te parle avec chaleur,
et souhaite ainsi que nul/le n’ignore le froid du métal
réglementaire et militaire qui s’abattit sur toi ;
s’abat encore et toujours sur tes semblables :
Afghans ; Boliviens ; Irakiens ; Kabyles ; Palestiniens ;
Tchétchènes ; Tibétains ; Touaregs…
au nom du terrorisme d’Etat
qui ne fait pas de détails
dans sa boucherie légale
sponsorisée par les industriels ***
avec l’aide des commis voyageurs
de nos irréprochables pays « développés »
pour qui une vie humaine ne vaut pas cher,
pour qui seuls comptent les marges bénéficiaires,
la croissance positive, le profit maxi…

Kalakoa, quel poète, quel naïf a écrit :
« Le crime ne paie pas » ?

* * *

Les soldats qui vous ont assassinés, et le Président Tandja qui les en a chargé, et s’en est félicité, croient-ils vraiment que, en massacrant trois vieillards désarmés, ils vont réussir à intimider les rebelles du MNJ ? Croient-ils ainsi pouvoir décourager toute tentative de résistance ? Les vrais rebelles, arrivés peu après sur les lieux du massacre, ont attaqué les soldats restés sur place pour se repaître des chameaux de Kalakoa. Cet accrochage fit 15 morts et 43 blessés…

Pour que nul n’en ignore,
pour que nos étranges affaires étrangères
chères à Kouchner
ne se drapent pas davantage dans le cynisme
de la « real-politique »,
pour qu’aucun autre crime impuni
ne vienne rougir l’ehan **** d’aucun nomade,
pour que ton sacrifice absurde ne se reproduise,
Kalakoa ;

j’ai essayé, moi, petit blanc de France,
de dire devant ta tombe que la bonne conscience
des néo-colonialistes,
qu’ils soient Américains, Chinois, Russes
ou Européens, n’est pas plus soluble
dans l’eau du lac Leman, sis Genève,
que ne l’est le sable du désert nigérien
dans le sang d’innocents.

* * *


* classé par les Nations unies 177ème sur… 177 !
** membres d’une tribu touareg
*** de type AREVA, Bouygues, BP, Dassault, Monsanto, Total…
**** tente, dans la langue des Kel Tadele

Source: http://evazine.com/

Huitième session de l’instance permanente sur les questions autochtones New York,Caucus Amazigh :questions du président de l’Internationale Touarègue


samedi 30 mai 2009
Huitième session de l’instance permanente sur les questions autochtones New York, le 22 mai 2009
Concertation globale avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme Point 6


Questions au HCR (Droits de l’Homme) :

Caucus Amazigh questions posées par le président de l’Internationale Touarègue

Merci Mme la Présidente Monsieur le représentant du HCR

Je vais placer mes questions sous 3 items :
- l’impunité
- les déplacements humains
- la problématique des industries extractives et les dégâts causés sur l’environnement

Tout d’abord, l’impunité : Depuis les processus d’indépendance jusqu’à nos jours les Imazighen ont été victimes d’assassinat et d’arrestations arbitraires au Mali et au Niger, au Maroc et en Algérie. Nous détenons des listes et nous continuons à en constituer. Ainsi,  des milliers de touaregs ont été massacrés au Mali et au Niger ;  126 personnes ont été massacrées en Kabylie en 2001 par des gendarmes ;  hier encore, au Maroc, à l’occasion d’un festival de musique, des spectateurs amazighs identifiables par le drapeau qu’ils portaient ont été arrêtés, battus et humiliés.

La question 1 : Quelles sont les procédures et les appuis que les Nations Unies et en particulier le HCR, peuvent apporter pour que les responsables et les auteurs de massacres (passés et contemporains), des arrestations arbitraires, des viols de ces Etats soient poursuivis ;

Les déplacements humains Depuis le début des conflits armés au Niger et au Mali, plusieurs centaines d’exilés et de déplacés se trouvent dans différents pays (Algérie, Mauritanie, Burkina Faso, France ….),

La question 2 : quelle aide peut apporter le OHCHR pour faire reconnaître à ces personnes le statut de réfugiés, et notamment aux étudiants exilés. Ils ont besoin de ce statut pour bénéficier des tarifs universitaires réduits.

La problématique des industries extractives et les dégâts causés à l’environnement et à l’homme Avec une mise en scène extraordinaire, avec la participation de population autochtone, la société AREVA a inauguré à Imouraren (Niger) son 3ème site minier et la plus grande mine d’uranium à ciel ouvert du monde.

Question 3 : Comment le système des nations unies peut appuyer les organisations pour que les exploitations de nos ressources naturelles par les multinationales étrangères respectent les droits présents dans la Déclaration sur les Droits des Peuples Autochtones notamment le consentement préalable et la réparation ?

Réponses de M. ANTI KORKEARVI, Coordonnateur de l’unité chargée des minorités et des peuples autochtones au Bureau de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme

Il n’est pas question que je commente les situations spécifiques de tel ou tel pays, a prévenu le représentant du Bureau de la Haut-Commissaire, en répondant à ces dernières questions. Il a exprimé son intention d’organiser un plus grand nombre d’activités sur les questions autochtones. Le Bureau est présent dans une cinquantaine de pays et il est impossible de couvrir tous les pays, du moins dans un avenir prévisible. Lorsque nous ne sommes pas présents dans un pays, nous jugeons important de collaborer avec les institutions nationales chargées des droits de l’homme, a-t-il précisé. Des points focaux existent dans plusieurs régions, notamment en Amérique latine.

Au sujet du droit à un logement décent, il a indiqué que le Bureau a établi un partenariat avec le Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat), un partenariat qui a donné lieu à un document de référence concernant les autochtones. S’agissant des exécutions extrajudiciaires, il a rappelé l’existence d’un Rapporteur spécial sur la question. Concernant les industries extractives, il a confié qu’il s’agit d’une préoccupation commune et d’un domaine où « nous pouvons travailler de concert ». Pour ce qui est des droits des migrants, il a estimé que les autochtones connaissent les mêmes problèmes que les autres migrants mais avec des aspects spécifiques. Il a attiré l’attention sur la Convention sur les droits des travailleurs migrants qui n’a pas été aussi largement ratifiée que d’autres instruments de défense des droits de l’homme mais qui peut s’avérer utile.

Concernant le personnel du Bureau de la Haut-Commissaire, il a reconnu que c’était une question qui méritait d’être examinée, même s’il y a effectivement une présence autochtone en son sein. L’OIT est en train de réaliser une étude sur les obstacles qu’ont les autochtones pour être recrutés à l’ONU. Il n’y a pas de solution rapide au problème lié au « renforcement des capacités », a-t-il rappelé. Les règles de recrutement à l’ONU s’appliquent à tout le monde et on ne peut promettre aucun amendement en faveur des autochtones. L’étude de l’OIT devrait toutefois permettre d’y voir plus clair.

S’agissant de la question des ressources, il a avoué qu’il aimerait en avoir plus, tout en rappelant que cela ne dépendait de lui. Il a conclu en exprimant l’espoir que les autochtones feraient l’objet d’une attention plus forte au sein du Bureau de la Haut-Commissaire.

vendredi 29 mai 2009

Niger/Report of the Special Rapporteur on extrajudicial, summary or arbitrary executions, Philip Alston

liste Touareg 29-05-09
Communication du rapporteur spécial de l’ONU sur les executions extrajudiciaires, au gouvernement nigérien

samedi 30 mai 2009

cette communication est rendu public à l’occasion de la 11eme session du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.

ADVANCE VERSION Distr.GENERAL A/HRC/11/2/Add.1 27 May 2009 ENGLISH/FRENCH/SPANISH
HUMAN RIGHTS COUNCIL Eleventh session Agenda Item 3

PROMOTION AND PROTECTION OF ALL HUMAN RIGHTS, CIVIL, POLITICAL, ECONOMIC, SOCIAL AND CULTURAL RIGHTS, INCLUDING THE RIGHT TO DEVELOPMENT

Report of the Special Rapporteur on extrajudicial, summary or arbitrary executions, Philip Alston* Addendum

Summary of cases transmitted to Governments and replies received∗∗ * Late submission. ∗∗ The present report is circulated as received, in the languages of submission only, as it greatly exceeds the world limitation currently imposed by the relevant General Assembly resolutions.

Niger : page 295

29-05-09
photo:jardiniers de Arharouss assassinés sommairement par l'armée nigerienne en 2008
Niger : Mort de 78 personnes dans le nord du pays


Violation alléguée : Violation du droit à la vie durant des conflits armés
Objet de l’appel: 78 personnes (49 hommes ; 2 mineurs ; 2 ressortissants étrangers)
Caractère de la réponse: Coopérative mais incomplète

Observations du Rapporteur Spécial
Le Rapporteur Spécial apprécie les renseignements fournis par le Gouvernement du Niger relatifs aux événements survenus dans le nord du pays entre juin 2007 et juin 2008.
En relation aux événements survenus à Tamzalak et à Tiène le 21 et 25 mars 2008, tout en notant que des combats ont eu lieu, le Rapporteur Spécial regrette que le Gouvernement n’ait pas fourni d’informations détaillées relatif aux cas précis des 7 personnes mentionnées dans l’annexe et qui auraient eu lieu à Tamzalak et à Tidène le 21 et 25 mars 2008.

Le Rapporteur Spécial regrette que le Gouvernement n’ait pas fourni plus de détails sur certaines allégations, les qualifiant sans fondements en se basant sur le fait qu’aucune plainte n’avait été déposée dans ces cas. A cet égard le Rapporteur voudrait rappeler au Gouvernement que son obligation d’ouvrir une enquête approfondie et impartiale dans tous les cas allégués d’exécutions extrajudiciaires et non uniquement à la suite d’une plainte déposée à la Gendarmerie. (Principe 9 des Principes relatifs à la prévention efficace des exécutions extrajudiciaires, arbitraires et sommaires et aux moyens d'enquêter efficacement sur ces exécutions)

Le Rapporteur Spécial demande également au Gouvernement de le tenir informé des progrès de l’enquête sur le décès de 7 personnes, survenu le 9 décembre 2007.


Lettre d’allégation envoyée le 13 août 2008

Depuis juin 2007, au moins 78 personnes (voir la liste des victimes alléguées en annexe), la majeure partie d’entre elles appartenant à la communauté Touareg, auraient été abattues de manière extrajudiciaire dans les régions du nord du pays. La plupart des victimes auraient été retrouvées enterrées, quelques-unes auraient aussi été torturées. Les rapports indiquent la responsabilité directe des Forces Armées Nigériennes (FAN) dans ces actes.

Il est allégué que ces exécutions extrajudiciaires pourraient avoir eu lieu en représailles aux attaques lancées par le mouvement d’opposition armé Touareg Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), dans le contexte de la reprise des activités armées en février 2007. Plus précisément, la plupart des attaques contre les civils auraient eu lieu à la suite d’explosions de mines contre des militaires des FAN et leurs véhicules.

Sans vouloir à ce stade me prononcer sur les faits qui m’ont été soumis, je voudrais faire référence aux règles coutumières du droit international humanitaire régissant les conflits armés, y compris la prohibition de diriger des attaques contre la population civile. Les civils sont toutes les personnes qui ne sont pas membres des forces armées d’une partie au conflit. Les personnes civiles sont protégées contre les attaques, sauf si elles participent directement aux hostilités et pendant la durée de cette participation. (Règles 1,5 et 6 de règles coutumières du droit international humanitaire, identifiés par le Comité Internationale de la Croix Rouge (« Règles Coutumières »)).
Par ailleurs, il n’est jamais permis de tuer une personne qui a été déjà détenue ou autrement mise hors de combat. Une telle atteinte à la vie constitue un meurtre en vertu du droit international humanitaire, peu importe que la personne ait été un civil ou un combattant. (Article 3 commun aux quatre Conventions de Genève de 1949, Règles 87 et 89 des Règles Coutumières)

De plus, les parties à des conflits armés non internationaux n’ont pas le droit de recourir à des mesures de représailles. Les autres contre-mesures contre des personnes qui ne participent pas ou qui ont cessé de participer directement aux hostilités sont interdites. (Règle 148 des Règles Coutumières).

Je voudrais aussi rappeler au Gouvernement de votre Excellence ses obligations en vertu du droit international des droits de l’homme. En particulier, je voudrais référer aux principes fondamentaux énoncés par l’article 3 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et réitérés par l’article 6 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, où il est stipulé que tout individu a le droit à la vie et à la sûreté de sa personne, que ce droit doit être protégé par la loi, et que nul ne peut être arbitrairement privé de la vie.

Par ailleurs je voudrais attirer l’attention du Gouvernement de votre Excellence sur les principes relatifs à la prévention efficace des exécutions extrajudiciaires, résolution 1989/65 du 24 mai 1989 du Conseil économique et social. En particulier les principes 9 à 19 obligent les Gouvernements à mener des enquêtes approfondies et impartiales dans tous les cas où l’on soupçonnera des exécutions extrajudiciaires, arbitraires ou sommaires, comme il a été réitéré par la 61ème session de la Commission des Droits de l’Homme dans la Résolution 2005/34 relative aux exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires. La Commission a ajouté que cette obligation comprend une obligation d’identifier et de traduire en justice les responsables, de fournir une compensation adéquate dans un délai raisonnable pour les victimes ou leurs familles et d’adopter toutes les mesures nécessaires, y compris des mesures légales et judiciaires, afin d’éviter la récurrence de telles exécutions. De plus, les plaignants, les témoins, les personnes chargées de l’enquête et leurs familles doivent être protégés contre les violences ou toute autre forme d’intimidation.

Tel qu’indiqué précédemment dans un rapport présenté au Conseil des Droits de l’Homme (E/CN.4/2006/53), l’obligation d’enquête et de poursuite ne cesse pas en situation de conflit armé, comme c’est le cas concernant le conflit opposant le MNJ et les FAN.
Dans le cas où vos enquêtes appuient ou suggèrent l’exactitude des allégations ci-jointes, je prie le Gouvernement de votre Excellence de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la protection des droits et des libertés des individus mentionnés, de diligenter des enquêtes sur les violations perpétrées et de traduire les responsables en justice. Je prie aussi le Gouvernement de votre Excellence d’adopter toutes les mesures nécessaires pour prévenir la répétition des faits mentionnés.
Il est de ma responsabilité, en vertu du mandat qui m’a été confié par le Conseil des droits de l’homme de solliciter votre coopération pour tirer au clair les cas qui ont été portés à notre attention. Etant dans l’obligation de faire rapport de ces cas au Conseil des Droits de l’Homme, je serais reconnaissant au Gouvernement de Votre Excellence de ses observations sur les points suivants :
1. Les faits tels que relatés dans le résumé du cas sont-ils exacts? Si tel n’est pas le cas, quelles enquêtes ont été menées pour conclure à leur réfutation ?
2. Au cas où une plainte a été déposée, quelles suites lui ont été données ?
3. Veuillez fournir toute information, et éventuellement tout résultat des enquêtes menées, autopsies, investigations judiciaires et autres menées en relation avec les faits.
4. Si les allégations sont avérées, veuillez fournir toute information sur les poursuites et procédures engagées contre les auteurs de la violence.
5. Le cas échéant, veuillez indiquer si les familles des victimes ont été indemnisées.
6. Les membres des FAN ont-ils reçu des ordres spécifiques concernant l’interdiction d’attaquer la population civile? Si non, pourquoi ?