lundi 4 mai 2009

Le Niger, la France et l’uranium : fin d’un bras de fer politico-économique de deux ans


AFP / 04 mai 2009 13h36
LAGOS - En donnant lundi le coup d’envoi des travaux sur la mine stratégique géante d’uranium d’Imouraren en présence d’un ministre français et de la patronne du groupe nucléaire français Areva, le président nigérien Mamadou Tandja a mis fin à deux années de brouilles et de difficultés entre Paris et Niamey.

Pour le Niger, c’est à l’horizon 2012 la garantie de revenus substantiels et de devenir le second producteur mondial (il est actuellement le 3e), et pour la France c’est la sécurisation de cet approvisionnement essentiel tout en préservant de bonnes relations avec son ancienne colonie, à laquelle elle fournit une aide budgétaire d’environ 8 millions d’euros par an.

Début janvier dernier, Areva avait signé avec le gouvernement du Niger une convention qui lui attribuait le permis d’exploitation du gisement d’Imouraren, "la mine d’uranium la plus importante de toute l’Afrique et la deuxième du monde", selon le numéro un mondial du nucléaire civil.

Areva détiendra 66,65% de la société créée en vue de l’exploitation du gisement, l’Etat du Niger 33,35%.

Le démarrage de la production "à l’horizon 2012 permettra au Niger de doubler sa production actuelle et de se placer au deuxième rang mondial des pays producteurs d’uranium", indiquait alors Areva.

Le gisement devrait produire 5.000 tonnes d’uranium par an à plein régime pendant plus de 35 ans. Il fera l’objet d’un investissement initial de plus de 1,2 milliard d’euros et engendrera près de 1.400 emplois directs.

Mais pour en arriver à cet accord stratégique - un tiers de l’électricité d’origine nucléaire produite par EDF (Electricité de France) dépend de l’uranium nigérien -, il a fallu passer par des soubresauts "post-coloniaux" et une remise en cause par Niamey, parfois virulente, de la toute-puissance de l’opérateur français, également en butte à des Ong qui dénoncent sans relâche un désastre écologique et sanitaire lié à l’extraction du minerai radioactif.

Pendant de longs mois, Areva a ainsi été l’objet au Niger d’une campagne de presse et de manifestations, accusé notamment un temps de soutenir la rébellion touareg qui avait ressurgi début 2007 dans le nord du pays, précisément la zone uranifère.

La tension était montée à son comble avec l’expulsion en juillet 2007 du directeur local d’Areva, Dominique Pin, soupçonné par les autorités de financer la rébellion, une accusation fermement rejetée par Areva.

Sous la pression, Areva avait déjà concédé une hausse du prix d’achat et accepté de céder 300 tonnes au gouvernement nigérien pour le vendre directement.

Parallèlement, les autorités nigériennes accordaient des licences de prospection à des groupes canadiens ou chinois. "Il y a de la place pour tout le monde", relativisait alors un cadre d’Areva sous couvert d’anonymat.

Présent depuis 40 ans dans le pays, le groupe s’est alors armé de patience, tandis que Paris dépêchait régulièrement des émissaires pour tenter d’arrondir les angles.

Lors de son déplacement de quelques heures à Niamey fin mars dernier en compagnie d’Anne Lauvergon, la patronne d’Areva, le président français Nicolas Sarkozy a lui aussi tenu à casser l’image d’une France "prédatrice".

"Au Niger, la France a des intérêts, elle les assume, elle les promeut, mais en toute transparence", avait-il assuré dans un entretien accordé au journal nigérien Le Sahel.

Coincidence, la cérémonie du premier coup de pioche symbolique est intervenue au lendemain d’une rencontre à Agadez (nord) entre le président Tandja et des chefs rebelles touareg, une première depuis la résurgence d’une rébellion début 2007.

Niger : le président Tandja a rencontré des rebelles touareg, propose une amnistie s’ils déposent les armes


AFP 04.05.09 | 10h29
Niger


Niger : le président Tandja a rencontré des rebelles touareg, propose une amnistie s’ils déposent les armes

Le président nigérien Mamadou Tandja a rencontré dimanche soir à Agadez (nord) des rebelles touareg auxquels il a promis une amnistie s’ils déposent les armes, a-t-on appris de source officielle lundi.

C’est la première fois que le président Tandja accepte de rencontrer des chefs rebelles depuis la reprise de la rébellion dans le nord du pays début 2007 avec l’apparition du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ).

C’est également la première fois qu’il se rendait dans la zone de conflit depuis plus de deux ans. "Depuis longtemps nous les avions appelés à déposer les armes et à venir construire le pays avec nous. Nous leur pardonnons car nous voulons la paix au Niger", a déclaré à la radio le président à l’issue d’une rencontre à Agadez avec une dizaine de représentants de trois groupes rebelles touareg.

"On ne construit pas un pays les armes à la main (...) revenez travailler pour développer votre pays", a lancé en langue haoussa M. Tandja qui, ces deux dernières années, avait toujours refusé le dialogue et qualifié les chefs rebelles de "bandits" et "trafiquants de drogue".

Aucune date pour un désarmement éventuel ou la signature d’un accord de paix n’a été toutefois annoncé à l’issue de cette rencontre. On ignorait encore lundi la réaction des groupes rebelles aux ouvertures du président. Les délégués touareg étaient arrivés de Libye à bord d’un avion affrété par les autorités libyennes.

Rebellion touarègue au Niger : le triomphe de la realpolitik


Mahorou KANAZOE-04.05.2009


La politique est l’art du compromis. Alors qu’il y a encore quelques mois, le président nigérien tenait un discours guerrier contre les "bandits armés", il pourrait aujourd’hui s’asseoir à la même table que ces "bandits" devenus fréquentables. La stratégie d’approche du phénomène touareg a donc viré à 180 degrés. Beaucoup d’eau a en effet coulé sous les ponts. Face à l’impasse, le pouvoir nigérien a opéré progressivement un changement d’approche.

Depuis le forum pour la paix à la rencontre de Tripoli avec les mouvements rebelles, en passant par la visite de Moammar Kadafi à Niamey et le discours de la main tendue du Premier ministre, des signes d’une décrispation se faisaient sentir. La rencontre prévue à Agadez, entre le président Tandja et les groupes rebelles, si elle a lieu, est donc l’aboutissement d’un processus bien mûri. Le prétexte choisi pour organiser ces premiers contacts est d’ailleurs très symbolique.

Le président nigérien établit, peut-être involontairement, un lien entre la rébellion et les ressources minières. Car c’est en marge de l’inauguration d’une importante exploitation minière, que ce "dialogue direct" à la nigérienne est envisagé. Or l’une des principales revendications du mouvement touareg porte sur la juste répartition des revenus générés par l’exploitation des ressources minières. Il est indispensable donc qu’une aussi importante activité économique soit menée dans la quiétude, sans risque d’être perturbée par des rebelles en armes.

Tandja fait ainsi d’une pierre, deux coups, dans son expédition d’Agadez. Tout en ramenant la concorde avec la rébellion touarègue, il favorise le développement sécurisé de l’industrie minière. Mais il pourrait espérer d’autres fruits de sa nouvelle politique. Si les rebelles déposent les armes, ce sont autant de relais en moins pour l’intégrisme islamiste matérialisé par Al Qaïda au Maghreb islamique. Ce mouvement ne peut en effet évoluer dans ces vastes étendues désertiques et réussir ses opérations de prise d’otages sans des complicités internes.

Il fallait donc le couper de certains appuis possibles. Outre les enjeux sécuritaires et économiques, le retour de la paix dans le Nord Niger a des retombées politiques pour Tandja dont on connaît les velléités pour rester au pouvoir au-delà de son mandat légal.

Il ne peut cependant éviter de partager avec la Libye les gloires d’une éventuelle victoire de la paix sur la guerre. Quelque peu déçu dans le processus malien où l’Algérie lui a ravi la vedette, le guide libyen prend sa revanche au Niger où il a l’exclusivité de la médiation. En tant que parrain de la CENSAD, voisin du Niger et président en exercice de l’UA, une médiation réussie dans le dossier touareg nigérien ne pouvait mieux tomber pour Kadafi. Ces petits calculs sont inévitables en politique. Pourvu seulement qu’ils n’éclipsent pas l’essentiel, c’est-à-dire le retour à une paix cette fois définitive dans le Nord Niger.

Par Mahorou KANAZOE

Une rencontre porteuse d’espoir au nord du Niger


Raliou Hamed-Assaleh-RFI- 04/05/2009 à 03:16 TU
Une rencontre porteuse d’espoir au nord du Niger



Le président du Niger, Mamadou Tandja, a rencontré les représentants de trois mouvements de la rébellion du Nord-Niger, en provenance de Tripoli. C’est en effet sous les auspices du régime libyen que le dialogue s’est amorcé entre le gouvernement nigérien et la rébellion. A l’issue de la réunion, tant le chef de l’Etat que les délégués des mouvements touaregs ont exprimé leur satisfaction. Mamadou Tandja a invité ses interlocuteurs rebelles à l’accompagner lundi à l’inauguration de la mine d’uranium d’Imouraren. C’est cette cérémonie qui motivait officiellement le déplacement dans le nord du pays du président Tandja.

Le vol en provenance de Tripoli qui transportait la délégation rebelle s’est posé à Agadez en début d’après-midi. Les émissaires des différents groupes armés ont été accueillis par le ministre nigérien de l’Intérieur, avec qui ils ont eu un bref entretien dans le salon d’honneur de l’aéroport.

Les trois fronts armés, MNJ, FFR et FPN sont représentés. La rencontre tant attendue avec le président de la République, s’est tenue à huis clos, quelques heures plus tard, à la résidence du gouverneur.

Au bout d’une heure d’entretien, le président de la République, Tandja Mamadou est sorti pour répondre aux questions des nombreux journalistes qui attendaient. « C’est une satisfaction totale d’avoir aujourd’hui rencontré les enfants, nos enfants nigériens, qui depuis trois ans ont pris les armes. »

Quand à la délégation des différents fronts, sa sortie de salle a donné lieu à une ambiance de retrouvailles avec les amis et proches.

- Témoignage d’un délégué du MNJ (Mouvement des Nigériens pour la Justice) :

« depuis le début de la rébellion nous avons eu à libérer plus de 85 prisonniers, et le dernier prisonnier que nous venons de remettre, le lieutenant Abdelaziz, est le témoignage que nous, nous voulons la paix ».

L’entretien se résume en deux mots : nous avons écouté le chef de l’Etat et à notre tour, nous lui avons soumis nos doléances.


- Le président Mamadou Tandja exprime sa satisfaction à l’issue de la réunion avec les représentants des rebelles touaregs

« Une satisfaction totale d’avoir aujourd’hui rencontré les enfants, nos enfants nigériens qui depuis trois ans ont pris les armes et qui aujourd’hui ont décidé de les déposer... On se met au travail de construction nationale... Les armes, on doit les laisser de côté... »

- Saidou Kaocen Maïga, délégué du FFR, le Front des Forces de Redressement, exprime la même satisfaction

« ... une audience de retrouvailles... nous avons exprimé notre plaisir de nous retrouver ici ensemble... Nous nous sommes parlé (comme) entre un père et ses fils... le dépôt des armes va être une affaire assez longue... pas de calendrier établi... »
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dimanche 3 mai 2009

Tandja à Agadez, une première depuis deux ans





RFI - 03/05/2009 à 14:19 TU
dimanche 3 mai 2009






Mamadou Tandja est arrivé ce dimanche à Agadez dand le nord du Niger. Il est accompagné du président de l’Assemblée nationale. Cela fait deux ans que le président nigérien ne s’est pas déplacé dans cette région du pays en proie à une rébellion touareg. Il doit inaugurer demain, lundi, la mine d’uranium d’Imouraren en présence du ministre français de la Coopération Alain Joyandet. Il devrait aussi rencontrer des représentants des différents fronts de la rébellion.


Jusque-là, les rebelles touaregs étaient considérés par les autorités comme des bandits armés et des trafiquants de drogue. Il n’était donc pas question de dialoguer avec eux. D’où l’importance de la rencontre annoncée entre les rebelles et le chef d’Etat en personne.

En février dernier déjà, un changement de cap avait été amorcé. Une délégation gouvernementale de haut niveau avait alors rencontré la rébellion à Tripoli sous les auspices de Mouammar Kadhafi. Une rébellion appelée à déposer les armes par le Guide libyen.

Aujourd’hui, la situation s’est apaisée sur le terrain. Les rebelles du MNJ n’ont entre leurs mains plus qu’un seul otage militaire qui pourrait être libéré dans les prochaines 24 heures.

Plus que jamais, les autorités ont intérêt à pacifier la région. Demain la mine d’Imouraren sera inaugurée. Un gisement qui devrait donner lieu à la construction d’infrastructures de transport qu’il faudra sécuriser.

L’enjeu est grand. Avec l’exploitation de cette nouvelle mine d’uranium, le Niger devrait devenir le deuxième producteur mondial.

Niger-Les Touaregs libèrent un dernier soldat, Tandja les reçoit


Abdoulay Massalaki-Reuter-3 mai 2009 18h20

NIAMEY, 3 mai (Reuters) - Enterrant la hache de guerre, les rebelles touaregs du Niger ont libéré dimanche à Agadez, dans le nord du pays, le dernier militaire qu’ils détenaient en otage, a annoncé le ministre de l’Intérieur Albadé Abouba.

Ce dernier a annoncé que, en conséquence, le président Mamadou Tandja, qui se trouve à Agadez, recevrait pour la première fois dans la soirée des représentants du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ).

Le sous-officier libéré avait été capturé lors d’un raid du MNJ contre une base militaire en juin 2007, quatre mois après le déclenchement de la rébellion.

Tandja, qui avait refusé jusqu’à présent toute négociation avec le MNJ, qualifié de bande de trafiquants d’armes et de drogue, recevra des délégués de toutes les factions.

Parmi elles figurent les rebelles touaregs dissidents du Front des forces de redressement (FFR) et du Front patriotique nigérien (FPN).

"Tout ceci rentre dans le cadre de la dynamique de la paix dans laquelle nous sommes résolument engagés depuis la rencontre qu’il y a eu à Syrte, en Libye, il y a environ un mois", a dit Abouba.

Lors de cette réunion de deux jours organisée sous l’égide du colonel Mouammar Kadhafi, président en exercice de l’Union africaine, les autorités et les factions insurgées s’étaient engagées à oeuvrer au rétablissement de la paix dans le Nord uranifère.

Les rebelles réclamaient davantage d’autonomie pour la région d’Agadez et un partage des bénéfices tirés de l’uranium extrait depuis une quarantaine d’années par le groupe nucléaire français Areva.

RDV entre Tandja et une délégation représentant les fronts de la rébellion touareg


03-05-09
RDV à Agadez tout à l'heure

RDV entre Tandja et une délégation représentant les fronts de la rébellion touareg
aujourd'hui à Agadez

Tandja attendu à Agadez
La délégation "rebelle" arrive de Libye
Le MNJ libèrera son dernier prisonnier
les agadéziens sont nombreux à attendre à l'aéroport
...


Infos confirmées sur RFI

samedi 2 mai 2009

nouveau bureau communal de Kidal


nouveau bureau communal de Kidal | Nom : Abdou Salam ag Assalatt
source/kidal info | 01/05/2009 - 22H06
Maire : Arbacane Ag Abzeyack Comptable
1er adjoint : Abda ag Kazina juriste
2ème adjoint : Hamma Ag Malik notable
3ème adjoint : Tilga ag Bady operateur economique
Conseillère à l'assainissement : Fatma Wallet Inawelane


Et merci pour tous ceux qui nous ont soutenu et d'ailleurs meme à ceux qui ne nous ont pas voté . Nous respectons leur choix et leur combat tout a fait legitime pour des candidats auxquels ils ont placé leur confiance. Nous tacherons de satisfaire tout le monde en travaillant dans l'interet de Kidal.
Je suis moi meme candidat au poste de Président de l'Assemblée Régionale pour l'interet de cette région qui n'a que trop souffert. Mes remerciements aussi à tous ceux qui nous ont presenté leurs chaleureuses felicitaions

L’école devenue orpheline de Tezirzayt


Kurt Pelda-NZZ On-line - le 30 avril 2009
L’école devenue orpheline de Tezirzayt

samedi 2 mai 2009


A côté de l’école de Tezirzayt se trouvent deux camions de l’armée brûlés. Environ deux ans avant, les forces armées nigériennes ont transformé la petite maison avec ses deux classes en base. Depuis ce temps-là, les enfants de Tuareg ne vont plus dans les alentours à la leçon. Des civils informent que, alors, les soldats avaient tourmenté le Tuareg et avaient parfois appuyé avec des bottes.

Turban noir, lunettes de soleil blanches - des contrastes dans le Sahara. Ce combattant rappelle à un héros du cinéma furieux de tir des années 80. Des munitions sont assez disponibles. Des tôles de sable sont presque aussi importantes dans le désert que des mitrailleuses. Les nomades qui voulaient imprégner ses animaux aux puits de Tezirzayt, se seraient trouvés sous le soupçon général de soutenir les rebelles du Mouvement du Nigériens pour la le Justice (MNJ). Enfin, des soldats auraient tué trois vieux hommes de la manière bestiale. La tombe délimitée avec des pierres se trouve seulement quelques pas de l’école éloigne. Parmi les tués, le père du chef d’état-major général MNJ Kalakouwa s’est aussi , raconte l’un des rebelles.Trop sûrement senti.

Après le meurtre les insurgés décidaient d’attaquer la base de l’armée. A l’école se trouvait le cantonnement du commandant. Les soldats campaient au contraire en plein air. Ils ne tenaient pas un anneau de la défense avec des tranchées et nids de mitrailleuse pour absolument, on se sentait, peut-être, trop sûrement. Pour les rebelles avec les leurs maniable Pick-ups, il n’était pas difficile ainsi de fouler aux pieds la base.

Des squelettes sous le camion brûlé témoignent des pertes de l’armée. Avec cela, les soldats avaient évidemment aussi de lourds lance-grenades avec de grandes quantités des munitions. Beaucoup d’obus volaient à l’attaque sans intention dans l’air. Ainsi, les deux camions devenaient des échardes formellement crible. Dans le sable, des pièces des obus de 120 millimètres entourent, à côté de cela aussi chaque quantité d’obus non-éclaté.

D’autre part, de l’école, un cratère de bombe immense s’ouvre dans la terre . Il vient des attaques aériennes qui volaient les hélicoptères de lutte nigériens en été un an avant, quand l’armée Tezirzayt reconquérait pour un court temps. Les représailles de l’armée et les batailles ont chassé la population autour de Tezirzayt. Est resté seulement justement la une de soi-disant 200 familles. Nous rencontrons quelques femmes et filles en bas dans la vallée au puits à roue.

Les combattants les aident à imprégner les moutons et les chèvres. Ils racontent, les deux puits de Tezirzayt auraient été construites par Mano Dayak, un célèbre Targi (le singulier de Tuareg) et le chef de rebelle dans la révolte de 1991 jusqu’à 1995. L’aéroport international d’Agades est spécifié d’après celui-ci, la porte au nord nigérien et au désert de Ténéré. Derrière la vallée, dans un rassemblement des dunes de sable imposantes, les dévastent guerilleros donnent une présentation militaire. Ils à des planches avec leur Toyota une pente en haut. En haut arrivé, sautent les combattants des couchettes et attaquent les positions d’un adversaire imaginaire. Des commandements sont aboyés, des armes cliquettent. Entre-temps, les chauffeurs réalisent quelques tours d’adresse avec leurs véhicules tout terrain vides, ils tournent dans le cercle et les tourbillons .

Le chef d’état-major général Kalakouwa s’essaie à la pente raide d’une dune majestueuse - et reste en panne dans le sable. Avec cela Toyota se trouve dans une telle inclinaison que les rebelles dégringolent avec à des fusils de tempête, bazookas et bandes de mitrailleuse de la surface de chargement. Heureusement, personne ne se blesse. En vain les hommes, les roues essaient de pousser librement à des bouteilles et aux voitures. Baba s’approche en arrière les nôtres Pick-up pour tirer Toyota eingesandeten de la pente de dune. Un câble de remorquage manque, ainsi les deux voitures sont connectées à une tôle de sable. Les combattants lient solidement la tôle solide au châssis des deux Pick-ups, et alors, Baba libère Toyota de sa situation épineuse. Un piège explosif ?

A la limite du Wadis dans lequel nous avons cassé notre gîte se trouve un abattis ouvert de la tôle ondulée. C’est l’endroit idéal pour une douche. Je prends un jerricane à moitié plein et une gamelle avec laquelle je verse l’eau sur la tête à moi. Pour un court temps, je tremble pendant que les gouttes sur mon corps s’évaporent. Donc, même dans le sable, les sombres taches d’eau disparaissent déjà après un court temps.

Un drap au séchage n’est pas nécessaire. Pour la première fois en ce voyage, je me sens de nouveau proprement. C’est la date de s’accorder les vêtements frais. Cela mène immédiatement vers une manière d’exaltation. Seulement pour le turban vital, je n’ai aucun dédommagement. Derrière les montagnes d’Air périt le soleil. Je grimpe une hauteur rocheuse qui offre un regard énorme sur les dunes qui s’allument kitsch rose dans les derniers rayons de soleil. Comme je me tourne, je découvre une caisse à bois cachée dans une fente de roche. Elle contenait avant deux obus de 120 millimètres, comme je retire de l’inscription.

Entre temps, est Amoumoune, le vétérinaire, du camp , me met en garde d’ouvrir la boîte de la curiosité. Un piège explosif pourrait être caché en cela. Amoumoune se joint à moi et nous jouissons de la vue en commun. Je lui demande, pourquoi il boite. Cela aurait été un accident de motocyclette, il répond. Je ris et montre à Amoumoune les cicatrices à mon cou-de-pied qui viennent d’un accident de motocyclette au Kenya.Secrètement je pense, comme injuste le monde est, pourtant. Comme Suisse, je recevais l’aide médicale probablement la meilleure qu’il y a. Si Amoumoune avait eu seulement un approximativement si bon chirurgien, il ne devrait pas tirer son pied aujourd’hui, peut-être.

L’Algérie présidera la première brigade Nord Africaine

El Khabar-02-05-09
L’Algérie présidera la première brigade Nord Africaine


Les chefs d’état major des pays participant à la constitution de la brigade militaire Nord Africain ont annoncé que l’Algérie présidera cette force pendant une année, et le lancement d’une force opérationnelle dans quelques mois.

La capitale Libyenne, Tripoli, a vécu et durant trois jours la désignation définitive des structures, et l’inauguration officielle du siège du secrétariat exécutif, lieu de l’ex « base militaire » Américaine.

L’Algérie présidera officiellement la première année pour le lancement de la force Africaine opérationnelle de la zone Afrique du Nord, le Maroc qui « a suspendu son adhésion dans l’Union Africaine » n’a pas participé, ainsi que la Mauritanie à cause de l’ambiguïté de l’image politiquement depuis le putsch militaire de l’été dernier.

Tripoli a abrité l’ouverture du siège du secrétariat exécutif et la planification de la force Africaine opérationnelle Nord Africaine, et on a annoncé que la brigade sera fin prête au début de l’année prochaine, que présidera l’Algérie en parallèle, et les forces terrestres Algériennes prendront en charge l’un des trois centres de formation.

Les composants spéciaux de ladite force se constituent de « brigade d’infanterie, l’élément de la planification, le secrétariat exécutif, un élément aérien composé d’hélicoptères, bases logistiques et d’autres constituants, tel que le formateur de la police, formateur civil, observateurs militaires et des centres de formation « d’excellence », le siège de l’un d’entre eux en Algérie.

Le commandement de l’armée nationale populaire a terminé le pavillon réservé à la formation à l’école nationale préparatoire de Rouiba dans la première région militaire, où seront formés des cadres supérieurs, de civils et de militaires pour travailler avec cette force.

El Khabar

L’Algérie refuse aux équipes de renseignements Européens d’activer au Sud


El Khabar-02-05-09
L’Algérie refuse aux équipes de renseignements Européens d’activer au Sud


L’Algérie a refusé aux équipes de renseignements et aux forces spéciales Européennes, comme elle a refusé aux éléments de collection des renseignements, d’activer dans le Maghreb Arabe et au Sahel en contrepartie de fournir de plus de renseignements aux pays arabes sur l’activité des cellules Salafistes Djihadistes en Europe.

Des sources bien informées ont indiqué que l’Algérie a répondu à la demande des pays Européens par un refus catégorique, dans une réunion des responsables des appareils des renseignements Européens et Maghrébins et Africains à Marseille en France, pour coordonner les efforts de l’antiterrorisme dans les pays du Sahel.

Les pays participants, y compris l’Algérie, à la réunion securitaire secrète à Marseille durant le week-end dernier, ont constitué une commission de liaison securitaire de haut niveau pour l’échange des renseignements, comprenant des officiers de la sécurité et des renseignements de 16 pays Africains et Européens.

Une source securitaire a révélé à « El Khabar » que les délégués Algériens et Libyens ont refusé la demande formulée par les représentants de la France, l’Italie et l’Angleterre quant à la permission aux forces spéciales des pays Européens et aux éléments de collection des renseignements d’activer dans les pays du Maghreb Arabe et du Sahel, en contrepartie de leurs fournir plus de renseignements aux pays Maghrébins sur l’activité des cellules Salafistes Djihadistes en Europe.

Selon notre source, l’Algérie a affirmé que « l’intervention donnera aux terroristes un alibi pour leur présence sur ces terres », et le meilleur moyen pour contrer le terrorisme ici « est de soutenir les efforts de développement et la modernisation des infrastructures » Les pays Européens ont décidé de financer les appareils de renseignement Africains et de former leurs cadres pour faire face au terrorisme, et l’échange de renseignements sécuritaires minutieusement et rapidement, et intensifier les efforts de la poursuite des mouvements des bandes criminelles et des groupes terroristes au Sahara et les sites de leur présence et les sources de leurs financement.

Pauvre uranium !


Alain Faujas-Le Monde-03-05-09
Pauvre uranium !
samedi 2 mai 2009


La relance du nucléaire, avec une quarantaine de réacteurs en projet dans le monde et l’obligation de moins émettre de gaz à effet de serre, aurait pu faire croire que le combustible qui hérisse le poil de tous les écolos de la planète vaudrait son pesant d’or sous l’effet de cette boulimie généralisée.

Pas du tout. Certes, le prix de la livre d’uranium était bien passé de 10 dollars en 2002 à 138 dollars en 2007, sous l’effet d’une spéculation effrénée. Mais depuis ce pic, la dégringolade est constante et l’on a atteint cette semaine un médiocre 44 dollars (33,2 euros) la livre sur le marché au comptant, dit "spot".

D’un côté, les fonds spéculatifs en déroute étaient contraints de trouver des liquidités en cédant les mises qu’ils avaient imprudemment placées sur l’uranium. De l’autre, la montée en puissance de l’énergie nucléaire aurait dû, au moins partiellement, compenser ce retrait.

C’était sans compter avec le fait que le marché de l’uranium n’est pas un vrai marché. Quelque 90 % des transactions demeurent confidentielles, car elles sont conclues entre les mineurs, comme le numéro un Cameco ou son dauphin Areva, et les grands électriciens. Et conclues à très long terme puisque EDF se couvre à dix ans, par exemple.

En fait, les électriciens ont proprement étranglé la spéculation. Ils ont d’abord arrêté leurs achats au moment du pic, puis constitué des stocks. "Nous sommes en situation d’observation", reconnaît euphémiquement Daniel Leroy, directeur du combustible nucléaire à la direction production ingénierie d’EDF.

La sérénité des électriciens s’explique aussi par leurs "réserves secondaires" de carburant. Car ils peuvent recycler plutonium et uranium insuffisamment brûlés, opérations qui nécessitent évidemment pas mal d’électricité, mais qui peuvent se révéler moins onéreuses que l’achat d’un minerai manipulé par les hedge funds. "Ces ressources secondaires représentent aujourd’hui 10 % de nos besoins, déclare M. Leroy. Leur proportion passera à 20 % à partir de 2010."

Oligopole et techniques nucléaires ont rendu le prix de l’uranium complètement flasque. Ce qui plaît bien à M. Leroy. "L’uranium à 44 dollars la livre permet de rémunérer convenablement les mineurs sans étrangler les électriciens", commente-t-il. Objectif à long terme ? "Une fourchette entre 30 et 55 dollars." MM. les spéculateurs, passez au large !

Alain Faujas

Une interview avec Moussa Kaka, Journaliste, Niger


http://www.visamedias.info/index.php-02-05-09
"Si l’intimidation marchait, le journalisme n’existerait pas" : Moussa Kaka, journaliste, Niger

Né et élevé au Niger, Moussa Kaka a commencé sa carrière journalistique au Républicain, et acquis sa notoriété internationale comme correspondant de RFI et directeur de la station de radio Saraounia. En 2007 après avoir couvert en première ligne un groupe rebelle, le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ), Moussa Kaka a été arrêté et emprisonné durant plus d’un an pour une accusation de "complot contre l’autorité de l’Etat" pour avoir interviewer une chef rebel. Grâce à la mobilisation internationale et au soutien des organisations de défense de la liberté de la presse, son cas est resté sous le feu des projecteurs. Il s’entretien aujourd’hui avec l’Association Mondiale des Journaux.

En raison de vos activités, vous êtes constamment menacé directement ou indirectement par ceux dont vous dénoncez les exactions. En quoi ce travail contribue-t-il à promouvoir la liberté de la presse au Niger ?

La liberté de la presse représente beaucoup, en tant que concept. Malheureusement, elle n’a pas beaucoup d’impact concret dans des pays comme le Niger. Nous n’avons toujours pas le degré de liberté nécessaire pour faire correctement ce métier, et nous nous battons encore pour nos droits fondamentaux. Quelque chose ne tourne pas rond quand l’Etat peut intenter une action au pénal contre un journaliste. Les gens parlent toujours de moderniser l’Afrique, mais ça ne sera pas possible tant que des journalistes iront en prison pour ce qu’ils disent ou écrivent. Vous voulez la démocratie, alors laissez la presse faire son travail.

Au Niger, quels sont les sujets importants qui sont absents des nouvelles et pour quelles raisons ne sont-ils pas couverts ?

La rébellion au nord du pays est l’évènement le plus important au Niger, et pourtant personne ne peut en parler car le gouvernement censureamj-kaka_1.jpg toutes les informations. Les gens ignorent tout simplement ce qui se passe dans la région. Ces événements ont lieu à plus de 1.000 kilomètres de Niamey, et nous n’avons aucun contact avec ceux qui s’y trouvent. La situation est totalement irréelle : il y a une guerre civile et les gens en sont à peine conscients. Le gouvernement fait tout ce qu’il peut pour empêcher la moindre information de parvenir à l’ensemble de la population, affirmant qu’il maîtrise la situation avec le soutien de la communauté internationale. Entre temps, deux journalistes canadiens ont disparu récemment alors qu’ils enquêtaient au Niger.

Les journalistes dans ce pays sont des amateurs. Il y a peu de formation car les écoles sont chères, et pas de formation veut dire pas de professionnalisme : pourtant la dernière fois que j’ai vérifié c’était bien une profession pas un passe-temps. Le pire dans tout ça, c’est que le gouvernement prend prétexte de notre amateurisme pour justifier les restrictions de à la liberté de la presse : nous sommes pris dans un cercle vicieux, nous marchons à reculons, les yeux bandés. Si nous ne sommes pas une source fiable, alors le gouvernement commencera à être considéré comme tel, et les gens ne feront plus confiance aux journalistes. A l’heure actuelle, on trouve plus de 20 quotidiens au Niger et c’est le chaos total : le développement professionnel en est au niveau zéro.

On ne peut pas attendre que chaque journaliste reçoive une formation : on doit s’attaquer au problème dès à présent. Les réseaux sont déjà en place. Si un journal en Allemagne par exemple pouvait en aider un autre au Niger, je serai le dernier à les en empêcher. A l’heure d’Internet, des téléphones portables et même des voyages low-cost, des partenariats professionnels sont possibles. Parler du développement, c’est bien, mais cela apparaît toujours comme un idéal, une pensée lointaine : travaillons ensemble, faisons-le dès maintenant.

Je pense qu’il est important que les journalistes soient sur le terrain, qu’ils soient en contact avec les gens. La vie ici est dure et les Nigériens ont besoin de sentir un lien avec les journalistes qui parlent d’eux. Nous ne pouvons pas nous isoler dans notre bulle. La crédibilité est essentielle dans ce travail : il faut s’appuyer sur des faits et des sources, car la seule façon de survivre est de protéger son intégrité. On va en prison ici quand on est accusé de diffamation. J’essaie de travailler en restant fidèle à mes convictions et de capter l’intérêt des gens, de leur faire savoir qu’il y a quelqu’un qui va au fond des choses, quels que soient les risques. D’ailleurs, si l’intimidation marchait, ce travail n’existerait pas, ou du moins je ne le pratiquerais pas. Je suis prêt à retourner en prison, sans hésitation.

Le gouvernement vous a emprisonné pendant plus d’un an, vous accusant "de complicité de complot contre l’autorité de l’Etat" pour avoir interviewé un chef rebelle touareg du Mouvement des Nigériens pour la Justice. Qu’avez-vous à dire à propos de ces accusations ?

Ces accusations n’avaient aucun fondement, et le premier juge lui-même a rejeté le réquisitoire du procureur sans même m’avoir entendu ! Même si la Justice est aveugle, elle a bien vu que j’étais innocent. Ensuite, une bataille juridique a été engagée à propos de la validité des écoutes téléphoniques de l’Etat : une bataille qui a duré 9 mois durant lesquels j’étais en prison. L’Etat était si anxieux de me faire condamner qu’il a formulé une nouvelle accusation criminelle quand il a senti qu’il perdait son procès. Mes trois derniers mois ont été purges car l’Etat est allé jusqu’à faire appel de ma libération. On en arrive à se demander quand est-ce que le 21ème siècle va enfin commencer.

Publié avec l’aimable autorisation de l’AMJ

vendredi 1 mai 2009

Femmes Touaregs a l'honneur.

Niger : Le lobbying d’AREVA pour l’uranium du Niger 1 mai 2009, 17:00


Niger : Le lobbying d’AREVA pour l’uranium du Niger 1 mai 2009, 17:00



Niger : Le lobbying d’AREVA pour l’uranium du Niger 1 mai 2009, 17:00

L’indépendance énergétique française repose sur le nucléaire, mais aussi sur des amitiés avec des pays pas toujours fréquentables. Par exemple, le Niger, principal fournisseur de l’uranium utilisé dans les centrales françaises. Charlie a obtenu des preuves sur les tueries commises par les autorités de ce pays.

Notre enquête révèle les détails des prochaines actions de lobbying que compte entreprendre l’industriel français du nucléaire, Areva, pour faire oublier les origines politiques de cet uranium.

Au cours de notre enquête. Nous avons appris que le groupe Areva prépare pour le 25 mai une conférence de presse commune avec l’ONG Sherpa, une organisation spécialisée dans la défense des droits de l’Homme, fondée par l’avocat William Bourdon. A cette occasion, les dirigeants de Sherpa et d’Areva rendront publique la signature d’une convention pour la mise en place d’observatoires sanitaires et sociaux, d’abord au Gabon, puis éventuellement au Niger. Une manière pour l’industriel de donner des gages de sa bonne volonté. L’ONG garantira l’indépendance du dispositif.

Selon nos informations, le 4 avril dernier, Sherpa et Areva sont parvenus à un texte qui les a satisfaits. Interrogé sur ce partenariat, Yann Queinnec, le directeur de Sherpa, a refusé de commenter cette information, tout en confirmant l’existence de ces discussions.

A l’intérieur des mines, le droit social règne

La communication d’Areva autour de cette initiative s’intègre dans une campagne de lobbying plus large en faveur de son activité au Niger. Elle passe par l’organisation, le 4 mai prochain, d’un voyage de presse vers ses mines d’uranium dans ce pays. Une façon de rassurer les journalistes, en montrant que « les salariés nigériens bénéficient des mêmes normes que les salariés français », selon les propos que nous a confiés le directeur de la communication du groupe, Jacques-Emmanuel Saulnier.

Tandis qu’à l’Assemblée nationale l’industriel soigne ses réseaux d’influence. Au sein de la direction du groupe, un lobbyiste, Edouard Philippe, « chargé des relations avec les élus », suit les parlementaires chargés du Niger. Un entregent pas toujours assumé. Nous avons ainsi sollicité Marc Vampa, député de l’Eure et président du groupe d’amitié France-Niger à l’Assemblée. Nous souhaitions connaitre la nature de ses échanges avec Areva. Son assistante nous a rappelés pour nous expliquer qu’un « entretien ne leur semblait pas justifié ».

À l’entendre, Marc Vampa « ne rencontre pas les gens d’Areva. Il se contente d’animer des rencontres bilatérales avec les députés du Niger ». Des propos en contradiction avec ce que nous a déclaré le directeur de la communication d’Areva, qui nous a affirmé : « Edouard Philippe [le lobbyiste d’Areva] est en contact régulier avec Marc Vampa pour parler de la situation au Niger. »

On comprend mieux les efforts déployés par le directeur de la communication d’Areva, Jacques·Emmanuel Saulnier, qui a pour « obsession qu’il n’y ait pas de tabou » sur les activités nucléaires de son groupe. Un cap pas toujours facile à tenir. Parfois, à l’extérieur des mines d’Areva, la barbarie se banalise.

A l’extérieur des mines l’horreur règne

Au Niger, des inspecteurs de l’ONU attestent de nombreuses dérives sécuritaires, en marge des combats entre les autorités et un mouvement d’opposition armé touareg. le MNJ. Les forces gouvernementales pratiqueraient, de manière systématique, des exécutions sommaires de villageois suspectés de sympathie avec les rebelles. Dans une lettre du 13 août 2008, dont nous avons obtenu copie (voir fac-similé ci-contre), le rapporteur spécial des Nations unies, Philip Alston, estime que, depuis juin 2007, « au moins 78 personnes […) appartenant à la communauté touarègue auraient été abattues de manière extrajudiciaire dans les régions du nord » du Niger. Selon lui, il s’agirait de « représailles » contre des populations civiles perpétrées par les forces gouvernementales. En annexe de ce courrier sont référencées quinze tueries, intervenues entre le 10 juin 2007 et le 29 juin 2008, avec les actes de torture qui les ont accompagnées et les noms des victimes. Ainsi, entre le 21 et le 25 mars 2008, à Tamazlakh, deux enfants auraient été exécutés par l’armée, pour l’exemple. Le 26 mars, à Dabaga, des militaires auraient pris à partie un commerçant ; ils lui auraient coupé les oreilles à vif et mis le feu à ses cheveux avant de le poignarder.

Chez Areva, le directeur de la communication, Jacques-Emmanuel Saulnier, précise : « Nous n’intervenons pas sur ce qui se passe à l’extérieur de nos sites, nous sommes des industriels, nous ne faisons pas de politique. » Une appréciation que lui conteste un avocat français, Jérôme Be1kaIm, défenseur d’une association représentant des Touareg. Il accuse la direction d’Areva d’avoir déjà pris parti en faveur de l’armée nigérienne. À ce titre, Mr Belkaim a cité à comparaître Thierry d’Arbonneau, directeur de la sécurité au sein du groupe nucléaire, auquel il reproche d’avoir publiquement demandé à l’état français de donner des armes au Niger pour « mater la rébellion des Touareg », lors d’une réunion du Medef, en présence de la ministre de l’intérieur, Michèle Alliot-Marie. L’affaire sera plaidée le 23 juin prochain devant le tribunal de grande instance de Paris. Quelle qu’en soit l’issue, pour l’avocat des Touareg il ne s’agit que de « la première étape d’une longue affaire judiciaire ». Selon lui, le véritable enjeu consiste, à terme, à « obtenir une reconnaissance du droit foncier des Touareg sur les tems dont ils ont été chassés et où sont exploitées des mines d’uranium »

Areva occulte la question de fond

Selon lui, au regard du droit des peuples autochtones, tel qu’il est reconnu par les Nations unies, les compagnies nucléaires occidentales, dont Areva, devraient verser « près de 200 millions d’euros » à ces peuples nomades autrefois expropriés (la Cogema, ancêtre d’Areva, opérait dans les mines du Niger dès 1969). D’autant que ces zones ont été rendues partiellement impropres à l’agriculture. Plusieurs nappes d’eau potable ont été contaminées par l’exploitation de l’uranium, quand elles n’ont pas été simplement asséchées, les installations minières d’Areva nécessitant, à elles seules, une consommation annuelle estimée à 8 millions de mètres cubes d’eau. De tels enjeux pourraient inciter les industriels à ne pas se préoccuper des civils touareg massacrés.

À travers ce dossier s’opposent ainsi deux analyses de la responsabilité sociale des grands opérateurs énergétiques. Pour les uns, au nom de l’indépendance énergétique de nos économies, le caractère stratégique de leurs implantations dans ces pays et les relations diplomatiques qui les sous-tendent les placent, bon gré mal gré, en position de partenaires, voire de complices, des dirigeants locaux qui leur permettent de prospérer. Pour les autres, leur responsabilité se limite aux événements qui se déroulent à l’intérieur de leurs sites. Point. C’est cette deuxième analyse que préfère retenir Areva. Et son lobbying se déploie pour nous convaincre du bienfondé de son choix.

Guillaume Dasqué & Agathe André
Charlie Hebdo

Communiqué de presse du FFR


Communiqué de presse du FFR

vendredi 1er mai 2009

Le Front des Forces de Redressement (FFR), réaffirme son attachement au processus de paix engagé en Libye, mais déplore le mutisme qui a suivi les déclarations d’intentions de Syrte.

Les efforts déployés par le Guide de la révolution Libyenne, Amghar Mouammar Khadaffi, Président de l’Union Africaine, ainsi que sa volonté de faire aboutir le processus de Paix dont il est le principal médiateur, méritent que les acteurs de part et d’autre (Libye, Niger et fronts armés) mettent de côté les préjugés et la négligence au profit de la réconciliation nationale.

Les Nigeriens dans leur ensemble, avaient nourris l’espoir d’un vrai retour à la paix, à l’occasion de la Journée Nationale de la Concorde du 24 avril dernier, mais au lieu de cela, le gouvernement privilégie les intérets de la multinationale AREVA au détriment de ceux du Niger en mobilisant des moyens colossaux pour l’inauguration du site uranifère d’Imouraren situé dans la zone du conflit et prévu pour le 4 mai prochain ; alors qu’aucun effort sérieux n’est conssenti pour la Paix.

En cela le FFR, prend les Nigeriens à témoins de cette mise en scène qui cache des intérets mercantiles et non l’intéret de la Nation ni celui des populations civiles.

Le peuple Nigerien mérite qu’un processus de Paix sérieux soit entamé au lieu de se livrer à des démarches informelles qui visent à divertir l’opinion Nationale et Internationale.

Ceci exige qu’un effort soit consenti, notamment :

- la signature d’une treve,

- la levée de la mise en garde dans la zone de conflit (où en particulier se situe la future grandiose Mine d’Uranium),

- la libération des prisonniers civils,

- le retour de l’armée dans ses casernes,

- l’amnistie,

qui ne coutent rien à l’Etat.

Nous invitons les parties prenantes à faire honorable amende de nos sérieuses préoccupations, d’autant plus que la Libye ne menage aucun effort pour l’Instauration d’une Paix Durable dans la bande Sahelo-Saharienne.

Le Front

Mouvement Tararche : Il faut sauver le Président Tandja !


Ayouba Karimou, Alfa et Zak -OPINIONS - 27 AVRIL 2009
Mouvement Tararche : Il faut sauver le Président Tandja !
vendredi 1er mai 2009

Depuis la fracassante déclaration historique du principal parti de l’opposition du 12 Avril 2009, les choses se sont accélérées dans la marche vers le ’’Tazarché’’ avec la sortie sur DOUNIA de Ibrahim Hamidou, Directeur de Publication de Tribune de Tandja, aujourd’hui le héraut patenté de cette basse manoeuvre pour fouler aux pieds les dispositions claires et nettes de notre Loi fondamentale, et également avec le coup d’envoi donné par l’obscur ‘’affairiste’’ Dan Dubaï de la série de ‘’manifestations’’ qui devront s’étendre aux autres régions du pays. Aujourd’hui, face à cette nouvelle donne, nous sommes aux regrets de vous faire notre mea culpa pour n’avoir jamais cru à l’authenticité du projet tazarché, pour la simple raison que le Président de la République, lui-même, en homme d’honneur, avait donné sa parole quant au respect de son serment coranique. Dès lors, évoluant dans une société façonnée par les valeurs de la gérontocratie africaine, il ne seyait point de mettre en doute les paroles du Dotijo (l’ancien). En outre, pour aider le Président Tandja dans l’accomplissement de son engagement, nous avions même estimé, qu’en tant qu’observateurs de la scène politique nationale et citoyen de la République, il était de notre devoir de l’accompagner par des écrits lui permettant de mesurer le désastre qu’une prise de conscience de ses responsabilités historiques lui éviterait si d’aventure, une quelconque tentative de trituration de la Constitution pour rester et mourir au pouvoir lui venait, même en rêve !

Nous avions fait de notre mieux, parfois à notre corps défendant, pour essayer de maintenir le Président Tandja sur la voie de la sagesse et de la responsabilité politique, non pas que nous eussions voulu avoir raison contre x ou y dans un débat, qui de notre point de vue, n’était même pas posé, mais simplement pour que nous pussions donner des réelles chances de survie à notre démocratie contre les visées funestes des apprentis sorciers, véritables croque-morts, charognards de la pire espèce, parasites politiques, prêts à tout pour sauvegarder leurs intérêts personnels et égoïstes, qui ne sont pas propres à la seule Cinquième République, mais qui ponctuent, généralement, les fins de règnes sur le continent africain. Ces charognards politiques avaient déjà tenté de sévir au Bénin à l’occasion de la fin du deuxième et dernier mandat du Président Kérékou.

La démocratie étant bien enracinée dans les moeurs de l’ancien Dahomey, hélas nos charognards n’avaient pas pu avoir droit à leur banquet macabre, car il n’y eut jamais de bain de sang et devant la levée de boucliers des démocrates béninois ( l’Association ‘’Touche pas à ma constitution’’ ) , le Président Kérékou se résolut, finalement, à accepter la raison et il s’en alla, plutôt que de verser inutilement le sang de ses compatriotes. Avant, c’était le Mali avec la fin du se- cond mandat de Konaré. Là aussi, les parasites politiques furent renvoyés à leurs désillusions lorsqu’ils rencontrèrent sur leur chemin un certain Konaré, démocrate dans l’âme. Le ‘’Koro’’ (grandfrère) partit au grand bonheur de la démocratie malienne. Mais le cas le plus emblématique de l’activisme de ces bandits, reste la tentative avortée du Général Obasanjo de modifier la Constitution fédérale du Nigeria pour briguer un troisième mandat.

Chers lecteurs, coïncidence ou pas, là-bas aussi, un certain Dan Dubaï avait offert ses services pour la basse manoeuvre. Est-ce le même que nous avons aujourd’hui au Niger ? Ce personnage, dans tous les cas, est reconnu pour sa nationalité élastique, variant en fonction des intérêts du moment. On sait aujourd’hui que c’est un looser qui a pris sur lui la promotion du tazarché au Niger. Donc nulle inquiétude sur l’issue finale de cette entreprise déjà vouée à l’échec.
Le tazarché ou la prime à illégalité.

L’on se souvient qu’au lendemain de la commémoration du cinquantenaire de la République le 18 décembre 2008, une bande d’illuminés, deux pelés, quatre tondus, s’étaient rassemblée sur la Place de la Concertation pour lire une déclaration dans laquelle, coupant avec les revendications des autres régions qui demandaient un troisième mandats, elle demandait, sans rire, ‘’une prolongation de trois ans’’ pour Président Tandja. C’est ce jour-là que les Nigériens découvrirent l’existence officielle d’un prétendu comité de soutien pour la violation de la Constitution. Nous escamotons volontiers les arguments, à la limite, imbéciles développés à cet effet.

Ce qui nous intéresse ici, c’est le fait de découvrir ultérieurement, plus précisément à l’occasion de la visite éclair du Président français, Nicolas Sarkozy, la connexion entre le Président Tandja et cette demande de prolongation. La découverte fut terrible pour nous. Ici, il conviendrait de souligner le caractère débile de la démarche consistant à demander à l’Assemblée Nationale, via ‘’le peuple’’ que ces manifestants pro tazarché étaient censés incarner, à examiner ‘’la possibilité d’une prolongation de trois ans du mandat du Président’’. Naturellement, si l’orateur est dépourvu de bon sens, celui qui l’écoute ne doit point l’être, dit un adage de chez nous ! En termes clairs, en sa qualité de faiseur de loi, l’Assemblée leur opposa une fin de non-recevoir pour la simple et bonne raison que la Constitution du 09 août 99, en ses dispositions de l’article 36 et de l’article 141, est ferme :

le Président de la République est élu pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois ; cet article ne peut être révisé. ‘’L’astuce’’, quoique cousue de fil blanc, avait cependant l’avantage de permettre à Tandja de violer indirectement la Constitution en demandant au Parlement de le faire à sa place et à son nom ! Ouvrons ici une parenthèse pour signaler l’attitude de réserve que nous avions observée vis-àvis des péripéties auxquelles étaient en proie la représentation nationale avec ses histoires de délibérations et de trop perçus, car nous avions pressenti une manoeuvre souterraine. Notre position se justifiait par le fait qu’il ne faut jamais jeter le discrédit sur les institutions de la République dans leur ensemble, car elles constituent le socle de la démocratie et l’émanation de la volonté populaire.

Cela ne signifie point qu’il ne faille pas stigmatiser tel ou tel comportement du député, mais gardons-nous toujours de franchir le rubicond pour attaquer l’institution parlementaire en tant que telle. Aujourd’hui, avec ce qui est en train de se passer, c’est-à-dire les menaces qui pèsent sur notre démocratie, l’Assemblée reste un des remparts infranchissables contre le despotisme rampant qui nous entoure. Voilà la nécessité de garder crédible l’institution parlementaire pour qu’elle puisse jouer véritablement son rôle de contre-pouvoir en faisant échec à la revendication du Président de la République qui voudrait lui faire porter le chapeau de la forfaiture, tout en s’abritant derrière une aura de sainteté qu’elle est loin d’avoir.

Les délibérations dont l’Assemblée s’était rendu coupable sont, certes, condamnables, mais comparées à un coup d’Etat constitutionnel, le choix est clair et net. D’ailleurs, ils ont été sommés de réparer en remboursant le trop perçu. Qu’en sera-t-il des auteurs du coup d’Etat constitutionnel pour réparer leur forfaiture ? Quelle justice humaine réparera toutes les conséquences dramatiques qu’engendrera cette voie de fait envisagée par le Président Tandja pour gouverner audelà de la légalité républicaine ? C’est ce qui explique la haute pression à laquelle est soumise aujourd’hui l’Assemblée Nationale afin qu’elle prenne en charge les desiderata des illuminés du tazarché.

On sait que l’Assemblée a déjà montré des velléités d’indépendance par son refus de lever, hier, l’immunité parlementaire de trois députés cités dans l’affaire MEBA, et aujourd’hui, la décision rendue par la Haute Cour de Justice accordant la liberté provisoire à Hama Amadou. Résultat : à défaut de faire plier l’Assemblée par des arguments légitimes, on fait planer le spectre de la dissolution pure et simple. A supposer même que l’Assemblée soit dissoute, on est d’ailleurs à quelques mois de la fin de la législature, qu’est-ce que cela changerait dans le sort du tazarché, à moins que ce ne soit les tazarchistes qui viendraient siéger dans la nouvelle Assemblée ? C’est vraiment débile, et ces gens nous confortent dans notre position que décidément l’imagination n’est pas au pouvoir.

On a l’impression qu’ils n’ont jamais été à l’école pour ne pas comprendre les mécanismes institutionnels sur lesquels repose le fonctionnement d’un Etat moderne En effet, il n’existe aucune parade dans la Constitution du 09 août 99 qui puisse permettre de briguer même un troisième mandat, a fortiori mendier un bonus de trois ans supplémentaires, et ce n’est point une éventuelle dissolution de l’Assemblée qui y ouvrira la voie !
Pourquoi il faut sauver le Président Tandja ?

L’analyse de la situation politique actuelle nous amène à la conclusion que le Président Tandja court deux dangers majeurs dont il faut à tous prix le sauver. Le premier danger est relatif à cette fausse représentation de la réalité qui l’amene à croire qu’en dehors de lui, personne, oui personne ne peut diriger le Niger, comme si le pays venait de naître avec lui, gommant ainsi toutes les années que notre chère république a vécues jusque-là ! Ce narcissisme qui allie autoglorification et égotisme semble installer le Président Tandja sur des nuages, loin, très loin de la réalité concrète, d’où ne lui parviennent que les échos de ses propres tam-tams.

C’est extrêmement dangereux, et pour lui, et pour le Niger, lorsqu’un Président, élu au suffrage universel direct, se coupe, non seulement des contacts vivants, mais pires, projette de se poser au-dessus de la Loi fondamentale, source de sa légitimité pourtant ! C’est inédit mais ahurissant ! Cette conception aux antipodes des règles et principes qui fondent la démocratie est aussi inédite, car c’est la première fois en Afrique qu’un chef d’Etat envisage de suspendre la Constitution pour se donner une prolongation de trois ans … comme dans un match de foot ! C’est aussi la première fois qu’un chef d’Etat envisage, sans rire, de faire un coup d’Etat lui-même au régime qui l’a porté au pouvoir !!!

Les Africains auront tout vu, tout essayé, sauf ce plan de Tandja qui va faire école dans le mauvais sens : c’est-à-dire, en termes plus terre à terre, Le Président Tandja, lui-même, organise un coup d’Etat contre la Constitution du 09 août 99 ! Vous me direz que cela nous change des coups d’Etat des militaires, m’enfin, le résultat reste pourtant le même : la confiscation du pouvoir par la force ! Mais qui donc a pu tromper le Président Tandja pour l’empêcher d’être un grand homme d’Etat que l’histoire du Niger et de l’Afrique aurait dû retenir et inscrire dans le marbre des grands démocrates ? Oui, qui sont ces gens, coupables d’un tel désastre, uniquement pour satisfaire leur soif du pouvoir, leur trafic d’influence qui leur permet de s’enrichir illégalement ?

Leurs pareils, c’està- dire les mêmes vautours avaient entouré le Président Baré jusqu’à le conduire au sacrifice ultime pour la première fois dans l’histoire contemporaine du Niger, confirmant cette assertion qui proclame :’’il faut savoir lâcher le pouvoir au bon moment, sinon, c’est le pouvoir qui vous lâchera’’ ! Certes, le pouvoir est grisant, très grisant, il donne cette impression d’être au-dessus de tout, d’être le meilleur, le seul, le plus, le…, mais le pouvoir trompe aussi quand on est coupé de la réalité. A 71 ans, le Président Tandja, après deux mandats de cinq ans, aurait bien mérité le repos, la retraite dans les honneurs. Pratiquement au même âge, bien que la Constitution française ne proscrive point la limitation de mandats, avant la récente révision introduite par Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac, le dernier des grands hommes politiques français, est parti.

En plus, le Président Tandja court un autre danger, qui est celui d’être entouré par ceux que nous avions qualifiés, dans nos précédentes livraisons, de vautours, qui l’ont manifestement pris en otage, lui faisant croire, à longueur de journées, tels des griots mandingues qui chantent les louanges des princes Bambara, qu’il est le timonier, le baobab du Niger. Maîtrisant avec doigté toutes les cordes de la flagornerie, ces mauvais courtisans, en dépit de leur déclaration d’amour pour Tandja, en réalité ne l’aiment pas, pas plus qu’ils n’aiment le Niger. Tout ce qui les meut, ce sont uniquement leurs intérêts mesquins, leurs affaires fumeuses, leur vertigo du pouvoir, et même si il faut marcher sur le cadavre du dernier Nigérien pour parvenir à leurs tristes fins, ils n’hésiteront pas un seul instant à le faire.

Mais qu’ils sachent, et ceci est le premier avertissement, qu’ils ne l’emporteront guère au paradis : les démocrates nigériens, la Société Civile nigérienne, les patriotes ont décidé, quand ils auront fini leur cirque, quand sonnera l’hallali de la fin de la récréation, de leur présenter la facture à payer, rubis sur ongle. Ils sont tous démasqués et connus, et le jour j ils devront s’assumer. On ne peut pas trahir tout un peuple sans en payer le prix fort, un jour : des promoteurs au réalisateur de la félonie. Au demeurant, si nous avons titré ‘’Il faut sauver le Président Tandja’’, c’est que celui-ci est réellement en danger immédiat et qu’il a nécessairement besoin d’être secouru au plus vite, car comme le dit un adage plein de bon sens de notre terroir :’’Il faut savoir répondre à l’appel au moment opportun, sinon, vous risquez de répondre sans appel’’ ! A méditer Monsieur le Président.

Le Mali risque d’avoir la réputation d’allié de la mafia et des salafistes


Adam Thiam - http://www.geostrategie.com - 30-04-09
Le Mali risque d’avoir la réputation d’allié de la mafia et des salafistes
vendredi 1er mai 2009

Editorialiste du journal Le Républicain, proche de l’opposition, Adam Thiam exprime une forte inquiétude face à la montée d’un nouveau courant islamiste compatible avec le salafisme au détriment des confréries qui prônent un Islam traditionnel plus tolérant.

Entretien réalisé à Bamako le 26 avril 2009 pour El Watan (Algérie) par Salima Tlemçani

Comment expliquer que le nord du Mali qui était le théâtre de la rébellion touareg soit devenu la zone de repli par excellence du GSPC ?

L’accalmie sur le front de la rébellion a été marquée par l’ouverture d’un autre front, celui du salafisme. L’inquiétude est très grande d’autant que le Mali n’a pas les moyens d’y faire face et que la coopération internationale et régionale fait défaut. Le nord du Mali où se multiplient les prises d’otages, le trafic de drogue, de cigarettes et de la contrebande s’est transformé en sanctuaire pour les salafistes et leurs corollaires. Des activités qui nuisent à l’image d’un Mali en mal de bonne gouvernance.

A votre avis qu’est-ce qui fait que les salafistes trouvent plus de facilité à s’installer au nord du Mali qu’au nord du Niger ou de la Mauritanie ?

Je crois qu’il y a trois paramètres combinés. D’abord la donne tactique. Les salafistes savent qu’ils sont plus dissuasifs au nord du Mali que nulle part ailleurs. La deuxième raison est sociologique. C’est au nord du Mali que nous retrouvons le type de configuration tribale qu’ils recherchent, à savoir les tribus arabes qu’ils côtoient le plus et avec lesquels certains d’entre eux sont apparentés. La troisième donne est la faiblesse de l’Etat malien. Certains la qualifient de permissivité, mais à mon avis elle est liée au manque de moyens.

L’Etat malien n’a aucun intérêt à couvrir les salafistes ou les trafiquants de drogue, même si par ailleurs nous sommes obligés de reconnaître que des enjeux de proximité se sont développés avec l’arrivée des salafistes et il serait naïf de croire que personne n’a d’intérêt dans la situation créée.

Vous dites que les salafistes ont trouvé l’hospitalité chez certaines tribus arabes, mais les autorités maliennes aussi ont utilisé ces mêmes tribus pour faire face à la rébellion touareg. N’y a-t-il pas quelque part une jonction d’intérêt entre tribus arabes et salafistes ?

Penser que la rébellion s’est terminée grâce à l’intervention de la partie arabe est une erreur. La rébellion a pris fin pour trois raisons.

Un Ag Bahanga qui n’avait plus d’argument politique pour poursuivre sa lutte. Il ne pouvait plus convaincre. C’est pour cette raison que la rébellion n’était pas de l’ampleur de celle 1990. Deuxièmement, il s’est rendu compte qu’il n’avait pas de bases arrière d’autant que l’Algérie s’est inscrite dans la logique du processus de paix. La troisième raison est qu’il y a eu un changement de stratégie au niveau de l’Etat malien. Tout en respectant les Accords d’Alger, les autorités ont pris au sérieux l’attaque de Lampala et les risques sécuritaires qu’elle pouvait engendrer, en prenant la décision d’affronter militairement les rebelles. Ce sont les trois facteurs qui expliquent l’accalmie actuelle.

J’ai souvent entendu les gens incriminer l’Etat malien pour avoir toléré les salafistes sur son territoire. Personnellement, je crois qu’il est plutôt victime de leurs activités et même de l’Algérie. N’oublions pas que Belmokhtar est Algérien. N’oublions pas aussi, les facteurs qui ont fait basculer l’Algérie vers l’islamisme. Le Mali n’a aucun lien avec la situation politique de ses voisins, lui qui n’a même pas des moyens décents pour ouvrir une école dans une ville comme Bamako. Pour moi, la question de savoir pourquoi le salafisme prospère au nord du Mali plus qu’au Niger ou au Tchad n’est pas plus importante que celle de savoir comment mettre en place une politique sous-régionale ou internationale à même de contrer une telle menace qui, à défaut de pouvoir viser l’Occident chez lui, va cibler les intérêts de ce dernier en Afrique, dans nos pays et dans nos villes.

Est-il vrai que les confréries qui avaient du pouvoir, par exemple à Tombouctou, commencent à perdre du terrain de plus en plus acquis aux salafistes ?

Oui, ça c’est un problème réel. Ce qui se passe dans cette région n’est pas lié au salafisme d’Al Qaïda. Il est vrai qu’il y a une forte percée d’un nouveau courant qui a tendance à remplacer progressivement l’Islam traditionnel des confréries et qui est à mon avis une souche très compatible à cette idéologie fondamentaliste prônée par les salafistes. Ce nouveau prosélytisme extrémiste doit être surveillé parce qu’il est incompatible avec les valeurs de tolérance et d’ouverture véhiculées par l’Islam.

Comment expliquer que les prises d’otages trouvent à chaque fois leur dénouement au Mali, après paiement de rançons, alors qu’elles ont été commises ailleurs que sur son territoire ?

Les négociations se passent au Mali, parce qu’il y a une base salafiste dans le Nord et que ces actes sont devenus un fonds de commerce utile qui leur permet d’acheter des armes. Une fois qu’ils sont basés au Mali où ils ont des relations avec les communautés locales et que les otages sont transférés vers ce pays, alors il est légitime de s’interroger sur la responsabilité de chacun. Quand toutes les conditions énumérées sont réunies, le Mali subit de fortes pressions qui le poussent à négocier la libération des otages. Ce sont des situations désagréables pour lui. Elles ne sont pas défendables sur le long terme, parce que le risque pour l’Etat malien est de passer aux yeux de l’opinion publique internationale et surtout des pays voisins, pour un allié des salafistes et de la mafia. Il faut une politique concertée et vigoureuse pour assécher à la fois la logistique et la propagande des salafistes. La région est une espèce de no man’s land favorable à tous les trafics. Avant, c’était la contrebande de cigarettes. Maintenant, c’est le trafic d’armes et de drogue. Demain, la région sera peut-être celle des dépôts de déchets toxiques parce que les Etats n’ont pas les moyens de contrôler leurs territoires…

Selon vous, l’accalmie au Nord est-elle précaire ou définitive ?

Je ne sais pas. Autant en 1990 je pouvais considérer que la rébellion dans la dimension que nous avons connue était justifiable, autant l’attaque du 23 mai 2006, me paraît totalement gratuite. Elle n’est pas le fait de toute la communauté touareg mais de quelques-uns de ses éléments qui bénéficiaient d’armes et de complicité. Tant que les relations avec l’Algérie sont bonnes et respectueuses de part et d’autre, il me semble extrêmement difficile que nous ayons sur notre territoire une autre rébellion similaire à celle des années 1990. Il faut également que nos relations avec la Libye ne créent pas de crise comme celle qui a suivi l’ouverture du consulat libyen à Kidal. Je ne peux pas dire que c’est la cause des événements, mais je constate que ce consulat a fermé dans la foulée. Ce ne sont pas les rebelles qui ont demandé la fermeture, encore moins la Libye. Aujourd’hui, il est important de savoir ce que l’espace sahélo-saharien fait pour éviter les rébellions qu’aucun des pays de la région ne peut affronter faute de moyens.

- Le site : geostrategie.com

Niger : Interpellé pour un article sur la mauvaise gouvernance


Le Republicain Niger-30-04-09
Niger : Interpellé pour un article sur la mauvaise gouvernance
vendredi 1er mai 2009

Qu’est ce qui fait courir certains animateurs du régime en place ? La fin proche des haricots ? Rien ne saurait justifier que pour un article révélant des cas de mauvaise gouvernance dans le pays, notre confrère Aksar Moussa, directeur de publication du journal L’Evénement soit in-terpellé par la police judiciaire.

En effet, le mercredi 29 avril, en fin de matinée, notre confrère a été appelé par la PJ, sans savoir au préalable de quoi il s’agissait. C’est au cours de l’interrogatoire qu’il le saura. La police veut savoir pourquoi, dans l’édi-tion de son journal du 28 avril, sous sa plume, Aksar demandait deux enquêtes parlementaires.

La première sur la commande de motos destinées à un service stratégique de l’Etat pour un milliard FCFA. Le fournisseur est un frère d’une haute personnalité du régime en place, a rapporté notre confrère. Les motos n’avaient pas été réceptionnées parce qu’elles ne répondaient pas aux normes.

La deuxième enquête doit porter sur les spéculations qui ont entouré l’attribution de certains permis de recherches minières. Le journal rapporte que ces spéculations ont permis à certains de faire fortune. Du reste, on se rappelle que l’Assemblée nationale avait même interpellé le ministre des mines sur ces questions.

Grâce à cette interpellation, on a appris que les motos commandées, au nombre de 100, l’ont été pour le compte de la police nationale. C’était aussi clair qu’elles ne répondaient pas aux normes.

On a aussi appris que l’interpellation a été dé-cidée en haut lieu, sans passer par le parquet. C’est ce matin, à 10 h, que Aksar, qui a passé la nuit chez lui, sera présenté devant le procureur. Pour avoir fait son travail, et inciter des institutions de l’Etat à faire le leur, notre confrère fait l’objet d’intimidations.

Si tant est que l’information est infondée, qu’est ce qui empêche le ministre de l’intérieur à donner des éléments d’informations aux citoyens ? Ce qui est sûr, l’article de L’Evénement a fait mal quelque part. C’est tant mieux.

Die verwaiste Schule von Tezirzayt


Kurt Pelda- NZZ Online - 30. April 2009
Die verwaiste Schule von Tezirzayt
vendredi 1er mai 2009


Neben der Schule von Tezirzayt stehen zwei ausgebrannte Armeelastwagen. Vor rund zwei Jahren haben die nigrischen Streitkräfte das kleine Haus mit seinen beiden Klassenzimmern zu einem Stützpunkt umfunktioniert. Seither gehen die Tuareg-Kinder in der Umgebung nicht mehr zum Unterricht. Zivilisten berichten, dass die Soldaten die Tuareg damals schikaniert und manchmal mit Stiefeln getreten hätten.

Schwarzer Turban, weisse Sonnenbrille - Kontraste in der Sahara. Dieser Kämpfer erinnert an einen schiesswütigen Filmhelden aus den 80er-Jahren. Munition ist genügend vorhanden. Sandbleche sind in der Wüste fast so wichtig wie Maschinengewehre.

Die Nomaden, die ihre Tiere an den beiden Brunnen von Tezirzayt tränken wollten, seien unter Generalverdacht geraten, die Rebellen des Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) zu unterstützen. Schliesslich hätten Soldaten drei alte Männer auf bestialische Weise umgebracht. Das mit Steinen umrandete Grab liegt nur wenige Schritte von der Schule entfernt. Unter den Umgebrachten habe sich auch der Vater des MNJ-Generalstabschefs Kalakouwa befunden, erzählt einer der Rebellen.
Zu sicher gefühlt

Nach dem Mord beschlossen die Aufständischen, den Armeestützpunkt anzugreifen. In der Schule befand sich das Quartier des Kommandanten. Die Soldaten lagerten dagegen im Freien. Einen Verteidigungsring mit Schützengräben und Maschinengewehrnestern hielten sie nicht für nötig, man fühlte sich wohl allzu sicher. Für die Rebellen mit ihren wendigen Pick-ups war es so nicht schwierig, den Stützpunkt zu überrennen. Skelette unter den ausgebrannten Lastwagen zeugen von Verlusten der Armee. Die Soldaten hatten offenbar auch schwere Granatwerfer mit grossen Mengen an Munition dabei. Viele der Granaten flogen beim Angriff unabsichtlich in die Luft. Die beiden Lastwagen wurden deshalb von Splittern förmlich durchsiebt. Im Sand liegen Stücke von 120-Millimeter-Granaten herum, daneben auch jede Menge Blindgänger.

Auf der anderen Seite der Schule klafft ein riesiger Bombenkrater im Boden. Er stammt von Luftangriffen, die nigrische Kampfhelikopter im Sommer vor einem Jahr flogen, als die Armee Tezirzayt für kurze Zeit zurückeroberte. Die Repressalien der Armee und die Kämpfe haben die Bevölkerung rund um Tezirzayt vertrieben. Zurückgeblieben ist nur gerade eine von angeblich 200 Familien. Wir treffen ein paar Frauen und Mädchen unten im Tal beim Ziehbrunnen. Die Kämpfer helfen ihnen, die Schafe und Ziegen zu tränken. Sie erzählen, die beiden Brunnen von Tezirzayt seien von Mano Dayak gebaut worden, einem berühmten Targi (Einzahl von Tuareg) und Rebellenführer im Aufstand von 1991 bis 1995. Nach ihm ist der internationale Flughafen von Agades benannt, das Tor zum nigrischen Norden und zur Ténéré-Wüste.

Hinter dem Tal, in einer Ansammlung imposanter Sanddünen, geben die Wüstenguerilleros eine militärische Vorführung. Sie brettern mit ihren Toyotas einen Hang hinauf. Oben angekommen, springen die Kämpfer von den Pritschen und stürmen die Stellungen eines imaginären Gegners. Kommandos werden gebellt, Waffen klirren. Unterdessen vollführen die Fahrer ein paar Kunststücke mit ihren leeren Geländewagen, sie drehen sich im Kreis und wirbeln Sandfontänen auf. Generalstabschef Kalakouwa versucht sich am Steilhang einer majestätischen Düne – und bleibt im Sand stecken. Der Toyota gerät dabei in eine solche Schräglage, dass die Rebellen mitsamt Sturmgewehren, Panzerfäusten und Maschinengewehrgurten von der Ladefläche herunterpurzeln. Zum Glück verletzt sich niemand. Vergeblich versuchen die Männer, die Räder frei zu buddeln und den Wagen anzuschieben. Baba fährt unseren Pick-up rückwärts heran, um den eingesandeten Toyota aus dem Dünenhang zu ziehen. Ein Abschleppseil fehlt, deshalb werden die beiden Autos mit einem Sandblech verbunden. Die Kämpfer binden das robuste Blech an den Chassis der beiden Pick-ups fest, und dann befreit Baba den Toyota aus seiner misslichen Lage.
Eine Sprengfalle ?

Am Rand des Wadis, in dem wir unser Nachtlager aufgeschlagen haben, steht ein offener Verhau aus Wellblech. Es ist der ideale Ort für eine Dusche. Ich hole mir einen halbvollen Kanister und einen Blechnapf, mit dem ich mir das Wasser über den Kopf schütte. Für kurze Zeit schlottere ich, während die Tropfen auf meinem Körper verdunsten. Selbst im Sand verschwinden die dunklen Wasserflecken jedoch schon nach kurzer Zeit. Ein Tuch zum Trocknen ist nicht nötig. Zum ersten Mal auf dieser Reise fühle ich mich wieder sauber. Es ist der Zeitpunkt, sich frische Kleider zu gönnen. Das führt sofort zu einer Art Hochgefühl. Nur für den lebenswichtigen Turban habe ich keinen Ersatz.

Hinter dem Air-Gebirge geht die Sonne unter. Ich klettere eine felsige Anhöhe hinauf, die einen kolossalen Blick auf die Dünen bietet, die in den letzten Sonnenstrahlen kitschig rosa aufleuchten. Wie ich mich umdrehe, entdecke ich eine in einem Felsspalt versteckte Holzkiste. Sie enthielt früher zwei 120-Millimeter-Granaten, wie ich der Aufschrift entnehme. Inzwischen ist Amoumoune, der Veterinär, vom Lager heraufgeeilt. Er warnt mich davor, die Kiste aus Neugier zu öffnen. Es könnte eine Sprengfalle darin versteckt sein. Amoumoune gesellt sich zu mir und wir geniessen den Ausblick gemeinsam. Ich frage ihn, warum er hinke. Es sei ein Motorradunfall gewesen, antwortet er. Ich lache und zeige Amoumoune die Narben an meinem Fussgelenk, die von einem Motorradunfall in Kenya stammen. Heimlich denke ich, wie ungerecht die Welt doch ist. Als Schweizer bekam ich die wahrscheinlich beste ärztliche Hilfe, die es gibt. Hätte Amoumoune nur einen annähernd so guten Chirurg gehabt, müsste er seinen Fuss heute wohl nicht hinter sich her ziehen.

Tentative de prolongation du mandat présidentiel du Niger : Le forcing


Oumarou Keïta-le Républicain Niger-30-04-09
Tentative de prolongation du mandat présidentiel du Niger : Le forcing
vendredi 1er mai 2009


Le leitmotiv des tazartchistes est invariablement le même : trouver un mécanisme par lequel le président Tandja peut continuer à pré-sider à nos destinées pour trois autres années. Jamais vous ne les entendrez décliner la nature de ce fameux mécanisme. Ils ne peuvent le faire parce qu’il n’existe pas. S’agit-il de la révision de la Constitution ?

Peut-on modifier une loi fondamentale pour introduire une disposition sur la prolongation du mandat ? Non. Mieux, quand on prolonge une fois, c’est qu’on peut le faire deux, trois fois ou à l’infini.

Ce qui va créer une jurisprudence, et dé-boucher sur la monarchisation du pouvoir d’Etat. Cela n’est pas jouable en démocratie et en République, qui sont des choix souverains du peuple.
Les partisans du Tazartché ne peuvent que passer outre la Constitution, en la gelant purement et simplement pour contourner les obstacles qu’elle dresse sur leur chemin.

« Si le peuple me demande de poursuivre, je le ferais en courant », a laissé entendre le président de la République sur des chaînes internationales, en marge de la visite au Niger du président fran-çais. Le président Tandja parlait ainsi de sa disponibilité à donner un peu plus de son temps, pour faire le bonheur du peuple, pour trois années supplémentaires. La prolongation de mandat n’a nullement été prévue par la Constitution. Elle ne pourrait être possible non pas en violant la Constitution mais en la gelant. Exactement comme le font les putschistes quand ils s’emparent du pouvoir par coup d’Etat. Une telle démarche est plus insidieuse que la réforme de la Constitution elle-même.

Gouverneurs des régions, conseillers à la Présidence, éditorialistes maisons, partisans en mal d’assises populaire comme Dan Dubaï sont lâchés pour vendre les grandes oeuvres des deux mandats du bâtisseur Tandja. Ils entendent chacun convaincre le peuple du gâchis que peut représenter le départ de Tandja des affaires publiques. Il n’appartient même pas au chef de l’Etat de tirer le bilan de ses actions, mais à la postérité de juger de la qualité des avancées enregistrées à son époque.

Le leitmotiv des tazartchistes est invariablement le même : trouver un mé-canisme par lequel le président Tandja peut continuer à présider à nos destinées pour trois autres années. Jamais vous ne les entendrez décliner la nature de ce fameux mécanisme. Ils ne peuvent le faire parce qu’il n’existe pas. S’agit-il de la ré-vision de la Constitution ? Peut-on modifier une loi fondamentale pour introduire une disposition sur la prolongation du mandat ? Non. Mieux, quand on prolonge une fois, c’est qu’on peut le faire deux, trois fois ou à l’infini. Ce qui va créer une jurisprudence, et déboucher sur la monarchisation du pouvoir d’Etat. Cela n’est pas jouable en démocratie et en République, qui sont des choix souverains du peuple. Les partisans du Tazartché ne peuvent que passer outre la Constitution, en la gelant purement et simplement pour contourner les obstacles qu’elle dresse sur leur chemin.

Vont-ils passer par le référendum ? Selon l’article 49 de la Constitution, « le président de la République peut, après avis de l’Assemblée nationale et du pré-sident de la Cour constitutionnelle, soumettre au référendum tout texte qui lui parait devoir exiger la consultation directe du peuple à l’exception de toute révision

de la présente Constitution qui reste ré-gie par la procédure prévue au titre XII… ». La révision de la Constitution ne peut passer en référendum. Cette disposition a été reprise par la loi N°2004-46 du 16 juin 2004, déterminant les conditions du recours au référendum.

Les promoteurs du Tazartché n’ont que le recours à des moyens d’exception pour rendre possible leur entreprise de toutes façons antinationale. Il faut s’en tenir strictement à la Constitution et à un principe qui a fait ses preuves dans la consolidation de la démocratie : la limitation du mandat présidentiel. Pour certains observateurs, le mois de mai est capital. Il reste que si le président Tandja s’embarque définitivement dans le Tazartché, il peut risquer la poursuite devant la Haute Cour de Justice pour haute trahison. Selon l’article 118 de la Constitution, « il y a haute trahison lorsque le président de la Répu-blique a violé son serment, est reconnu auteur, coauteur ou complice de violations graves et caractérisées des droits de l’Homme, de cession frauduleuse d’une partie du territoire national, d’introduction de déchets toxiques sur le territoire national ». Le fait de ne pas respecter la Constitution est constitutif de violation de serment. Selon l’article 119 de la Constitution, « la mise en accusation du prési-dent de la République est votée par scrutin public à la majorité des deux tiers (2/ 3) des députés composant l’Assemblée nationale ». Avec 76 députés, le chef d’Etat peut être mis en accusation.
Les réactions de désapprobation fusent

Le Mouvement citoyen a appelé au respect scrupuleux de la Constitution. Par conséquent, il ne peut être question de Tazartché. Même lecture du Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques (Fusad) et de l’Association nigérienne de lutte contre la corruption (ANLC) qui rappellent que la prolongation du mandat est synonyme de violation du serment du président de la République.

Quant au parti nigérien pour la démo-cratie et le socialisme (PNDS Tarayya), reveillé d’un long sommeil, envisage des Journées anti Tazartché (JAT), le 9 mai prochain sur l’ensemble du pays. Elles seraient marquées par des manifestations de rue pour montrer l’hostilité des militants à toute prolongation du mandat. Dans les rangs du CDS, le respect de la Constitution est affirmé clairement.

Avant même que son projet de prolongation se concrétise, Tandja doit gérer la réprobation d’une importante frange de nigériens. Et c’est cela le plus dur. Le plus important, c’est ce que la postérité va retenir de lui : le résident qui a démocratiquement quitté le pouvoir ou celui qui a basculé son pays dans
l’instabilité ?

Oumarou Keïta
Republicain/Niger

Kidnappings a ‘message’ from rebels in Sahel


John Thorne-http://www.thenational.ae-01-05-09
Kidnappings a ‘message’ from rebels in Sahel
vendredi 1er mai 2009

RABAT // Last week two senior Canadian diplomats, a German tourist and a Swiss tourist were freed in Mali after months in the clutches of al Qa’eda-linked militants. The story, however, is far from over.

Two other hostages remain in captivity, one threatened with execution. The kidnappings highlight the persistent menace of terrorist networks that have spread from North Africa into the lawless wastes along the southern fringe of the Sahara.

The United States fears the region, a band of dry plains and scrub acacia known as the Sahel, has become a hideout for al Qa’eda in the Islamic Maghreb, or AQIM. Analysts said the shadowy group may be as involved in banditry as in ideologically driven militancy.

“You have AQIM, but also have organised criminal activity such as arms, tobacco and drugs smuggling,” said Wolfram Lacher, North Africa analyst for Control Risks, a security assessment firm based in London. “Various groups and people are involved in that, including some of the security apparatus’s in the region and some rebel groups.”

Robert Fowler, the United Nations’ special envoy to Niger, and his assistant, Louis Guay, were abducted in December by unknown assailants near the capital, Niamey. By February the Canadians were in the hands of AQIM along with four European tourists kidnapped in January near the Niger-Mali border.

AQIM, formerly the Salafist Group for Call and Combat, or GSPC, arose amid civil war in Algeria that killed some 150,000 during the 1990s. The group’s northern wing seeks to erect an Islamic state and continues to stage bomb attacks mainly on government forces east of the capital, Algiers.

“The southern wing has been more involved in criminal activities than in terrorist activities as such,” said Mr Lacher. Small and loosely organised, the Saharan bands may serve chiefly to fund the northern group, he said.

In 2003, GSPC-linked militants kidnapped 32 mainly German tourists in southern Algeria. Some were rescued by Algerian police, others released for a purported ransom of US$6 million (Dh22m) from the German government. One tourist died of heat exhaustion. The kidnappings’ alleged mastermind, an Algerian former paratrooper called Amari Saifi and known as “El Para”, was arrested in Chad and turned over to Algerian authorities.

In Feb 2008, AQIM snatched two Austrian tourists in Tunisia, demanding the release of Islamist prisoners, including El Para. The hostages were freed in Mali in Oct 2008 for a reported $6.4m ransom instead.

The Canadian government and UN have denied paying a ransom for Mr Fowler and Mr Guay. But AQIM said in an internet statement on Sunday that four imprisoned terrorists had been freed by an unidentified government in return for the hostages’ release.

The group has also threatened to kill a British hostage unless the UK releases Abu Qatada, an alleged al Qa’eda chief imprisoned in Britain pending deportation to his native Jordan.

Kidnappings of westerners and occasional shoot-outs with police grab headlines, but are relatively rare, said Mr Lacher, of Control Risks.

“The southern wing hasn’t been able to carry out attacks in the Algerian Sahara because of the security presence there,” he said. “However, the group does pose a latent threat to oil, gas and mining operations in Mauritania, Mali and Niger.”

In Jan 2007, the GSPC alarmed governments by formally pledging allegiance to al Qa’eda, rebranding itself, and announcing its intention to co-ordinate Islamist militants across North Africa. Analysts said the group has helped train and funnel fighters to battlefields in Iraq.

Since 2005, the US has tried to contain the threat through the Trans-Saharan Counterterrorism Initiative, a $500m project that has sent US soldiers to the Sahara to help train and equip local police and armies for counter-terrorism.

Some analysts said the US is overreacting, while others said North African governments may exaggerate the threat to gain western support. A report last month by Menas Associates, a London-based security analysis firm, claimed some Algerian newspapers close to the government publish inflated, contradictory stories of terrorist activity, and that some terrorist bands have been infiltrated and manipulated by Algerian security services.

However, most analysts said while AQIM blurs the lines between terrorism and banditry, its fighters are dangerous. And they may be winning support.

In Mauritania, where the group has allegedly struck several times in recent years, fighters based in neighbouring Mali slip over the border to discuss Islam with local villagers, said Yahya Ould el Bara, a security expert and anthropologist at the University of Nouakchott, in the Mauritanian capital.

Despite the region’s tolerance, AQIM’s stern militants have been winning sympathisers, said Mr el Bara. “They’re friendly with locals, and people have a negative view of the US because images of Iraq and Afghanistan seem to show American soldiers waging war on Islam.”

That sympathy, plus militants’ ability to bribe police, gives them free rein of the Sahel, Mr el Bara said.

The recent kidnappings may be primarily a tactic to free comrades or score ransom money. But they may also carry a message, said Mr el Bara. “They’re saying that in the Sahel, they’re capable of doing whatever they please.”

jthorne@thenational.ae