dimanche 18 janvier 2009

Accord d’Alger et autorités maliennes – 18 janvier 2009



Les autorités maliennes ne cessent d’affirmer que 18 points de l’Accord d’Alger (signé en juillet 2006) ont été appliqués à ce jour et qu’il n’en resterait que 3 à mettre en œuvre, nous tenons à faire le point suivant :

Points principaux de l’Accord signé à Alger (juillet 2006) NON APPLIQUÉS à janvier 2009 :

1. retour du dispositif militaire et sécuritaire déployé dans la région, à son niveau antérieur au 23 mai 2006,
2. délocalisation des casernes militaires hors des zones urbaines et de pâturages conformément aux dispositions du Pacte National de 1992,
3. création d’un conseil régional de coordination et de suivi (compétences politiques particulières et coordination des actions de développement avec les bailleurs de fonds, etc.),
4. mise en place d’un programme d’insertion et de réinsertion des Touaregs touchés par les événements,
5. dans le domaine de l’emploi, création des petites et moyennes entreprises, octroi de crédits et formation des bénéficiaires dans les domaines de la gestion,
6. instauration d’un système de santé adapté au mode de vie des populations nomades,
7. exécution d’un programme durable pour l’accès à l’eau potable au niveau de toute la région et notamment les localités importantes,
8. le bitumage des axes routiers principaux : de Kidal vers Gao, Menaka et l’Algérie,
9. réalisation de l’aérodrome de Kidal et réhabilitation de l’aéroport de Tessalit,
10. électrification des chefs lieux des cercles et des communes,
11. couverture de communication téléphonique au niveau des chefs lieux de cercles et de communes,
12. mise en place d’une radio régionale et d’un relais de télévision national,
13. mise en place d’un système éducatif adapté à nos valeurs sociales, culturelles et religieuses,
14. création d’unités spéciales de sécurité, composées essentiellement d’éléments issus des régions nomades,
15. mise en place d’une structure spécialisée chargée de l’action sociale au profit de leurs personnels,
16. prise en charge et recyclage des cadres touareg en langue arabe,
17. Création des centres de formation professionnelle avec des mesures d’accompagnement,
etc.

Points de l’Accord d’Alger (juillet 2006) REALISÉS à janvier 2009, dont certains remis en question par la suite.

1. insertion au journal officiel de la République du Mali du présent accord après sa signature (qui est ainsi devenue une Loi),
2. création du Comité de suivi après signature de l’accord (les membres du mouvement l’ont quitté car il manquait de compétences d’exécution, c’était une coquille vide),
3. retour, par les Touaregs, le 9 mars 2007, sous l’égide du facilitateur, de plus de 1650 armes de toutes catégories, de munitions ainsi que d’autres matériels militaires (dès le désarmement, l’armée a cerné la ville de Kidal et a occupé les sites fréquentés par les éleveurs),
4. création d’un fichier de plus de 4000 personnes à insérer dans la vie socio-économique mais les insertions n’ont jamais commencé,
5. mise en place d’un groupement provisoire de la garde nationale en contradiction avec la mise en place d’Unités spéciales de sécurité prévues dans l’Accord (ce groupement de la garde nationale a été dissous en septembre 2007),
6. le forum de Kidal s’est tenu en mars 2007, sans la participation effective de ceux qui en sont à l’origine (par leur action du 23 mai 2006). Il ne leur a été donné aucune chance de présenter des dossiers techniques correspondant aux besoins de la région de Kidal. Ce forum a été élaboré et tenu par les technocrates de Bamako, sans la participation techniques des intéressés et concernés de la région de Kidal et sans la participation technique des bailleurs de fonds. Aucun des projets décidés lors de ce Forum n’ont été mis en œuvre.

Depuis 2007, la situation sur le terrain et le contexte politiques ont considérablement évolué et l’Accord d’Alger n’est plus adapté. Il convient donc aujourd’hui d’engager de nouvelles négociations qui en tiennent compte.

Hama Ag Sid’Ahmed,
Porte parole de l Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement ( ATNMC)

Yaoundé : Les petits mendiants Touaregs de retour


HISTOIRE DU JOUR

Après une absence prolongée, ces enfants venus du
Mali ou du Niger ont refait surface dans la
capitale.

On les avait presque oubliés. Après avoir disparu
de nombreux mois, comme s'ils avaient été rayés de
la surface de la Terre, les jeunes mendiants
Touareg sont à nouveau visibles dans les rues de
Yaoundé. "Ça fait 10 jours qu'on a commencé à
travailler", avance Aïcha, évitant soigneusement
de regarder son interlocutrice en face. "Voilà
deux semaines qu'on les voit à nouveau ici",
renchérit Franck Nembot, vendeur de tableaux
installé devant le supermarché Casino. Venus du
Mali ou du Niger, ces enfants se différencient des
autres par leur teint très clair et la texture
soyeuse de leurs cheveux. Alors que le soleil qui
irradie la ville de Yaoundé ce mardi 13 janvier en
début d'après-midi, semble avoir réduit
l'affluence qu'on observe généralement devant ce
supermarché, ces derniers, vêtus d'habits sales et
les pieds poussiéreux, sillonnent le lieu dit
Poste centrale, quémandant de l'argent à gauche et
à droite. "Bonne année Madame !

S'il vous plaît, donnez-moi alors 100 francs pour
manger !", implore un jeune garçon, en
s'accrochant au bras d'une dame sortant du
supermarché, et transportant des sacs plastiques
contenant ses emplettes. Prise de compassion pour
cet enfant à la frimousse plus ou moins
attendrissante, la dame plonge la main dans son
porte-monnaie et en retire une pièce de 50 francs
qu'elle remet au garçonnet. "Merci Madame ! Que
Dieu vous bénisse !", lance ce dernier en guise de
reconnaissance, dans un français teinté d'un léger
accent musulman. L'instant d'après, le jeune
Hassan, 10 ans, se jette sur un taxi qui vient de
se garer. Hélant les passagers en quête de
quelques pièces de monnaie. En vain. Non loin, sa
sœur aînée Aïcha, 11 ans, court également derrière
les passants.

Elle n'hésite pas à s'agripper au bras d'un
potentiel bienfaiteur afin de l'obliger à faire
parler ses poches. Les plus généreux lui donnent
une pièce, d'autres la repoussent sans ménagement.
Malgré ces rebuffades, la fillette ne se démonte
pas, allant d'un passant à un autre avec la même
détermination et le même refrain : "S'il vous
plaît, une pièce pour manger !". "C'est pour fuir
la guerre au Mali que nous sommes venus au
Cameroun", déclare Hassan. Leur quête d'une vie
meilleure les conduira dans les rues, loin des
salles de classes qu'ils ne fréquenteront sans
doute jamais. "Nous faisons l'école coranique à
Tsinga", confie Aïcha, comme pour nuancer leur
situation. "C'est la première fois qu'on demande
l'argent. Quand on a eu l'argent, on va le donner
à notre père", déclare Hassan en montrant son père
du doigt.

En apercevant le reporter de Mutations venir à sa
rencontre, ce dernier, un chapelet à la main et un
sac accroché à l'épaule, regagne rapidement
l'autre versant de la route, comme poursuivi par
un ennemi invisible.
En regardant la fillette compter ses pièces, on
pourrait dire que la moisson a été bonne. Que non
! C'est que, les bons samaritains ne courent plus
les rues. La raison : "Quand on a compris que ce
sont leurs parents qui les envoient mendier, on a
décidé d'être moins généreux. Surtout que ces
derniers peuvent très bien exercer un métier",
avance certaines personnes interrogées, affirmant
avoir donné de l'argent à ces enfants au moins une
fois. Loin donc les jours bénis où les passants
n'hésitaient pas à délier leur bourse, émus par
ces enfants. Ce qui n'empêche pas ces
enfants-mendiants de faire leur "travail".

Patricia Ngo Ngouem
Source: quotidienmutations.info
Publié le 14/01/09 à 07:21:41

La lutte pour la transmission de la langue, un combat unanime


17/01/2009
SERIE IEP - Toute la semaine, LibéLyon ouvre ses colonnes aux étudiants de la première promotion de la spécialité "Journalisme, médias et territoires" de l'Institut d'études politiques (IEP) de Lyon. S'il existe un terrain d'entente entre les associations kabyles et berbères de Lyon, c'est bien celui de la transmission de la langue. La langue considérée comme base architecturale de la culture berbère, ici, comme là-bas…

A Lyon, l'association Awal prépare les lycéens à l'épreuve de berbère, optionnelle au baccalauréat français. Des cours sont également proposés au lycée La Matinière. La langue berbère, le Tamazight, est parlé des bords de l'Egypte aux îles Canaries tandis que le Kabyle est un dialecte berbère parlé en Kabylie. Le Tamazight a été uniformisé afin de « regrouper tous les Berbères du monde », précise Mohammed Amalloul, animateur de l'émission Patrimoine et tradition, sur radio Pluriel. Le système d'écriture a pour sa part évolué avec l'adoption de l'alphabet latin, seuls les Touaregs conservant l'alphabet Tifinagh. Un changement qui ne ravit pas tout le monde. Mais « du moment qu'on n'écrit pas en arabe, c'est bon », s'exclame Mohammed Amalloul.

Si les Touaregs ont pu garder leurs racines linguistiques intactes, la situation en Kabylie est tout autre. La région s'est heurtée à de nombreuses tentatives d'arabisation depuis la décolonisation. « Le berbère ne bénéficie pas d'un soutien étatique, d'où un risque de mortalité réelle », regrette Lahcène Messahli, président de l'association Awal Grand Lyon. Un rapport de l'UNESCO présage que le Tamazight pourrait ainsi disparaître d'ici 2050.

Là-bas comme ici, le maintien de la langue berbère est difficile. D'où le combat des associations lyonnaises. Si les moyens et les structures sont minimes sur place, en France, les associations se mobilisent pour faire vivre leur langue. « On observe un recul de la conscience de la langue berbère or c'est le moment pour cette langue de se développer. Les Berbères n'ont pas idée de la disparition de leur langue. Comment ça se fait que les jeunes portugais qui vivent en France, parlent encore le portugais ?, déplore Lahcène Messahli. C'est dommage que des Adjani, Zidane, Dani Boon, ne tiennent pas leur rôle de transmetteur. »

La langue reste donc le pilier de la culture et « son enseignement à l'école est un plus. Mais ça ne doit pas être le seul lieu de transmission, les parents ont un rôle déterminant à jouer », estime Lahcène Messahli. D'autres n'hésitent pas à pousser la promotion de la langue au-delà de la simple conservation de la culture. Pour Stéphane Mérabet Arrami, fondateur du site Kabyle.com, « la reconnaissance de la langue n'est qu'un moyen pour atteindre une fin, l'autonomie de la Kabylie. »

Aline FONTAINE et Morgane REMY
Source /Libération.fr

Blessed Be the Peacemakers



January 16, 2009

Source /touareg cultur and news

The international community's efforts to encourage the Niger government toward negotiations with the Tuareg-led MNJ rebels have come up against new hurdles. The United Nations appointed a peace-maker, but he and his companions were kidnapped three days after arriving; they have not been found for over a month (news synthesis, below). The national army's atrocities on Tuareg civilians appear to continue unabated in the north (MNJ January 4, 2009).


Two Canadian diplomats, Robert Fowler and Louis Guay, along with their Nigerien chauffeur Soumana Mounkaila, sent by the UN to explore the possibility of peace talks, were apparently abducted in Niger on December 14th just outside of the capital of Niamey, over 700 miles from the MNJ base and conflict area in the Air Mountains. Their vehicle, clearly marked with the UNDP insignia, was found empty the following day, with the engine running and turn signal light flashing; the doors left open, and expensive equipment including three mobile phones and a camera left inside the vehicle. A Nigerien reporter thinks the men may have pulled over voluntarily, since the turn signal light was still on; they may have been responding to a gesture or signal from an official vehicle (Edwards, January 12, 2009).


The men disappeared after 6:30 PM on Dec. 14th following their visit from 10:30 AM-3:30 PM to a gold mine at Samira Hill that was owned by two Canadian companies, Etruscan Resources and Semafo, Inc. The UNDP vehicle was found abandoned near a ferry crossing on the Niger River, about half way between Niamey and a Canadian-run gold mine where they had toured the mines and shared lunch with the mining employees (Clark Dec. 19, 2008). Fowler, 64, was a veteran Canadian diplomat appointed by the UN Secretary-General Ban Ki-Moon in July 2008 as a special envoy to Niger to try to help sort out the conflict; the MNJ rebels had been hoping for a mediator.


On their website, the MNJ suggest that the Niger government may have kidnapped the UN officials. Canada's Foreign Affairs Minister, Lawrence Cannon, has not ruled out the possibility that the government of Niger may have been involved, although there is no evidence that has "publicly emerged" that would indicate the Niger government's role in the kidnapping (Edwards, Jan. 12, 2009).


Nigerien journalists have also said they secretly suspect their government is responsible for the men's disappearance (Edwards, January 12, 2009). Reporters in Niger must remain cautious and circumspect, because the government of Niger has placed a ban on unbiased coverage of the conflict, and has jailed reporters suspected of interviewing the MNJ, so that self-censorship has become a necessary means of survival among the news agencies in Niger. One Nigerien reporter said that the men's disappearance was all the more mysterious because the area where they had been travelling was under heavier than usual military surveillance, with reinforced government security forces to make the zone safe for a national festival that was about to take place at the town of Tilabery, and so it's difficult to imagine how criminals or terrorists could have carried out a kidnapping under such high security. One source says that reporters in Niger have called Mr. Fowler "Mr. Africa," and say he is "Niger's friend" (Edwards, Dec. 19, 2008).


Both Canadian and Nigerien investigators have even considered the possibility of an armed Islamist group taking the men for ransom, or of some other group kidnapping the men and delivering them to an Islamist group, although there has been no indication in the past month that a demand for ransom is forthcoming. Over the past few years, armed Muslim radicals including some associated with the group al-Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM), have kidnapped Europeans in the Sahara on several occasions, but their main motive seems to have been to obtain ransom money. The Canadian government, anxious to find the missing men, has enlisted the help of the Malian government, where two Austrian tourists were kidnapped for an $8 million ransom by AQIM in February 2008 (AP, December 30, 2008). AQIM took 19 days before announcing its demand for ransom. The fact that no one has come forward to claim responsibility and no ransom has been demanded at this point indicates that the outcome is less likely to be a positive one (Fitzpatrick, January 7, 2009).


The UN convoy that was sent to explore the possibility of getting peace negotiations started simply disappeared in Niger.


But Niger's ambassador to Canada, Nana Foumakoye, said that the Niger government had accepted the UN envoys' mission and approved it. She claimed that the Niger government was very interested in Fowler's mission, and that if there had been any objection, they could have prevented the UN mission through diplomatic channels. One anonymous Western observer points out that Niger would have known that "the international community would get to the bottom of this kidnapping," and another observer said he doubted any role of the Niger government, because the country depends on foreign support.


However, according to Canadian sources, the UN envoy was sent to Niger in near secrecy by the UN for exploratory security talks (Fitzpatrick, January 7, 2009; Edwards, January 12, 2009), so it is not clear that the Niger government was in agreement with the proposed talks. The mission was not acknowledged publicly by the UN until after the men went disappearing (Edwards, Dec. 17, 2008). It is not uncommon for the UN to keep a low profile on such appointments, to maintain discretion in very delicate diplomatic situations (Edwards, Dec. 16, 2008). For the past two years, the Niger government has refused negotiations with the rebels, and has never officially asked the UN to mediate (AFP Dec. 21, 2008). The leadership of Niger has, on the contrary, repeatedly asserted that it will not negotiate.


Thus the UN Security Council itself did not know about the secret envoy, although the Canadian and Nigerien governments did. UN officials have not commented except to say that Fowler was on a "official trip" for meetings with officials, while the government of Niger says that the envoy's visit was "private," on "private business," and that he had "left Niamey without informing the authorities" to visit the gold mine (BBC Dec. 24, 2008; AFP, Dec. 28, 2008). Nigerien reporter Boubacar Diallo, who is president of the Niger Association of Independent Press Editors and works on human rights issues, says that foreign officials must provide an account of where they are going, and take a "protocol official" with them (Edwards, Dec. 17, 2008). Travel within Niger, as with many other African countries, even between one town and the next, requires formal permission from the government, and apparently the envoy did not have it.


One source points out that Guay had been involved with the mining industry for a number of years, and questions what Fowler and Guay were doing when they were kidnapped, since they were not in a Tuareg region, did not have UN security with them or a Nigerien protocol officer (Lee, Dec. 18, 2008). However, Canadian authorities point out that "it's not unusual for Canadian dignitaries to visit the Samira Hill mine … It's one of the biggest Canadian operations in Niger, and embassy officials like to showcase a success" (Bagnall, Dec. 18, 2008). This resonates with statements made by Mr. Guay himself several months before his trip, according to the CEO of Semafo, Inc., who recalled Mr. Guay as saying he was interested in seeing a "Canadian success story" (Edwards, Dec. 18, 2008).


It may be that a few sources have read too much into the connection between the members of the UN envoy and the gold mines; after all, mining is one of the central issues of the Tuareg-led MNJ's claims, and one could see how someone familiar with mining concerns in general could be useful in negotiating better work conditions, environmental safety, jobs, revenues, relationships with the community, and so forth for the people who are lobbying for them. Also, the gold mines are said to be a popular excursion for visiting Canadian officials. It's not uncommon for visiting officials to want to see some sights while they are in a country, and this was on a Sunday, presumably a day off from work.


On the other hand, the Inner City Press at the UN alleges that there was a conflict of interest in the UN's initiative to explore peace talks with the Tuareg-led rebels who want reforms to the mining industry and a share of the revenues, saying that the UN has employed people who have "conflict-sensitive business practices" who are themselves involved in the mining industry in collaboration with the government of Niger. The source claims that the UNDP helped build the Canadian-owned gold mines at Samira, and that the UN's "Global Impact" board includes a CEO of the French-owned uranium mine Areva, which is a major focus of the Tuareg-led rebellion (Lee, December 18). However, corporate representatives affiliated with Global Compact, "the world's largest voluntary corporate responsibility initiative," have called on governments to meet their human rights obligations and care for the environment, both of which are goals MNJ is seeking for Niger.


According to the Inner City Press at the UN, one of the two Canadian-owned gold mining companies at Samira, Semafo, is involved in uranium extraction in the north, where Tuareg pasture land is being appropriated for the uranium industry. One of Fowler's specializations is the illegal weapons trade, and Inner City claims that Niger buys weapons from Canada (Lee, December 16 & 17, 2008). They suggest that such connections might have made the rebels distrust the UN envoy. However, China, according to the MNJ, has been a major supplier of weapons to Niger, including the landmines and tanks used against MNJ forces; yet, when the MNJ took a Chinese mining executive hostage in 2007, the MNJ acknowledged it publicly and quickly released him unharmed after talking with him.


The Nigerien head of Niamey's UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs, Modibo Traore, said "Mr. Fowler came here as part of an official UN visit, but we were not aware of his trip out of town to the Samira gold mine." He also said that Mr. Fowler was the UN's special representative for Niger, "and in that capacity he is responsible for humanitarian problems and for finding a solution to the [Tuareg] rebellion." Mr. Fowler arrived in Niger on Dec. 11, and on Dec. 12 he met with Niger's Minister of the Interior, Albade Abouba, and Justice Minister, Dagra Mamadou.


However, Niger's Communications Minister, Mohamed Ben Omar, said that the UN envoy was "not on official business," but had entered the country on the basis of a desire to attend Niger's 50th anniversary celebrations in Tilabery on Dec. 18th (AFP Dec. 21, 2008). Apparently some have suspected that "Fowler was, at least on this trip, using the UN, its Laissez Passer and other benefits, for some other purpose," because he visited the gold mine (Lee Dec. 19, 2008). Ben Omar also added that there was a second car that had followed behind the UNDP vehicle when it left Niamey, and it had Togolese license plates, but the second car had not been located.


A Nigerien who operates a restaurant close to the ferry landing where the UNDP vehicle was allegedly discovered says "There's no way the car can have been found on the ferry car park. There were far too many people for something like that to happen under our noses. We stay open until midnight and after that private security guards take over to look after our things until morning." He claimed he had seen the car as it left the ferry at about 6:30 PM after it had crossed the river from visiting the gold mine, and the car continued on, heading towards Niamey. When the UN envoy did not return to Niamey by 7 PM, a UN staffperson in Niamey called a resident at the ferry town to alert the police; however, the police apparently did not discover the vehicle until the following morning (Edwards, Dec. 17, 2008).


It wasn't until one month (Jan.13th) after the men's disappearance on Dec. 14th that the president of Niger, Tandja Mamadou, made a public statement about it at a New Year's celebration in Niamey, saying he believes that "ethnic Tuareg rebel groups" abducted the two Canadians. He says that the rebels have been trying to overthrow the government because the revenues from the uranium mining are not benefiting the Nigerien people. He asserts that the rebels are "terrorist" groups involved with drug trafficking, and smuggling of weapons and people across borders.


The rebel group, MNJ, has kidnapped several French and Chinese uranium mining executives briefly over the past two years, and then handed them over to the Red Cross after a few days. They claim they did so in order to speak with them personally and tell them their grievances about the marginalization of their people, and they did not harm them. The MNJ seems to want to show that they are being transparent about their actions and motives by reporting the details on their website, and making their demands known quickly. They have never kidnapped for ransom.


The MNJ has enthusiastically denied any part in the disappearance of the UN envoy, and they suggest that it was the Niger government's security agencies that kidnapped the UN officials in order to discredit the rebel group. The MNJ has been calling for international intervention to get help with negotiations from their website for the past two years, and they say they openly welcome foreign reporters, relief agencies and diplomats. Issouf ag Maha, an MNJ representative, visited the UN in 2007, seeking international help to get negotiations started.


The UN's Special Advisor on conflict, Jan Egeland, made a tour through Mali and Niger in May 2008 and concluded that "the UN could and should do more to help with reconciliation at the local level, local development and empowerment for farmers and agricultural communities in the north and pastoralists." Egeland added, "There are people here who are advocating for a military solution to the rebellions, armed attacks and smugglers . . . but legitimate social, political and cultural grievances . . . require investment, development and dialogue" (IRIN, June 2, 2008; Egeland, June 4, 2008).


In July 2008, UN Secretary General Ban Ki-moon appointed Fowler, who has considerable experience with negotiations in African conflicts, "in an effort to calm escalating tensions among Tuareg rebels, the Niger government and mining companies." Ag Maha, who met Fowler in September 2008, said, "Fowler was working to bring peace to Niger" (Lebel Dec. 20, 2008). Thus, there doesn't seem to be any clear motive for rebels kidnapping Mr. Fowler, since they viewed him as trying to be of help in getting negotiations going. The MNJ has vowed to help in the investigation by calling on its networks in Niamey and elsewhere around Niger to obtain more information (Edwards, Dec. 18, 2008, MNJ Dec. 18, 2008).


According to news sources (The Star, Jan. 14, 2009), a splinter rebel group, the Front des Forces de Redressement (FFR), allegedly claimed responsibility on their website within a few days after the men's disappearance, but within hours they posted their denial of any responsibility. The FFR says their website was sabotaged via a secure communications protocol (Spencer, Dec. 19, 2008; BBC Dec. 24, 2008). "Our group does not practice hostage-taking, and we will not be the puppets in a game initiated by a group whose purpose isn't known," said the FFR on its website (Spencer, December 19, 2008).


No rebel groups claim to have kidnapped the UN envoy. There is no evidence of any involvement of the government of Niger, just speculation. Both the rebels and the government of Niger have tried to be of help in finding them. Is there some other group, as yet undiscovered, that was responsible for the envoy's disappearance? So far, the Canadian government has not been able to discover anything of their whereabouts. The U.S. State Department has offered their full support to locate the missing men (Spencer Dec. 19, 2008).



SOURCES:


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Envoy on Official Visit: UN. December 21, 2008.

http://www.taipeitimes.com/News/world/archives/2008/12/21/2003431713


AFP

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http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gHsqNYmAdMm-k-Y9p7yfspvHpvog


Associated Press

Canada Asks Mali to Find Missing Diplomats in Niger. December 30, 2008.

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gONV0AZrS1V7ozQoxmB997mxS2jA


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The Globe and Mail

Canadian Envoy Taken by Rebels, President Says. January 14, 2009.

http://www.theglobeandmail.com/servlet/story/LAC.20090114.WORLDREPORT14-1/TPStory/International


Associated Press

"Terrorists" Hold Missing Canadian Diplomats in Niger: President. January 13, 2009.

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jCzz1y9XN6gPYUnBOzzSKZClDNog


Bagnall, James

The Ottawa Citizen

Canadian Envoys Met With Mine Officials Before Disappearing. December 18, 2008.

http://www.ottawacitizen.com/Canadian+envoys+with+mine+officials+before+disappearing/1091791/story.htm


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UN "Seeking Missing Niger Envoy." December 24, 2008.

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"Terrorist Groups" Abducted Two Canadians, Niger President Claims." January 14, 2009.

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Envoys Visited Niger Mine On Day They Vanished. December 19, 2008.

http://www.theglobeandmail.com/servlet/Page/document/v5/content/subscribe?user_URL=http://www.theglobeandmail.com%2Fservlet%2Fstory%2FLAC.20081219.FOWLER19%2FTPStory%2FInternational&ord=46828116&brand=theglobeandmail&force_login=true


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Niger's Ambassador Takes Offence to Abduction Speculation.

http://www.theglobeandmail.com/servlet/story/RTGAM.20090109.wfowler09/BNStory/International/home


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Niger President Says UN Envoy Kidnapped by Rebels. January 14, 2009.

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Canada Looks Beyond Usual Suspects in Fowler Disappearance. January 12, 2009.

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West Africa: Sahel Climate Change Diary - Day 2
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Canwest News Service

Niger Involvement Not Rules Out In Diplomats' Disappearance. January 7, 2009.

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Robert Fowler's Disappearance: The French Connection. December 20, 2008.

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As UNs Stealth Envoy Goes Missing in Niger, Secret Payments and Processes Questioned

December 16, 2008.

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Lee, Matthew Russell

Inner City Press at the UN

Missing UN Envoy Visited UN-Founded Mine in Niger, Uranium Extraction by Canadians Questioned.

December 17, 2008.
http://www.innercitypress.com/un2fowler121708.html


Lee, Matthew Russell

Inner City Press at the UN

Fowler's Companion Guay Active in Mining, UN Stonewalls on Their Mission. December 18, 2008.

http://www.innercitypress.com/un3fowler121808.html


Lee, Matthew Russell

Inner City Press at the UN

As Fowler Invited Himself to Niger, Did He Create His Own UN Mandate in Niger? December 19, 2008.

http://www.innercitypress.com/un4fowler121908.html


Massalatchi, Abdoulaye

Reuters

"Niger Says Believes "Terrorists" Holding UN Envoy. January 13, 2009.

http://www.reuters.com/article/africaCrisis/idUSLD438064


MNJ website

Mouvement Nigerien Pour La Justice

Le Monde Doit Se Preoccuper Du Sort De Mr. Fowler Et De Ses Compagnons. December 18, 2008.

http://m-n-j.blogspot.com/2008_12_01_archive.html


MNJ website

Mouvement Nigerien Pour La Justice

Pratique de Bouclier Humain Et De La Terre Broulee. January 4, 2009.

http://m-n-j.blogspot.com/2009_01_01_archive.html


Smith, Joanna

The Star [Canadian news website]. January 14, 2009

Niger's Leader Suspects "Bandits" Seized Envoys

http://www.thestar.com/News/Canada/article/570604


Spencer, Christina

The Edmonton Sun

Rebel Group Issues 2nd Denial In Diplomat's Disappearance. December 19, 2008.

http://www.edmontonsun.com/News/Canada/2008/12/19/7800671-sun.html


Posted by Tanat at 1/16/2009 Links to this post

Niger : le « silence coupable » de Tandja



par JA08, le 17 Janvier 2009 à 21:04

Interview de Marou Amadou, président du Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques (Fusad)

Des partisans de Mamadou Tandja demandent au Parlement, depuis fin 2008, de prolonger de trois ans le dernier mandat du président nigérien qui s’achève en décembre prochain. La Constitution lui interdit pourtant de rester au pouvoir au delà de cette date. Un Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques (Fusad) a été créé pour s’opposer à toute violation de cette loi fondamentale. Son président, Marou Amadou, dénonce une manœuvre de Mamadou Tandja pour se maintenir au pouvoir. Entretien


Le Ghana inspirerait-t-il le Niger ? Depuis quelques semaines maintenant, l'ensemble de la classe politique nigérienne, y compris les formations proches du pouvoir, ainsi que la société civile élèvent la voix contre tout éventuel prolongement du second quinquennat du président Mamadou Tandja. Ces partis, syndicats et Ong exigent la tenue des élections générales fin 2009 comme prévues. Ils rejettent catégoriquement la proposition des partisans du chef de l'Etat, demandant au Parlement de lui laisser le temps d'assurer « une transition pacifique » entre le 22 décembre 2009 et le 22 décembre 2012. Mamadou Tandja, 70 ans, arrivé au pouvoir en 1999 pourrait ainsi, en violation de la Constitution, se maintenir dans son fauteuil présidentiel. A l'initiative de Croisade, le Comité de réflexion, d'orientation indépendant pour la sauvegarde des acquis démocratiques, 60 syndicats et une vingtaine d'Ong se sont réunis au sein du Fusad. Leur Objectif : faire obstacle aux Nigériens qui veulent confisquer le pouvoir, et sauvegarder les acquis démocratiques.

Afrik.com : Fin décembre, le Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques (Fusad) a été créé pour combattre une éventuelle prolongation du mandat de Mamadou Tandja. Qu'est-ce qui vous fait croire que le président Tandja veut rester au pouvoir ?
Marou Amadou : Il y a des signes évidents qui ne trompent pas. Depuis le 31 octobre, à la suite de la pause de la première pierre pour la construction d'une raffinerie à Zender, on assiste à des appels pour un maintien de Mamadou Tandja au pouvoir pour, disent-t-ils, lui permettre de poursuivre son rôle de timonier. Cela a commencé dans les régions, à l'initiative des gouverneurs courtisans du président, puis ça s'est étendu au niveau national avec la création, le 22 décembre 2008, de ce qu'ils appellent le mouvement populaire pour la poursuite des actions du président. Leur slogan est : Tazartché. Ce qui signifie : prolongation par tous les moyens. Ils ont même saisi l'Assemblée nationale pour qu'elle se penche sur la question. Personne n'est dupe ! On sait qui est derrière tout cela. On a déjà vu des scénarios similaires dans d'autres pays africains. Même les partis politiques se sont finalement réveillés de leur somnambulisme pour protester.

Afrik.com : Mais on dit que ces appels sont spontanés et ne correspondent pas forcément à la volonté de Mamadou Tandja...
Marou Amadou : En 2005, lorsque Mamadou Tandja ne voulait pas que la presse parle de la famine et de la lutte contre la vie chère au Niger, personne n'en a pas parlé. Les rares journalistes qui ont osé le faire ont été arrêtés. Si la presse nationale parle aujourd'hui de ces appels, dits spontanés, c'est parce que Mamadou Tandja le veut. Il en est content. Il en jubile même. Son silence est coupable et confirme l'intention qu'on lui prête.

Afrik.com : Est-ce que la loi fondamentale du Niger autorise le prolongement de son mandat ?
Marou Amadou : Aucune disposition de la Constitution du Niger ne permet à Mamadou Tandja de prolonger son mandat. Même pas d'une journée. C'est-à-dire que son mandat s'achève le 22 décembre. S'il reste encore au pouvoir le 23 décembre, c'est une violation de la Constitution. L'article 36 de la Constitution stipule que le président de la République est rééligible une fois. Mamadou Tandja a été déjà élu deux fois, il ne peut plus se présenter. Et plus loin, l'article 136 dit que le 36 ne peut être révisé. En outre, une loi votée en septembre 2004 indique que les dispositions de l'article 136 ne peuvent faire l'objet d'un référendum. C'est dire qu'aucun texte légal n'autorise Mamadou Tandja à rester au pouvoir après le 22 décembre 2009.

Afrik.com : Est-ce qu'on peut aussi imaginer un passage en force du président malgré tous ces obstacles ?
Marou Amadou : Un passage en force consisterait, par exemple, à repousser les élections générales sous prétexte que les listes électorales ne sont pas prêtes, comme ce qui se passe en Côte d'Ivoire, ou à évoquer des problèmes liés à la rébellion. D'ailleurs, cela a commencé avec le retard pris dans la saisie des listes électorales qui a démarré en août 2008. Jusqu'à la date d'aujourd'hui, ces listes n'ont été réalisées que dans quelque 130 communes sur les 265 que compte le pays. La meilleure, c'est que les autorités nigériennes disent qu'elles n'ont pas besoin de l'aide financière internationale pour faire avancer les travaux.

Afrik.com : Quels types d'actions comptez-vous mener au cas où Mamadou Tandja s'accrocherait au pouvoir après décembre 2009 ?
Marou Amadou : Déjà, nous n'attendons pas qu'il le fasse. C'est lui-même qui a coutume de dire que le Niger n'a rien à vendre à l'extérieur que l'exemple de démocratie qu'il veut être en Afrique. Ce n'est pas la démocratie tropicalisée qu'il est en train de vouloir instaurer que nous vendrons. Nous organisons des rencontres au cours desquelles nous invitons des universitaires, des philosophes, des spécialistes de gestion de conflits, pour expliquer à nos populations les enjeux d'une alternance démocratique pour notre pays. Le 21 janvier [Mercredi prochain ; NDLR], un grand rassemblement, à l'initiative du Fusad, se tiendra à la place de la Concertation, en face de l'Assemblée Nationale. Toute la population est invitée à venir manifester son opposition à un prolongement du dernier quinquennat de Mamadou Tandja. Un mémorandum sera ensuite remis, sur place, au président de l'Assemblée nationale. Et si le président fait la sourde oreille et s'entête à rester au pouvoir, nous lui mènerons la vie dure. Il ne s'assiéra pas tranquillement dans son fauteuil. Ce ne sont pas des paroles en l'air.

Afrk.com

Sortir du nucléaire" accuse Areva de contaminer et spolier le Niger



par JA08, le 17 Janvier 2009 à 21:08

En signant un accord pour exploiter le gisement d'uranium d'Imouraren, Areva et les dirigeants du Niger condamnent l'environnement et les populations locales


Le Réseau "Sortir du nucléaire" condamne l'accord signé aujourd'hui à Niamey par Mme Lauvergeon (Areva) et les dirigeants du Niger, pour l'exploitation du gisement d'uranium d'Imoumaren. Pour alimenter à moindre frais les réacteurs nucléaires français, Areva contamine depuis 40 ans le Niger par l'exploitation de plusieurs mines d'uranium, en pillant d'ailleurs littéralement ce pays qui reste l'un des plus pauvres du monde et n'a donc même pas bénéficié du commerce de l'uranium.

Au contraire, l'environnement est contaminé, les nappes phréatiques asséchées (l'extraction de l'uranium nécessite beaucoup d'eau), les populations nomades chassées, les travailleurs locaux exploités et irradiés. L'ouverture de nouvelles mines à Imoumaren ne pourra qu'aggraver nettement la situation. On ne peut que s'étonner très fortement de voir les dirigeants du Niger signer à nouveau des accords qui bafouent les intérêts de leur peuple...


Le Réseau "Sortir du nucléaire " rappelle ses revendications :

- l'arrêt de l'exploitation de l'uranium
- des études indépendantes pour faire toute la lumière sur la contamination de l'environnement, des salariés et de la population locale.
des mines d'uranium - le financement par la France - pris sur la vente de l'électricité nucléaire - de la décontamination et de la réhabilitation des régions minières.
- le financement par la France - pris sur la vente de l'électricité nucléaire - de la reconversion des salariés des mines d'uranium du Niger, en particulier dans le cadre d'un plan de développement massif des énergies renouvelables.

C'est seulement ainsi que le Niger pourrait accéder à une véritable indépendance, en particulier sur le plan économique, tout en protégeant son environnement et l'avenir de sa population.

Source: sortirdunucleaire

jeudi 15 janvier 2009

Rapt de diplomates au Niger : l’impuissance de Niamey



Africatime / Mahorou Kanazoé Le Pays 15/01/2009
jeudi 15 janvier 2009

Après un long silence, mis sans doute à profit pour espérer retrouver les diplomates canadiens disparus, le président nigérien Mamadou Tandja avoue enfin son échec. Il ne pouvait se taire encore longtemps sur une affaire aussi grave, au risque de passer pour un dirigeant irresponsable.

La présentation des voeux au corps diplomatique accrédité dans son pays apparaissait dès lors comme une belle occasion pour une séance de rattrapage. Un exercice délicat qui confine à l’humiliation pour celui qui s’est toujours vanté d’être le meilleur garant de la sécurité des Nigériens et de leur hôtes. "Toutes les investigations portent à croire qu’ils (les diplomates canadiens) sont otages de groupes terroristes", a laissé entendre le président nigérien, faisant pour la première fois allusion à la disparition des diplomates, un mois après les faits. Outre l’aveu que les auteurs du rapt ont réussi à déjouer la vigilance des forces de sécurité nigériennes, il transparaît dans le discours de Tandja une évolution sémantique pour désigner les groupes armés sévissant dans le pays.

De "bandits", la terminologie officielle évoque maintenant des "terroristes". Les deux mots sont très différents, surtout en matière de géopolitique et dans un contexte marqué par la lutte tous azimuts contre le terrorisme ou tout mouvement insurrectionnel supposé comme tel. Le président Tandja internationalise en quelque sorte le problème, qui n’est plus, à ce moment, une question de lutte contre le banditisme ordinaire. Ce type de discours, on le sait, trouve un écho favorable au sein des grandes puissances que le mot "terroriste" fait frissonner.

L’ennui, c’est que les auteurs de l’enlèvement tardent à se signaler. Aucune revendication sérieuse, ni demande de rançon, n’ont été formulées pour permettre d’identifier les fameux "terroristes". Les mouvements rebelles nigériens ne font rien non plus pour clarifier la situation. Une première revendication du Front des forces de redressement avait été, par la suite, démentie. Quant au Mouvement des Nigériens pour la Justice, il dit ne rien à voir avec le kidnapping. Quand on sait que ce type d’opération a des retombées publicitaires, on ne peut que croire en la sincérité de ces dénégations. Mais alors qui aura réussi à soustraire les diplomates canadiens de la vigilance des forces de l’ordre ?

Dans les hypothèses émises ici et là, on évoque aussi la piste d’Al Qaïda au Maghreb islamique. Dans ses états de service, ce mouvement a déjà à son actif, l’enlèvement de nombreux Occidentaux. Souvent signalé au Mali, ce mouvement aurait donc, si cette version s’avérait, étendu ses tentacules jusqu’au Niger. On le voit, un mois après, un épais mystère continue d’entourer la disparition des deux Canadiens. Le président nigérien n’a pas permis non plus d’y voir clair dans sa déclaration. Mais l’impact de cette affaire sur l’image du gouvernement nigérien n’en demeure pas moins catastrophique. Elle met à mal la stratégie du tout sécuritaire adoptée par Niamey.

Il n’y a pas pire humiliation, pour un régime fort comme celui de Tandja, que de voir un rapt s’opérer au nez et à la barbe de ses services de sécurité. Et surtout, cet enlèvement crée désormais le malaise, sinon la psychose, chez les Occidentaux vivant au Niger.

Par Mahorou KANAZOE

mercredi 14 janvier 2009

LES TOUAREG, UN PEUPLE, UN DESTIN CONFISQUÉ


L'A.P.R.E.L et l'association TARGUINCA présentent

« LES TOUAREG, UN PEUPLE, UN DESTIN CONFISQUÉ »

Soirée du 16 JANVIER 2009 à 20h30 SALLE MAUBERT
ESPACE PHILIPPE AUGUSTE de VERNON
Conférence-débat avec Issouf ag Maha, poésie et exposition

16janv

On a cru, pendant longtemps, que le Sahara était un désert propre à alimenter l'imaginaire chez les amateurs de grandes randonnées. Vide le Sahara? Que non point! s'il est encore peu peuplé, son sol, lui est loin d'être vide: le fer d'abord connu et exploité 2500 ans avant notre ère dans la région d'Agadez, terre des Touareg du Niger, le pétrole à Hassi Messaoud en Algérie, en Lybie, sans doute ailleurs et depuis peu l'Uranium tant convoité par les nations modernes dans leur course au progrès techniques et militaires.

C'est à Arlit au Niger, en territoire Touareg que se cachait ce pactole, cause de leur richesse et de puissance pour certains et de misère pour d'autres: les Touareg sont de ceux là. Ce peuple de nomades pasteurs qui n'avait encore prélevé que le sel de son sous-sol, s'est soudain trouvé propriétaire légitime de ce métal. Ce métal qui porte en lui les forces cosmiques de l'Univers, l'Uranium. Dès lors, point de repos. Indésirables, les nomades qui avaient depuis des siècles élu ce coin de Sahara comme point de ralliement, comme lieu géométrique de leurs errances et de leur repos est saisi d'une agitation fébrile inconnue au lent balancement des caravanes. Il faut exploiter à tout prix, cet Or-Foudre qui dort improductif comme le fut si longtemps l'Or noir. Quel rôle joue t'il niché sous les sables, dans l'équilibre de cette terre qui fut, en des temps antiques riche de vie humaine, animale et végétale? Qui s'est préoccupé de le savoir avant de le tirer de sa gangue? La folie du profit et de la puissance a tout envahi.

Ce 16 janvier 2009, en la salle Maubert de l'espace Philippe Auguste de Vernon, à 20 heures 30, l'A.P.R.E.L - Association Pour une Réflexion et une Expression Libre, qui porte dans son sigle le nom d'une plante: la prêle, hautement bénéfique à la santé, « mauvaise herbe» chassée, extirpée des champs et des jardins, sœur végétale du peuple Touareg - et l'Association TARGUINCA - bien connue pour son aide fidèle à ces exclus de leur terre - se sont unies pour dire leur Histoire et par la voix la plus noble qu'est la poésie, le désespoir et la foi d'un peuple obligé de fuir son berceau livré aux convoitises mortifères.

Une voix s'est élevée dans la clameur des pelleteuses qui soulèvent les vents chargés d'atomes destructeurs. La voix d'un homme de deux cultures indissolublement liées, la sienne qui vient du fond des temps et la nôtre qui se veut lancée vers l'avenir: il est ingénieur agronome, écrivain, son livre sera présent. Il ne crie pas dans le désert, il nous dit simplement, prophétiquement « Ne cultivez pas la mort, ne confisquez pas le destin d'un peuple et de tant d'autres pour préparer l'agonie de la planète et de ses habitants. Ne jouez pas comme des enfants avec cette Force qui vous dépasse, que nul béton, que nul rempart ne pourra à la longue retenir, cette Force qui est à l'origine et qui réglera la fin de notre Univers. Elle a mis à notre portée d'autres moyens qu'il faut apprivoiser. C'est à l'Homme qu'échoit cette tâche s'il le veut réellement ».

Christiane ROY, présidente de l'A.P.R.E.L.

Niger: les diplomates canadiens aux mains de "groupes terroristes":Appellation "fourre tout"sussurée par un conseiller de mr le président tanja.


Discours corrigé par le CDT Tango montagnes du Nord Est .
Niger

NIAMEY (AFP) — Les deux diplomates canadiens portés disparus au Niger depuis un mois sont aux mains de "groupes terroristes":au debut c'était les Salafistes ,mais vu que l'offensive mennée sur le terrain par son armée criminelle est stopée nette par le MNJ ,il faut trouver quelque chose pour faire peur aux chancelleries Occidentales,et en même temps trouver un souffle au "Tazartché:le hold up constitutionnel"qui s'éssouffle selon toute apparence a affirmé mardi le président nigérien Mamadou Tandja, dans une allusion aux mouvements rebelles touareg du nord du Niger.

C'est la première fois que le président nigérien évoque publiquement la disparition des deux diplomates onusiens, Robert Fowler et Louis Guay;Normal lorsqu'on sait que les diplomates ont disparus sur un terrain militaire stratégique:Tondibiah et Karma!

"En ayant une pensée(sic) tadive!! pour l'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies au Niger et ses collaborateurs, ainsi que leurs familles respectives restées sans nouvelles d'eux et en souhaitant qu'ils retrouvent rapidement la liberté, toutes les investigations menées portent à croire qu'ils sont otages de groupes terroristes"lesquels???de notre côté au niveau rebellion :traduction pour le président =bandits armés et trafiquants:faut savoir qu'aucune idéologie réligieuse ne nous classe dans ce shémas,.Pour rappel :les rebellions Touareg ont fait leurs preuves en matière de lutte contre le Térrorisme:libération des Otages Européens détenus par le GSPC y'a quelques années,arrestation D'El Para ,l'Emir du GSPC en collaboration avec les services français ,algeriens et libyens.Beaucoups des combatants Touareg ont laisser la vie dans un affrontement avec un groupe du GSPC algerien y'a 3 ans ,coté Térroristes ,tous les trois commandants ont étés tués lors des combats. Libération des otages Autrichiens y'a un mois detenus par AQM :Al Qaïda au Maghreb ,ce qui a coûté la vie a deux officiers Touaregs de l'armée malienne.La communauté internationale n'étant pas aveugle ,ni sourde ,inutile de raconter des bobards Mr Président!!La photo ci dessus démontre qui s'inspire des méthodes térroristes :C'est vos militaires n'est ce pas vrai?? a déclaré M. Tandja lors d'une cérémonie de voeux au corps diplomatique.

Interrogé sur les propos de M. Tandja, le ministère canadien des Affaires étrangères s'est abstenu de tout commentaire. "Nous ne spéculerons pas sur le sujet",:car il n'en vaut pas la peine faut le rappeller ,les canadiens ,comme tous les journalistes ou ONG sont les bienvenus dans le nord ,afin de s'assurer par eux mêmes a déclaré à l'AFP une porte-parole, Natalie Sarafian.

Les deux hommes et leur chauffeur sont portés manquants depuis une excursion le 14 décembre dans une mine d'or exploitée par la société canadienne Semafo à Samira, à l'ouest de Niamey.

Wait and see!!

Niger : De nouveaux combats entre l'armée et les rebelles du nord


Source: Missionary International Service News Agency (MISNA)
Missionary International Service News Agency
News & Media
http://www.misna.org/
Via Levico, 14
Roma
00198
Italy


Date: 13 Jan 2009
Des combats entre l'armée nigérienne et le Mouvement des Nigériens pour la justice (Mnj), un groupe armé à majorité touareg en activité depuis 2007 dans le nord du pays, ont été signalés ces derniers jours par des sources locales et internationales. Confirmant une reprise des hostilités dans la zone septentrionale, les rebelles du Mnj ont diffusé deux notes dans lesquelles ils affirment avoir infligé de lourdes pertes à l'armée dans au moins deux épisodes distincts. Lors du plus récent, qui serait survenu ce matin, le Mnj soutient avoir détruit un véhicule de l'armée dans une attaque menée dans la zone de Tamazlakh, provoquant la mort de quatre soldats et un nombre imprécisé de blessés. Vendredi dernier, le Mnj avait revendiqué l'embuscade contre une colonne militaire nigérienne qui tentait de pénétrer dans la zone d'Elmiki. Dans les affrontements armés successifs, les rebelles auraient tué un officier de l'armée gouvernementale. De cette même zone ont été diffusées des informations, pas encore confirmées de sources indépendantes, relatives à quelques bombardements menés par des hélicoptères de combat et autres moyens aériens, survenus ces derniers jours là où les rebelles se cacheraient. Le Mnj affirme qu'au moins deux civils, qui se trouvaient près d'un puits d'eau, auraient été tués dans un de ces bombardements. Né en 2007, le Mnj déclare se battre en faveur d'une distribution plus équitable des ressources nationales et dénonce la mauvaise gestion du président Mamadou Tandja, en particulier dans l'exploitation de l'uranium (dont le pays est le troisième producteur mondial), mais dont les revenus n'ont toujours pas porté au développement des zones septentrionales, encore isolées, polluées et lourdement endommagées par les activités d'extraction du métal. [MZ/VV] [CO]

mardi 13 janvier 2009

RHISSA BOULA REJOINT AGHALI ALAMBO DANS LES MONTAGNES DE L’AÏR


Ecrit par Ibrahim Manzo DIALLO (AÏR-INFO N°90-91 DU 15 DÉCEMBRE 2008 AU 15 JANVIER 2009),

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Rhissa BoulaAussi invraisemblable que cela puisse être, l’ex-ministre Rhissa Ag Boula condamné à mort par contumace au Niger pour complicité d’assassinat et réfugié un moment en France, est aujourd’- hui dans les montagnes de l’Aïr. De sources confirmées, il a été aperçu, il y a quelques jours aux environs de Tabelot à la tête d’une vingtaine de véhicules 4x4 bondés d’hommes armés. La nouvelle s’est répandue dans la ville d’Agadez telle une traînée de poudre. Et à en croire toujours nos sources, Rhissa Ag Boula aurait même rencontré sur place et cela durant des heures certains responsables du MNJ. Y a t-il eu une alliance entre le FFR de Rhissa et le MNJ de Aghali Alambo ? Sûrement pensent certains. ? Cette présence de Rhissa Ag Boula dans les montagnes de l’Aïr appelle cependant à plusieurs questionnements. Comment a-t-il pu passer tous ces pays et s’infiltrer au Niger sans qu’il ne soit repéré ? Comment a-t-il pu passer entre la souricière des frontières si comme il se disait dans les salons de Niamey il était sous le coup d’un mandat d’arrêt international? Comment se fait-il que les services secrets du Niger n’aient eu l’information ? Quand bien même, à Agadez et ses alentours, la nouvelle de Rhissa Ag Boula, cet ex-chef de guerre, sur le théâtre des opérations inquiète énormément.

« C’est foutu pour la paix avec lui, il va à coup sûr envenimer la situation déjà délétère pour la région!»,marmonne T. Abdallah, ex-combattant qui a connu Rhissa lors de la première rébellion. « Ecoutez, en admettant même que cette rumeur soit fondée. Je pense qu’il s’est jeté lui-même dans la gueule du loup! Attendez un peu et vous verrez qu’il connaîtra le même sort que son frère Ashariff ! Qui combat par l’épée périra par l’épée!», rassure Moussa, jeune fonctionnaire excédé par la persistance de cette insécurité qui ruine le développement de sa région.

Est-ce la présence de Ag Boula et de ses hommes dans l’Aïr qui a suscité la grande offensive engagée par les forces de défense du Niger ces derniers jours ? Sûrement, car de lourdes colonnes des forces armées du Niger sillonnent depuis quelques temps l’Aïr. Et pour la première fois, depuis le début de ces hostilités, les FAN ont pu se rendre dans des endroits qui leur étaient inaccessibles à cause de l’état du terrain comme Eraz’N’tagba, Guissat, Azar, et Egarwen Tidène. Les missions des FAN auraient même passé entre Sakafat et Tigdoufey par un chemin sinueux inconnu du grand monde mais qui serait très fréquenté par les combattants du MNJ.

D’après nos sources, c’est là que des hélicoptères de l’armée nigérienne auraient bombardé et des militaires auraient procédé à des arrestations de quelques civils dont un enseignant. A quand la fin de ces hostilités qui s’acheminent bêtement vers leur troisième année. Il est grand temps que ceux qui ont pris les armes contre leur pays, au Mali et au Niger comprennent que rien ne peut se construire dans la violence.Le terrain de la politique est le plus propice aux revendications légitimes. Au Niger, l’année 2009 étant une année électorale, donc décisive pour un autre quinquennat ou une autre décennie, nos compatriotes du MNJ doivent saisir au plus vite l’occasion pour déposer les armes afin de faire entendre leur voix autrement.

Tout ce temps perdu leur aurait servi à charmer dignement des électeurs potentiels. Helàs ! Néanmoins, un touareg, ressortissant de la région d’Agadez, qui a compris que la violence n’a jamais résolu un problème se prépare activement à officialiser sa candidature indépendante à la magistrature suprême du Niger aux élections de 2009. Nous y reviendrons en détails.

Non à la répression des Touaregs au Niger



lundi 12 janvier 2009 par Nourredine Benseghir

Pendant que Nicolas Sakozy s’agite pour régler le conflit israelo-palestinien, une autre guerre, dont le gouvernement français par le biais de sa société d’uranium AREVA est en grande partie responsable, se déroule dans une totale indifférence de la communauté internationale en particulier de la France réputée pour être le bastion des droits humains.

Le 21 octobre dernier, au cours d’un colloque organisé par le MEDEF sur « la sécurité économique », un colloque auquel participait le ministre français de l’intérieur Mme Alliot-Marie, l’Amiral Thierry d’Arbonneau, responsable de la sécurité d’AREVA au Niger, a même poussé très loin son arrogance en déclarant :
 « L’État français ferait mieux, [...] de donner aux autorités nigériennes les moyens de mater la rébellion des Touaregs, ces hommes en bleu qui font rêver les hommes et chavirer le coeur des femmes mais ne sont qu’une illusion… ».

Cette déclaration, rapportée par le journal « Le canard enchaîné » dans son édition du 5/11/2008, irresponsable et dangereuse, met une fois de plus au grand jour la nature inhumaine du capitalisme sauvage qui n’hésite pas à renier aux peuples même le droit à la vie, un droit des plus élémentaires pourtant.


Le Congrès Mondial Amazigh (CMA), une ONG de défense des droits du peuple berbère dont fait partie le peuple touareg, et plusieurs associations dont Temoust – Survie Touarègue et Alhak-nakal (association de défense des droits du peuple autochtone de l’Aïr, Arlit, Niger) indignées par ces propos d’un autre âge, ont appelé le 20 décembre passé à un rassemblement devant le siège de cette société à Paris pour dénoncer ces propos haineux.

Le Congrès Mondial Amazigh et l’ensemble des organisations signataires de cet appel sont indignés par ces propos d’une extrême gravité et tiennent à dénoncer fermement ces attaques verbales contre un peuple paisible et pacifique. 
Notre indignation est d’autant plus vive que la déclaration de M. d’Arbonneau vise un peuple déjà fortement menacé et qu’elle fait croire que l’usage de la force pourrait être la solution pour résoudre les problèmes au Niger.

Les propos de M. Thierry d’Arbonneau n’ont été ni démentis par leur auteur ni désavoués par un quelconque responsable d’Areva ou du gouvernement français. Ils correspondraient donc à la position officielle de la firme Areva et de l’Etat français tant que ces institutions conservent leur mutisme.

La société AREVA, leader mondial du nucléaire, exploite l’uranium dans les régions touarègues du nord du Niger depuis une quarantaine d’années et en a même eu le monopole durant ces décennies, et elle s’apprête à démarrer l’exploitation d’un nouveau gisement à Imouraren, présenté comme un des plus grands au monde.

La communauté touarègue du Niger qui ne fait que réclamer légitimement une partie des revenus générés par l’exploitation de l’uranium extrait sur son sol, n’a jamais reçu d’autre réponse que la répression, jusqu’aux crimes à grande échelle perpétrés par les Forces Armées Nigériennes. De son côté, la société Areva pollue gravement l’environnement vital des populations locales (notamment l’eau et les pâturages). Tout cela menace très sérieusement la survie du peuple Touareg.

En conséquence, nous Congrès Mondial Amazigh, associations touarègues et amazighes, organisations de défense des droits humains, amis et sympathisants du peuple Touareg, réclamons :


- une clarification de la position officielle de la direction d’Areva au sujet de la déclaration de M.Thierry d’Arbonneau,
- une réponse de la direction d’Areva concernant les légitimes revendications de la communauté touarègue du Niger ;


- une mise au point publique du gouvernement français pour désavouer les propos du représentant d’Areva, tenus en présence d’un membre du gouvernement, et affirmer sans ambiguïté que la France ne pourrait être impliquée dans les violences contre les Touaregs ;


- la clarification de la nature de la coopération que la France entend mener au Niger, notamment dans les territoires Touaregs.
 D’une manière générale, nous appelons au respect des intérêts et de la dignité de la communauté touarègue au Niger afin qu’elle ne fasse pas les frais de marchandages entre le Groupe Areva et l’État nigérien dans leurs négociations sur les conditions d’exploitation de l’uranium.
 Nous appelons à une véritable concertation avec la société civile sur les enjeux de développement durable notamment les conséquences de l’extraction de l’uranium sur la contamination de l’environnement (les personnes, l’eau, les pâturages) et de manière générale les menaces qui
pèsent sur la vie des populations de cette région.
 Nous appelons les associations amazighes, les organisations de défense des droits de l’Homme, les amis et sympathisants du peuple amazigh, à se mobiliser autour de la diaspora touarègue en France pour dire non au mépris et à l’injustice que subissent les Touaregs.
 Nous alertons également l’opinion publique française et internationale sur le drame de la dépossession des Touaregs des richesses de leur sol et sous-sol au mépris du droit international et les graves conséquences écologiques de l’exploitation de l’uranium dont ils sont les premières
 victimes.

Sourve/Alternatives/Canada

Agadez : Rhissa Ag Boula, rejoint les maquis Touaregs · 13 janvier 2009, 14:25



La vallée de Tidène, fief des Ifoghas du Niger a été le théâtre d’une rude bataille entre le FFR de Rhissa Ag Boula et les forces armées nationales.

En fin d’année 2008, les Agadesiens ont remarqué, la mobilisation des troupes régulières lourdement armées, qui font route vers l’Aïr. Une source à Arlit nous a confirmé les vas et vient des hélicoptères de combat de l’armée entre le Nord et la localité minière.

La rumeur publique fait place à la certitude depuis que Rhissa Ag Boula a annoncé sur les ondes sa présence sur le terrain. La psychose s’est installé chez les autorités du pays, d’où la forte mobilisation des moyens belliqueux pour combattre Rhissa Ag Boula ex chef du FLAA (Front de Libération de l’Aïr et de l’Azawak) et en fait Commissaire à la Guerre du FFR (Front des Forces de Redressement).

Rhissa Ag Boula ancien ministre du tourisme, ex chef rebelle, est poursuivie par la justice Nigerienne dans le cadre de l’assassinat de Adam Amangué Président de la sous-section MNSD de Tchirozérine. Une affaire qui présente encore des points obscurs.

L’ex président du parti politique UDPS-Amana a reprit les bancs de la rébellion du nord Niger et reste un symbole fort du conflit qui oppose les Touaregs aux autorités du pays. Son mouvement très motivé et armé a freiné l’avancé de l’armée, en leur livrant bataille le 10 janvier 2009 aux alentours de Tidène.

Le bilan des victimes et des blessés des parties belligérantes reste incertain, nous ne possédions aucun chiffre, le gouvernement de Mamadou Tandja a interdit à la presse de se rendre dans la zone de conflit. Il y a un black out totale sur l’information et les dérapages de l’armée sont à maintes reprises signalé par les civils. En effet ces derniers jours, d’après certains témoins, des civils de la zone sont portés disparus, d’autres torturés depuis le passage de nos forces armées dans les contrés des Ifoghas.

Le MNJ de Aghaly Ag Alambo a exhorté la commission des droits de l’homme du Niger (CNDDHLF) de se rendre au Nord du pays pour vérifier les crimes commis par les forces armées : “Au nom des populations Nigériennes et de celles de la région d’Agadez en particulier, le MNJ en appelle à une enquête du CNDDHLF pour se rendre rapidement dans la zone Nord de notre pays et y faire un état des lieux sur les droits de l’Homme. Il lui souhaite le courage nécessaire pour en publier les résultats à qui de droit, faute de quoi, cette auguste institution restera à la marge à un moment crucial de l’Histoire du Niger”.

A. Ali

saharamedia

lundi 12 janvier 2009

Mort des 4 militaires et destruction d’un véhicule des FAN ce matin à Tamazlakh


lundi 12 janvier 2009
En ce matin du 12 janvier 2009, à 08h40 exactement, les combattants du MNJ ont détruit un véhicule des Forces Armées "Nigériennes" (FAN) à Tamazlakh.

Outre la destruction du véhicule, il y a eu 4 morts et plusieurs soldats grièvement blessés parmi les militaires stationnés à Tamazlakh.

Le Mouvement.

dimanche 11 janvier 2009

Un capitaine des Forces Armées "Nigériennes" (FAN) tué et plusieurs soldats blessés


photo /état major Kalakoua
dimanche 11 janvier 2009


Le vendredi 9 janvier 2009, le MNJ a détruit 2 véhicules d’une colonne de l’armée "nigérienne" qui tentait de rentrer à Elmiki.

Un capitaine des FAN du nom de Abdoulaye Moussa a été tué et plusieurs soldats sont blessés.
Les blessés les plus graves ont pu être évacués à l’aide d’un hélicoptère MI-35 et un deuxième appareil de même type qui assurait la couverture du premier.

La colonne a rebroussé chemin pour aller stationner à l’entrée de Tamazlakh où l’abattage systématique par les soldats, du bétail des populations de la zone bat son plein.

Les bombardements massifs, aveugles et continus effectués furtivement au moyen des hélicoptères MI-35, ne peuvent entamer la détermination du MNJ qui garde ses positions et reste confortablement à l’aise sur son terrain.

Ce matin, un de ces bombardements a causé la mort de 2 ânes sur un puits : les ânes ont la particularité de se regrouper avant le lever du jour au point d’eau habituelle.
Cette espèce risque elle aussi de payer un gros prix devant les bombardements indiscriminés des FAN qui confondent tout et ne voient partout que des combattants du MNJ.

Le Mouvement.

Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 11.1.09

Dimanche 11 janvier 2009 à 21.30 sur France 5 (exclusivité soirée)La bataille de l’uranium


Niger, la bataille de l'uranium - Documentaire de Nathan Siby, Frédérique Denis et Stéphane Manier (France, 2008)/ 47 mn. Inédit.

C'est la face cachée du nucléaire français. La ville d'Arlit, dans le nord-ouest du Niger, se trouve sur une mine d'or : 8 % de l'uranium mondial en est extrait.L'exploitation de cette richesse a été confiée, il y a plus de quarante ans, à la société française Cogema. La firme est devenue, depuis, le numéro 1 du nucléaire mondial. Les habitants de la région, les Touareg, n'y ont, eux, gagné que poussière et radioactivité. Certains ont décidé de prendre les armes pour réclamer une meilleure redistribution des profits. Le pillage de leur terre n'est pourtant pas prêt de s'arrêter, puisque l'Etat a décidé d'étendre les zones de prospection et d'y accueillir des groupes chinois et russes...

Ce conflit est un angle mort du commerce international. L'Etat nigérien s'assure que la révolte des Touareg est passée sous silence, tandis qu'Areva interdit l'accès du site aux journalistes. L'indifférence de l'Occident fait le reste. Ce black-out médiatique n'a pourtant pas freiné le travail des réalisateurs. Les épreuves qu'ils traversent pour approcher leur sujet sont habilement mises en scène, comme pour mieux dénoncer la vacuité des paroles rassurantes des communicants. Ce film offre ainsi le meilleur des remèdes à la langue de bois : une enquête solide et exhaustive.
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Thomas Richet

Dimanche 11 janvier, France 5, 21h30 : "La bataille de l’uranium"


Au nord du Niger, dans une région de plaines désertiques où est implantée Areva, le fleuron français de l’industrie nucléaire, les Touareg ont pris les armes. Leurs revendications : un partage équitable des revenus issus de l’extraction d’uranium et des conditions d’exploitation du minerai qui respectent leur mode de vie, leur santé et leur environnement.
Niger : la bataille de l’uranium

Enlèvements, attaques de garnisons, blocages d’axes routiers névralgiques : ce sont les seuls moyens de pression dont disposent les rebelles touareg du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) pour exiger du gouvernement de Niamey une répartition équitable des revenus uranifères. Exploitées depuis quarante ans par la firme française Areva, numéro un mondial du nucléaire, les mines d’uranium du nord du Niger constituent une manne économique pour le sud du pays. Quant aux Touareg et aux 80 000 âmes de la ville d’Arlit, à proximité des sites d’extraction, ils ont « gagné la poussière, la radioactivité, plus de pollution et plus d’atteintes à l’environnement », selon Moussa Tchangari, un militant associatif.

Eau, air, sols : un lourd tribut

De fait, l’eau des puits est polluée par l’acide sulfurique utilisé dans le traitement de la pierre. L’air est chargé de poussières de minerais hautement radiotoxiques. Enfin, des matériaux irradiés récupérés par les mineurs se retrouvent dans les charpentes des maisons, les voitures ou les ustensiles de cuisine. En dépit de preuves tangibles, l’absence de dépistage ne permet pas d’établir l’ampleur de la contamination à l’uranium de la population. Surplombant les activités minières, les vergers de la région agricole de l’Aïr, classée au patrimoine mondial de l’humanité, sont également menacés. Tandis que le gouvernement étend les zones de prospection sans consulter les Touareg qui y vivent, le président du MNJ, Aghali Alambo, appréhende la sédentarisation à laquelle est contrainte sa communauté. « Le nomadisme, c’est notre culture, explique-t-il. Ces gens n’ont pas l’habitude de payer l’eau, le bois, l’électricité. Dans les villes, tout est payant. Et s’ils n’ont pas de travail, il faut qu’ils demandent la charité devant tout le monde. Et ça touche la crédibilité de notre culture. »

Gaëlle Gonthier

samedi 10 janvier 2009

Les Forces de Redressement ont repoussé une vaste offensive de l’armée de Tandja dans la Vallée de Tidène.


Communiqué de guerre du FFR 10 janvier, 2009
Posté par La Voix des martyrs


Après de violents combats, les Forces Armées Nigériennes appuyées par deux (02) hélicoptères MI-24 ont battu en retraite après avoir subi d’énormes pertes en vies humaines et en matériels.

Le FFR ne deplore aucune perte en vie humaine.

Les massacres de Tidène, Tamazlakh et Jikat ne resteront pas impunis.

La bataille ne fait que commencer.

Rhissa ag Boula

Commissaire à la Guerre

Désastre humanitaire à Tidéne, Tamazlak, Isolimi, Jikat et Agalangha.


Le prix de "la fameuse offensive militaire des FAN et de son arsenal de guerre dont les MI35 " menée par l'état major Moumouni Boureïma se limite aux exactions contre les éleveurs du massif de l'Aïr, cela depuis une semaine. Les militaires (FAN) sont cantonnés à Isolimi et Gadambo où ils ont chassés tous les jardiniers et éleveurs pour s'adonner aux pillages des habitations et aux massacres des troupeaux. Aux dernières nouvelles, ils sont en train d'incendier les forêts d'Issolimi et de Tamazlak. Le fameux pretexte de Tanja et de son état major "d'en finir" avec la rébellion n'a aucun sens et cache mal une stratégie d'ethnicide contraire à la constitution nigérienne et aux lois de la République. Elle s'avère aussi trop coûteuse pour le trésor public :
- pour l'année 2007, le conflit a coûté aux contribuables nigériens 687 milliards de FCFA
- en 2008, le budget alloué aux FAN pour le conflit (y compris les indemnités de "missions", de "risques", de "zones sahariennes" des "convois", de leurs salaires et du matériel de guerre) s'élève au triple de celui de 2007, soit 1897 milliards de FCFA (sources : intendance/Fan et régie financière FNIS), sans compter les budgets de la police et de la gendarmerie
- en 2009, on peut déjà tirer un bilan entre le coût du conflit et l'efficacité de ces moyens tout en sachant que la paix coûterait très nettement moins cher.
Face à ce désastre, il faut de toute urgence laisser intervenir les ONG des droits de l'Homme et la Croix Rouge. Soulignons à nouvau que les populations civiles ne sont pas partie prenante dans ce conflit qui oppose uniquement la rébellion touarègue et l'état. Il est du devoir de la Nation nigérienne de se mobiliser AUJOURD'HUI, pour mettre fin à cette catastrophe humanitaire sans précédent au Niger.

Collectif Euro-Saharien pour la paix

vendredi 9 janvier 2009

Lettre d’information (Janvier 2009) du Collectif Tchinaghen - Paix et Solidarité au Nord-Niger


http://collectif-tchinaghen.over-blog.com/08-01-09

vendredi 9 janvier 2009, par temoust

L’état de mise en garde a été reconduit pour trois mois le 24 novembre 2008. La région d’Agadez est soumise à ce régime d’exception depuis le 24 août 2007 dans l’objectif, en principe, de donner aux forces de défense et de sécurité de larges pouvoirs en vue de sécuriser les biens et les personnes dans la région d’Agadez, théâtre du conflit armé depuis février 2007.

Or, certains membres des FAN ainsi dotées de pouvoirs absolus, multiplient exactions, arrestations arbitraires et destruction de biens et bétails. Ainsi, sous couvert de cet état d’exception et dans l’indifférence générale, les populations civiles du Nord-Niger sont victimes des pires atrocités, vivent par conséquent dans la peur et nombreux d’entre eux continuent de fuir la région pour vivre la marginalisation dans les bidonvilles ou se réfugier dans le sud algérien.

Sur le plan politique, partisans et antagonistes s’affrontent quant à prolongation ou non du mandat du Président Tandja qui expire fin décembre 2009. Le 21 décembre dernier, des partisans du président réunis en "comités de soutien" ont manifesté et proposé au Parlement une transition politique de trois ans, allant du 22/12/2009 au 22/12/2012, durant laquelle le président Tandja piloterait un gouvernement "d’entente nationale".

En réaction, le 30 décembre dernier, le "Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques" (Fusad) a été crée par une vingtaine d’ONG et syndicats à Niamey, pour combattre cette possible prolongation. Rappelons que, sauf modification de la Constitution nigérienne, celle-ci ne prévoit que deux quinquennats successifs, et exclut toute prolongation du mandat présidentiel.....

Entretien avec Jean-Marc Durou, photographe et historien du Sahara, à propos de la situation actuelle dans le grand désert, en particulier au Niger.

par JA08, le 9 Janvier 2009 à 10:30