mercredi 25 mai 2016


Ansar Dine rappelle que la stabilisation du Nord Mali n’est pas encore acquise
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    Le Mali n’en finit pas de subir les coups de boutoir des jihadistes, notamment du groupe terroriste Ansar Dine qui a revendiqué l’attaque ayant coûté la vie à cinq Casques bleus tchadiens de la mission de l’ONU au Mali, la Minusma, mercredi dans la région de Kidal (Nord-Est).
    Outre les cinq soldats tchadiens tués, trois autres ont été grièvement blessés dans une embuscade tendue par une Katiba (unité de combattants) jihadiste. Le mode opératoire est toujours le même dans ce qui semble être une stratégie de guerre asymétrique poursuivie par les groupes terroristes.
    L’explosion d’une mine au passage d’un convoi est suivie de tirs nourris contre les soldats encore sous le choc de l’explosion. L’objectif est de provoquer le maximum de pertes en vies humaines afin de susciter un large écho médiatique au niveau international.
    Détails important, les jihadistes semblent être bien renseignés sur les déplacements et les itinéraires empruntés par les convois de la Minusma, ce qui rend d’autant plus compliquée la mission de la force internationale au Mali. Il n’est pas exclu que les terroristes bénéficient de complicités parmi les populations des localités traversées par les soldats de la Minusma.
    Depuis son déploiement dans le Nord du Mali en juillet 2013 pour soutenir l’intervention française six mois plus tôt, la Minusma a perdu une soixantaine de militaires. Elle est devenue ainsi la mission la plus meurtrière pour les soldats onusiens après celle de la Somalie entre 1993 et 1995.
    Aujourd’hui, six ans après la déroute de l’armée malienne face à la coalition formée de rebelles de touaregs et d’islamistes armés, la partie septentrionale du Mali reste toujours le théâtre d’attaques meurtrières de groupes jihadistes. Et malgré la signature en mai-juin 2015 de l’accord de paix inter-malien à Alger, l’objectif de stabilisation du Mali paraît encore hors d’atteinte.

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