Un membre de la milice Fajr Libya ("Aube de la Libye"), le 28 février 2016 à Sabrata, à l'ouest de Tripoli. (AFP/Archives/MAHMUD TURKIA)
Un membre de la milice Fajr Libya (« Aube de la Libye »), le 28 février 2016 à Sabrata, à l’ouest de Tripoli. (Photo d’illustration/AFP/Archives/MAHMUD TURKIA)
Une éventuelle intervention militaire italienne en Libye devra d’abord être approuvée par le parlement et Rome ne se précipitera pas sur le terrain, a prévenu samedi le Premier ministre italien Matteo Renzi.
Tout « engagement italien » contre les ramifications du groupe État islamique (EI) en Libye « devrait passer par les nécessaires étapes parlementaires et institutionnelles », a déclaré le chef de gouvernement dans une note à son parti de centre-gauche, le Parti démocrate.
« Ce n’est pas le moment de forcer les choses, c’est le moment d’agir avec bon sens et calme », a-t-il averti en répétant qu’une intervention était suspendue à la formation d’un gouvernement libyen qui aurait la légitimité de demander une aide internationale pour endiguer l’expansion du groupe extrémiste.
Rome a accepté de mener une force de stabilisation sous mandat de l’ONU dans son ancienne colonie, mais il manque une couverture crédible de la part d’une autorité nationale libyenne.
La question d’une intervention armée italienne en Libye, plongée depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi dans un chaos qui a favorisé la montée en puissance de l’EI, est de plus en plus sensible depuis la mort à Sabrata, près de Tripoli, de deux otages italiens enlevés en juillet 2015.
Fausto Piano et Salvatore Failla faisaient partie d’un groupe de quatre Italiens enlevés aux alentours du complexe de la compagnie pétrolière italienne ENI dans la région de Mellitah, à l’ouest de Tripoli, dans une zone qui avait déjà été le théâtre de prises d’otages.
Les deux autres employés ont été libérés vendredi dans des circonstances troubles, et leur retour en Italie est attendu sous peu.
http://www.45enord.ca/2016/03/une-intervention-italienne-en-libye-devra-etre-approuvee-par-le-parlement-declare-mateo-renzi/