mardi 28 avril 2015

Mali: un groupe pro-Bamako prend des positions rebelles du MNLA à Menaka

Après Alger, une issue ?

algerpourparlers
Joseph Brunet-Jailly,blogs.mediapart.fr/
Malgré les pressions internationales de toutes sortes –la plus récente est celle des Etats-Unis–[1] , les difficultés de la signature de l’accord d’Alger montrent que la médiation n’a pas atteint son but qui était le retour à la paix par l’engagement des parties à coopérer pour […]

Mali: un groupe pro-Bamako prend des positions rebelles du MNLA à Menaka

gatia
AFP-Jeune Afrique-27/04/2015 à 20:06
Un groupe armé favorable à Bamako a pris lundi le contrôle de Ménaka, une localité du nord du Mali jusqu’alors partiellement contrôlée par la rébellion, qui a dénoncé « une rupture manifeste du cessez-le-feu par le gouvernement », a-t-on appris de sources concordantes.
Cette opération […]

Boko Haram : des centaines de corps découverts à Damasak, au moins 50 soldats tués au Niger

bokoharam
Jeune Afrique
Selon plusieurs témoins, des centaines de corps, découverts depuis jeudi dernier à Damasak, ont été enterrés ce week-end dans cette ville du nord-est du Nigeria. Il s’agirait de victimes d’une récente attaque de Boko Haram. Le groupe islamiste a également tué une cinquantaine de soldats au […]

Le torchon brûle entre l’Algérie et la Mauritanie

sahelsatellite
RFI
L’Algérie a confirmé lundi avoir expulsé un diplomate mauritanien, après l’expulsion d’un conseiller de l’ambassade d’Algérie à Nouakchott quelques jours plus tôt. Une crise diplomatique inhabituelle qui est liée au Maroc.A l’origine de la crise, il y a un article de presse qui évoque une plainte déposée par la […]

Communiqué de Presse de la Plateforme d’Alger des mouvements Armés du 14 Juin 2014

menaka
La Plateforme d’Alger des mouvements armés du 14 Juin 2014 informe l’opinion Nationale et Internationale et en particulier l’Algérie, chef de file de la médiation internationale, le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies à Bamako, chef de la MINUSMA, que ce matin, une de ses missions de sensibilisation […]

Communiqué de la CMA

menaka
La Coordination des Mouvements de l’Azawad porte à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale que tôt dans la matinée du 27 avril, la ville de Ménaka a été attaquée par des éléments de l’armée malienne et de ses milices, occasionnant des combats et des souffrances supplémentaires pour les […]

De violents affrontements en cours entre le MNLA et le GATIA à Menaka

menaka
Maliactu
Depuis ce matin, de violents affrontements opposent le MNLA et le GATIA à Ménaka, dans la région de Gao.
Selon les premières informations, la ville, occupée par le MNLA depuis mai 2014, serait tombée sous le contrôle du GATIA ou serait sur le point de l’être.
Pour […]

Réunion de la CPA à Nouakchott

CPAcoalition-des-peuples-pour-l'azawad
L’après midi du 26 avril 2015 s’est tenue une réunion de la Coalition du Peuple pour l’Azawad (CPA) au quartier de Liksar à Nouakchott. Sont présents à la réunion des membres du bureau exécutif de la CPA, les membres de la cellule centrale et populaire de la […]

Lettre d’Amadou Hampâté Bâ à la jeunesse africaine : «Soyez au service de la vie sous tous ses aspects»

arbrepalabres
22 Septembre
Celui qui vous parle est l’un des premiers nés du vingtième siècle. Il a donc vécu bien longtemps et, comme vous l’imaginez, vu et entendu beaucoup de choses de par le vaste monde. Il ne prétend pas pour autant être un maître en quoi que ça […]

Mali: «les opposants à la paix dépendent des trafiquants de drogue»

drogues
RFI-Florence Morice
La médiation a prévu une cérémonie de signature le 15 mai prochain à Bamako. Mais pour le moment, les principaux groupes rebelles du Nord, regroupés autour de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), rejettent toujours officiellement le texte proposé. Alors que se passera-t-il si tout […]

Mali: discussion à Bamako entre cadres du nord du pays

kidal10mars
RFI
Plusieurs responsables du nord du Mali étaient réunis, ce dimanche, à Bamako, pour parler de paix. Un rendez-vous à moins de trois semaines de la date prévue pour la signature officielle de l’accord préparé à Alger. Après des mois de discussions et de négociations, le gouvernement malien, les […]

GAO : destruction d’un important stock de mines

mines
Studio Tamani- – 27 avril 2015 13:54
GAO : la force Barkhane a procédé ce matin (27/04/2015) à la destruction d’un important stock de mines et de munitions à Gao. Ces engins explosifs ont été saisis lors d’opérations anti-jihadistes menées dans la région. Le bruit des premières explosions ont […]

Tournure spectaculaire dans l’équation Nord-Mali : Le trio MNLA – HCUA – MAA devient le MPLA

kidal10mars
Maliweb
Pendant que tous comptaient sur un ultime dénouement par leur adhésion au processus d’Alger, les mouvements armés séparatistes du Nord-Mali affichent la réelle dimension de leur intransigeance en s’inscrivant dans une dynamique de remise en cause des chances déjà maigres d’un accord sur le Septentrion malien. L’émergence […]

De Ouaga à Alger : Comment le Mali a perdu Kidal

algerpourparlers
Sambou Diarra -L’Aube
L’accord que le Mali s’apprête à signer avec les groupes armés du Nord sous l’égide du médiateur algérien est vivement critiqué par une frange importante de la population malienne et même à l’extérieur du Mali. La faute incombe au pouvoir actuel qui a livré la crise […]

Sadou Diallo, maire de la cite des Askias : «Gao mourra de faim dans quelques jours, si…»

gao2
Le Prétoire
C’est un maire de Gao à la limite indigné, sinon révolté, qui s’est adressé à la conférence des cadres des régions nord, ce dimanche, au Centre internationale de conférence de Bamako. En effet, Sadou Diallo a voulu tiré l’attention, des cadres, leaders et notables du Nord, partant, […]

Niger: Boko Haram inflige de lourdes pertes à l’armée sur le lac Tchad

bokoharam
RFI
Au Niger, une attaque du groupe islamiste Boko Haram samedi 25 avril aurait coûté la vie à une cinquantaine de soldats nigériens basée sur l’île de Karamga, sur le lac Tchad. Le ministère nigériens de la Défense ne confirme pas ce bilan et indique dans un communiqué « des […]

Avec l’armée française au cœur de l’opération Barkhane au Niger

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RFI- Olivier Fourt
RFI vous propose de suivre les soldats de l’opération Barkhane en mission dans l’extrême-nord du Niger. Notre journaliste, Olivier Fourt, a pu suivre l’opération Kunama 2 qui s’est déroulée du 8 au 14 avril. Objectif : couper la route aux trafiquants qui transitent par le nord du […]

«Nous manquons de moyens»

Tigharghar helico contre plongee_0
La Depeche -Général Vincent Desportes , ancien directeur de l’école de Guerre, professeur de stratégie à Sciences-po
Quels sont les enjeux stratégiques de l’opération Barkhane pour l’Afrique, la France et l’Europe ?
Les enjeux de cette opération sont très importants dans le court, le moyen et le long terme. […]

Lutte contre le paludisme : Plus de 2 584 317 cas, rien qu’en 2014 au Mali

palu
Khadydiatou SANOGO – Le Prétoire
Le Mali, à l’instar des autres pays endémiques du paludisme, s’investit dans la commémoration de la journée du 25 avril, dédiée à la lutte contre le Paludisme. « Investir dans l’avenir –Vaincre le paludisme », tel est le thème retenu pour l’édition de 2015. […]
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jeudi 16 avril 2015

L'Azawad est un pays LIBRE,plein d'esperance pour tous les peuples Amazigh-Touareg du globe terrestre.L'Azawad a su raviver la flamme du nationnalisme Amazigh au delà des tracés arbitraires et artificiels des colons.Plus rien ne sera comme AVANT.L'histoire a basculer le 12 avril 2012, date de l'INDEPENDANCE DAY OF AZAWADIANS

L'Azawad est un pays LIBRE,plein d'esperance pour tous les peuples Amazigh-Touareg du globe terrestre.L'Azawad a su raviver la flamme du nationnalisme Amazigh au delà des tracés arbitraires et artificiels des colons.Plus rien ne sera comme AVANT.L'histoire a basculer le 12 avril 2012, date de l'INDEPENDANCE DAY OF AZAWADIANS.Nous rendons hommage à tous ceux qui ont rendus ce pas de géant dans notre histoire possible.Nous prions et restons eternellement reconnaissants à nos martyrs.Certains peuvent se fatiguer ou hesiter devant la tyranie et les chantages des colons et de leurs sous traitants coloniaux,mais la REVOLUTION CONTINUERA sans eux, comme il en fut TOUJOURS.Au regard de ce qui a eté accompli depuis 1963, il EST EVIDENT que les pays saheliens ne peuvent plus imposer quoi que ce soit sur nos terres comme AVANT.C'est pourquoi, ils remettent leur pseudo-souveraineté entre les mains des vrais maîtres colons.Ceux ci groupés ce soir sous couvert des "Nations unies", nous connaissent et nous les connaissons.Nous n'accepterons plus leurs diktats injustes dans nos propres demeures et sous nos cieux.Soit, ils reconnaissent nos DROITS de manière EXPLICITE et OUVERTE, soit ils continuent de jouer aux apprentis colons et nous nous verrons dans l'OBLIGATION de les CHASSER HORS DE NOS TERRES.Un colon averti en vaut Mille.Wassalam

Le groupe serait constitué de Maliens de la tribu des Ifoghas, comme l’explique le capitaine Mohamed qui commande le détachement des Forces armées nigériennes à Madama dans l’extrême Nord du pays : « Ils venaient de la Libye donc ces personnes ne peuvent être que des trafiquants de drogue ou dans des groupes armés terroristes ». Barkhane pistait un 4×4 devant relier Ubari en Libye à l’Adrar des Ifoghas dans le nord du Mali, mais ce sont les soldats nigériens qui ont découvert un premier suspect au lever du jour. « Nous n’avons pas tiré un coup de feu, on les guidait avec nos transmissions et nos renseignements, on était avec eux au sol, mais c’est eux vraiment qui étaient en tête et qui ont conduit l’action de feu », détaille le colonel Jean-Michel Menier. Il commande le regroupement tactique du désert-Est de l’opération Barkhane.

Niger: des arrestations lors d’une opération militaire franco-nigérienne

RFI
Durant une semaine, des militaires de l’opération Barkhane et des Forces armées nigériennes (FAN) ont mené une opération d’envergure dans l’extrême Nord du Niger. Pour la première fois depuis 2013, l’armée française a mené une opération aéroportée, en faisant sauter ses parachutistes à quelques kilomètres de la passe de Salvador. Mais c’est à 60 kilomètres de là, dans le massif rocheux d’Emi Bouli, sur une zone de transit située à 15 kilomètres de la frontière algérienne, que Barkhane et les FAN ont mis la main sur un petit groupe de suspects.
mediaSoldats français de la force Barkhane au Mali.RFI/David Baché
Ils descendent de l’hélicoptère de l’armée de l’air, les mains derrière le dos, escortés par des soldats français et nigériens. Les soldats de Barkhane leur donnent à boire et à manger. Trois hommes : deux sont très jeunes, un autre aux traits plus durs est assis par terre à l’écart, peut-être le chef.
Le groupe serait constitué de Maliens de la tribu des Ifoghas, comme l’explique le capitaine Mohamed qui commande le détachement des Forces armées nigériennes à Madama dans l’extrême Nord du pays : « Ils venaient de la Libye donc ces personnes ne peuvent être que des trafiquants de drogue ou dans des groupes armés terroristes ».
Barkhane pistait un 4×4 devant relier Ubari en Libye à l’Adrar des Ifoghas dans le nord du Mali, mais ce sont les soldats nigériens qui ont découvert un premier suspect au lever du jour. « Nous n’avons pas tiré un coup de feu, on les guidait avec nos transmissions et nos renseignements, on était avec eux au sol, mais c’est eux vraiment qui étaient en tête et qui ont conduit l’action de feu », détaille le colonel Jean-Michel Menier. Il commande le regroupement tactique du désert-Est de l’opération Barkhane.
Probablement des guetteurs
Pas de traces toutefois du convoi recherché, le groupe était en possession d’une seule kalachnikov et ne l’a pas utilisée. Plus intéressants, les téléphones satellitaires retrouvés ainsi que de puissantes jumelles laissent penser que les trois hommes constituaient une équipe de guetteurs chargés d’informer les transporteurs de la présence éventuelle de militaires français.
« Ils étaient cachés sur une hauteur, quand ils ont aperçu notre approche, ils ont voulu un peu s’esquiver, mais on les a rattrapés à pied, poursuit le capitaine Mohamed. Quand on les a trouvés, ils étaient déjà fatigués compte tenu de la marche. Beaucoup de choses peuvent leur être reprochées, ils sont détenteurs illégalement d’arme, ils n’ont aucun accès sur notre territoire parce que ce sont des étrangers. On va les transférer aux autorités compétentes, c’est à elles de décider ».
La passe Salvador vue du plateau du Manguéni au Niger: C’est là que l’armée française s’est déployée pendant quatre jours: jamais Barkhane et l’armée nigérienne ne s’étaient avancées aussi loin de leur base avancée de Madama.RFI/Olivier Fourt
 http://www.rfi.fr/afrique/20150416-niger-mali-algerie-passe-salvador-arrestations-barkhane-/
Sur le même sujet

Point d’histoire: Genèse de la rébellion Touarègue

Ag Mohamed Oumar-L’Inter de Bamako
Pour situer les origines de la rébellion Touarègue actuelle au Mali ou du «Problème du Nord» (suivant la terminologie actuelle) deux thèses principales s’affrontent :
  1. a) La thèse de l’OCRS
Selon les tenants de cette thèse l’échec du projet français de création de l’OCRS (Organisation Commune des Régions Sahariennes) serait à l’origine des velléités de sécession des Touaregs. Cette thèse a été particulièrement exploitée pour présenter les Touaregs comme étant hostiles à toute cohabitation avec leurs compatriotes noirs, et les évènements actuels ne seraient que la résurgence d’anciennes aspirations étouffées.
Toutefois deux faits majeurs vont à l’encontre de cette thèse : selon A. Ag Rhissa : «En 1959, l’administration française réunit à Gao les principaux chefs de tribu des actuelles 7ème et 8ème régions : Teljat de Ménaka, Ayyouba et Efanfen d’Ansongo ; Kiyou de Gao, Badi et Ousmane de Bourem ; Intalla de Kidal (représentant son père Attaher). Le projet OCRS  fut proposé : ils l’ont rejeté à l’unanimité». «En Octobre 1959, une délégation du gouvernement de la République Soudanaise conduite par M. Madeira Kéita se rendit à Kidal ou un grand meeting fut organisé». Au cours de ce meeting la question suivante, claire et précise fut posée aux sept (07) chefs de tribu de l’Adrar des Ifoghas : «Le Soudan veut aller à l’indépendance. L’Adrar adhère-t-il à cette indépendance ou reste-t-il avec la France ?» … La réponse suivante a été donnée : «Notre séparation n’est pas envisageable».»

  1. b) La gestion catastrophique des évènements de 1963 dans la zone de Kidal
Selon les tenants de cette thèse ce que l’on a appelé la rébellion de 1963 ne serait que la succession d’évènements malheureux. En effet selon A. Ag Rhissa: «En juin 1963, un agent de sécurité malien (Touareg), par son arrogance et sa cruauté, a déclenché un incident néfaste puisant ses racines dans l’époque coloniale.»
Dans une scène de pure provocation il a dit à un jeune Tamasheq du nom de Alladi Ag Alla : «Tu ne mérites que le sort réservé par les Français  à ton père». Or le père d’Alladi, Alla Ag Albacher, hostile à l’administration coloniale depuis 1923, a été abattu en 1954 avec son fils ainé Mohamed Ag Alla. Trois jours après son enterrement, les Français le déterrèrent et coupèrent sa tête qu’ils exhibèrent en macabre trophée dans toute la zone de Bouressa «… C’est ainsi qu’après avoir désarmé l’agent de sécurité provocateur et son  compagnon, Elladi abattit peu après l’un des principaux guides dont s’étaient servis les patrouilles françaises à la recherche d’Alla. Ce fut la balle fatidique, une balle loin d’avoir  été tirée contre les autorités maliennes ; une balle de simple règlement de comptes internes». Cette situation a été mise à profit par l’Etat malien pour se livrer à une répression aveugle sur les populations de la zone de Kidal. L’administration a été militarisée (jusqu’au service de santé) et carte blanche avait été donnée par le président Modibo Keita au capitaine Diby Silas Diarra «pour rétablir l’ordre». Cette répression se caractérisa par :
* le massacre des populations civiles sans armes (souvent des campements entiers). Des gens brulés vifs devant leurs familles. Le mitraillage impitoyable du cheptel sapant ainsi le fondement économique de la société Touareg de Kidal ;
* les tentatives d’acculturation en obligeant les enfants Tamasheqs à chanter en bambara. La reddition des insurgés fut obtenue en 1964 par Intalla Ag Attaher et la fin officielle de la rébellion proclamée le 22 septembre 1964. Cette répression engendra un exil massif des populations dans les pays limitrophes : Algérie et plus tard Libye.
Les horreurs de 1963-1964 ont laissé des plaies béantes dans l’amour-propre des populations. Les exactions ne se sont pas arrêtées après la proclamation officielle de la fin de la rébellion. La zone de Kidal a vécu depuis sous un état d’urgence de fait. Après le coup d’Etat militaire de 1968, Diby Silas Diarra fut promu gouverneur à Gao puis à Mopti et ne fut écarté qu’à la suite d’une tentative de coup d’Etat en 1969.

  1. c) La rébellion de 1990
En juin 1990, eurent lieu les attaques de Tidermène et de Ménaka par des «bandits armés» qui saccagèrent les locaux administratifs et militaires et firent des nombreuses victimes dont le chef d’arrondissement de Tidermène et des gardes à Ménaka. Dans leur repli ils emportèrent un important lot d’armes et huit (08) véhicules 4x 4 de Vision mondiale.
Depuis les zones de Ménaka-Gao entrèrent dans un cycle infernal d’attaques représailles  qui culmina par les exécutions de Tineawker et de Kidal. Les auteurs de ces attaques étaient jusque-là inconnus et ce n’est qu’en  septembre 1990 qu’un certain Iyad A. Rhaly chef du MPA revendiqua toutes ces actions. Il faut signaler que durant cette période la rébellion s’attaquait essentiellement aux symboles de l’Etat.
Le gouvernement d’alors engagea des négociations avec les rebelles qui aboutirent à la signature des accords de Tamanrasset le 06 janvier 1991. La signature de ces accords a coïncidé avec une situation proche de l’insurrection à l’intérieur du Mali. Situation qui aboutira au renversement du régime en mars 1991.
Entre temps intervint en février 1991, l’attaque de la ville de Bourem, suivie de la destruction des équipements de l’usine des phosphates. Après le 26 mars 1991, les attaques rebelles sont devenues plus fréquentes et la plupart des axes routiers du Nord étaient devenus très dangereux. (Vols et enlèvements de véhicules étaient fréquents). L’insécurité au départ limitée aux zones de Gao-Kidal-Ménaka s’est étendue  à l’ouest du pays (Région de Tombouctou) jusque-là épargné. La nouvelle insécurité généralisée a entrainé le redéploiement de l’armée (qui avait été repliée à la  faveur des accords de Tamanrasset) surtout dans la région de Tombouctou.
On est vite retombé dans le cycle attaques-représailles avec comme principale zone d’action la région de Tombouctou et essentiellement le Haoussa (rive gauche du fleuve Niger). Cette situation a culminé avec les pillages suivis d’exécution sommaire à Tombouctou en début Mai 1991 et surtout avec l’attaque rebelle de Goundam qui fit de nombreuses victimes dont des civils le 20 Mai suivie le même jour des exécutions par l’armée des notables de Léré.
La conséquence de cette situation sera l’exode de toutes les populations Arabo- touareg de la région vers la Mauritanie essentiellement et dans une moindre mesure l’Algérie. Il y eut  dès lors un état de quasi guerre civile avec des tueries de populations civiles sédentaires et de peulhs semi-nomades suivies d’enlèvements de leurs biens. Tous les axes routiers étaient devenus impraticables.
Des négociations furent engagées entre le gouvernement central et les mouvements qui aboutiront à la signature le 11 avril 1992 d’un Pacte national. Après la signature de ce pacte, il y eut un léger mieux être même s’il faudrait signaler quelques dérapages (évènements de Gossi et de Goundam en Mai 1992). L’un des points essentiels du pacte est l’intégration des ex-rebelles dans l’armée malienne ; cette intégration eut partiellement lieu en Avril 1993 (640 combattants).

Situation d’avant la crise de juin 1994
L’intégration des combattants suivie de leur déploiement dans l’ensemble des villes au Nord (Léré-Goundam-Tonka-Tombouctou-Gao- Rharous-Bourem-Ménaka-Kidal) permit à des rebelles non «intégrés» d’avoir une liberté de mouvement totale sur l’ensemble du territoire national (avec leurs armes). Il suffisait pour cela qu’ils soient munis d’un ordre de mission de leur mouvement. Les Non Intégrés profitèrent de cette situation pour ouvrir des nouvelles bases dans des zones à forte concentration humaine, adoptant la plupart à l’égard des populations civiles une attitude de conquérants (assurer la police- rançonner au passage).
Les attaques le long d’axes routiers ont repris et les vols de bétails accompagnés de morts d’hommes sont devenus un banal fait divers, les vols de véhicules sont de plus en plus spectaculaires (En plein jour dans les centres urbains) et les intégrés n’ont jamais paru préoccupés par cette situation. Un sentiment diffus d’insécurité et d’impuissance a commencé à gagner les populations qui se sont  senties abandonnés et livrées à des bandes de pillards dont ceux qui sont chargés de la sécurité seraient des complices sinon des animateurs. La réserve envers des intégrés s’est vite muée en rejet et les évènements de Ménaka et de Gao n’ont fait  qu’accélérer ce processus.
En Mai 1994 à Gao, deux jeunes gens touareg qui tentaient d’enlever un véhicule furent lynchés par la foule, alertés, les intégrés les transportèrent à l’hôpital ou les attendait une foule de manifestants. La  tension monta et les intégrés ouvrirent le feu sur la foule faisant une quinzaine de victimes. A partir de cet instant les populations sédentaires se convainquent que leur survie était menacée par la présence des intégrés. C’est dans cette situation que le 10 mai 1994 un capitaine de l’armée de l’air en service à Sévaré déserta sa garnison en emportant avec lui des armes et deux véhicules de l’Etat, l’action a été revendiquée au nom d’un mouvement noir appelé «Gandakoy». Ce mouvement avait fait paraitre en août 1992 un tract raciste appelant au meurtre contre les Touaregs. Ce mouvement Gandakoy revendiqua l’assassinat  de treize (13) personnes (touareg) qui abreuvaient leurs animaux au fleuve à Tacharane. Zahaby Ould Sidi Mohamed à Gao à l’époque fut informé et décida d’organiser une expédition punitive sur la base Gandakoy de Fafa.
De retour de cette expédition l’armée malienne (détachement d’Ansongo) tira sur le convoi faisant des morts, dont le chef d’Etat-major du FIAA Boubacar Sadeck. Cet incident déclencha la crise de juin 1994. Si le point de départ effectif de la crise a été les «évènements  de Fafa», les accords d’Alger du 15 Mai 1994 l’ont précipité. En effet, l’ensemble des forces hostiles au pacte national (armée, partis politiques de l’opposition, cadres sonrhaï) ont vu dans ces accords une étape qui rendrait irréversible le processus du pacte national. Ceci explique la vertigineuse accélération des évènements dans la semaine du 8 au 15 juin 1994.
Ag Mohamed Oumar
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lundi 13 avril 2015

Mali: qui est derrière les attaques dans le centre du pays?

mediaLa région de Ségou, dans le centre du Mali.Reuters/François Rihouay
Au Mali, deux militaires maliens ont été tués dimanche. Les attaques terroristes sont fréquentes dans le nord du Mali où les groupes islamistes sont toujours actifs. Mais cette fois, l’attaque a eu lieu dans le centre du pays, à Diabali. Les attaques se sont multipliés récemment dans la région et un homme et ses fidèles sont pointés du doigt.
Deux soldats maliens tués, deux autres blessés. Selon le ministère malien de la Défense, leur véhicule circulait dans la localité de Diabali lorsqu’il a sauté sur un engin explosif non identifié, a priori une mine.
L’incident a donc eu lieu dans le centre du pays, dans la région de Ségou. Il y a tout juste une semaine, c’est à Diafarabé, toujours dans le centre, dans la région de Mopti, que quatre combattants à moto ont tué un garde forestier et « tenté de profaner » le drapeau national. Les assaillants avaient ensuite été signalés dans trois autres localités de la région. Il y a trois mois, dans la même zone, à Nampala et Tenenkou, l’armée malienne avait déjà été la cible d’attaques au cours desquelles 14 soldats avaient été tués. Des attaques non revendiquées. Bamako parle d’« actes terroristes ». Non loin de cette zone, près de la frontière mauritanienne, la forêt de Wagadou est un lieu de repli pour les groupes jihadistes. Cette forêt avait déjà servi de base pour les combattants d’al-Qaïda au Maghreb islamique en 2011, juste avant qu’ils ne s’emparent des grandes villes du Nord.
L’ombre d’Hamadou Koufa
Alors qui est derrière ces attaques dans le centre ? Il s’appellerait Hamadou Koufa, ce patronyme étant aussi le nom de son village, situé dans le nord. On le dit illuminé, pour d’autres c’est un gourou. Pour plusieurs sources sécuritaires dans la sous-région, c’est cet homme de nationalité malienne et ses fidèles qui sont derrière la plupart des dernières attaques survenues dans le centre du Mali. Mais outre ses fidèles, il s’appuierait également sur des bandes armées.
Le centre du Mali où il rêverait de devenir l’émir du Massina. Un rêve irréalisable, insiste une source policière malienne. Hamadou Koufa est connu pour ses prêches enflammés. Aujourd’hui activement recherché par les forces de défense et de sécurité du Mali, il continue à réclamer l’application de la charia. Il est doublement un compagnon de route de Iyad Ag Ghali, l’islamiste malien originaire de Kidal. Ensemble, ils ont implanté il y a une dizaine d’années la Dawa, une secte islamiste au Mali. Ensemble ils ont attaqué en janvier 2013 la localité de Konna, ce qui avait entraîné l’intervention militaire française.

Algérie : Le terroriste Mokhtar Belmokhtar serait mort empoisonné

L’Economiste maghrébin le 13/04/2015 à 08h40
mokDes sources sécuritaires algériennes spécialisées de la lutte contre le terrorisme disposent d’informations selon lesquelles le terroriste Mokhtar Belmokhtar connu sous le pseudo « Le borgne » serait mort, c’est ce qu’a annoncé notre confrère, le quotidien algérois, Al Chourouk.
Toujours selon la même source, ce professionnel du terrorisme serait décédé empoisonné après avoir consommé de la nourriture empoisonnée.
Après un passage en Afghanistan, Mokhtar Belmokhtar combat pendant la Décennie noire dans le sud de l’Algérie au sein du GIA, puis du GSPC. Il est l’un des principaux artisans du ralliement des djihadistes algériens à Al-Qaïda qui aboutit à la formation d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) en 2007.
Belmokhtar est également le premier chef d’AQMI à s’implanter hors d’Algérie dans les pays du Sahara et du Sahel, et principalement au Mali. En décembre 2012, en conflit avec les autres chefs d’AQMI, il crée son propre mouvement ; Les Signataires par le sang, dont la principale action est la prise d’otages d’In Amenas, en Algérie, en janvier 2013. En août, son groupe fusionne avec le MUJAO pour former Al-Mourabitoune.
Ce terroriste sanguinaire était aperçu pour la dernière fois en Libye où il avait installé des camps d’entraînements.
http://www.leconomistemaghrebin.com/2015/04/13/algerie-le-terroriste-mokhtar-belmokhtar-serait-mort-empoisonne/

samedi 11 avril 2015

Le Président en exercice de l’Union Africaine a appelé les pays francophones à reprendre leur indépendance économique, notamment de la France soulignant que l’indépendance n’a été obtenue qu’à moitié dans la plupart des pays africains. «Certains ne contrôlent même pas leurs ressources naturelles. Allez au Gabon, toute la richesse du sous-sol est détenue par la France. C’est l’accord qui a été passé, et c’est la même chose dans la plupart des pays francophones. Ils découvrent du pétrole, c’est pour la France. Ils découvrent des diamants, c’est pour la France. Et les mineurs bien entendu français. Et qu’est-ce que vous obtenez en échange ? 12%, peut-être 15% des revenus ? Et c’est pour cela que ces pays sont victimes de tentatives de coup d’Etat l’un après l’autre. Mais malheureusement les Espagnols, les Français, tous sont derrière ces coups d’Etat», a déploré Robert Mugabe au micro de Rfi.

Robert Mugabe: «l’Afrique n’est indépendante qu’à moitié»

Robert Mugabe
Le président du Zimbabwe Robert Mugabe|Reuters
Au terme de sa visite d’Etat de deux jours effectuée en Afrique du Sud, le président du Zimbabwe, s’en est pris aux Occidentaux, et notamment à la France l’accusant d’avoir fait main basse sur l’Afrique.
Robert Mugabe était allé à Pretoria pour négocier une coopération économique entre le Zimbabwe et l’Afrique du Sud. L’économie du Zimbabwe, mal en point, a besoin d’être relancée. Lors de sa visite, le président Robert Mugabe s’en est pris aux Occidentaux, à l’ONU, à la France. Répondant à ceux qui le critiquent pour sa réforme agraire, il a estimé que la lutte d’indépendance a justifié les invasions de fermes détenues par les Occidentaux.
Mugabe n’a pas manqué l’occasion de dénoncer le pillage de ressources naturelles du continent africain par les occidentaux. S’adressant à des chefs d’entreprises jeudi à Pretoria, le président Mugabe a justifié sa politique de nationalisation des entreprises, rappelant que les ressources naturelles de l’Afrique appartiennent à l’Afrique.
Le Président en exercice de l’Union Africaine a appelé les pays francophones à reprendre leur indépendance économique, notamment de la France soulignant que l’indépendance n’a été obtenue qu’à moitié dans la plupart des pays africains.
«Certains ne contrôlent même pas leurs ressources naturelles. Allez au Gabon, toute la richesse du sous-sol est détenue par la France. C’est l’accord qui a été passé, et c’est la même chose dans la plupart des pays francophones. Ils découvrent du pétrole, c’est pour la France. Ils découvrent des diamants, c’est pour la France. Et les mineurs bien entendu français. Et qu’est-ce que vous obtenez en échange ? 12%, peut-être 15% des revenus ? Et c’est pour cela que ces pays sont victimes de tentatives de coup d’Etat l’un après l’autre. Mais malheureusement les Espagnols, les Français, tous sont derrière ces coups d’Etat», a déploré Robert Mugabe au micro de Rfi.
Par ailleurs, le président zimbabwéen a demandé à l’Afrique du Sud de contribuer au développement de la région et exhorte les hommes d’affaires sud-africains à venir investir au Zimbabwe.
«Nous nous sommes battus pour vous, pour que vous ayez la liberté de pouvoir utiliser les ressources naturelles comme actifs dans vos affaires. Je peux vous assurer que le Zimbabwe est ouvert pour les affaires», a-t-il déclaré.
Mugabe n’entend pas abandonner sa politique d’indigénisation, qui prive les entreprises étrangères du contrôle de leurs filiales locales et qui inquiète fortement les investisseurs étrangers.
Le voyage en Afrique du Sud lui a permis d’appeler la diaspora zimbabwéenne à revenir investir au pays.
«La politique de diaspora nationale entend créer des opportunités pour les Zimbabwéens à l’étranger pour qu’ils puissent contribuer via leur investissement, leur expertise, au développement économique du pays», a-t-il annoncé.
En Afrique du Sud, on compte plus d’un million de Zimbabwéens ayant fui la pauvreté et les violences politiques qui ont cours dans leur pays.