jeudi 23 octobre 2014

Dialogue intermalien : Paix et stabilité

La paix, la sécurité et la stabilité du Mali, ce sont les maîtres mots qui reviennent à chaque fois dans les propos des représentants du gouvernement malien, et même de ses opposants, représentants des mouvements armés.
PUBLIE LE : 23-10-2014 | 0:00
D.R
La paix, la sécurité et la stabilité du Mali, ce sont les maîtres mots qui reviennent à chaque fois dans les propos des représentants du gouvernement malien, et même de ses opposants, représentants des mouvements armés.
Les deux parties précisent toujours que le conflit, qui a causé la mort de plusieurs dizaines de civils dans le nord du Mali, « est bel et bien un conflit intercommunautaire, qui est structuré autour du foncier, autour du bétail, et qui met en opposition les Peuls, les Touaregs, mais auquel il faut mettre un terme de ‘‘toute urgence’’ pour instaurer la paix de nouveau au Mali ». Ils comptent tous, sur les efforts déployés par l’Algérie et saluent sa contribution pour assurer un règlement durable de cette crise.
Sur ce fait, ils mettent tous, leurs espoirs sur les négociations entreprises par l’Algérie et sur la tenue du troisième round des négociations pour arriver à un résultat  qui mettra le peuple malien à l’abri du grand danger qui le guette et qui prend plus d’envergure.
Parmi eux, le secrétaire général du mouvement arabe « Azawadia », Abichire Ould Mohamed, que nous avons rencontrés mardi dernier. Il nous a précisé, que les gens de son pays, « ont beaucoup d’espoir et comptent énormément sur la tenue du troisième round du dialogue intermalien inclusif d’Alger ».
Il était également confiant au regard des résultats qui « seront très positifs » pour l’instauration de la paix. Les négociations entamées par l’Algérie se déroulent toutes dans de parfaites conditions et nous souhaitons que des résultats sortiront de ce troisième round, pour ne pas perdre de temps, parce que ce temps ne joue pas en notre faveur », a-t-il tenu à préciser.
Le même vœu est formulé par les représentants des mouvements des Touaregs, en l’occurrence le mouvement GATIA (Groupe armée des touaregs), qui souhaite aussi « que cette 3e rencontre soit la dernière et que tous les frères maliens s’entendent  une fois pour toutes, sur l’instauration de la paix ». Aussi « nous remercions les autorités algériennes pour tous les efforts qu’elles déploient pour ramener la paix chez leurs frères  maliens », souligne-t-il en affirmant : « Nous avons tous intérêt à ce que la paix soit signée cette fois, car malheureusement de plus en plus  les choses prennent des tournures très dangereuses, du genre conflit intercommunautaire, notamment le terrorisme qui gagne du terrain aussi », déplore-t-il en estimant que le dossier de la rébellion, dite touarègue, doit être résolu de façon « convenable » et qui puisse bénéficier à toutes les populations du nord du Mali et du peuple malien en général.
Un autre témoignage, celui du secrétaire général du mouvement populaire pour le salut de l’Azawad, Taleb Sidi Ali, est aussi significatif. Il montre bien que l’appartenance politique n’est guère importante devant le but principal et unique de tous, la paix ! « Nous fondons beaucoup d’espoir sur les efforts de l’Algérie pour régler le problème malien et nous espérons que les propositions faites lors de la dernière rencontre seront prises en considération, que ce soit ceux du mouvement de coordination, ou ceux du mouvement de la plateforme », nous déclare-t-il en espérant « l’aboutissement d’un accord définitif et global », à ce vieux conflit. Il a noté, en outre, que « la situation est actuellement en stand-by » et que « tout le monde  a les yeux fixés sur le troisième round des négociations » qui a abouti, selon les déclaration du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, sur un avant-projet de document relatif à un accord de paix pour le règlement de la crise malienne et qui a été élaboré par l’équipe de la médiation.
Sur ce fait, le secrétaire général du mouvement populaire, a noté que la première « nécessité aujourd’hui, est de rétablir la sécurité au Mali » et que cela devient de plus en plus urgent. « On veut que les deux mouvements arrivent à se mettre d’accord pour résoudre une fois pour toutes, ce conflit qui dure et perdure », a-t-il souhaité.
Kafia Ait Allouache
http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/68136

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