vendredi 13 juin 2014

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Diplomatie2014-06-12

Les Touaregs du Mali signent la Déclaration d'Alger

Par Nazim Fethi à Alger pour Magharebia – 12/06/2014

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Les groupes touaregs armés maliens ont signé, lundi 9 juin, un accord à Alger affirmant leur engagement à dialoguer avec Bamako.
Le Mouvement national pour la libération de l'Azaouad (MNLA), le Haut Conseil pour l'unité de l'Azaouad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azaouad (MAA) ont signé, lundi en fin de journée, la Déclaration d'Alger, réclamant des négociations politiques et de paix "inclusives".
Ces trois mouvements ont affirmé être en quête d'une solution "définitive" à des décennies d'instabilité, tout en "prenant en considération les demandes légitimes de la population locale, dans le respect absolu de l'intégrité territoriale et de l'unité nationale du Mali", souligne un communiqué.
Il ont également réitéré leur volonté leur volonté d'œuvrer "de bonne foi" à la "consolidation de la dynamique d'apaisement en cours" et de s'engager dans le dialogue inter-malien "inclusif réclamé tant par les Maliens eux-mêmes que par la communauté internationale."
Alors qu'elle s'apprête à accueillir la 4ème session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le Nord-Mali et  la 3ème réunion de concertation de haut niveau sur le processus de dialogue inter-malien, l'Algérie tient à réitérer son engagement "sincère" et "résolu" de demeurer aux côtés du Mali "frère" pour l'aider à trouver une issue définitive à la crise qui affecte le nord du pays.
"Les consultations que nous avons menées en Algérie ont été orientées dans le sens des préparations des négociations avec le gouvernement malien", a indiqué lundi Ag Cherif, secrétaire général du MNLA.
Il a exprimé son espoir que le contenu de la "Déclaration d'Alger" soit une plate-forme "très solide" permettant de mettre un terme aux "souffrances" et aux "peines" de la population du Nord-Mali.
"La résolution de la crise dans le nord malien serait une avancée vers la résolution des problèmes sécuritaires et de l'instabilité dans la région du Sahel", a-t-il affirmé.
"Notre but est de faciliter la paix au Nord-Mali et au Mali en général, pour que la population malienne puisse vivre dans un climat de paix, garantissant les libertés et la stabilité et favorisant le développement", a-t-il souligné.
Au cours de sa visite à Alger, au mois de janvier, le Président malien Ibrahim Boubacar Keita avait demandé à son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika, l'aide de son pays en vue d'un dénouement heureux de la crise malienne.
Le Mali a par ailleurs exprimé son attachement au rôle de l'Algérie dans le lancement et la réussite d'un dialogue inter-malien inclusif dans les "meilleures conditions possibles" lors d'une réunion organisée au mois d'avril à Alger.
L'Algérie a toujours "répondu favorablement" aux appels lancés par le Mali durant ses périodes de crise, a souligné le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop.
De son côté, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a maintes fois souligné la nécessité de privilégier la voie du dialogue inter-malien pour un règlement définitif de ce conflit.

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