samedi 18 janvier 2014

Islamistes:Lexique en cinq définitions

Courrier International

Sunnisme 
Le courant religieux majoritaire de l’islam regroupe plus de 85 % des musulmans du monde. Il est souvent perçu comme le représentant de la ligne orthodoxe de la religion. Au Moyen-Orient, il est confronté à la montée du chiisme, l’autre branche de l’islam, majoritaire en Iran, en Irak, et au sein de l’islam libanais.
Chiisme 
A la mort de Mahomet, en 632, les conflits de succession ont engendré la première scission au sein de l’islam. Les partisans d’Ali (chiites), gendre du Prophète et quatrième calife, ont reconnu son fils Hassan comme nouveau calife. Mais la nouvelle dynastie omeyyade installée à Damas n’était pas prête à céder le califat. L’assassinat à Kerbala, en 680, de Hussein, deuxième fils d’Ali, a irrévocablement séparé ces deux branches de l’islam. Le chiisme a été adopté par les Perses, après leur conversion à l’islam et il est devenu leur religion d’Etat, il a été marginalisé et exclu du pouvoir au Moyen-Orient, jusqu’à la victoire de la révolution islamique en Iran.
Alaouites 
Minorité apparentée au chiisme, implantée dans le nord de la Syrie et constituant 10 % de la population syrienne. En 1970, le coup d’Etat mené par Hafez El-Assad a consacré la mainmise de cette communauté, jadis pauvre et marginalisée, sur l’Etat syrien.
Al-Qaida 
Née en 1987, Al-Qaida (la Base) est un mouvement islamiste violent fondé par le Saoudien Oussama Ben Laden. Le 11 septembre 2001, elle mène son action la plus mortelle sur le sol américain, l’attaque des Twin Towers (près de 3 000 morts). Depuis, elle a multiplié les attentats terroristes dans de nombreux pays et créé des “filiales” notamment en Afrique et au Moyen-Orient. En Syrie, deux mouvements islamistes se revendiquent actuellement d’Al-Qaida : le Front Al-Nosra (Jabhat Al-Nusra), né avec la guerre civile en Syrie. Ce groupe islamiste de rebelles violents (djihadistes) semble plus enclin au compromis avec les autres rebelles syriens non islamistes que son rival qui se revendique aussi d’Al-Qaida ; l’EIIL (l’Etat islamique en Irak et au Levant, connu aussi sous le nom de Daesh). L’EIIL s’est illustré par de nombreux massacres de civils syriens.
Le Hezbollah 
Le Parti de Dieu, fondé en 1982, est un mouvement politique et militaire chiite financé et soutenu par l’Iran. Il est actuellement le seul mouvement libanais à garder les armes, au nom de la lutte contre Israël. Sa guerre contre l’Etat hébreu en 2006 l’a rendu très populaire dans tout le monde arabe. De nombreux groupes militaires chiites irakiens combattent au côté du Hezbollah en Syrie.
MERCENAIRES
Le djihad international
Selon les services de renseignements israéliens, relayés par The Washington Post, la guerre en Syrie attire beaucoup plus de combattants étrangers que les guerres d’Irak ou d’Afghanistan. Dans le camp des rebelles, on estime que 6 000 à 7 000 jeunes sunnites étrangers ont rejoint les mouvements affiliés à Al-Qaida. La grande majorité viendrait du Moyen-Orient et du Maghreb, mais on compterait un millier d’Européens, souvent des fils d’immigrés musulmans. Les combattants chiites qui soutiennent le régime Assad seraient encore plus nombreux, entre 7 000 et 8 000, venus majoritairement du Liban et d’Irak.

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