mardi 28 mai 2013

Un soldat français blessé par un sniper


 
Kidal (Mali), envoyé spécial. Un soldat français déployé à Kidal, au nord Mali dans le cadre de l’opération Serval, a été blessé par balle mardi 28 mai entre 14h00 et 15h00 dans des conditions qui inquiètent le dispositif français dans ce pays.armee francaise kidal tombouctou gao mujao aqmi anssadrine mnla azawad 273x119 Un soldat français blessé par un sniper
Appartenant à un régiment d’infanterie, qui devait rentrer en France cette semaine, il a été touché par un seul impact, tiré vraisemblablement par un sniper, selon les premiers éléments recueillis par les gendarmes du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) qui se sont rendus sur place après avoir été prévenus par l’armée française. Le MNLA est un mouvement touareg, à qui la France a laissé pour l’instant la charge du contrôle de la région de Kidal. Une seule balle a été tirée. Elle a atteint le soldat alors que le véhicule dans lequel il se trouvait était en mouvement à moins de cent mètres du campement français. Le tireur pourrait avoir trouvé abri derrière le mur d’une des maisons en terre rouge qui entoure le no man’s land d’une centaine de mètres qui enserrent le camp.

Les voisins immédiats disent n’avoir entendu aucun coup de feu. « C’est la première fois que nous sommes confrontés à un cas de sniper dans tout le Mali », a indiqué au Monde Abi Ag Ahmeida, numéro deux de la gendarmerie de la ville, ajoutant: « A Kidal, nous avons déjà eu trois attentats suicides, contre un poste du MNLA, contre un point d’eau où venaient les soldats tchadiens et contre le marché; si c’est un sniper expérimenté il peut avoirtiré de loin ».


Après les attentats suicides, un dispositif de sécurité avait été mise en place en amont des points d’entrée de la ville afin d’empêcher les infiltrations de véhicules piégés. Les assaillants ont opté cette fois-ci pour une stratégie moins visible. Vers 17h00, les Français avaient positionné un blindé et bloqué la route pour débuter une opération de fouille des lieux. Contacté par Le Monde, le responsable de la communication du dispositif Serval, basé à Bamako, s’est refusé à tout commentaire.

 Par Jacques Follorou
Le Monde.fr | 28.05.2013 à 20h25

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