jeudi 30 mai 2013

GUERRE ET PAIX AU MALI : RENARD, L’EMPIRE DU MENSONGE



Renard, fauché, appauvri et sérieusement ébranlé par la crise du Gondwana, chapardant comme il peut dans les fermes acquises dans la jungle africaine nourricière, se trouva fort dépourvu, sans un euro fétiche pour faire face à la grogne permanente des tout-fâchés dans son terrier hexagonal. Se prenant pour Belzébuth, puisque jamais à cours d’idées traîtres, mais en panne sèche d’imagination, affamé de surcroît par la disette mondiale, le voilà qui, en bon connaisseur de l’Afrique nègre, entreprend de se servir dans le poulailler aux œufs d’or baignant dans une nappe insolente inflammable, à l’abandon dans le Mali nord d’un oubli crétin, livré à la canaille, où des coquins haut perchés, sangsues et consorts projetaient un émirat voyou de cancrelats, promis milliardaires au pays de cocagne, au dépens de l’aréopage de beaux plumages et de coloris de la diversité des oiseaux déplumés. Malheur !
Pour envahir la basse-cour malienne, avec l’accord des poules mouillées, de Koulouba au Blonba, et des autres volatiles plumés, nus devant le peuple, Renard avait introduit, en attente, dans le territoire, une espèce redoutée de chat sauvage, niché dans des grottes malfamées. Ce prédateur velu et poilu, d’aucuns le disent barbu affreux, moustachu sympathique, est capable de prendre le contrôle de la ferme en entier, en rasant tous les poulaillers d’un coup, passant à table poules rôties et poulettes fraîches, vampire du saignant croquant au clair du croissant lunaire. 
Un âne basané, làhilàha ilàlà, bâté de cupidité, èmènèlà, a servi, non de cheval de Troie, mais de bouc noir de proie. Tandis que le pays, aux abois de tant de lâcheté aviaire, se terrait face à l’invasion soudaine de ce félin barbare des steppes, le rusé se fait invité royalement à venir porter secours aux ouailles et pécheurs devant Chéitane, aouzoubilàhi. Il s’amène, cocorico, avec ses joujous volants, libellules de fer et aigles d’enfer, et, par mirages, ordonne à son petit monstre du désert de détaler pour s’évanouir comme prévu dans la nature. Et, le tour est joué : le renard est dans le poulailler, contre toute attente et vigilance ; il traque le serval en cavale. Il est félicité par ses compères. La fable finit là où la réalité se dévoile.
Et voilà la France accueillie en triomphe, ses forces en héros, son président en sauveur saint, par les pauvres victimes de sa supercherie, apparemment payante, qui marche au pays des Nègres miséreux, alignés à la mangeoire, soucieux de leurs panses, dépourvus de sens critique et de la moindre raison ; que dire de ces invertébrés chantant et dansant au pas d’une télé croupion, généreuse en louanges des anges et des mésanges, alléluia ! Le pays reflète les limites de l’intelligence de ses gouvernants ; les populations pensant naïvement qu’ils savent bien ce qu’ils font ; ce qui n’est le cas ni hier, encore moins aujourd’hui.
Le Mali, orphelin, fait semblant ; avec ces apatrides à la source du mal, prétendant encore au trône, comme si de rien n’était, dont l’obsession n’est rien d’autre que de parvenir au sommet pour assouvir leur goût de l’honneur, davantage se servir et asservir, avec leurs bandes de profiteurs, de jouisseurs et de ré-jouisseurs délirants, incapables d’envisager le sauvetage du pays, déconfit par leurs faillites personnelles, autrement qu’en poursuivant les mêmes inepties qui nous valent d’en être là, au fond de l’abîme de leurs incompétences. Ecoutez leurs discours, mais, c’est du RAP (Rien A Proposer). Je suis beau et fortuné est leur seul programme ; même si l’argent est volé, comme c’est généralement le cas.
Je prends ici le peuple malien à témoin. Après la mutinerie du 22 mars 2012, le pays était en ébullition avec d’un côté ceux qui pensaient qu’il fallait équiper notre armée de l’arsenal requis pour affronter et bouter les assaillants hors du territoire, un devoir de souveraineté imprescriptible ; et ceux qui, pleutres, s’échinaient, mordicus, à vouloir faire appel aux troupes étrangères au mépris de nos forces de défense et de sécurité, avec des discours de vendus éhontés sur le droit d’ingérence de la CEDEAO. Le sort en fut jeté. Aujourd’hui que la France est venue, et que les Etats-Unis, grands complices de ce stratagème d’occupation de la bande sahélo-saharienne, continuent à traiter tout le monde de nul (armée malienne, concept d’opération de la CEDEAO et de la France, MISMA), il faut bien que nous fassions le point, pour savoir qui peut prétendre dire quoi aux Maliens ? Qui, aujourd’hui, a droit à la parole, en vertu de quoi ?
Des plumitifs serviles, servals et cerbères, des marmitons, se sont réjouis très tôt, au lendemain de Konna, en demandant, railleurs, où étaient passés ceux qui se sont dits contre l’intervention étrangère. Depuis que la France s’est arrangée à aller toute seule à Kidal, sans nos soldats (chose prévisible), qu’elle a laissé les rigolos du MNLA, sous sa coupe, pavoiser à Kidal, jouant aux libérateurs libérés (le ridicule ne tue pas), et faire venir les troupes tchadiennes, à l’exclusion de l’armée malienne (il fallait bien s’y attendre), ceux qui n’avaient rien compris aux dessous de cette guerre ont bien fini par devenir sceptiques, tant soit peu, et ont commencé à se poser des questions. A la bonne heure !
Certains crédules, jusqu’à présent, veulent croire à une bonne foi de l’action française, là où le monde entier sait que, sous prétexte de combattre le terrorisme : « Sans aucun doute, les dirigeants occidentaux sont entrain de prendre les peuples pour des imbéciles, avec l’aide et le soutien de la presse, qui n’est plus qu’un organe de propagande des pouvoirs en place… poursuivant des intérêts financiers et géostratégiques », et rien d’autre (dixit Laurent Louis, député belge). Mais, il faudra que des Blancs (Français, Américains, Anglais) viennent nous certifier que leurs gouvernements sont dans la duplicité, pour que les Nègres daignent enfin écouter cette vérité dévoilée depuis fort longtemps. Et, il faudra un aveu de François Hollande, lui-même, pour que les braves gens cessent de douter. Sinon, ils sont désormais d’accord, puisque tout le monde le sait maintenant, que Sarkozy est l’instigateur du complot fomenté contre le Mali. Et, lorsque ce dernier a voulu faire la leçon de droit à Hollande, qui poursuit "son œuvre" à sa manière, en cherchant des couvertures onusiennes, il a aussitôt été convoqué devant le juge pour l’obliger à se taire, et ne pas donner des idées aux Nègres, jusqu’ici bons enfants, dupes et gais. 
Pourtant, le nouveau président français, que nous avions en estime, a raté l’occasion de se sortir du bourbier malien, parce que lui, comme les autres, ils confondent tous intérêts français et droit d’usufruit colonial. Le Mali n’est pas la Libye, ils le savent. Le Mali n’est pas la Côte d’Ivoire non plus, ça aussi ils le savent. Le Mali est le Mali, à nul autre comparable. Le comprennent-ils ? Certainement pas. C’est pourquoi, nous demandons à la France, pendant qu’il est encore temps, de revenir à la raison.
J’ai dit qu’ils sont en train déjà de voler notre pétrole, ce qui explique la ligne rouge infranchissable par nos forces vers Kidal, cherchant l’adhésion des chefs touareg à une logique qu’ils ont jusque là refusée, et attendant que TOTAL et le Qatar tarissent de nos puits, en faisant disparaître toutes traces de pompage. Les satellites permettent aisément de voir ce qui se passe derrière les lignes. Ils ont tué Kadhafi, entre autres, pour que l’Afrique ne dispose d’outils indépendants pouvant révéler leurs forfaits. L’Algérie étant prise en otage, l’assaut irrévocable suivra l’issue en Syrie, ou un évènement au sommet de l’Etat. A présent, ils vont en Chine (François Hollande) et en Russie (John Kerry) pour essayer d’obtenir le silence de ces derniers sur la frauduleuse exploitation de nos ressources. En échange de quoi ? Nous le saurons, de toute façon. D’ores et déjà, on invente des gisements nouveaux trouvés ici et là pour justifier et dissimuler l’origine du brut malien volé. Les Russes et les Chinois ne seront pas dupes de tremper dans leurs combines, car Dieu est de notre côté, et d’aucuns l’apprendront bientôt à leur dépens.
On nous parle du Mali proclamée « terre de jihad » par un apatride, qui ferait mieux d’aller régler les questions d’islam et de jihad dans son propre pays. La "jihad" est une chose sérieuse de la foi, et non un fantasme d’illuminés et de mécréants, mercenaires de la croisade des fils de Satan : les assassins. « Nul contrainte en islam », dit le Coran. Par quelle condescendance, des gens qui n’ont été nulle part des propagandistes connus de la religion, non contents de se livrer à des actes condamnables qui discréditent la religion mahométane, s’autorisent à venir reconvertir des musulmans plus pieux, on ne sait à quel autre dogme ? C’est pourquoi, nous prenons la communauté mondiale à témoin sur le caractère racial et raciste de cette manigance des puissances occidentales qui, après l’Irak et le Pakistan, jettent leur dévolu sur le Mali paisible. Aucun de ces nervis à leur solde n’a possession du Coran comme nos érudits de Tombouctou, de Gao, de Djenné, de Dia et dans tout le Macina. Alors, à quoi devons nous cette descente en enfer de possédés du diable, sinon la malveillance méprisante des puissants qui les manipulent ?
Les Maliens averis savent que ces histoires d’islamisme, de soi-disant AQMI, Ançar Eddine, Mujuao, Boko Haram, et autres âneries de MNLA, qui viennent agresser l’islam soudanais et la terre malienne, sont montées de main de maître par les Etats-Unis, l’Angleterre et la France, avec leur allié innommable, Israël, pour faire imploser les citadelles de l’islam et main basse sur les ressources des pays envahis, dont le nôtre. Le gouvernement nigérien aura tort de rester interdit, car ce pays ne sera épargné que si le plan diabolique capote chez nous. Aujourd’hui, c’est le tour du Mali. Nous, les patriotes, ne resterons pas bras croisés et résignés, et sommes résolus de mourir, pour notre dignité. D’autres ont fait ce sacrifice ultime avant nous. Leur moyen favori d’élimination, sans laisser de trace, est, d’après nos constats, le télé-empoisonnement (à distance), difficile à croire et vérifier, mais réel. Les méthodes en sont sophistiquées, mais sélectives et efficaces. Cela ne nous fera pas reculer.
Le faux communiqué récent de leurs services de subversion, qui ne vaudra rien de regrettable à la France ni à leur sainte alliance, à part des tentatives "ratées", "déjouées", des petites escarmouches, probablement de gros dégâts matériels réparables, et quelques sacrifiés pour différentes raisons, amplifiés par RFI, vise à faire éclater des bombes partout au Mali, notamment à Bamako, abattre des Maliens, le personnel de sécurité en premier, pour traumatiser la population, éliminer toute opposition sérieuse aux pouvoirs de scélérats manipulables qu’ils espèrent mettre en place, comme en Irak, créer des conflits de communautés par des assassinats ciblés, pour devenir maître incontesté du pays en désordre, et piller ses richesses à volonté, avec nos bénédictions et remerciements. 
Quand on fait des menaces aux Occidentaux, on sait où sont leurs pays et capitales ; leurs décideurs provocateurs ; leurs compagnies, agences et affaires lucratives ; leurs ambassades, missions et bureaux ; leurs troupes, délégations et bases ... Comment comprendre que cela finisse toujours par des cibles autres, africaines, maliennes, dans un terrorisme d’idiot sans objectifs ni revendications d’ailleurs, un jeu à faire péter des explosifs et donner la mort pour rien, en pays étranger, bien sûr. Par exemple, une bombe à l’ambassade ne tuera que des demandeurs de visa, des visiteurs et le service de sécurité non français, rarement plus. Assez de massacres. Il est temps que les équipes des pouvoirs en Occident qui ont tramé ces forfaitures ignobles soient interpellées et condamnées pour crimes contre l’humanité. Ils ne sont pas au dessus des lois, aussi puissants soient-ils.
Au lieu de nous pomper l’air avec des annonces d’AQMI « prises au sérieux », pourquoi menacer à nouveau la France quand on a déjà de ses otages en main ? Et, comment se fait-il que les prétendus ravisseurs n’en parlent pas dans leur adresse, s’ils en ont vraiment contre la France ? Pourquoi, jusque là, malgré la prétendue mort de certains de leurs chefs, tués par l’opération SERVAL de la France, a-t-on dit, les jihadistes n’ont pas évoqué la question des otages français comme moyen de chantage, mais, curieusement, ce sont d’autres "otages" qui sont libérés au Cameroun ? Merci. Les Français sont en droit d’exiger la vérité de leurs élus et gouvernements, quand un jeune français voulant marier une Nigérienne, une Noire, est froidement abattu avec son ami par d’autres que leurs ravisseurs neutralisés, et qu’on évoque le secret défense pour étouffer le crime abominable. Les parents des otages doivent comprendre qui véritablement les détient, car si c’était le fameux AQMI, il ne les aurait pas oubliés dans son message. Quel autre mensonge va-t-on nous servir ? Arrêtez ce jeu macabre ! Assez de vos bouillabaisses supposées lumineuses, qui ne sont que des idioties sanguinaires de dégénérés.
Pour les patriotes maliens, tout attentat au Mali est un acte de traîtrise de la France et alliés, dans le flot de mensonges qui a servi d’alibi à nous enrôler malgré nous dans la guerre de l’Occident contre l’islam. L’Arabie Saoudite est épargnée pour le moment, elle et le Qatar. Mais, ils ont tort de croire se mettre ainsi à l’abri, en coopérant, parce qu’ils ne savent pas de quoi ces lucifériens sans foi ni loi sont capables. Ils doivent se redemander qui a assassiné Rafiq Hariri ? Les vrais auteurs ont accusé la Syrie aussitôt, du faux. Et, pourquoi le prince Al Waleed Bin Talal, première fortune saoudienne, criblé auparavant dans un reportage piège ? Car ce sont les mêmes puissances, avec des cercles racistes, les mêmes démons, qui pensent se débarrasser de personnes gênantes en accusant d’autres cibles dans leur collimateur. Peuples du monde réveillez-vous, ils sont entrain de pourrir notre monde. A long terme, nous sommes tous morts, inexorablement. Donnez donc du sens à votre vie.
Le Mali, détrompez vous, ne sera la chasse gardée de personne. Et, les fauteurs de guerre et leurs complices criminels rendront tous des comptes pour leurs crimes commis contre ce pays, et tous les autres. Lorsqu’on a avancé que la CPI était un instrument créé contre l’Afrique, des avocats du diable avaient prétendu le contraire. Où en est-on aujourd’hui ? Leur objectif n’est pas la démocratie, mais l’insécurité, et l’humiliation du monde Noir.
François Hollande est bien le dernier à vouloir d’élections au Mali en juillet, pour des tas de raison faciles à deviner. Son « Je serai intraitable » n’est pas un lapsus, il est dit à dessein pour distraire les sots et faire croire le contraire. Si les élections n’ont pas lieu en juillet, que va-t-il faire ? contre qui ? en raison de quoi ? Allons ! Mais, si le cabinet malien est suffisamment simpliste pour croire que l’on a pas besoin « d’élections parfaites, régulières », en tolérant des scrutins bâclés ou tronqués, les Occidentaux sauront également comment tirer partie de ce zèle inattendu en leur faveur, au profit de Kidal, des contestations à venir. Les élections en juillet au Mali, franchement c’est de la foutaise. Non contents du maintien des dignitaires du régime ATT sans ATT, on veut nous faire faire des élections pour reconduire l’establishment de ce pouvoir honni et vomis de trahison nationale, grâce aux mécanismes de confiscation du pouvoir dans leurs textes ? Pour qui jouent ces artisans des conflits en Afrique ? Regardez ce qu’ils font à Madagascar, leurs combines pour réduire la grande île, la rendre ingouvernable.
Aujourd’hui, la preuve est faite que ces fauteurs de guerre internationaux cherchent par tous les moyens à nous plonger dans une guerre civile, en exacerbant les contradictions et tensions entre les communautés, aux plans religieux, ethnique, régional, en suscitant la méfiance, en créant la défiance, en brisant le lien de confiance, en nous amenant à nous détester, nous rejeter, nous haïr. Ecoutez la fronde sur RFI et France 24, et les caisses de résonnance de l’inconscience. Dieu est grand, Allahou akbar !
Le Mali des valeurs veille.

Mohamed Coulibaly
Président du Parti Solidarité
Président du Front de Solidarité Patriotique

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