jeudi 28 février 2013

L'information a été livrée par Paris Match, lui même informé par le MNLA :ABOU ZEID, L'ÉMIR D'AQMI SERAIT MORT

L'information a été livrée par Paris Match, lui même informé par le MNLA

ABOU ZEID, L'ÉMIR D'AQMI SERAIT MORT

28 FÉVRIER 2013 | Paris Match | Alfred de Montesquiou

Un des principaux chefs d’al-Qaïda au Sahara aurait été tué par les forces françaises au nord du Mali, selon la rébellion touarègue, ainsi que des notables locaux.

Après un raid aérien de l’armée française, Abdelhamid Abou Zeid, « émir » important d’AQMI et principal preneur d’otages, aurait été trouvé mort le samedi 23 février dans la zone d’In Sensa, près de Tigharghar, sur les versants de la chaîne montagneuse de l’Adrar des Ifoghas. La nouvelle, révélée jeudi, n’a pas été confirmée par l’armée française. « Nous n’avons aucune information spécifique sur cette personne » a indiqué le colonel Thierry Burkhard, porte-parole des armées. Il a néanmoins confirmé qu’un raid aérien français dans la zone d’In Sensa avait détruit six véhicules identifiés comme étant des objectifs militaires.

Les cadres dirigeants du mouvement rebelle touareg MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), ainsi que des notables de la ville de Kidal, affirment que 45 combattants d’AQMI et du groupe islamiste Ansar ad-Dine auraient trouvé la mort durant le raid français. Le MNLA indique en outre que ses combattants, qui épaulent les Forces Spéciales françaises dans le désert, auraient ensuite fait sept prisonniers parmi les survivants du raid.

"IL EST MORT ET ENTERRÉ"

Les sept prisonniers, pris par les Touaregs et les Forces Spéciales, seraient quatre Maliens, un Algérien, un Mauritanien et un homme du Front Polisario. L’un d’entre eux, Seden Ag Hita, est un personnage connu dans le nord du Mali. Ancien sergent-chef de la garde nationale malienne, il avait fait défection pour rejoindre le groupe islamiste Ansar ad-Dine avant de rallier les katibas d’AQMI. Aujourd’hui détenu à Kidal, Seden aurait apporté la preuve du décès d’Abou Zeid durant le raid français.

« C’est une certitude, il est mort et enterré » indique aussi un notable important de Kidal, ayant accès aux prisonniers. En Algérie, les services de renseignements, d’habitude très informés, indiquaient jeudi ne pas pouvoir entièrement confirmer l’information. « Nous avons de bonnes raisons de penser qu’il est mort, mais ça pourrait être une fausse nouvelle pour brouiller les pistes et ménager sa fuite », indique un responsable algérien. A Paris, l'entourage du ministre de la Défense signalait être au courant de l’information, sans pouvoir immédiatement la confirmer.

Abou Zeid détenait notamment les otages français et africains de la société Areva. Mais selon les notables de la région de Kidal, et le MNLA, ces otages ne seraient plus dans la zone de l’Adrar de Ifoghas. Confiés par Abou Zeid au commandant d’AQMI pour le « Grand Sud », Yahya Abou El Hammam, la plupart des otages seraient répartis par petits groupes cachés dans le désert au nord de Tombouctou.

Mali : micmac à Kidal entre le MIA et le MNLA

Mali : micmac à Kidal entre le MIA et le MNLA

Jeune Afrique-28/02/2013 à 12h:36
Obligés de cohabiter à Kidal avec l’armée française, le MNLA et le MIA, deux mouvements armés touaregs du nord du Mali, ont entamé un rapprochement. Sans résultat pour l’instant.
Il n’est pas encore question de fusion entre le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), que dirige Bilal Ag Acharif, et le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA), né il y a quelques semaines d’une scission au sein d’Ansar Eddine et dirigé par Alghabass Ag Intallah, un ex-allié d’Iyad Ag Ghali. Mais un rapprochement militaire est en vue. Face à l’inéluctable - l’entrée de l’armée malienne à Kidal -, les leaders des deux groupes insurgés à dominante touarègue, qui font l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par Bamako, ont compris qu’il leur fallait se serrer les coudes.
Combattants du MNLA à Kidal, le 4 février. Combattants du MNLA à Kidal, le 4 février. © Reuters
Sur le plan politique, les choses sont plus difficiles. Il y a quelques jours, le MIA a proposé de fusionner avec le MNLA, à la condition que soit créée une nouvelle entité pourvue d’un nouveau nom et d’un nouveau drapeau. Le MNLA s’y refuse et préférerait absorber les membres du MIA. Pour au moins deux raisons. La première est qu’il estime être connu « dans le monde entier ». La seconde est que la France (qui coordonne son action avec le MNLA à Kidal, au grand dam de l’armée malienne) « n’acceptera pas de négocier avec d’anciens membres d’Ansar Eddine ». Pour en avoir le coeur net, des responsables du MIA ont rencontré des officiers français, mais ceux-ci leur ont répondu qu’ils n’étaient « que des militaires » et que ce genre de question n’était pas de leur ressort.
28 février 2013

Mali : guerre invisible dans Kidal, coupée du monde

Mali : guerre invisible dans Kidal, coupée du monde

LE MONDE | Par Jean-Philippe Rémy – Kidal (Mali) Envoyé spécial
Un graffiti dans le centre de Kidal. Sur la droite, le drapeau de l'Azawad.
Une belle et grande fleur de mort s’épanouit tout à coup dans la nuit de Kidal. D’abord une grande bulle de lueur dorée au ras du sol, puis une corolle orange sombre, qui monte dans l’obscurité. Quelque chose vient d’exploser. Malgré la proximité, le bruit de la détonation est étouffé, peut-être absorbé par les maisons aux murs de terre crue ou l’air chaud. D’abord, les rebelles touareg du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) qui se trouvent à quelques centaines de mètres en rient un peu : « C’est une bombe atomique, ou quoi ? » Puis ils comprennent qu’une nouvelle explosion vient de frapper Kidal, au nord du Mali, pratiquement coupée du monde mais devenue ville ouverte pour les attentats-suicides. Les hommes du MNLA qui tiennent le poste de contrôle à la sortie sud de Kidal viennent d’être touchés de plein fouet.
Il s’agit d’un nouvel attentat suicide, le second en ville, et le troisième dans la région, enregistré au cours des six derniers jours. Les hommes qui tenaient ce poste ont été fauchés à la fois par l’explosion, les éclats divers, et la projection dans leur direction du bloc moteur du véhicule pulvérisé. En ce début de soirée, ils étaient groupés, occupés à découper une chèvre tout juste égorgée pour le dîner, avant une nuit de veille. Un pick-up est arrivé depuis l’intérieur de Kidal. A une dizaine de mètres des gardes, le kamikaze a actionné le dispositif explosif. Selon une source informée de la sécurité du MNLA, il y avait du TNT dans le Land Cruiser, pas de l’explosif artisanal fabriqué à partir d’engrais.

La tombe commune pour les personnes tuées lors de l'explosion, le 27 février à Kidal.

Au petit matin, on enterre à la hâte, dans la même fosse commune, les dépouilles en lambeaux des six hommes du MNLA emportés par l’explosion, et celle du kamikaze. Seuls restent les noms des malheureux hachés par l’explosion, et de rares détails sur le kamikaze. « Il avait les cheveux longs », affirme en hésitant un responsable du MNLA sur place. Maigre indice. Mais cela signale que l’homme était probablement un « peau blanche », selon l’expression en vigueur dans la région. Touareg, ou arabe. Etranger ? Peut-être.
DEPUIS LE 21 FÉVRIER, LES HOMMES TIRENT À VUE
Sur le lieu du drame, des éclats d’obus traînent par terre au milieu de munitions diverses. Ils faisaient partie de la charge explosive. « Du 106 mm », évalue un officier tchadien venu constater les dégâts, et qui s’en retourne bien vite vers son camp, tout à côté, avant qu’un éventuel autre kamikaze ne tente sa chance au milieu des curieux qui affluent dans le plus grand désordre. Dans le même camp sont basées des forces françaises, invisibles. Le mur d’enceinte n’est qu’à quelques centaines de mètres. A Kidal, rien n’est jamais loin, et cette proximité pèse aussi comme une malédiction. « Ici, il faut se méfier de tout le monde », chuchote un responsable de la sécurité du MNLA.
Le pick-up du kamikaze, le 27 février à Kidal.
Ce n’est pas depuis la brousse, à l’extérieur de Kidal, que le chauffeur kamikaze a lancé son véhicule pour exploser. Il y a une bonne raison tactique à cela : dès la tombée de la nuit, personne ne se hasarde à approcher d’un poste de garde depuis le premier attentat suicide, le 21 février, sachant que désormais, les hommes tirent à vue.
La voiture bourrée d’explosifs est donc venue de l’intérieur de la ville. Est-ce une raison pour croire, comme ce responsable de la sécurité du MNLA, présent sur les lieux, que « l’attentat a été préparé ici » ? En somme, que les anciens maîtres de la ville, d’Ansar Eddine ou Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) auraient toujours les moyens de frapper en s’organisant depuis la ville abandonnée par leurs hommes fin janvier ?
Sur le lieu de l'explosion.
La préparation de la voiture suicide a pu avoir lieu aussi bien, techniquement, dans Kidal même ou dans l’une des zones contrôlées par les rebelles islamistes, qui sont visés par l’opération menée par l’armée française et ses alliés. Les deux hypothèses sont réalistes. Des candidats au martyre ont été formés pendant les neuf mois au cours desquels les groupes proches d’AQMI ont tenu les villes du Nord. Ces groupes sont désormais dans la nature, comme une bonne partie des combattants du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest), d’Ansar Eddine et des membres des katibas d’AQMI.
UNE VILLE PÉTRIE D’AMBIGUÏTÉ
Certains de ces rebelles sont localisés dans plusieurs zones du pays, dont la région de Taoudenni, dans la brousse entre Ansongo et Ménaka, ou encore dans les environs de Gao. Et même dans certaines régions proches de Tombouctou. Leurs forces seraient aussi concentrées tout particulièrement dans une zone cruciale au nord de Kidal, l’Adrar de Tigharghâr, où la plus importante opération militaire française depuis le déclenchement de « Serval » au Mali, le 11 janvier, est en cours avec l’aide de forces tchadiennes.
Un soldat du MNLA, le 26 février à Kidal.
Les kamikazes pourraient donc, en somme, venir de presque partout, sachant qu’il n’est pas difficile de s’infiltrer dans Kidal. « La terre est vaste », soupire le responsable du MNLA. Et les mouvements rebelles islamistes comptent de nombreux soutiens dans une ville au statut pétri d’ambiguïté.
LES FORCES FRANÇAISES ET TCHADIENNES RETRANCHÉES
Depuis le 30 janvier, les forces françaises et tchadiennes se sont déployées à Kidal. Deux jours plus tôt, le MNLA y était entré. Depuis, un équilibre temporaire s’est instauré. Le MNLA patrouille en ville, a installé son administration et ses principaux responsables dans des bâtiments en ville, ainsi qu’au « camp 1″. Les forces françaises et tchadiennes sont au « camp 2″ et évitent de sortir en ville, restant retranchées derrière les hauts murs d’enceinte de leur camp. Tout les y pousse : la volonté de se démarquer du MNLA et la nécessité de se protéger d’attentats-suicides. Les contrôles effectués aux portes de la ville le sont par des soldats du MNLA.
Cette superposition de forces ne donne pas encore la grille de lecture de Kidal : que va devenir le MNLA et quels sont ses objectifs ? Combien de temps l’armée malienne, qui n’a pas dépassé la limite nord de Gao (400 kilomètres plus au sud), peut-elle renoncer à poursuivre la « reconquête du nord » promise par la France en se voyant interdite d’accès à une vaste partie de ce même nord ?
Des soldats du MNLA regardent un téléphone portable, le 27 février à Kidal.
Dans son bureau aux murs bleutés, installé dans l’antenne de l’agence pour l’emploi locale, et où trône un drapeau de l’Azawad, la région pour laquelle les rebelles touareg réclament l’autonomie, ou un statut spécial, le chef du MNLA, président du Conseil transitoire de l’Etat de l’Azawad (CTA), Bilal ag Cherif, tente de minimiser la portée des attentats-suicides. « Il ne s’agit que des derniers recours des terroristes », assure-t-il mercredi 27 février. Le chef du MNLA y voit la volonté de frapper les « forces convergentes pour imposer la paix » que sont « la France, le Tchad et le MNLA ». Il est clair que les auteurs des attentats des derniers jours, dont certains ont été revendiqués par le Mujao, visent ces trois cibles. Il est clair aussi que Kidal n’est pas une zone d’affrontement direct à ce stade des opérations militaires. Mais le passé est moins net en ce qui concerne la séparation entre «  terroristes  » et «  forces de la paix  ».
« HASARD »
La ville avait d’abord été prise en mars 2012 par les forces conjointes du MNLA et d’Ansar Eddine, le mouvement d’Iyad ag Ghali, ouvrant la voie à la présence de certains des alliés de ce dernier, qui allaient se révéler si encombrants par la suite : les chefs d’AQMI, qui s’étaient fondus dans le décor en profitant des avancées du MNLA dans le premier temps des conquêtes du nord du Mali, avant de prendre graduellement le contrôle de ces mêmes villes.
Pour la conquête de Kidal, par exemple, le MNLA a attaqué par le Nord, Ansar Eddine et ses alliés par le Sud. Puis, une fois en ville, les tensions ont commencé. Le MNLA a été repoussé par des forces supérieures en nombre, en organisation et en moyens.
La sortie de Kidal, en direction de Menaka.
Le même scénario s’est joué à Gao et Tombouctou, tombées dans la foulée de Kidal. Partout, le MNLA s’est fait finalement chasser. Aujourd’hui, il réfute avoir été associé à ces groupes que la France traque dans les massifs montagneux du Mali. « On attaquait Gao, le Mujao et Ansar Edine ont attaqué le même jour. C’était l’effet du hasard », affirme, un peu embarrassé, Bilal ag Cherif.
Mais l’opération Serval a aussi eu un effet mécanique sur l’autre mouvement rebelle à forte identité touareg, recrutant plus particulièrement parmi les Ifoghas, Ansar Eddine. Iyad ag Ghali est en fuite, mais une grande partie de ses combattants seraient passés du côté du MNLA lorsque certains responsables politiques de son mouvement, emmenés par Alghabas ag Intallah, ont créé une scission, le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA), dont on aperçoit quelques combattants en ville.
Bilal ag Cherif, président du Comité transitoire du MLNA.
Bilal ag Cherif, le chef de la rébellion touareg désormais alliée de la France, assure que «  70 % de leur jeunesse (combattants d’Ansar Eddine) ont désormais intégré le MNLA  ». «  Le MIA n’existe pas  » tranche, assez sèchement, Bilal ag Cherif, qui souhaite voir le MNLA reconnu comme une force participante, pas seulement « dans la clandestinité », mais avec un appui sérieux alors que le MNLA manque de tout, à commencer par le carburant.
« COINCÉS »
Qui, de la France, ou du MNLA, tente d’utiliser l’autre ? La question arrache un sourire à Sidi Mohammed ag Saghid, responsable de la sécurité du MNLA : « La France est coincée, et elle nous a coincés. » La particularité de cette situation tient aussi à l’absence d’un acteur de la guerre au Mali : l’armée malienne. Les forces nationales n’ont pas dépassé une certaine ligne au-delà de Gao, Tombouctou, et Ménaka. Un responsable influent du MNLA avertit : « S’ils essaient de venir ici, on leur tire dessus.  »
28 février 2013

mardi 26 février 2013

La solution du Mali : le MNLA et l'Azawad

La solution du Mali : le MNLA et l'Azawad

Mots clés : 
Par Le Matin | Il y a 16 heures 15 minutes | 1323 lecture(s) | Réactions (0)
Le Sahara, le plus grand désert du monde s’étend sur plus de 9 millions de km2, entre l’Atlantique et la mer Rouge et comprend une dizaine de pays.
Des combattants du MNLADes combattants du MNLA
Désert vivant, le Sahara est trop souvent envisagé dans sa seule expression géographique sans considération pour les civilisations d’autrefois (1), les mythes qu’il porte et son importance géostratégique depuis des siècles.
La France et le Sahara
La conquête du Sahara, longue et difficile, s’achève avec la prise de Tombouctou en 1894, mais jusqu’en 1935, cette domination reste fragilisée par des révoltes sporadiques. Pacifié et rattaché à l’Afrique du Nord et à l’Afrique noire, le Sahara a fait l’objet de remarquables études scientifiques (2) et d’un découpage administratif rattachant les territoires conquis, certains à l’Algérie, les autres à l’Afrique noire occidentale (AOF). Dès 1905, la rivalité avec l’Allemagne explique l’importance de l’Afrique pour la France (ressources minérales et agricoles, soldats, main-d’oeuvre).
L’Empire français déstabilisé
Après la défaite de juin 1940, Vichy garde l’Empire jusqu’en 1952, quand les Alliés font la conquête de l’Afrique du Nord qui devient une province française, mais sous tutelle américaine. En 1943, l’Empire se rallie au général de Gaulle, président du GPRF, installé à Alger, la capitale de la France libre. L’engagement efficace des troupes nord-africaines dans la guerre a renforcé le poids politique du GPRF. Pour garder à la France sa grandeur que lui procure l’Empire, de Gaulle va écraser les mouvements nationalistes au Levant, à Madagascar, en Indochine, au Maroc et en Algérie (Sétif), sans rétablir le statu quo antérieur.
La fin de l’Empire colonial français
Le remodelage de l’Empire commence avec la Conférence de Brazzaville (1944). La France maintient son autorité sur son Empire, mais accorde une large autonomie administrative aux différents États de l’AOF et AEF, l’Algérie restant toujours une province française.
La Constitution de 1946 crée l’Union Française avec une Assemblée éphémère et un Haut-Conseil fantôme. Les guerres coloniales et les crises de la IVe République accélèrent la décomposition de l’Empire. Après la perte de l’Indochine, du Maroc et de la Tunisie, le Parlement adopte en juin 1956 la Loi-Cadre qui faisait évoluer les territoires d’outre-mer (TOM) vers le self-government, avec la création d’assemblées territoriales élues au collège unique, de pouvoirs délibérants et d’un exécutif local embryonnaire.
Revenu au pouvoir en 1958, de Gaulle remplace l’Union Française par la Communauté. Elle offrait la possibilité pour les États africains d’évoluer vers l’indépendance. Madagascar et les quatre États de l’AEF (Congo, Gabon, République Centre Africaine, Tchad) et de l’AOF (Côte-d’Ivoire, Dahomey, Haute Volta, Niger) quittèrent la Communauté qui fut dissoute en 1960. Ces États, issus du découpage administratif colonial, formeront des États artificiels regroupant des populations différentes. C’est ainsi que les Touaregs furent, comme les Kurdes en Orient, répartis en cinq États. Fait aggravant, les dictateurs qui ces États, participent au pillage de l’Afrique par la France.
L’indépendance de l’Algérie
Dès 1958, de Gaulle prépare l’indépendance de l’Algérie, mais il veut garder le Sahara dont la mise en valeur s’effectue depuis 1950, avec la formation de deux zones d’organisation industrielle (ZOIA) aux confins algéro-marocains et algéro-tunisens ; (2) le Bureau de Recherche du Pétrole (BRP) et le Commissariat à l’énergie atomique ; l’Organisation Commune des Régions Sahariennes (OCRS) chargée de préparer et réaliser des programmes de développement dans les domaines les plus divers : énergie, minier, hydraulique, agricole et industriel ; le Ministère du Sahara (1959), administrant avec les départements de la Saoura et des Oasis, l’espace de l’OCRS (3).
L’importance économique et stratégique du Sahara pour la France explique l’âpreté des négociations menant aux accords d’Évian en 1962 qui confirment, dans l’Algérie devenue indépendante, le rôle des compagnies pétrolières françaises (jusqu’à la nationalisation de 1971), la poursuite d’expériences nucléaires (jusqu’en février 1966) et celle d’une activité spatiale (jusqu’en 1868).
Le Sahel sous haute tension
La délimitation des frontières du Sahara entre pays sur la base de l’héritage colonial a été une source de nombreux conflits ( entre le Maroc et l’Algérie en 1963, la Libye et le Tchad en 1981), de guerres tribales et d’insurrections touaregs. La décomposition accélérée de tous les États africains a transformé le Sahel en une zone grise incontrôlable, du fait de nombreux facteurs : une militarisation croissante ; une pression démographique accentuant les conflits existants (tensions ethniques, traditions tribales, liens familiaux) et les enjeux stratégiques contemporains sur les matières premières ; des luttes internes de pouvoir ; un trafic de migrants, d’armes, de cigarettes et de drogues créant une criminalisation économique réseaux mafieux de la drogue) qui a basculé vers une criminalisation politique, avec l’installation des groupes djihadistes : l’Aqmi, Ansar Eddine et Mudjao.
La chute de Khadafi a créé un tsunami dans tout le Sahel, en provoquant l’éclatement de la Libye en trois ensembles différenciés : la formation d’un véritable État berbère libyen à Tripoli(4), un État dominé par les Frères Musulmans à Benghazi et une entité autonome des Toubous au Fezzan.
Le détricotage de la Libye est important, car il consacre une coupure qui sera durable dans le monde arabe, entre le Maghreb et le Machrek ; ce qui ramène à celle qui existait entre l’Empire romain d’Occident et celui d’Orient.
Il a ensuite permis à de milliers de Touaregs surarmés de l’armée libyenne de s’organiser dans le MNLA, d’infliger une défaite à l’armée malienne du Nord, d’occuper les villes (Kidal, Gao, Tombouctou) et de proclamer l’indépendance de l’Azawad. Il s’agit d’un fait majeur qui remet en question les frontières héritées de la colonisation, redessine la carte du Sahel en déstabilisant ses États ? Y compris l’Algérie, dont le Sahara qui n’a jamais été rattaché à la Régence d’Alger, est un cadeau du colonisateur. Il alimente enfin l’inquiétude des firmes internationales, pour leurs investissements, comme la française d’Areva ou la chinoise CNPC.
La guerre du Mali
Une large coalition des groupes djihadistes, soutenue par le Qatar a expulsé le MNLA des grandes villes sans toutefois le détruire, car ses militants se sont installés dans le massif montagneux de l’Adrar des Ifoghas, en Libye, au Niger, au Tchad et en Mauritanie. Pour défendre les intérêts de la France en Afrique, François Hollande a fait le voyage d’Alger. Prudent avec l’histoire (la vérité, pas la repentance), il a préféré ouvrir "un nouvel âge" dans la relation franco-algérienne. La visite avait un large caractère économique, mais Hollande a surtout cherché à impliquer Bouteflika dans une lutte contre les islamistes et le maintien du Mali unifié (3).
Visite largement économique, mais aussi recherche d’un accord sur le Mali, Paris n’excluant pas de négocier avec les mouvements touaregs. Alger refusa et ce fut un échec. (Libération, 21/12). Devant l’effondrement de l’État malien et la marche des islamistes sur Bamako, Hollande a dû lancer, sans le soutien de l’Europe et des États-Unis, l’opération Serval.
En dix jours, toutes les villes ont été reprises, mais l’illusion fut grande de croire que la pacification du pays, car les islamistes se sont retirés des villes, mais pour mener comme à Gao, des opérations de commandos qui imposent à l’armée française d’intervenir, vu l’inconsistance de l’armée malienne. Par ailleurs, l’attaque des installations pétrolières d’In Amenas a fait monter la tension d’un cran en ouvrant une crise au sommet de l’État algérien, car les hydrocarbures représentent plus de 90% de ses exportations.
En consacrant une double page à "La question touareg, enjeu central de la guerre au Mali", Le Monde du 17/18 février a indiqué que l’unité du Mali semblait une mission impossible. Hollande espère vite se retirer en comptant sur l’intervention accrue de l’Algérie au Sahel pour défendre son pétrole, des forces armées africaines et celles de l’ONU, mais il sait que rien ne sera réglé et qu’il doit tirer un trait définitif sur la politique coloniale de la France en Afrique.
Et maintenant ?
Le MNLA qui a précisé ses positions (5) a proposé de coopérer avec la France et l’ONU pour chasser les islamistes du Sahel. Leur demande de former une Azawad très largement autonome a été rejetée par Bamako, pour le moment, car la France ne peut vaincre les islamistes et reconstruire l’État malien unifié.
Elle devrait aussi demander à Alger de négocier avec le MLNA, car elle n’a pas les moyens de défendre son réseau pétrolier et garantir les investissements des firmes internationales au Sahara. Certes, l’autonomie de l’Azawad sera suivie par la demande de tous les Touaregs à se constituer en nation souveraine, ce qui mettra fin à l’édifice édifié par la colonisation et par conséquent, l’abandon de la politique arabe de la France en Afrique et une révision des relations entre la France et l’Algérie, clé de voûte de son ex-Empire africain, entré maintenant dans l’oeil du cyclone de la vague amazigh qui s’étend dans l’Afrique du Nord et le Sahel.
Le 16 février 2013 diverses organisations Amazighs de France ont organisé à Paris une manifestation de soutien et de solidarité avec l’Azawad. L’Appel précisait que "le drame actuel des populations de l’Azawad et des Touaregs en particulier découle directement du découpage territorial arbitraire de cette ancienne colonie française. La responsabilité de la France est donc doublement engagée dans la création d’un État artificiel sans le respect pour les peuples et dans l’opération Serval si celle-ci outrepasse le strict objectif de débarrasser l’Azawad des islamo terroristes et autres bandes de narcotrafiquants". Le Président Hollande devrait entendre la voix de la sagesse.
Jacques Simon (historien)
Notes
1. La civilisation d’environ 4000-3000 ans AV. J.C, où l’art préhistorique témoigne de la vie avant le désert (Peintures du Tassali-n’Adjer) ; la présence romaine, du IIè A.V.J.C au Vè siècle puis l’islamisation à partir du VIIè siècle.
2. Gauthier (E.F). La conquête du Sahara, A. Colin 1910 ; Capot-Rey (H). Le Sahara français, PUF, 1963 Lhotte (H). Les Touaregs du Hoggar, Payot, 1955 ; Furon (R). Le Sahara (Géologie, ressources minérales), Payot, 1964.
3. Cornet (P). Sahara,terre de demain, Paris, 1956 ; Strasser (D). Réalités et promesses sahariennes, Paris, 1956 et surtout Treyer (C). Sahara 1956-1962, Les Belles Lettres, 1966.
4. "Tripoli sous la loi des "katibas", Valeurs Actuelles, 12 janv.2012 ; Arezki Metref Yennayer à Tripoli, Le Matin DZ, 13 fév. 2013.
5. "Déclaration d’indépendance de l’Azawad", Gao – 6 avril 2012

lundi 25 février 2013

‎"Dans la vie, chaque pas est un voyage, et le bout du monde, c'est là où l'horizon embrasse la mer et le désert. Le nomadisme est une liberté entre l'homme et sa propre vie



‎"Dans la vie, chaque pas est un voyage, et le bout du monde, c'est là où l'horizon embrasse la mer et le désert. Le nomadisme est une liberté entre l'homme et sa propre vie . Mon désert est celui de tous mes frères, sœurs et amis , c'est là où le ciel éclaire nos dunes et nos oueds avec ses milliers d'étoiles , c'est un espace de silence et de paix qui se fait rare de nos jours. Chaque soir je suis habité par l'inquiétude et la peur , concernant la détresse que vivent les miens, et je suis toujours à la recherche d'une étoile filante, mouvante , nomade, porteuse d'espoir qui pourrait animer mon idéal de paix que nous avons connu pu connaître parfois malgré les difficultés de la vie. " Anana Ag Haroun
"Dans la vie, chaque pas est un voyage, et le bout du monde, c'est là où l'horizon embrasse la mer et le désert. Le nomadisme est une liberté entre l'homme et sa propre vie . Mon désert est celui de tous mes frères, sœurs et amis , c'est là où le ciel éclaire nos dunes et nos oueds avec ses milliers d'étoiles , c'est un espace de silence et de paix qui se fait rare de nos jours. Chaque soir je suis habité par l'inquiétude et la peur , concernant la détresse que vivent les miens, et je suis toujours à la recherche d'une étoile filante, mouvante , nomade, porteuse d'espoir qui pourrait animer mon idéal de paix que nous avons connu pu connaître parfois malgré les difficultés de la vie. " Anana Ag Haroun

Au Mali, l'armée française embarrassée par les bavures des militaires maliens


Au Mali, l'armée française embarrassée par les bavures des militaires maliens

De notre correspondante , publié le 

Les soldats du Mali et de la France devraient travailler la main dans la main, en attendant le renfort des troupes africaines, dans la lutte contre les djihadistes. Mais la désorganisation de l'armée malienne et les accusations d'exactions qui pèsent sur elle jettent un sérieux trouble. 

Au Mali, l'armée française embarrassée par les bavures des militaires maliens
GAO (Mali)- Les Colonels Gamou et Dacko, au cheick-point de la route de Bourem. Les officiers maliens soulignent que les "bavures" ne peuvent être évitées au sein de leur armée désorganisée, avec des soldats amers et violents, pour certains.
Dorothée Thiénot/L'Express
Dans les relations entre les armées malienne et française, il y a un "avant" et un "après" dimanche 9 février. Ce jour-là, les militaires ont subi une attaque de djihadistes, plusieurs heures durant, dans le coeur de Gao, une ville dans l'est du Mali, libérée deux semaines plus tôt. Après quelques heures, l'armée française a fini parbombarder le commissariat de la ville, ex-siège de la "police islamique", où s'étaient retranchés des djihadistes armés.  
"A présent, les Français nous consultent davantage", constate un commandant malien. De son point de vue, l'opération du 9 février ne peut s'apparenter à une victoire: "Toutes ces munitions gaspillées et tout ce boucan en ville, pour cinq hommes seulement! Si nous avions disposé simplement de quelques grenades lacrymogènes, ils seraient sortis de leur trou." Beaucoup de bruit pour rien, alors? Voire. Pour un autre commandant, la puissance de feu employée ce jour-là était indispensable, car dissuasive. Lesislamistes armés qui se cachent dans les villages à proximité de Gao ont compris à quoi ils s'exposent en cas d'attaque. Ils seraient nombreux en direction du nord, en particulier, le long du fleuve Niger et de la route qui mène à Bourem, une ville située à 80 km de Gao, dont les soldats français et maliens ont pris le contrôle, samedi 16 février. 

Les réticences de l'armée française

Mais que s'est-il passé, au juste, le 9 février? Les combats ont commencé quelques heures après que deux kamikazes se sont fait sauter au check-point de la route de Bourem, précisément, et que des djihadistes ont infiltré la ville, aidés par certains habitants de Gao. Les troupes maliennes ont alors demandé l'appui des Français; il s'agissait, en priorité, de quadriller la ville et de procéder à des fouilles dans les maisons. Mais les militaires français ont refusé: il semble, en substance, que Paris veut éviter d'être associé trop étroitement avec une armée soupçonnée d'êtreincapable de contrôler ses troupes et d'éviter les bavures. Une attitude comprise par le colonel-major Didier Dacko: "Je ne leur en veux pas de ne pas être venus tout de suite. C'était la toute première fois que nos deux armées se trouvaient face à l'ennemi commun, sans réelle coordination." A Konna, à la mi-janvier, seules les forces spéciales françaises accompagnaient l'armée malienne. 
Avec le recul, la prudence des Français semble bien inspirée: "Si l'armée française avait tiré à tout bout de champ, on l'aurait montrée du doigt et accusé de mettre en danger la vie des civils", estime Dacko.  
Les gradés de l'armée malienne eux-mêmes confirment les exactions menées par certains de leurs hommes. L'Etat-major enchaîne les réunions pour tenter d'éviter les bavures et s'efforce de sanctionner les coupables.  
Les officiers maliens soulignent que les "bavures" ne peuvent être évitées au sein de leur armée désorganisée, avec des soldats amers et violents, pour certains. Au sein des troupes, beaucoup reprochent à la population de Gao sa passivité lors de l'attaque djihadiste, au début de 2012.  
Les gradés, eux, sont plus pragmatiques: "Nous, militaires maliens, nous étions plus de 1000; en face, il y avait moins de 300 combattants. Nous devons être capable de faire notre autocritique", souligne le chef des forces spéciales maliennes, le commandant Abbas Dambélé. Faut-il réorganiser l'armée, alors? "Le mot est trop faible!", répond Moh Traoré, commandant du 34è régiment. Une refonte totale s'impose, ajoute Didier Dacko: "Notre armée est à l'image exacte de notre pays. Le coup d'Etat a accéléré sa putréfaction". 
Si les habitants de Gao ont accueilli les armées dans la liesse, la peur a désormais pris le pas. Conscient de cet écueil, l'état-major malien enchaîne les réunions sur les mesures à prendre pour calmer des soldats parfois incontrôlables. Certains militaires procèdent à des fouilles de maisons suspectes sans être accompagnés de gendarmes, et en profiteraient pour récupérer motos, frapper de potentiels suspects, ou encore égorger du bétail, par simple esprit de revanche. "C'est du pillage, reconnaît Didier Dacko. Ils agissent par manque d'éducation et de formation. Face à un homme en uniforme, que peut faire un habitant? Il obtempère, bien sûr. Et il nous est quasiment impossible de retrouver les soldats auteurs de ces actes." 
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/au-mali-l-armee-francaise-embarassee-par-les-bavures-des-militaires-maliens_

Guerre au Mali: Les français surveillent des zones à l'est de la Mauritanie


Date: 25.02.2013  Heure: 20:57 GMT

Ajouté le : 25.02.2013 20:24

Guerre au Mali: Les français surveillent des zones à l'est de la Mauritanie

ALAKHBAR (Nouakchott) – Les forces françaises en action au nord du Mali auraient élargi leur champ d'activité vers les frontières des pays limitrophes dont celles de la Mauritanie, a indiqué lundi l'agence turque Anadolu qui cite un haut responsable africain.

L'armée française, soutenue par des drones américains, surveille des larges zones du nord du Niger, du sud libyen et d'autres zones à l'est de la Mauritanie, a indiqué le responsable sous couvert de l'anonymat.

Les avions français survolent ces zones avec ses pleines capacités de frappes. Ils sont accompagnés des unités de commandos pour surveiller et pourchasser les groupes d'AQMI, Ansar Dine, MUJAO et la Phalange des Enturbannés, selon ce responsable.

Ces mesures ont pour objectif d'empêcher ces groupes de se provisionner en armes, de recruter des combattants ou de lancer des attaques contre les forces françaises et africaines, selon la source qui indique que le désert "ne connait pas les frontières"

Pierre Piccinin da PrataDonc,v tout le monde s'en fout ?

Pierre Piccinin da PrataDonc,v tout le monde s'en fout ?

Des nouvelles de Tombouctou (25 février 2013, vers 16h00) : cet après-midi, deux corps ont été retrouvés à la sortie sud de la ville. Deux hommes avec les mains liées et les yeux bandés, exécutés d'une balle dans le front. Un de mes contacts s'est immédiatement rendu sur place pour identifier les corps. Il ne s'agit pas d'Ali. Les deux hommes étaient des Touaregs arrêtés par l'armée malienne il y a plusieurs jours.

Manifestation à Nouakchott d’Arabes maliens dénonçant des « exactions » au Mali


Manifestation à Nouakchott d’Arabes maliens dénonçant des « exactions » au Mali

manifestation-arabesPlusieurs dizaines d’Arabes maliens ont manifesté jeudi à Nouakchott pour dénoncer les « exactions » commises, selon eux, par des militaires maliens contre des membres de leur communauté dans le nord de leur pays, voisin de la Mauritanie, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les manifestants se sont rassemblés devant le siège du Programme des Nations unies (Pnud) dans la capitale mauritanienne à l’appel du mouvement Le Cri de détresse.
Cette organisation, sans fournir de bilan, a parlé de « massacres à grande échelle » contre les Maliens à la peau claire dans le nord du Mali, parmi les Arabes notamment.
Les manifestants ont appelé l’ONU et les organisations humanitaires internationales à « arrêter le massacre et la barbarie » dont, selon eux, l’armée malienne s’est rendue coupable contre les populations arabes du Nord malien.

« Nos parents souffrent, plusieurs parmi eux ont été arrêtés, torturés ou exécutés pour la seule raison (qu’ils sont) arabes », a dénoncé un des manifestants. Des propos similaires ont été tenus par d’autres.

« L’armée malienne a +dépecé+ mon oncle (…) pour la seule raison qu’il était arabe, qu’il avait la peau claire », a soutenu, sanglotant, Mme Fatimettou Mint Elhousseine, responsable du mouvement Cri de détresse.
Depuis janvier 2012, début d’attaques dans le Nord malien par divers groupes armés comprenant des rebelles touareg et des islamistes liés à Al-Qaïda, des centaines de milliers de Maliens ont fui leur pays, des milliers d’entre eux se sont réfugiés en Mauritanie.
Le Mali a déclenché le 10 janvier une opération militaire, appuyée depuis le 11 janvier par l’armée française et d’autres armées africaines, pour empêcher une avancée vers le Sud et Bamako des islamistes armés qui occupaient le Nord depuis neuf mois.
Selon plusieurs témoins et des ONG de défense des droits de l’Homme, cette opération s’est accompagnée d’exactions de la part de soldats maliens contre des personnes accusées d’avoir collaboré avec les islamistes. L’ONG Human Rights Watch a appelé jeudi le gouvernement malien à « poursuivre » ces soldats présumés auteurs d’atrocités.
http://maliactu.net/manifestation-a-nouakchott-darabes-maliens-denoncant-des-exactions-au-mali/