jeudi 31 janvier 2013

Mort de plusieurs soldats maliens dans l'explosion d'une mine entre Gossi et Hombori


MALI - 
Article publié le : jeudi 31 janvier 2013 - Dernière modification le : jeudi 31 janvier 2013


Des soldats maliens à Gao, le 27 janvier 2013.
Des soldats maliens à Gao, le 27 janvier 2013.
REUTERS/Adama Diarra

Par RFI
Selon des sources militaires maliennes, quatre soldats maliens sont morts, dans la nuit de mercredi à jeudi 31 janvier, dans l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule, entre Gossi et Hombori, au nord du Mali. L’état-major français a, pour sa part, fait état ce jeudi de « frappes assez importantes » dans la région d’Aguelhok, au nord de Kidal.

Les quatre militaires décédés venaient de Gao pour aller assister un détachement resté en panne sur la route. Deux d’entre eux sont morts après l’explosion de la mine. Le deux autres ont succombé lors de l’évacuation des blessés. Des sources militaires maliennes contactées par RFI affirment, par ailleurs, qu’il y a eu cinq blessés.
La localité d’Hombori, située entre Mopti et Gao, à 920 km au nord-est de Bamako, a été reprise sans combat le 25 janvier par une colonne de soldats français et maliens.
Kidal au cœur de la seconde phase des opérations militaires

C'est là que cela se passe désormais. C'est dans les montagnes au nord de cette ville - dans le massif des Ifoghas - que s'est repliée une partie des jihadistes armés.
Et c'est dans cette zone également que se trouvent « probablement les otages » français retenus par al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), affirme le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian.
L'état-major français a d'ailleurs annoncé qu'il y avait eu des frappes aériennes « assez importantes » ces derniers jours sur des sites des groupes jihadistes, à une centaine de kilomètres au nord de Kidal, plus précisément dans la région d'Aguelhok.
Joint par RFI, le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l’état-major précise que les objectifs visés étaient « des dépôts logistiques et des centres d’entraînement ».

Thierry Burkhard
Porte-parole de l’état-major français
On a conduit une opération avec des forces spéciales pour s’assurer du contrôle de l’aéroport de Kidal.
 
31/01/2013 par Christine Muratet
La particularité de Kidal, c'est aussi que les forces françaises ne sont pas accompagnées par les soldats maliens, contrairement à l'offensive de Gao et celle de Tombouctou. Des soldats tchadiens doivent participer à la sécurisation de la zone, mais l'armée malienne a été tenue à l'écart, comme le souhaitait le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA).

Ce dernier ne veut voir ni soldats maliens, ni soldats ouest-africains dans son fief, ce qui a d’ailleurs suscité des interrogations à Bamako, voire de l'agacement pour certains.
Cependant, la hiérarchie militaire malienne veut éviter toute provocation, toute tension avec les Touaregs de Kidal, en attendant d'éventuelles négociations. Sur RFI, le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a affirmé que « le seul groupe avec lequel des négociations peuvent être envisagées est certainement le MNLA, à condition qu'il renonce à toutes ses prétentions territoriales ».

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