mardi 11 décembre 2012

Mali : la junte annonce la nomination imminente d'un nouveau Premier ministre

DERNIÈRE MODIFICATION : 11/12/2012 - MALI Mali : la junte annonce la nomination imminente d'un nouveau Premier ministre Le capitaine Amadou Haya Sanogo, chef de la junte malienne. Le porte-parole de la junte malienne, dirigée par le capitaine Sanogo (photo), affirme sur FRANCE 24 que l’arrestation et la démission de Cheick Modibo Diarra n'ont rien d'un coup d’État et qu’un nouveau Premier ministre sera nommé prochainement. Par FRANCE 24 (vidéo) FRANCE 24 (texte) PARIS "CONDAMNE LES CIRCONSTANCES" DE LA DÉMISSION DU PREMIER MINISTRE MALIEN La France a sommé mardi l'ancienne junte malienne de cesser ses ingérences dans la vie politique du pays. "Nous condamnons les circonstances dans lesquelles le Premier ministre Cheick Modibo Diarra a été contraint de démissionner (...) L'ancienne junte doit cesser ses interventions dans les affaires politiques du pays", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay Philippe Lalliot. "Ces développements viennent souligner la nécessité du déploiement d'une force africaine de stabilisation", a-t-il ajouté. La junte malienne s’est défendue, mardi, sur l’antenne de FRANCE 24, de tout coup d’État, quelques heures seulement après l’annonce de la démission du Premier ministre et de son gouvernement, sur la chaîne nationale. Cheick Modibo Diarra a été arrêté lundi 10 décembre à son domicile de Bamako, sur ordre du capitaine Amadou Haya Sanogo, à l’origine du coup d’État du 22 mars. Dans les rues de la capitale malienne, l’ambiance était plutôt calme mardi matin, selon le correspondant de FRANCE 24 sur place, Serge Daniel. "Ce n’est pas un nouveau coup d’État", a affirmé sur FRANCE 24 Bakary Mariko, le porte-parole des militaires putschistes, justifiant cette action par le fait que le Premier ministre n’a pas atteint ses objectifs politiques. "Cheick Modibo Diarra n’a pas rempli les deux missions qui lui étaient attribuées : la libération du Nord-Mali et l’organisation d’élections libres et transparentes. Depuis sa nomination [en avril, lorsque les militaires avaient officiellement restitué le pouvoir, NDLR], il n’a pas agi en homme de devoir. Tout ce qu’il a fait, il l’a fait au nom de son agenda personnel (…)," a-t-il poursuivi, indiquant que le président nommerait "dans les heures qui viennent" un nouveau Premier ministre. Une nomination qui doit avoir lieu après l’acceptation par le président par intérim, Dioncounda Traoré, de la démission de Cheick Modibo Diarra. "Or, le président n’a pas encore réagi", précise Serge Daniel. "Le pays ne peut pas se permettre de vivre encore une fois une crise institutionnelle tant que la situation dans le Nord reste comme telle", a également affirmé le porte-parole. L'INTERVIEW DE BAKARY MARIKO, PORTE-PAROLE DE LA JUNTE MALIENNE, SUR FRANCE 24 Par FRANCE 24 Depuis le putsch du 22 mars dernier, qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, le nord du Mali est aux mains des islamistes. Depuis, la communauté internationale planche sur l’éventualité d’une intervention militaire dans la région. Une résolution en ce sens doit être votée à l’ONU dans les prochains jours. Soutenue par l’ex-Premier ministre, cette option était, en revanche, exclue par le capitaine Sanogo et la majorité des militaires. Ceux-ci estiment avoir seulement besoin d'un soutien financier et logistique pour mener eux-mêmes une opération de reconquête dans la région. "L’armée malienne agira seule dans le Nord si la communauté internationale tarde" MALI Arrêté par l'armée, le Premier ministre malien démissionne Cette dissonance des voix au sein du triumvirat à la tête du Mali freine, selon le porte-parole, la résolution de la situation. "Alors que Dioncounda Traoré [le président par intérim, NDLR] va au Niger pour tenir un discours, Cheick Modibo Diarra va au Tchad pour tenir un autre discours, et la communauté internationale demande au Mali de parler d’une seule voix, soulève-t-il. Nous pensons que cette situation [la démission du Premier ministre, NDLR] va permettre [...] d’avoir un gouvernement qui agit dans l’intérêt du Mali." Contacté par FRANCE 24, le conseiller spécial de l’ancien Premier ministre, Hamadoun Touré, affirme ne pas comprendre la situation politique dans laquelle le pays est plongé. Interrogé sur la possibilité d’une intervention dans le Nord, Bakary Mariko a, en outre, affirmé que l’armée était prête à agir, même sans l’aide de la communauté internationale. "L’armée malienne a la volonté et les ressources nécessaires d’aller libérer son pays. Nous voulons l’assistance de la communauté internationale, mais si elle doit tarder jusqu’en septembre ou jusqu’à une date qui n’est pas définie, l’armée malienne prendra la responsabilité d’agir pour libérer son territoire." MALI Arrêté par l'armée, le Premier ministre malien démissionne MALI Face aux islamistes du Nord-Mali, le MNLA tente de faire entendre sa voix MALI "Il existe un risque d’enlisement des forces internationales au Nord-Mali" PREMIÈRE PUBLICATION: 11/12/2012

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