dimanche 23 octobre 2011


Otages au Niger: Areva dément un contentieux avec la société d'assurance
PARIS — Le groupe nucléaire francais Areva a démenti "avec vigueur" samedi soir l'existence d'un contentieux avec une société britannique d'assurance qui nuerait aux négociations avec les ravisseurs des salariés enlevés il y a un an au Niger.
Dans un communiqué transmis à l'AFP, Areva affirme qu'il a "pour priorité absolue la libération des otages". "Toutes les actions sont entreprises pour parvenir à ce résultat dans les meilleurs délais", selon le groupe, qui dit souhaiter "que la libération des quatre otages et le respect de leurs proches priment sur toute autre considération".
Le journal Le Monde, dans son édition datée de dimanche-lundi, a écrit que la société d'assurance Hiscox, qui assure Areva contre le risque d'enlèvement, entend dénoncer son contrat avec Areva au motif que le versement d'argent en contrepartie de la libération des otages reviendrait à financer le terrorisme.
Le Monde précise que Hiscox a renégocié début janvier à la hausse les termes du contrat passé avec Areva. Mais malgré cet accord, elle serait revenue vers Areva au printemps pour remettre en cause les termes du contrat.
Le journal, qui ne cite pas de source, indique que considérant que la négociation avec les ravisseurs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) relèverait du financement d'Al-Qaïda, Hiscox exigerait des garanties du gouvernement français pour être protégée contre toute poursuite judiciaire, ce que ni Areva ni le gouvernement français ne semblent en mesure de lui offrir, estime le journal.
Le Monde précise que selon un diplomate français, ce blocage aurait un impact réel sur la conduite des négociations. Il indique également qu'à ce contentieux s'ajoute l'instabilité croissante dans la zone sahélienne, qui complique les négociations avec Aqmi.
Le 16 septembre 2010, sept personnes ont été enlevées par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) à Arlit, site d'extraction d'uranium: un cadre du groupe nucléaire français Areva et son épouse, tous deux Français, et cinq employés (trois Français, un Togolais et un Malgache) de son sous-traitant Satom.
Le 24 février, la Française, le Togolais et le Malgache ont été relâchés. Mais les quatre autres sont toujours retenus en otages.

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