vendredi 16 septembre 2011


Les forces des nouvelles autorités en Libye sont entrées vendredi dans l'oasis de Bani Walid et avançaient dans la ville de Syrte, où de violents combats se déroulaient pour la conquête de ces bastions du régime déchu de Mouammar Kadhafi.

Les forces des nouvelles autorités en Libye sont entrées vendredi dans l'oasis de Bani Walid et avançaient dans la ville de Syrte, où de violents combats se déroulaient pour la conquête de ces bastions du régime déchu de Mouammar Kadhafi. | Leon Neal

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Les forces des nouvelles autorités en Libye sont entrées vendredi dans l'oasis de Bani Walid et avançaient dans la ville de Syrte, où de violents combats se déroulaient pour la conquête de ces bastions du régime déchu de .
Au lendemain des visites en Libye des premiers leaders occidentaux depuis la chute du régime Kadhafi, le Français  et le Britannique , c'est le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan qui a fait le déplacement vendredi pour saluer "la victoire" de la démocratie dans ce pays. 
"Les révolutionnaires sont entrés dans Bani Walid", située dans le désert à 170 km au sud-est de Tripoli, a déclaré à l'AFP Mahmoud Chammam, porte-parole du Conseil national de transition (CNT), issu de la rébellion, en espérant que "la situation sera réglée ce soir".
De violents combats avaient lieu dans l'après-midi dans le secteur du marché avec des tirs de roquettes. "Les pro-Kadhafi se retranchent dans un seul quartier, celui de Dawim", a dit un combattant du CNT Hatem Tajouri à l'AFP, sans être mesure de donner un bilan de victimes.
Selon des témoins, une dizaine d'ambulances ont évacué une quinzaine de blessés parmi les combattants pro-CNT.
Avant d'ouvrir cette nouvelle brèche dans les rares régions encore fidèles à Mouammar Kadhafi, les pro-CNT sont entrés jeudi soir à Syrte, la région natale de l'ex-leader en fuite située à 360 km à l'est de la capitale, six jours après l'expiration de l'ultimatum lancé par les nouvelles autorités aux pro-Kadhafi.
Les combats se poursuivaient dans la ville méditerranéenne avec notamment de lourds combats autour de l'aéroport. Plusieurs dizaines de pick-up lourdement armés et trois chars des renforts pro-CNT venus de l'ouest y sont entrés.
"Les révolutionnaires contrôlent déjà la moitié de Syrte et si Dieu le veut nous allons prendre la seconde moitié aujourd'hui", a déclaré Ibrahim Sweyib, un combattant du CNT.
"Les révolutionnaires ont avancé à Syrte pour évaluer la résistance. Aujourd'hui les Kadhafistes utilisent plus d'armes lourdes qu'hier", a expliqué Abdelbasset Jari, membre d'une brigade du CNT.
Les forces pro-CNT ont jusque-là déploré 11 morts et 34 blessés dans la bataille de Syrte.
Mais le porte-parole du dirigeant déchu, Moussa Ibrahim, lui aussi en fuite, a assuré que les pro-Kadhafi étaient "très bien préparés" et déterminés à "résister jusqu'à la victoire", affirmant que "la bataille est loin d'être finie", dans une intervention par téléphone sur la chaîne Arraï basée en Syrie.
"Il y aura des attaques de l'Otan sur les villes qui résistent, Syrte, Bani Walid et Sebha, (...) sur plusieurs fronts et plusieurs axes, mais nous nous sommes très bien préparés et nous allons repousser cette agression", a-t-il affirmé.
Sur le plan diplomatique, M. Erdogan a dit être "heureux d'avoir été témoin de la victoire et de l'avènement de la démocratie en Libye", pour sa première visite à Tripoli après la chute du régime de Mouammar Kadhafi.
"Je m'adresse à Syrte et Bani Walid, embrassez vos frères et joignez-vous aux autres Libyens", a-t-il poursuivi dans un appel aux pro-Kadhafi dans ces deux villes à se joindre aux nouvelles autorités, après avoir participé à la prière hebdomadaire sur la place des Martyrs, la place Verte anciennement.
La veille, le président français Nicolas Sarkozy avait affirmé lors de déplacements à Tripoli et Benghazi (est) que Mouammar Kadhafi, en fuite depuis le 23 août, était encore "un danger" et qu'il y avait donc "un travail à terminer", le Premier ministre britannique David Cameron promettant d'aider à sa traque.
Aussi bien M. Sarkozy que M. Cameron ont promis de poursuivre leur aide au CNT, aux niveaux militaire et matériel. "Nous devons poursuivre la mission de l'Otan jusqu'à ce que tous les civils soient protégés et jusqu'à ce que notre travail soit terminé", a souligné David Cameron.
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