samedi 4 juin 2011

Libye : la dernière garde de Kaddafi, un cercle très restreint


Jeune Afrique

04/06/2011 à 15h:31 Par Abdelaziz Barrouhi
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Le colonnel Mouammar Kaddafi est de plus en plus isolé en Libye.Le colonnel Mouammar Kaddafi est de plus en plus isolé en Libye. © Gianluigi Guercia/AFP
Ils ne se comptent plus que sur les doigts d’une main. Au fil des semaines, l’entourage du numéro un libyen s'est totalement délité. On le comprend : il y a péril sous la tente !
Washington, Londres, Paris et Rome ont fait état, au mois de mai, de nouvelles défections dans l’entourage de Kaddafi. Sans toutefois divulguer l’identité des intéressés, pour des raisons tenant à la sécurité de leurs familles.
À l’évidence, l’entourage du « Guide » rétrécit comme peau de chagrin autour du noyau formé par ses enfants, dont les plus impliqués dans les opérations militaires sont Seif el-Islam, Khamis et Moatassem. Parmi les membres du cercle rapproché vus en sa compagnie jusqu’à la mi-mai figurent : Baghdadi Mahmoudi, le Premier ministre, qui arbore désormais une barbe blanche et souffre de troubles de l’élocution ; Abou Zeid Dorda, le chef de la sécurité extérieure ; Béchir Salah, patron de la Libyan Investment Authority; quelques caciques des comités révolutionnaires ; Saïd Hafiana, ancien ambassadeur à Paris ; l’ex-porte-parole, Jomaa Aboulkheir, et son successeur, Moussa Ibrahim, qui ruisselle de sueur chaque fois qu’il s’adresse à la presse internationale.
Mystère. Aux Affaires étrangères, et après la défection de Moussa Koussa, c’est Abdelati el-Obeidi qui dirige la diplomatie, épaulé par Khaled Kaïm. Chokri Ghanem, ex-Premier ministre et ex-patron de la Compagnie nationale pétrolière (NOC), n’est plus en Libye depuis la mi-mai. Le 1er juin, à Rome, il a annoncé qu'il rejoignait la rébellion. Voyageant entre Vienne et Doha, il laisse encore planer le mystère sur sa présence à la prochaine réunion de l’Opep, dans la capitale autrichienne, le 8 juin.
Marginalisé. Des quatre compagnons encore en vie sur les douze qui avaient participé au coup d’État de 1969, dont Kaddafi, un seul semble encore soutenir activement le « Guide ». Il s’agit du général Khouildi Hamidi, longtemps patron des renseignements militaires et qui jouissait d’une retraite dorée. Beau-père d’un fils Kaddafi, Saadi, il supervise la brigade basée à Sorman, sa ville natale (Ouest), commandée par son fils, Khaled. Cette brigade a réprimé les révoltes de Zaouia, Sabratha et du Djebel el-Gharbi. Ministre de la Défense sur le papier, le général Aboubakr Younes Jaber est marginalisé. Ce sont Kaddafi, ses fils et des généraux de sa tribu comme Hassan el-Kebir qui dirigent les forces armées. Le général Moustapha Kharroubi et le commandant Abdessalam Jalloud, ancien numéro deux du régime limogé en 1993, restent cloîtrés chez eux.


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