vendredi 15 avril 2011

Libye: violents combats à Ajdabiah, Syrte et Misrata

Romandie News
Les forces du colonel Mouammar Kadhafi ont de nouveau pilonné les rebelles libyens retranchés à Misrata, où la bataille pour le contrôle du port de la ville assiégée fait rage. D'autres affrontements ont eu lieu dans l'est de la Libye, à Ajdabiah et Syrte.
A Misrata, les combats ont commencé à s'intensifier peu avant le coucher du soleil. Les rebelles ont indiqué craindre une nouvelle nuit de bombardements massifs dans la troisième ville du pays, en grande partie désertée par ses habitants.

Pluie d'obus

"La nuit dernière c'était comme une pluie" d'obus, a dit un habitant. "Kadhafi a tenté de prendre le port. S'il prend possession du port alors ce sera fini", a estimé un autre habitant.

Le port de Misrata, seul point d'accès au monde extérieur, permet d'acheminer vivres, médicaments et armes. L'Organisation internationale pour les migrations a d'ailleurs pu évacuer vendredi par bateau 1200 immigrés bloqués dans la ville.

Moscou prône le dialogue

La Russie mise sur une solution politique urgente pour sortir de l'impasse libyenne. Elle a appelé les protagonistes à la retenue en prônant un dialogue politique immédiat. Par la voix de son ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov, elle estime que des décisions en Libye et dans le monde arabe ne devraient pas être poussées par la force.
M. Lavrov a par ailleurs considéré que certaines frappes de l'OTAN en Libye étaient allées au-delà du mandat de la résolution votée par le Conseil de sécurité de l'ONU.

Avions supplémentaires

La Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis ont de leur côté à nouveau réclamé vendredi le départ du colonel Kadhafi. Dans une tribune commune, Barack Obama, David Cameron et Nicolas Sarkozy ont jugé "impensable" d'imaginer que la Libye puisse avoir un avenir avec M. Kadhafi.

Pour accélérer son départ, le triumvirat estime que "l'OTAN et les partenaires de la coalition doivent maintenir leurs opérations pour protéger les civils et aussi pour que la pression sur le régime s'accroisse".
Selon plusieurs responsables de l'OTAN, une petite dizaine d'avions manqueraient aujourd'hui à l'appel pour maintenir à terme une cadence élevée de frappes au sol.


(ats / 15 avril 2011 20:00)

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