mardi 8 juin 2010

Un ancien député porte plainte contre le Chef de la junte nigérienne pour « rupture d’égalité devant les citoyens »

APA-Niamey (Niger)

Niger-Politique-Plainte
lundi 7 juin 2010
Un ancien député porte plainte contre le Chef de la junte nigérienne pour « rupture d’égalité devant les citoyens »
APA-Niamey (Niger) L’ancien député nigérien et président du Parti nigérien pour l’autogestion (PNA), Sanoussi Jackou, a déposé lundi une plainte devant la Cour d’Etat contre l’Etat du Niger et le Chef de la junte militaire au pouvoir pour « rupture d’égalité devant les citoyens » suite à la promulgation d’un nouveau code électoral en prélude aux futures élections, a constaté APA.
« J’ai décidé en mon nom propre de déposer plainte contre l’Etat du Niger et le général Salou Djibo, chef de l’Etat, qui a promulgué une ordonnance du code électorale qui empêche à certains Nigériens, en raison de leur âge, de se présenter aux élections » a dit M. Jackou, qui a longtemps annoncé son intention de briguer la magistrature suprême.
Le nouveau texte du Code électoral, élaboré par un Comité des textes fondamentaux, comporte entre autres dispositions l’obligation faite aux candidats à l’élection présidentielle d’avoir entre 35 et 70 ans, et attester d’un baccalauréat ou plus de trois années d’études supérieures, avec une caution de 10 millions FCFA.
Selon le président du PNA, à travers ses dispositions, le code électoral établit une « rupture d’égalité devant les citoyens » et, s’est-il interrogé : « pourquoi, je n’ai pas le droit de me présenter à des élections, est-ce qu’il y a des super Nigériens » ?.
Agé de 70 ans et ancien professeur d’économie à l’université de Niamey, M. Jackou est exclu des prochaines joutes électorales en raison de son âge, ce qui selon lui, « devra mobiliser tous les citoyens (..) Puisqu’il y en a qui sont exclus pour défaut de diplôme ».

« Il faut que la justice nous dise si oui ou non, on a le droit d’empêcher à certains Nigériens de se présenter à des élections » a-t-il clamé. Ancien opposant à l’ex-président Mamadou Tandja et membre du parlement dissous par la junte après le putsch du 18 février dernier, M. Jackou a engagé son parti dans les élections législatives et municipales controversées organisées par l’ancien régime, au lendemain de l’adoption d’une nouvelle constitution qui rallonge le mandat de l’ancien chef de l’Etat.

DS/od/APA 07-06-2010

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