samedi 5 juin 2010

À Toulouse, Laoula Bijoux fait son show

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À Toulouse, Laoula Bijoux fait son show
ToulEco
Sur la photo : La créatrice Mansouria Belmère dans sa boutique. Photo Hélène Ressayres - DS Média
3 juin 2010 21h09


Des bijoux ethniques tendance. La créatrice Mansouria Belmère, installée à Toulouse, affirme aujourd’hui l’identité de sa marque Laoula Bijoux. Après un site marchand, une boutique en ville et un prochain défilé, elle lancera sa franchise.

Sa pierre favorite, la turquoise. Son métal, l’argent. Mansouria Belmère, créatrice de Laoula Bijoux à Toulouse, dessine des parures d’inspiration ethnique. Sa boutique ouverte en 2006 en plein cœur de la ville et son site de vente en ligne plaisent à des femmes qui aiment les bijoux à histoires ou les histoires de bijoux. Dans son cas, c’est pareil. Chacune de ses créations est fabriquée au Niger ou au Mali dans des coopératives employant des Touaregs, artisans ciseleurs au savoir-faire ancestral.
Les hommes travaillent l’argent, les femmes taillent les pierres. Chaque artisan interprète le graphisme imposé par Mansouria à sa manière : il raconte son histoire au travers de gravures ou ciselures de l’argent. Autant de petits signes kabbalistiques qui rendent chaque bijou unique et plein d’âme. Mansouria n’est d’ailleurs pas la première à faire appel aux techniques des Touaregs. Des maisons de prestige, telles Hermès, l’ont compris avant elle avec leur atelier en propre au Niger.

Retour aux sources

L’histoire de Mansouria Belmère débute à Oujda au Maroc. « Bien née » , elle hérite d’une société de distribution informatique qu’elle dirige après des études de communication. Seule marocaine membre créateur de la fédération des femmes d’affaires arabes, elle soutient, au côté de l’épouse du président égyptien Moubarak, plusieurs projets à destination des femmes défavorisées. En 2004, arrivée à Toulouse pour suivre son mari français.

« Une transplantation difficile. Il fallait que je reste active pour rebondir. Et j’avais depuis toujours dessiné des bijoux. Là, cela devenait pour moi une manière de m’accrocher à mes racines », explique-t-elle. Elle démarre tout doucement en pointant son nez sur le net avec trois parures en vente. « Un vrai succès qui m’a conforté. J’ai, depuis, une clientèle fidèle à Monaco, en Suisse ou Paris », dit-elle. Après un CA 2009 de 67.000 euros en hausse de 30%, l’âme d’entrepreneuse de Mansouria reprend le dessus.

Plan marketing

Son objectif est de franchiser sa marque dans deux ans en France. « Etre reconnue comme une créatrice toulousaine réputée », confie-t-elle. Première étape pour gagner en notoriété, le défilé qu’elle organise le 8 juin prochain à l’Hôtel d’Assezat, suivi d’un cocktail. « Cinq mannequins porteront ma nouvelle collection, plus haut de gamme, de bijoux en bois d’ébène, argent et pierres naturelles », lance-t-elle, plus étonnée de sa propre audace qu’effrayée devant l’échéance. Un détail qui n’en est peut-être pas un, Mansouria, c’est la « victorieuse » en arabe.

Isabelle Meijers
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