samedi 24 avril 2010

La lettre de Point-Afrique n° 36:Afrikabidon 2010, une thématique


La lettre de Point-Afrique n° 36

samedi 24 avril 2010
Afrikabidon 2010, une thématique
L’Afrique en liberté


La cuvée 2010 d’Afrikabidon s’annonce fort différente de celle de 2007 - trois ans déjà ! Néanmoins, l’équipe d’Afrikabidon souhaite reprendre certains des éléments qui ont contribué au succès de la première édition. Parmi eux, le cycle de conférences gratuites, dans le cadre bucolique du théâtre de verdure, sera reconduit, autour d’une thématique d’actualité, dont nous développons ci-dessous les grandes lignes. Comprendre le passé et analyser le présent, pour mieux imaginer l’avenir, dans une ambiance conviviale et détendue, voilà l’ambition. Du 14 juillet au 15 août, les semaines vont se succéder, mais ne se ressembleront pas !

La première semaine sera l’occasion de faire le bilan économique et politique de ces cinquante dernières années, après le retrait brutal de l’Etat français de l’Afrique. Ce départ marque l’avènement de nouvelles problématiques dans les relations entre la France et ses anciennes colonies. De la dette africaine aux fameux plans d’ajustements structurels mis en place dans les années 90, en passant par la baisse marquante du nombre de coopérants en Afrique, ce sera l’occasion de faire un tour d’horizon complet d’une politique occidentale de désengagement, doublée, souvent dans l’ombre, d’un affairisme sans état d’âme.
Mais l’Afrique doit surtout faire face à ses problématiques actuelles et envisager son avenir proche, thème que nous allons développer durant la deuxième semaine. La malfaisance des ressources naturelles, pourtant abondantes sur le continent, est tout a fait paradoxale. L’exploitation par certaines compagnies étrangères de différentes ressources naturelles, comme par exemple l’uranium au Niger, pose le problème de l’entrée africaine dans le processus de globalisation. Déposséder les populations de leurs ressources et n’en permettre l’accès qu’à une infime partie, celle qui en a les moyens, reste un problème majeur, que l’arrivée de la Chine sur le continent souligne avec acuité. Le débarquement de ce géant - 1,32 milliard d’habitants - à la croissance économique atypique, soulève une réelle interrogation éthique planétaire.
Les conférences d’Afrikabidon
Si l’achat de terres par les entreprises chinoises permet la production de denrées alimentaires, ces dernières semblent bel et bien destinées à l’exportation et aux populations chinoises. On comprend mieux alors comment ce schéma est appelé à creuser davantage l’écart entre les besoins des Africains et l’exploitation de leurs terres agricoles. L’autosuffisance alimentaire, ainsi que la mise en place d’activités économiques indépendantes et autonomes, semblent pourtant constituer le premier pas vers l’émancipation de certains pays...
Lors de la 3e semaine Afrikabidon, une autre thématique actuelle viendra étoffer le propos et contribuer aux réflexions africaines. Comme toutes les croyances, l’Islam doit aujourd’hui faire face à un monde en rapide évolution et s’adapter à un contexte changeant et diversifié. Ses développements actuels peuvent être de nature à susciter des incompréhensions, voire des interrogations. Nous proposerons donc dans un premier temps une approche compréhensive, aussi objective que possible, de cette religion.
Certaines dérives, qui lui sont imputées à tort ou à raison, ne manquent pas d’avoir un impact fort sur notre activité. Nous pensons en particulier à l’emprise d’A.Q.M.I sur les populations les plus pauvres de l’Afrique de l’Ouest, tels que la Mauritanie, le Mali ou encore le Niger, emprise de nature à susciter des craintes plus ou moins fondées parmi ceux qui souhaitent voyager dans ces régions. Quelle est la nature exacte du phénomène, à qui profite-t-il et qui en souffre, qui tire les ficelles et dans quel but, et en quoi l’Islam est-il est réellement impliqué - ou instrumentalisé - dans cet imbroglio ?
Enfin, la semaine de clôture de ce cycle de conférences sera essentiellement orientée sur le « durable ». Mettre en lumière les solutions qui permettent aux populations les plus démunies - africaines certes, mais pour le coup le problème concerne toute la planète - de retrouver leur autonomie alimentaire, tout en préservant les patrimoines nourriciers et en développant des savoirs-faire et des pratiques agricoles accessibles à tous. Tour d’horizon des alternatives de développement durable et de commerce équitable dans un secteur où là aussi, dérives et instrumentalisation sont malheureusement de mise.
Un petit survol du passé africain nous permettra d’en comprendre le présent ; que « l’insurrection des consciences » nous laisse une chance d’en imaginer le futur !
Les denières infos et l’agenda sur le site www.afrikabidon.com

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