vendredi 19 février 2010

Niger: soulagement de politiques après le renversement du président Tandja

NDLR/tanja et son clan y compris l'ex chef d'etat major genéral des armées doivent comparaître devant la justice pour haute trahison et crimes contre l'humanité à l'encontre des populations du Nord-Niger.



Romandie News Texte
Niger: soulagement de politiques après le renversement du président Tandja

NIAMEY - Le parti du président nigérien renversé lors d'un coup d'Etat militaire a reconnu implicitement vendredi la prise de pouvoir de la junte tandis que d'autres dirigeants politiques espèraient que l'éviction de Mamadou Tandja déboucherait rapidement sur une démocratisation.

Le vice-président du parti du chef de l'Etat déchu a appelé les nouveaux maitres de Niamey à se montrer "équitables et justes" et enjoint ses partisans à rester calmes au lendemain du coup d'Etat qui avait été précédé par une grave crise politique.

"Nous attendons que les militaires soient équitables et justes et que les conditions d'une transition se passent de manière démocratique. Nous restons vigilants et nous demandons à nos militants d'être sereins", a déclaré Ali Sabo, vice-président du Mouvement national pour la société de développement (MNSD) à la radio privée Saraounia.

"Nous pensions que l'armée devait se trouver en dehors du champ politique et que les contradictions de la sphère politique pouvaient se régler entre hommes politiques", a-t-il poursuivi après l'arrestation du président Tandja, la dissolution du gouvernement et la suspension de la constitution par les militaires.

Issoufou Bachar, président de l'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP), un parti proche de M. Tandja, a dit ne pas être surpris par le renversement du pouvoir.

"Toute l'agitation de l'opposition était pour en arriver là. Mon souhait est que l'armée disqualifie tous les chefs des partis actuels", a-t-il dit, également sur Radio Saraounia.

Le Niger, pays pauvre du Sahel mais troisième producteur mondial d'uranium, avait été plongé dans la crise par la volonté du président Tandja, 71 ans, de se maintenir l'an dernier au pouvoir au delà de son mandat.

Parmi ceux qui s'étaient opposés à lui, Marou Amadou, président de Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques (FUSAD), a exprimé son "soulagement".

"Nous espérons que cette fois ci c'est le bon départ pour la démocratie nigérienne et nous invitons l'ensemble des citoyens à se donner la main pour construire une démocratie crédible. J'attends que très rapidement que les militaires prennent des mesures urgentes pour une transition démocratique transition politique la plus courte possible", a-t-il dit à l'AFP.

Oumarou Hamidou, un proche de l'ex-Premier ministre Hama Amadou, a lui aussi souhaité des élections rapides et la traduction en justice du dirigeant renversé.

"Nous nous sommes toujours battu pour la restauration de la démocratie et pour qu'il soit mis fin au régime de Mamadou Tandja. (...) Au lieu de sortir par la grande porte M. Tandja en sort par la petite porte de la honte", a-t-il dit.

"Nous espérons que des élections seront organisées très bientôt. Le président Tandja a violé une constitution il doit être jugé pour cela".

Dans la rue aussi, certains ne cachaient pas leur satisfaction.

"Même s'il faut le déplorer, ce coup d'Etat était la seule solution de sortie de crise. Il ne servait à rien à Mamadou Tandja de s'entêter. La crise politique était à son paroxysme, on ne savait donc pas vers quel chaos le pays de précipitait", a dit à l'AFP Ibrahim Souley, informaticien.:

(©AFP / 19 février 2010 14h51)

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