lundi 21 décembre 2009

Négociations pouvoir/opposition nigériens : à malin, malin et demi


L’Observateur Paalga 21-12-09
Ainsi, après la tenue du premier round de leurs pourparlers sous l’égide de la CEDEAO, les protagonistes (antagonistes ne sied-il pas mieux ?) de la crise nigérienne devaient se retrouvés "vers le 16 décembre 2009 en un lieu que le médiateur désignerait".

Alors que l’opposition penchait pour Abuja de nouveau, le pouvoir, lui, s’arc-boutait sur le prétexte que les solutions aux problèmes du Niger ne sauraient être trouvées à l’extérieur pour exiger que le 2e tour ait lieu au pays ; ce qui, aussi curieusement que paradoxalement que ça paraisse, n’a pas empêché Niamey d’aller vers Bruxelles prêcher dans le désert, désert du Ténéré aidant ?

Deuxième preuve de mauvaise foi de Niamey, le premier tour des négociations internigériennes ont pourtant eu lieu dans la capitale nigériane ! Même s’il n’y a pas envoyé, c’était du 10 au 12 novembre dernier, qu’une délégation au rabais, parce que, selon nos dépêches, aucun de ses membres n’était un officiel de l’Etat, alors que l’opposition y avait dépêché ses principaux ténors ; et ce n’était pas tout : pour Tandja et Cie, il ne s’agissait pas de négociations, mais plutôt d’explication de texte sur le bien-fondé de leur nécessaire, impérieuse ou impérative "Tazarcé", ou comment conserver constitutionnellement le pouvoir en violation de toutes les règles de la constitution.

Voyant le pouvoir cherchant à empêcher la tenue du 2e tour de sa palabre africaine avec elle au moyen de la simple question de forme qu’est le choix du lieu de rencontre, l’opposition nigérienne, intelligente et ne perdant pas de vue que c’est le fond qui importe le plus, coupa l’herbe sous les pieds du pouvoir, en lui concédant l’organisation du second tour au pays. On appelle ça lâcher l’ombre pour la proie. Et voilà désormais le maçon Tandja au pied du mur du dilatoire.

lobservateur

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