lundi 3 août 2009

Niger: patrons de presse interpellés après une plainte du fils du président

Monde.fr
AFP




Les directeurs des huit principaux hedbomadaires privés du Niger ont été interpellés et interrogés par la police après avoir mis en cause un fils du président Mamadou Tandja dans une affaire de corruption, ont annoncé dimanche des organisations de la presse privée.

Les huit ont été interpellés samedi à Niamey à la suite d'une plainte déposée par Hadia Doulaye Tandja et Ibrahim Hamidou, un journaliste proche de la famille présidentielle.



Les hedbomadaires privés ont publié la semaine dernière des articles accusant les deux hommes d'avoir perçu en 2008 un "pot de vin" de 5 millions de dollars versé par Niger Uranium Venture SA, détenue par des Australiens, après l'obtention d'un permis de recherche d'uranium dans le nord du Niger, ont indiqué les organisations médiatiques dans une déclaration à la presse dimanche.

Le notaire des deux plaignants, selon qui les documents compromettants publiés par les hebdomadaires auraient été volés à son cabinet, a également porté plainte contre les huit, a précisé à l'AFP Boubacar Diallo, président de l'association nigérienne des éditeurs de la presse préviée (Anepi).

Ali Idrissa, directeur du groupe de médias privés Dounia, a, lui, été convoqué samedi par le président du conseil supérieur de la Communication Douada Diallo qui lui a reproché d'avoir donné la parole dans les médias du groupe à des opposants au référendum convoqué par Tandja mardi pour se maintenir au pouvoir.

"Toutes ces manoeuvres visent à empêcher la presse indépendante de poursuivre des investigations sur les conditions d'octroi des permis miniers au Niger et à donner la parole aux opposants au référendum", ont déploré les organisations de presse dans leur communiqué.

Les électeurs nigériens sont appelés aux urnes ce 4 août pour se prononcer sur l'adoption d'une nouvelle Constitution qui permettra à Tandja de rester en fonction jusqu'en 2012 puis se représenter autant qu'il le souhaite, alors que la Constitution actuelle veut qu'il se retire au terme de son deuxième quinquennat consécutif qui expire en décembre.

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