jeudi 30 avril 2009

Niger : Pose de la première pierre du projet Imouraren


M. Zamanka-Le Canard Dechainé - 27-04-09
Niger : Pose de la première pierre du projet Imouraren
jeudi 30 avril 2009
Les « grands chantiers » du Président de la République


C’est en principe le 4 mai prochain qu’aura lieu la pose officielle de la première pierre du gigantesque projet d’exploitation du gisement uranifère du site d’Imouraren, localité située dans le département d’Arlit, ville minière, à quelques 200 km au nord- ouest d’Agadez et à plus de 1200 km de la capitale Niamey. Selon notre source basée à Arlit, les préparatifs sont fin prêts pour donner à cette cérémonie un cachet particulier comme cela a été réussi à Zinder lors de la pose de la première pierre de l’usine de raffinage du pétrole du bloc d’Agadem.

C’est le Président de la République, en personne, à la tête d’une importante délégation dont l’ambassadeur de la France au Niger qui officiera ladite cérémonie.

Du côté de la France, on nous indique que Anne Lauvergeon fera le déplacement avec des officiels français non encore identifiés. L’exploitation du gisement d’Imouraren engloutira un investissement de quelques 600 milliards de nos francs pour une production annuelle de l’ordre de 5.000 tonnes d’uranium. La clé de répartition des dividendes de l’uranium est désormais connue de tous : environ 34% pour le Niger contre 66% pour AREVA et ses autres partenaires.

Le lancement de ce projet intervient quelques semaines seulement après la pose de la première pierre du plus grand abattoir de l’Afrique de l’Ouest à Niamey et à quelques autres semaines avant la cérémonie de démarrage du chantier de la Cimenterie de Kaou (région de Tahoua). Ce dernier chantier bouclera la série des grands investissements initiés par le Président Tandja pour satisfaire sa promesse électorale de servir cinq (5) ans durant le peuple si celui-ci lui accordait cinq (5) minutes en 2004 et qui vaut, aujourd’hui, aux Nigériens d’avoir à faire face au rêve fou de ceux qui veulent le tazartché.

Faut-il alors penser que le tazartché est en marche ? S’il n’ y avait pas eu ces réalisations, Tandja aura-t-il tenu sa promesse faite au peuple ? A posteriori, le tazartché serait-il la seule et unique façon de marquer la gratitude du peuple à l’endroit du Président de la République qui a, par vision, implanté dans chaque région du Niger une réalisation durable pourvoyeuse d’emplois et des richesses pour les générations actuelles et futures ?

A notre humble avis, le Président mérite mieux que le recul de la démocratie, son oeuvre doit transcender le temps comme celle de Diori Hamani et l’auréoler de gloire pour l’éternité. La voie détournée ne le grandira pas. Tout au plus, elle permettra à des gens de satisfaire leur égoïsme sous son ombre et l’oubliera au premier naufrage pour célébrer le roi du moment. L’histoire de Hama Amadou est là pour nous donner malheureusement raison.

M. Zamanka.

Aucun commentaire: