vendredi 27 mars 2009

Sarkozy quitte Brazzaville dans un climat de consensus pour le Niger


Romandie News

BRAZZAVILLE - Après sa visite éclair en RD Congo puis au Congo-Brazzaville, le président français Nicolas Sarkozy est parti vendredi au Niger où il deviat être question des mines d'uranium exploitées par le groupe Areva et de l'insécurité grandissante dans la région.

Le président français a quitté Brazzaville dans un climat de consensus, ayant satisfait le pouvoir comme l'opposition dans un pays longtemps symbole de la "Françafrique".

Accueilli en grande pompe par Denis Sassou Nguesso, Nicolas Sarkozy a parlé d'une d'une relation franco-africaine "rénovée", débarrassée des "pesanteurs du passé" et des "soupçons".

Le pouvoir en a profité pour promettre d'organiser ce qu'il refusait jusque là: un dialogue national sur l'organisation des prochaines élections présidentielles.

L'opposition a applaudi. "M. Sarkozy n'est pas venu pour donner des instructions avec une idée paternaliste de la France d'hier. Il est venu pour nous écouter, pour nous aider à nous parler (ndlr: pouvoir et opposition)", s'est notamment félicité le représentant première formation de l'opposition, Pascal Tsaty Mabiala. Il s'est dit "satisfait" de la visite du président français.

Auparavant, à Kinshasa, Nicolas Sarkozy avait tenté de désamorcer la tension née de ses déclarations suggérant un partage "de l'espace" et des "richesses" minières entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda voisin.

Au Niger, dernière étape de cette mini-tournée africaine, le président Français avait un programme chargé, avec les dossiers des groupes rebelles, les élections présidentielles et surtout celui de l'exploitation de l'uranium.

Le numéro un mondial du nucléaire, le Français Areva, vient de signer un contrat pour l'exploitation de la mine géante d'Imouraren, dans le nord du pays, mais de nombreuses voix se sont élevées pour dire que la France ne redistribue pas assez au Niger les bénéfices qu'elle tire de l'extraction.

Pour casser l'image d'une France "prédatrice", le chef de l'Etat participera, avec la PDG du groupe français Anne Lauvergeon, à une réunion de la section locale de l'Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE).

Sur le plan politique, le président Mamadou Tandja, au pouvoir depuis 10 ans, arrive au bout de son mandat. Des proches du président veulent changer la Constitution pour lui permettre de rester alors que l'opposition réclame son départ.

A un carrefour stratégique de l'Afrique, le Niger est aussi engagé dans un processus de paix entre le pouvoir et les rebelles touaregs dans le nord tandis que la zone frontière avec le Mali est le théâtre d'enlèvements d'étrangers.

(©AFP / 27 mars 2009 12h08)
Romandie News

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