dimanche 22 mars 2009

Marche suivie de meeting de la société civile à Niamey


Pana -Niamey - 21/03/2009

dimanche 22 mars 2009

Niamey, Niger - Des milliers de personnes ont pris part, samedi à Niamey, à une marche suivie de meeting, à l’appel de la Coalition des associations de la société civile nigérienne, en vue de protester contre le statut des députés, le train de vie de l’Etat, la cherté de la vie, l’introduction de la convention de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sur le pont bascule pour les transports routiers.

La Coalition regroupe le Front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques (FUSAD), la Convergence citoyenne et le Mouvement citoyen pour la République

La marche qui a conduit les manifestants de la place Toumo à celle de la Concertation, a été ponctuée de slogans hostiles au pouvoir et en particulier aux députés accusés de piller les maigres ressources de l’Etat en s’octroyant des indemnités "faramineuses".

Selon M. Nouhou Arzika, l’un des leaders du mouvement citoyen, cette manifestation est l’expression de l’exaspération des populations nigériennes face au comportement de dirigeants qui ne se soucient outre mesure de leur sort.

"Nous ne pouvons admettre que dans un pays comme le Niger où le gouvernement a des difficultés pour financer l’école, que des députés s’octroient des salaires "faramineux" ainsi que des "retraites dorées". Comparés aux enseignants contractuels exploités par l’Etat depuis plusieurs années et qui ne demandent rien d’autre que d’être intégrés à la fonction publique, je ne vois pas quel service ils ont rendu au Niger pour mériter des revenus aussi importants", a-t-il indiqué.

La question du statut du député est depuis quelques mois à l’origine d’une fronde sociale animée par les acteurs de la société civile nigérienne. Soumis à la Cour constitutionnelle pour examen, un projet de loi sur ce statut a, dans un premier temps, été jugé inconstitutionnel par cette juridiction qui l’a ensuite validé après révision.

Outre la question du statut des députés, la coalition de la société civile dénonce le train de vie de l’Etat, exigeant un audit global de toutes les sociétés d’Etat et d’économie mixte ainsi que des institutions de la République.

Pour le Dr Badié Hima du Mouvement citoyen, les dirigeants se doivent d’avoir une pensée pour les citoyens en revoyant leur copie. "Dans un pays comme le nôtre, il y a des comportements inadmissibles, surtout venant des gouvernants qui, en principe, doivent travailler au bonheur du peuple", a-t-il estimé.

Sur la question de l’introduction du pont-bascule contestée par les transporteurs, M. Arzika considère qu’elle participe d’un manque de vision de la part du gouvernement, qui se devait, selon lui, de prendre des mesures en amont dans le cadre de sa politique de transport.

"En décidant d’introduire le pont-bascule, le gouvernement augmente à la misère des populations qui ne pourront plus avoir accès à certains produits de première nécessité importés pour l’essentiel grâce à des camions étrangers dont le tonnage viole la convention de l’UEMOA", a-t-il affirmé, ajoutant que l’Etat aurait dû aider les opérateurs nigériens à disposer de camions de transport conformes.

L’introduction du pont-bascule par le Niger répond au souci du gouvernement de protéger les routes, objet de dégradation continue par les véhicules de transport à gros tonnage.

Niamey - 21/03/2009

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