jeudi 12 mars 2009

Le terrain déblayé pour Nafarko et Zaki


Ecrit par Mallam Abba (L’ACTION N° 46),


Plus que quelques pas à franchir pour la tenue des élections locales et gé- nérales de 2009. Officiellement, la dernière réunion du Conseil National de Dialogue Politique est rassurant quant au respect du calendrier élec- toral, même si les partisans de la continuation du mandat de l’actuel Président de la République, Mamadou Tandja plus connus sous le nom de « Tazarcistes » continuent à polluer l’atmosphère politique. Mais aussi colossaux que soient les moyens mobilisés, ne « tazarcera pas » si la classe politique, de sur- croît Mahamane Ousmane de la Con- vention Démocratique et Sociale (CDS Rahama) et Mahamadou Issoufou du Parti Nigérien pour la Dé- mocratie et le Socialisme (PNDS- Tarraya) refusent de se prêter au jeu qui consiste à torpiller la loi fonda- mentale.
La sortie récente et énergi- que des jeunes des partis politiques représentés à l’Assemblée Nationale a permis de rééquilibrer les forces en présence, un peu pour envoyer le si- gnal aux « tazarcistes » que les par- tis politiques ont les cameras braqués sur les échéances électorales. Appa- remment le « Tazarce » ne coulera pas. Les soubresauts ayant émaillé le dernier congrès du plus grand parti politique du Niger à savoir le Mouve- ment National pour la Société de Dé- veloppement (MNSD NASSARA), parti du Président de la République, Mamadou Tandja, du Premier Minis- tre, Seyni Oumarou et de son prédecesseur, Hama Amadou est venu pour mettre fin à la grande illusion sur la capacité de mobilisation en vue d’un éventuel « Tazarce ».



Car si dé- sormais les rênes du MNSD sont entre les mains du tandem Seyni Oumarou/Abouba Albadé, ce que le président sortant quoique gardé en- tre quatre (4) murs à Koutoukalé dé- tient une bonne partie de l’électorat du parti. Ceci pour dire que le MNSD NASSARA, divisé, essoufflé par une crise interne qui dure depuis plus mois ne fera que de la figuration aux prochaines consultations électorales. A moins d’une surprise, il ne sera pas dans le derby final. Peut-être aura-t-il le privilège de faiseur de rois. Pour des nombreux observateurs, tout va se jouer entre l’actuel Président de l’Assemblée Nationale, Mahamane Ousmane dit Nafarko 1er et le chef de file de l’opposition, Mahamadou Issoufou alias Zaki avec un avantage du premier sur le deuxième.

En effet, ces derniers temps, Nafarko a mar- qué des points. En lui attribuant la paternité de la dernière déclaration des jeunes des partis politiques re- présentés à l’Assemblée Nationale, il a gagné de la sympathie au sein de l’hémicycle et apparaît comme la vé- ritable force de dissuasion. Lors de la dernière conférence régionale de la section MNSD de Tillabéry tenue à Ouallam, celui qui est devenu le tout Ouallam, celui qui est devenu le tout nouveau Président du MNSD NASSARA, à savoir Seyni Oumarou n’a pas manqué de lancer des si- gnaux de sympathie à Mahamane Ousmane.

De même que la récente déclaration des jeunes a rapproché Hamistes et Ousmanites. Par con- tre depuis la chute du Gouvernement de Hama Amadou, Zaki connu pour être le dénonciateur des tares du ré- gime actuel est comme rentré en hi- bernation. Il a opté pour la « démo- cratie apaisée ». Ils sont aujourd’hui nombreux les Nigériens et même les militants et sympathisants du PNDS qui ne comprennent plus le mutisme de Mahamadou Issoufou sur des grands sujets du moment : la gestion du dossier sécuritaire dans le Nord, la déconfiture du système éducatif, l’ineffectivité de « l’opération mains propres », les menaces qui pèsent sur la démocratie, les affaires de la SONITEL, de l’or de Samira...

Et c’est tout naturellement qu’on entend des critiques du genre « le lion s’est terré dans sa tanière », « le lion a peur », « le lion veut gagner les faveurs du vieux », etc. L’allusion est faite ici à Mahamadou Issoufou qu’une certaine presse a même qualifié de nouveau dauphin du Président de la Républi- que.

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