samedi 21 mars 2009

Des centaines de millions de dollars gaspillés par les ONG en Afrique

Africatime / 7sur7 20/03/2009
samedi 21 mars 2009

Des centaines de millions de dollars ont été gaspillés dans des projets destinés à faciliter l’approvisionnement en eau de zones rurales en Afrique, en raison d’un manque de suivi, a accusé vendredi un centre de recherche britannique spécialisé dans le développement.

Des dizaines de milliers de puits en Afrique ne sont plus entretenus, délaissés par les gouvernements ou ONG qui les ont creusés, déplore dans un rapport l’Institut international pour l’Environnement et le Développement (IIED), basé à Londres.

"Dans l’Afrique rurale, quelque 50.000 points d’approvisionnement ont mal été utilisés, ce qui représente un gaspillage de 215 à 360 millions de dollars", a commenté Jamie Skinner, l’auteur du rapport.

"Cela paraît simple et évident, mais il faut le dire : il est inutile de creuser des puits s’il n’y a aucun système pour les entretenir", a-t-il expliqué.

"A chaque fois qu’un puits ne donne plus d’eau saine, les gens sont obligés de boire l’eau sale des rivières ou des mares, ce qui les expose à des maladies liées à l’eau", a-t-il ajouté.

A titre d’exemple, l’IIED indique que sur les 52 puits et systèmes d’approvisionnement en eau construits depuis les années 1980 par l’ONG Caritas dans la région de Kaolack, au Sénégal, seuls 33 fonctionnent encore aujourd’hui.

La Global Water Initiative, un projet lancé en commun par plusieurs ONG, a montré qu’au nord du Ghana, 58% des points d’eau artificiels ont besoin d’être réhabilités, note l’IIED. Dans l’ouest du Niger, sur 43 puits, 13 sont abandonnés, 18 ne fonctionnent pas plus de trois jours par an, et 12 pas plus d’une dizaine de jours par an.

L’IIED appelle les gouvernements et ONG à comprendre que financer les infrastructures n’est qu’une partie du problème. L’institut rappelle qu’il est aussi important d’investir dans des projets gérés par les communautés locales, avec une technologie appropriée, et de fournir le savoir-faire qui permet de faire perdurer ces initiatives. (belga) 20/03/09

Répond
samedi 21 mars 2009

Des centaines de millions de dollars ont été gaspillés dans des projets destinés à faciliter l’approvisionnement en eau de zones rurales en Afrique, en raison d’un manque de suivi, a accusé vendredi un centre de recherche britannique spécialisé dans le développement.

Des dizaines de milliers de puits en Afrique ne sont plus entretenus, délaissés par les gouvernements ou ONG qui les ont creusés, déplore dans un rapport l’Institut international pour l’Environnement et le Développement (IIED), basé à Londres.

"Dans l’Afrique rurale, quelque 50.000 points d’approvisionnement ont mal été utilisés, ce qui représente un gaspillage de 215 à 360 millions de dollars", a commenté Jamie Skinner, l’auteur du rapport.

"Cela paraît simple et évident, mais il faut le dire : il est inutile de creuser des puits s’il n’y a aucun système pour les entretenir", a-t-il expliqué.

"A chaque fois qu’un puits ne donne plus d’eau saine, les gens sont obligés de boire l’eau sale des rivières ou des mares, ce qui les expose à des maladies liées à l’eau", a-t-il ajouté.

A titre d’exemple, l’IIED indique que sur les 52 puits et systèmes d’approvisionnement en eau construits depuis les années 1980 par l’ONG Caritas dans la région de Kaolack, au Sénégal, seuls 33 fonctionnent encore aujourd’hui.

La Global Water Initiative, un projet lancé en commun par plusieurs ONG, a montré qu’au nord du Ghana, 58% des points d’eau artificiels ont besoin d’être réhabilités, note l’IIED. Dans l’ouest du Niger, sur 43 puits, 13 sont abandonnés, 18 ne fonctionnent pas plus de trois jours par an, et 12 pas plus d’une dizaine de jours par an.

L’IIED appelle les gouvernements et ONG à comprendre que financer les infrastructures n’est qu’une partie du problème. L’institut rappelle qu’il est aussi important d’investir dans des projets gérés par les communautés locales, avec une technologie appropriée, et de fournir le savoir-faire qui permet de faire perdurer ces initiatives. (belga) 20/03/09

Aucun commentaire: