vendredi 9 janvier 2009

Le MNJ appelle à une enquête sur les droits humains dans le nord du Niger



vendredi 9 janvier 2009

APA-Niamey(Niger) Le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), actif depuis février 2007 dans le nord du Niger, a invité jeudi, la Commission nationale des droits de l’homme, à se rendre dans la zone de conflit, à Agadez (900 km au nord), en vue d’établir un « état des lieux » sur les droits humains.

Dans un communiqué, le mouvement rebelle dit en appeler à « une enquête » de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CNDHL/F) « pour se rendre rapidement dans la zone nord de (…) et d’y faire un état des lieux sur les droits de l’Homme ».

Cet appel intervient au lendemain d’une rencontre entre le Chef de l’État Mamadou Tandja et les membres de cette institution, à laquelle la constitution nigérienne assigne, entre autres missions, la promotion et la défense des droits de l’homme dans le pays.

Au cours de cette réunion, tenue le 2 janvier dernier à Niamey, le président de la CNDH/LF, Dr Mamoudou Djibo, a affirmé « qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas de préoccupations particulières relatives aux droits de l’homme au Niger ».

Dr Djibo a souligné que toutes les fois que la commission a été saisie, elle a, « malgré ses maigres moyens », pris les dispositions pour vérifier et informer qui de droit.

Le MNJ a souhaité « le courage nécessaire » à cette commission pour publier les résultats (liés aux droits humains) « à qui de droit, faute de quoi, cette auguste institution restera à la marge à un moment crucial de l’Histoire du Niger ».

Dimanche dernier, des « exactions » à l’encontre de civils dans la zone de conflit ont été signalées par la rébellion qui réclame une « meilleure » redistribution des bénéfices générés par l’exploitation minière dans la région d’Agadez, riche en uranium et en potentiel pétrolier.

Mouvement non reconnu par Niamey, le MNJ a mené ses premiers assauts en février 2007, avant d’intensifier ses actions contre des sites miniers et des bases de l’armée nationale, notamment dans partie septentrionale du Niger.

En revanche, le président Tandja a, à plusieurs reprises, invité ce groupe armé à déposer les armes et à privilégier le cadre démocratique pour poser ses revendications.

Depuis le début du conflit, que les autorités nigériennes assimilent à des actes de « banditisme », les mines enfouies sur des axes routiers ainsi qu’aux abords de certaines villes ont fait plusieurs victimes, dont des civils.

Jeudi, des voix s’étaient élevées pour réclamer la lumière sur l’explosion ces mines, en marge de la commémoration du premier anniversaire de la mort du journaliste Abdou Mahamane, qui a sauté le 8 janvier 2008 sur une mine antichar aux alentours de Niamey, la capitale.

DS/of/APA 08-01-2009

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