mercredi 17 décembre 2008

Conflit armé au Nord-Niger : Les oubliés de la guerre

Dim Aïr-Info N°89 du 1er au 15 Décembre 2008

mercredi 17 décembre 2008

Pourquoi on ne parle plus d’eux ? Pourquoi aucune allusion n’est faite même sous forme de murmure à leur sujet ? Sont-ils vivants ou non ? Eux, c’est le capitaine Daouada Nouhou et le jeune lieutenant Lawali, pris en otages à Tizirzet en juin 2007 par le MNJ. Au moment où au Mali voisin, l’on s’évertue à récupérer par tous les moyens (légaux et illégaux) les otages détenus par le mouvement de Ag Bahanga, le Niger, lui, semble oublier carrément les siens aux mains de l’ennemi. Le comble, on tait à la nation entière le sort de deux de ses fils pris l’arme au poing en défendant le drapeau national. En décidant d’indemniser les agents des forces de défense et de sécurité, leurs ayants droits ou les familles victimes des opérations de maintien de l’ordre ou de défense du territoire, il aurait été utile de penser à eux. Même s’ils ont été capturés, disons-le comme Sarkozy lors de l’anniversaire de l’Armistice à l’adresse des combattants qui s’étaient battus au nom de la France : « Ils n’ont pas démérité » et la Nation se doit de le reconnaître. Ces deux officiers sont otages du MNJ depuis plus de 18 mois et tout porte à croire que leur sort n’inquiète personne. Leur cas a-t-il été évoqué avant les frappes de la base de Tizirzet par les hélicoptères de l’armée nigérienne ? Leurs familles ont-elles reçu de leurs nouvelles ?

Pour, comme on le dit couramment « soutenir haut le moral des forces de défense et de sécurité », il faut que l’Etat songe à eux et obtienne leur libération. En les libérant ou les faisant libérer comme le réussit si bien le Mali, notre armée se sentira plus forte et plus confiante dans sa mission républicaine. Et dans le registre des oubliés de ce conflit, il est grand temps de penser à tous ces civils arrêtés arbitrairement et que la justice a blanchi faute des preuves, mais qui continuent de croupir en prison à cause d’incessants recours du Parquet. Ils sont nombreux à Kollo, Agadez, Koutoukalé, Zinder qui attendent un geste de la Justice.

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