jeudi 28 août 2008

Le nombre des ex-rebelles démobilisés augmente au Niger



DS/ib/APA-27-08-2008

jeudi 28 août 2008, par temoust

APA-Niamey (Niger) Une dizaine d’éléments des ex-Forces armés révolutionnaires du Sahara (FARS, Toubou), alliée au Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) ont remis aux autorités nigériennes un arsenal de 500 mines antichar, plus de 3000 cartouches et plusieurs fusils à Dirkou, (1600 km au nord-est), dans la région d’Agadez, selon la radio nationale citant mercredi, un porte parole des démobilisés.

La remise d’armes, dont la date n’a pas été précisée, s’est déroulée en présence des autorités administratives de la région d’Agadez et des responsables de l’armée nigérienne lors d’une cérémonie ayant permis aux transfuges de donner les raisons de leur reddition.

« Il s’agit pour nous de répondre à l’appel maintes fois renouvelé du Président Tandja (…) et de créer les conditions de la reprise des activités des partenaires au développement, notamment pour l’exploitation des potentialités énergétiques et minières dont regorge la région » a dit Boukoura Soukouma, le porte-parole des ex-rebelles.

Soukouma a également réitéré l’engagement « solennel » des démobilisés, à « abandonner définitivement la violence comme moyen de revendication ». Il a invité les jeunes du Kawar et du Manga (extrême-est) à soutenir le Chef de l’Etat Nigérien dans « l’effort de construction nationale ».

Dimanche dernier, plus d’une centaine de mines anti-char et anti-personnelles, des obus d’armes lourdes, des armes légères et des centaines de munitions, ont été restitués aux autorités, par d’autres ex-combattants des FARS à Gouré, localité située à 1000 km à l’est de Niamey.

La cérémonie de Gouré avait tourné court, lorsqu’une déflagration de plusieurs mines avait tué, officiellement, un civil et fait quatre blessés évacués d’urgence à Niamey.

La restitution des armes par des ex-combattants de la rébellion est consécutive à l’annonce par le président du MNJ, Aghali Alambo, cité par les médias officiels, de déposer les armes, en acceptant la médiation du dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi.

Selon le MNJ, l’explosion des mines dans cette localité « n’est nullement un accident (…) l’acte a été planifié et provoqué par les éléments de Sogona (ndlr : un ancien chef rebelle repenti), quand ils ont découvert toute la trahison et la manipulation dont ils furent l’objet ».

Dans un communiqué diffusé sur son site Internet, le mouvement rebelle a démenti l’information selon laquelle elle déposerait les armes, affirmant que son président n’a livré qu’un message de son homologue malien, Ibrahim Bahanga, et que « jamais le Président Alambo n’a parlé ni de libération des prisonniers, ni de cessez-le feu encore moins de déposer les armes ».

DS/ib/APA 27-08-2008

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